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Homéostasie - TFO

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Description de l’émission<br />

Depuis les origines de la vie, tout organisme a dû lutter pour se maintenir en vie<br />

malgré les variations du milieu ambiant. Comment les organismes peuvent-ils<br />

supporter des conditions extrêmes qui menacent leur existence? Par le mécanisme<br />

de l’homéostasie, c’est-à-dire l’ajustement de leur milieu intérieur de manière à<br />

compenser les variations du milieu extérieur.<br />

Le chien qui dort semble inconscient de son environnement, cependant,<br />

des récepteurs internes surveillent constamment les conditions ambiantes et<br />

effectuent les ajustements nécessaires. Ainsi, pour compenser une baisse de<br />

température, les muscles de la peau hérissent les poils, ce qui augmente le nombre<br />

d’alvéoles isolantes. De plus, le frisson crée de la chaleur dans les muscles situés sous<br />

la peau. Si le chien a trop chaud, le halètement rafraîchit son corps grâce à<br />

l’évaporation de l’eau qui se trouve dans ses poumons et sur sa langue.<br />

Ces mécanismes automatiques contribuent à maintenir la température du corps<br />

dans des limites étroites.<br />

La température n’est toutefois pas le seul facteur que l’organisme maintient dans<br />

des limites étroites; il y en a beaucoup d’autres. Prenons l’exemple de la glycémie.<br />

Lorsqu’un lion ou un tigre tue sa proie, il la dévore jusqu’à ce qu’il soit rassasié.<br />

La proie consommée, l’animal n’en tuera peut-être pas d’autres avant plusieurs jours.<br />

Les humains eux-mêmes ne mangent pas toujours de façon régulière : certains jours,<br />

ils mangent trop; d’autres, ils sautent des repas. Malgré cela, tous les organismes<br />

maintiennent en tout temps un taux de glycémie à peu près constant.<br />

La régulation de la glycémie et de la température corporelle ne sont que deux<br />

exemples du principe de l’homéostasie. Le célèbre physiologiste français, Claude<br />

Bernard, proposa en 1859 la théorie de l’état d’équilibre : le maintien de conditions<br />

constantes à l’intérieur de l’organisme. La même année, Charles Darwin publiait<br />

De L’origine des espèces par voie de sélection naturelle. Ces deux théories ont<br />

contribué de façon égale à l’avancement de la science dans leurs environnements :<br />

un milieu extérieur qui varie constamment et un milieu intérieur qui reste presque<br />

toujours stable grâce à une régulation minutieuse.<br />

Bernard : Tous les mécanismes vitaux, si variés soient-ils, tendent vers le même but :<br />

le maintien de conditions de vie constantes dans le milieu intérieur.<br />

La stabilité du milieu intérieur confère à l’organisme une indépendance<br />

qui lui permet d’atteindre son plein épanouissement. *<br />

Le principe de la régulation du milieu intérieur est demeuré sans nom jusqu’en<br />

1930 environ, année où le physiologiste américain Walter B. Cannon a créé le terme<br />

homéostasie, du grec homoisos « semblable » et stasis « position ». On pourrait<br />

donc définir l’homéostasie comme étant la préservation de la constance dans<br />

le milieu intérieur d’un organisme; on en parle souvent comme du maintien<br />

d’un état d’équilibre à l’intérieur d’un organisme.<br />

* Source: Olmstead, J. et E.E. Olmstead, Claude Bernard and the Experimental Method<br />

in Medicine, Abelard Schuman Company Ltd., New York, 1952, p. 224.<br />

5<br />

L’homéostasie<br />

Émission 1 : L’adaptation aux changements

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