Homéostasie - TFO
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La réponse initiale des nerfs consiste à provoquer une dilatation des vaisseaux<br />
sanguins de l’épiderme (c’est ce qui fait rougir les joues). L’un des amas cellulaires<br />
de l’hypothalamus contrôle également la température du sang; il est prêt à intervenir<br />
si la température dans les couches profondes du corps descend trop bas. L’influx<br />
nerveux est transmis par l’hypothalamus à trois effecteurs différents. Le premier<br />
de ces effecteurs est l’ensemble de muscles qui contrôlent la taille des artérioles<br />
amenant le sang jusqu’à l’épiderme. Lorsque l’épiderme devient trop froid,<br />
ces muscles provoquent la constriction des artérioles de façon a`réduire le flux<br />
sanguin. L’organisme perd ainsi moins de chaleur, le milieu cessant alors de refroidir<br />
le sang.<br />
Ce processus a cependant un inconvénient : l’épiderme se refroidit davantage. En<br />
fait, en agissant ainsi, l’organisme choisit de sacrifier certaines cellules périphériques<br />
afin de protéger l’intégrité du milieu intérieur. Cette décision peut être à l’origine<br />
d’engelures.<br />
Le deuxième effecteur stimulé est l’ensemble des muscles de l’épiderme qui font<br />
se dresser les poils. Chez la plupart des mammifères et des oiseaux, cette réponse<br />
a pour résultat de hérisser le pelage ou le plumage, lequel emprisonne plus d’air et,<br />
de ce fait, isole mieux l’épiderme.<br />
Chez l’être humain cependant, la pilosité est si réduite que cette méthode n’a<br />
aucun effet. Le processus est tout de même mis en œuvre, comme on peut le<br />
constater par les petites bosses que produisent sur la peau les muscles érecteurs<br />
situés à la base de chaque poil. Ce phénomène, vulgairement appelé chair de poule,<br />
témoigne des mouvements évolutifs qui se sont produits chez l’homme, tout en<br />
suggérant que nos ancêtres étaient probablement pourvus d’une pilosité beaucoup<br />
plus abondante que la nôtre.<br />
Les deux premières réponses que nous venons d’étudier ont avant tout pour objet<br />
de maintenir la température du corps en réduisant les pertes de chaleur.<br />
Le troisième effecteur est constitué par l’ensemble des muscles qui se trouvent<br />
dans les couches plus profondes de l’épiderme. L’influx nerveux produit dans<br />
ces muscles une contraction périodique (sous forme d’ondes), qu’on appelle frisson.<br />
La contraction de ces muscles libère l’énergie accumulée et produit ainsi de la chaleur.<br />
Les frissons contribuent au réchauffement de l’organisme, car le sang qui s’écoule<br />
dans les muscles stimulés passe ensuite dans le reste du corps.<br />
Il existe un autre type de réponse, c’est-à-dire un quatrième moyen de maintenir<br />
la chaleur. Cette réponse est fournie par l’un des amas cellulaires de l’hypothalamus,<br />
qui produit une hormone de libération. Cette hormone pénètre dans les capillaires<br />
et est transportée sur une courte distance vers le bas de la tige pituitaire, jusqu’au<br />
lobe antérieur de l’hypophyse.<br />
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L’homéostasie<br />
Émission 4 : Le cycle de la rétroaction