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Homéostasie - TFO

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Pour résoudre le problème des liquides hypotoniques, les poissons de mer boivent<br />

beaucoup d’eau et évacuent l’excès de sel par leurs branchies. Les néphrons de leurs<br />

reins ne comportent pas de glomérules (peloton de capillaires) chargés du filtrage;<br />

un nombre considérable de capillaires entourent cependant les tubes, ce qui facilite<br />

la réabsorption de l’eau.<br />

Les poissons de mer excrètent un volume très réduit d’urine fortement concentrée<br />

en déchets et en sels. Les liquides organiques des poissons d’eau douce sont<br />

hypertoniques par rapport à l’eau, c’est-à-dire que leur LEC contient un niveau<br />

plus élevé de solutés que l’eau du milieu, le problème ici, est que l’eau cherche<br />

constamment à pénétrer dans leur LEC par osmose. Pour résoudre ce problème,<br />

ils ne boivent que très rarement de l’eau.<br />

Les écailles qui recouvrent leurs corps limitent d’ailleurs l’absorption d’eau<br />

aux seules membranes de leur bouche et de leurs branchies. Ces poissons possèdent<br />

des reins très efficaces pourvus de glomérules de grande taille qui leur permettent<br />

d’excréter l’excès d’eau. Notons qu’ils rejettent de grandes quantités d’urine diluée<br />

(hypotonique). Les membranes de leurs branchies extraient de l’eau, par transport<br />

actif, les ions des sels dont ils ont besoin.<br />

Chez les vertébrés terrestres le problème est tout autre : comment retenir assez d’eau<br />

dans leur LEC pour ne pas s’assécher? Ils perdent en effet de l’eau par évaporation<br />

par la surface du corps et les organes respiratoires ainsi que lors de l’élimination<br />

des déchets. Ils doivent en outre maintenir l’équilibre des sels contenus dans le LEC<br />

dans d’étroites limites au-delà desquelles la vie n’est plus possible. Les adaptations<br />

du système d’osmorégulation chez l’être humain s’appliquent à la plupart des<br />

vertébrés terrestres; notons que certains animaux du désert, comme le chameau,<br />

le kangourou-rat et la gerbille, n’en ont pas moins réalisé d’intéressantes<br />

modifications pour survivre.<br />

Mais comment se produisent les changements de la structure et du fonctionnement<br />

d’un néphron. On a émis l’hypothèse selon laquelle les hormones comme l’ADH<br />

n’influeraient que sur des cellules-cibles, dont les membranes seraient constituées<br />

de molécules de protéines spécifiques.<br />

L’hormone modifierait donc uniquement la perméabilité membranaire<br />

des cellules-cibles et n’aurait aucun effet visible sur les autres cellules du corps.<br />

En modifiant la perméabilité de certaines cellules-cibles, l’ADH facilite par exemple<br />

la réabsorption, la perméabilité de l’eau et de certains ions précis. Cette modification<br />

est réversible, la perméabilité s’adaptant aux conditions changeantes du LEC.<br />

La modification de la perméabilité est peut-être attribuable à l’action d’une enzyme<br />

spécifique, la succino-déshydrogénase qui extrait l’hydrogène de l’acide succinique.<br />

L’intervention de l’enzyme actionne la pompe à sodium, qui fait passer les ions<br />

sodium à travers la membrane cellulaire. Selon des physiologistes russes, c’est ce<br />

mécanisme de perméabilisation hormone-enzyme qui aurait permis l’adaptation<br />

de la fonction de réabsorption à différents milieux.<br />

25<br />

L’homéostasie<br />

Émission 3 : L’osmorégulation

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