Homéostasie - TFO
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Dans la dernière partie du tubule (appelée tube contourné distal), le processus<br />
commencé dans la branche ascendante de l’anse de Henle se poursuit. Outre<br />
la réabsorption continuelle de l’eau, le processus comporte également la régulation,<br />
par l’entremise de l’aldostérone, de plusieurs ions : hydrogène, potassium,<br />
ammonium et magnésium. L’aldostérone a donc pour fonction de protéger le volume<br />
et la composition du liquide de l’organisme. La réabsorption a pour résultat net de<br />
rendre l’urine de plus en plus concentrée en solutés (hypertonie), à mesure que l’eau<br />
qu’elle contient est récupérée.<br />
* Bien qu’on ne fasse pas mention de l’aldostérone dans l’émission en raison du<br />
manque de temps, nous en discuterons tout de même brièvement dans le paragraphe<br />
qui suit afin de fournir aux élèves des informations de base supplémentaires.<br />
Une autre hormone, l’ADH ou hormone antidiurétique, qui est sécrétée par<br />
l’hypophyse postérieure, agit sur les membranes des cellules du tube contourné<br />
distal afin de maintenir la pression osmotique du LEC. Si les liquides de l’organisme<br />
deviennent trop dilués, la sécrétion d’ADH est bloquée et une quantité<br />
supplémentaire d’eau est excrétée dans l’urine. D’autre part, si le LEC devient trop<br />
concentré, l’hypophyse postérieure sécrète plus d’ADH.<br />
Lorsque l’hormone atteint les cellules du tube contourné distal, elle augmente la<br />
réabsorption d’eau, ce qui réduit d’autant le volume d’urine. On sait par exemple que<br />
la caféine et l’alcool inhibent la sécrétion d’ADH, provoquant ainsi une diurèse (ou<br />
excrétion de grandes quantités d’urine diluée).<br />
La sécrétion des hormones qui contrôlent le fonctionnement du néphron est<br />
déclenchée par plusieurs récepteurs différents. On trouve en effet des récepteurs<br />
de la pression osmotique dans certains centres de l’hypothalamus du cerveau et<br />
dans la paroi de la carotide, des récepteurs du volume sanguin situés à proximité du<br />
glomérule, plus précisément à l’intérieur des capsules de Bowman dans les néphrons;<br />
des récepteurs de la pression sanguine dans les oreillettes du cœur.<br />
Au cours de l’émission 6 de la présente série, nous verrons comment l’interaction<br />
de ces récepteurs au sein du système endocrinien assure le contrôle homéostatique.<br />
Tout se passe comme si, au fil de l’évolution, plusieurs systèmes différents s’étaient<br />
développés afin de protéger la vie par un réglage fin de l’osmorégulation.<br />
Le schéma à la figure 3 résume les interactions des différents mécanismes de contrôle<br />
et des différentes réponses.<br />
Si on compare le processus d’osmorégulation chez des organismes vivant dans<br />
plusieurs milieux différents (voir la figure 4), on se rend compte de l’évolution<br />
considérable des adaptations. Des ajustements mineurs, d’ordre fonctionnel aussi<br />
bien que structurel, ont permis aux organismes de s’adapter à un grand éventail de<br />
milieux plus ou moins hostiles. Un grand nombre d’invertébrés marins, comme la<br />
méduse et l’holothurie, s’efforcent par exemple d’harmoniser leurs fluides organiques<br />
avec l’eau de mer, au plan de la composition et de la pression osmotique.<br />
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L’homéostasie<br />
Émission 3 : L’osmorégulation