Homéostasie - TFO
Homéostasie - TFO
Homéostasie - TFO
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
L’homéostasie<br />
Guide pédagogique<br />
Le présent guide sert de complément à la série d’émissions intitulée L’homéostasie<br />
produite par <strong>TFO</strong>. Ce guide s’adresse aux enseignants et enseignantes<br />
du cours de biologie SBI4U de 12 e année.<br />
Le guide – Édition 1988<br />
Traduction de la version anglaise : Compagnie de traduction Universelle<br />
Le guide – Édition 2009<br />
Responsable de projet : Annette Lalonde<br />
Révision pédagogique : François Lépine<br />
Pour obtenir des copies des émissions de la série L’homéostasie :<br />
• Vous pouvez enregistrer les émissions lors de leur diffusion sur les ondes de <strong>TFO</strong>.<br />
• Consultez le site www.tfo.org/diffusion pour connaître la date de la prochaine diffusion ou<br />
téléphonez au 1.800.387.8435, poste 2388 pour une diffusion spéciale.<br />
• Les écoles de langue française de l’Ontario peuvent visionner les émissions de cette série<br />
directement sur le site web www.tfo.org/ressources. Les écoles des Conseils scolaires qui<br />
se sont abonnés au service d’accès en ligne de <strong>TFO</strong> peuvent aussi y accéder par ce site.<br />
Pour obtenir des exemplaires supplémentaires de ce guide :<br />
• Vous pouvez l’imprimer à partir du site www.tfo.org/guides.<br />
• Vous avez le droit d’en faire des photocopies à volonté.<br />
• Vous pouvez l’acheter auprès du Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques à Ottawa en<br />
appelant au 1.877.742.3677, poste 228 (Ontario) ou au 1.877.747.8003, poste 228 (Canada).<br />
Renseignements : tfoliaison@tfo.org<br />
© L’Office des télécommunications éducatives de langue française de l’Ontario, septembre 2009.
4<br />
12<br />
20<br />
29<br />
37<br />
43<br />
Table des matières<br />
Émission 1 : L’adaptation aux changements 241601<br />
(Introduction à l’homéostasie)<br />
Émission 2 : La mer intérieure 241602<br />
(Régulation des liquides de l’organisme)<br />
Émission 3 : L’osmorégulation 241603<br />
(Réglage précis du contrôle des liquides de l’organisme)<br />
Émission 4 : Le cycle de la rétroaction 241604<br />
(Un principe directeur de l’homéostasie)<br />
Émission 5 : L’équilibre biochimique 241605<br />
(Régulation de la chimie de l’organisme)<br />
Émission 6 : Les hormones messagères 241606
Émission 1 : L’adaptation aux changements (241601)<br />
(Introduction à l’homéostasie)<br />
Liens au programme-cadre de Sciences du ministère de l’Éducation de l’Ontario<br />
Attentes et contenus<br />
Bien que cette série touche à quelques contenus des cours de 11 e année,<br />
elle s’adresse principalement aux élèves de 12 e année de biologie pré-universitaire.<br />
SBI4U<br />
Attente<br />
Analyser, en appliquant la méthode scientifique, les mécanismes de rétroaction<br />
qui maintiennent l’équilibre chimique et physique chez les organismes vivants.<br />
Contenus d’apprentissage<br />
• Expliquer l’action des hormones sur les mécanismes de rétroaction<br />
(par exemple, expliquer les mécanismes de rétroaction exercés par les hormones mâles est femelles).<br />
• Analyser les processus homéostatiques associés au maintien de l’équilibre thermique,<br />
hydrique, ionique et acido-basique lors de stress et de traitements médicaux<br />
(par exemple, décrire les mécanismes de rétroaction, le système tampon du sang<br />
lors d’exercices physiques, l’effet de la chimiothérapie sur la réponse homéostatique<br />
et l’effet des substances allergène sur l’homéostasie).<br />
Objectifs de l’émission<br />
Les élèves devraient pouvoir :<br />
1. reconnaître le fait que tout organisme a besoin d’assurer la régulation<br />
de son milieu intérieur;<br />
2. citer des exemples de régulation de substances ou d’états dans l’organisme;<br />
3. reconnaître que l’organisme maintient un état d’équilibre dans des limites étroites<br />
en stabilisant les fluctuations;<br />
4. reconnaître que Claude Bernard est le créateur du concept de l’état d’équilibre et<br />
de la régulation du milieu intérieur et expliquer qu’il a émis cette hypothèse<br />
l’année même où Charles Darwin présentait sa théorie de la sélection naturelle,<br />
en 1859.<br />
5. définir l’homéostasie et savoir que Walter Cannon est l’auteur de ce terme;<br />
6. décrire un système de régulation type et expliquer l’interdépendance de<br />
ses divers éléments : le récepteur. Le centre de contrôle, l’effecteur et la boucle<br />
de rétroaction.<br />
4<br />
L’homéostasie<br />
Émission 1 : L’adaptation aux changements
Description de l’émission<br />
Depuis les origines de la vie, tout organisme a dû lutter pour se maintenir en vie<br />
malgré les variations du milieu ambiant. Comment les organismes peuvent-ils<br />
supporter des conditions extrêmes qui menacent leur existence? Par le mécanisme<br />
de l’homéostasie, c’est-à-dire l’ajustement de leur milieu intérieur de manière à<br />
compenser les variations du milieu extérieur.<br />
Le chien qui dort semble inconscient de son environnement, cependant,<br />
des récepteurs internes surveillent constamment les conditions ambiantes et<br />
effectuent les ajustements nécessaires. Ainsi, pour compenser une baisse de<br />
température, les muscles de la peau hérissent les poils, ce qui augmente le nombre<br />
d’alvéoles isolantes. De plus, le frisson crée de la chaleur dans les muscles situés sous<br />
la peau. Si le chien a trop chaud, le halètement rafraîchit son corps grâce à<br />
l’évaporation de l’eau qui se trouve dans ses poumons et sur sa langue.<br />
Ces mécanismes automatiques contribuent à maintenir la température du corps<br />
dans des limites étroites.<br />
La température n’est toutefois pas le seul facteur que l’organisme maintient dans<br />
des limites étroites; il y en a beaucoup d’autres. Prenons l’exemple de la glycémie.<br />
Lorsqu’un lion ou un tigre tue sa proie, il la dévore jusqu’à ce qu’il soit rassasié.<br />
La proie consommée, l’animal n’en tuera peut-être pas d’autres avant plusieurs jours.<br />
Les humains eux-mêmes ne mangent pas toujours de façon régulière : certains jours,<br />
ils mangent trop; d’autres, ils sautent des repas. Malgré cela, tous les organismes<br />
maintiennent en tout temps un taux de glycémie à peu près constant.<br />
La régulation de la glycémie et de la température corporelle ne sont que deux<br />
exemples du principe de l’homéostasie. Le célèbre physiologiste français, Claude<br />
Bernard, proposa en 1859 la théorie de l’état d’équilibre : le maintien de conditions<br />
constantes à l’intérieur de l’organisme. La même année, Charles Darwin publiait<br />
De L’origine des espèces par voie de sélection naturelle. Ces deux théories ont<br />
contribué de façon égale à l’avancement de la science dans leurs environnements :<br />
un milieu extérieur qui varie constamment et un milieu intérieur qui reste presque<br />
toujours stable grâce à une régulation minutieuse.<br />
Bernard : Tous les mécanismes vitaux, si variés soient-ils, tendent vers le même but :<br />
le maintien de conditions de vie constantes dans le milieu intérieur.<br />
La stabilité du milieu intérieur confère à l’organisme une indépendance<br />
qui lui permet d’atteindre son plein épanouissement. *<br />
Le principe de la régulation du milieu intérieur est demeuré sans nom jusqu’en<br />
1930 environ, année où le physiologiste américain Walter B. Cannon a créé le terme<br />
homéostasie, du grec homoisos « semblable » et stasis « position ». On pourrait<br />
donc définir l’homéostasie comme étant la préservation de la constance dans<br />
le milieu intérieur d’un organisme; on en parle souvent comme du maintien<br />
d’un état d’équilibre à l’intérieur d’un organisme.<br />
* Source: Olmstead, J. et E.E. Olmstead, Claude Bernard and the Experimental Method<br />
in Medicine, Abelard Schuman Company Ltd., New York, 1952, p. 224.<br />
5<br />
L’homéostasie<br />
Émission 1 : L’adaptation aux changements
Toutefois, les mécanismes de l’homéostasie ne maintiennent pas des points de<br />
repère absolus et immuables. Ils permettent habituellement une certaine fluctuation<br />
au-dessus et au-dessous du point de repère. Par exemple, si vous notiez<br />
la température de votre corps toutes les deux minutes, vous pourriez obtenir<br />
le graphique illustré à la figure 1.<br />
Figure 1<br />
Ainsi, lorsqu’on dit que la température du corps humain est de 37 O C, ce chiffre<br />
représente la moyenne de nombreuses variations. Si l’on considère 37 O C comme<br />
la température « normale », c’est qu’on a calculé la moyenne des températures<br />
relevées chez un grand nombre d’individus; ainsi, votre température normale pourrait<br />
être supérieure ou inférieure à cette moyenne. La température du corps humain varie<br />
en effet selon le moment de la journée et l’occupation. Lorsqu’on a de la fièvre, ou<br />
au moment de l’ovulation, le point de repère est plus élevé. Pour mieux comprendre<br />
ces fluctuations, on peut comprendre l’exemple du thermostat qui règle la<br />
température d’une pièce.<br />
Les points de repère pour la régulation de la température varient selon les types<br />
d’organismes. Ainsi, les oiseaux maintiennent la température de leur corps environ<br />
cinq degrés au-dessus de celle des mammifères en raison de la vitesse plus élevée de<br />
leur métabolisme. Comme les oiseaux et le mammifères présentent une température<br />
presque constance, on les désigne par le mot homéotherme. Le graphique qui<br />
représente la température corporelle de ces organismes lorsqu’ils sont soumis à une<br />
augmentation de la température ambiante (figure 2) comporte un tracé plat où<br />
les mécanismes homéostatiques peuvent maintenir la température dans des limites<br />
étroites. Au-delà de certains points, les mécanismes ne sont plus en mesure de<br />
protéger l’organisme contre des températures extrêmes.<br />
Par contre, le graphique représentant la température des animaux à sang froid<br />
lorsqu’ils sont soumis aux mêmes conditions de température est bien différent<br />
(figure 3).<br />
6<br />
L’homéostasie<br />
Émission 1 : L’adaptation aux changements
Figure 2 Figure 3<br />
Ces animaux sont désignés par le mot poïkilotherme parce que leur température varie<br />
selon celle du milieu ambiant. Les organismes peuvent s’adapter aux variations que<br />
subissent divers facteurs de leur environnement. Si l’on trace la courbe des facteurs<br />
contrôlés en fonction des variations du milieu, elle ressemble dans tous les cas à<br />
celle de l’organisme homéotherme soumis à une augmentation de la température<br />
ambiante. Ainsi, les mécanismes homéostatiques stabilisent la teneur en eau du corps,<br />
les taux de glucose, de sodium, de calcium et d’hydrogène et le nombre d’ions de<br />
potassium dans le sang, ainsi que la pression artérielle. Comment ces mécanismes<br />
fonctionnent-ils?<br />
Tout système de régulation doit comprendre un récepteur capable de détecter<br />
les agressions ou les changements subis par l’organisme. Ce récepteur pourrait aussi<br />
s’appeler un détecteur, et il doit être capable de communiquer ce qu’il a détecté.<br />
Pour ce faire, il envoie ordinairement un message sous forme de signal chimique<br />
ou d’influx nerveux. Ce message atteint un centre de contrôle qui choisit alors une<br />
réponse appropriée et envoie à son tour le message qui va déclencher cette réaction.<br />
Le message est transmis à un effecteur, qui est le plus souvent une glande ou un<br />
muscle, des cils ou des flagelles. Dans un mécanisme homéostatique efficace :<br />
l’effecteur ou la réponse qu’il fournit, doit émettre un signal afin d’arrêter le<br />
récepteur ou de le réactiver de sorte qu’il envoie d’autres simulations. Cette étape<br />
s’appelle la boucle de rétroaction (figure 4). Pour l’émission, on a choisi un protiste<br />
unicellulaire, l’euglène, pour illustrer un tel système de régulation (figure 5).<br />
Figure 4<br />
7<br />
L’homéostasie<br />
Émission 1 : L’adaptation aux changements
Figure 5. L’euglène, un protiste cellulaire<br />
D’autres mécanismes homéostatiques sont efficaces pour les organismes qui<br />
fonctionnent au niveau tissulaire, comme les champignons, les éponges et les plantes.<br />
Les animaux plus évolués présentent des réactions plus complexes fondées sur<br />
le système nerveux. Qu’il s’agisse d’organismes unicellulaires ou d’organismes de<br />
grande taille comptant des milliards de cellules, les mécanismes homéostatiques<br />
contribuent au maintien de la vie.<br />
Avant le visionnement<br />
La première émission présente le principe de l’homéostasie. Pour que les élèves soient<br />
plus en mesure de comprendre les concepts présentés, leur enseigner la physiologie<br />
de plusieurs vertébrés (mammifères ou humains).<br />
Effectuer les activités 1, 2 et 3 avant le visionnement afin de mieux préparer les élèves<br />
à l’émission. S’ils n’ont pas étudié l’euglène au cours des années scolaires précédentes,<br />
leur décrire sa structure et leur montrer que ce protiste peut être autotrophe ou<br />
hétérotrophe.<br />
L’analogie du thermostat (activité 3) permet de comprendre le principe fondamental<br />
de l’homéostasie.<br />
8<br />
L’homéostasie<br />
Émission 1 : L’adaptation aux changements
Après le visionnement<br />
Animer une discussion sur les concepts présentés pour permettre aux élèves<br />
de consolider leurs connaissances. Passer ensuite aux questions récapitulatives<br />
de l’activité 4.<br />
Activité 1 : Les variations de température chez l’homme<br />
Matériel<br />
• 1 thermomètre médical par équipe<br />
• Une horloge ou une montre qui indique les secondes<br />
Marche à suivre<br />
1. Après être resté assis au repos pendant au moins cinq minutes, notez<br />
votre température toutes les deux minutes pendant dix minutes. Pour plus de<br />
précision, procédez chaque fois de la même façon : secouez le thermomètre<br />
jusqu’à ce que le liquide atteigne le même point minimal de l’échelle, placez<br />
la cuvette du thermomètre sous votre langue, toujours dans la même position,<br />
pendant exactement 60 secondes attendez encore précisément 60 secondes<br />
avant de remettre le thermomètre dans la bouche. Tracez la courbe point<br />
par point des résultats sur le graphique (figure 6).<br />
Figure 6<br />
2. Faites un exercice modéré : sautez sur place pendant deux minutes. Après cela,<br />
prenez tout de suite votre température. Notez-la encore après cinq et dix minutes.<br />
Tracez la courbe point par point des résultats sur un graphique semblable à celui<br />
de la figure 6.<br />
3. Faites un exercice vigoureux : montez et descendez un escalier en courant pendant<br />
deux minutes. Prenez votre température tout de suite après. Tracez la courbe point<br />
par point des résultats sur un graphique semblable à celui de la figure 6.<br />
9<br />
L’homéostasie<br />
Émission 1 : L’adaptation aux changements
Questions<br />
1. Qu’est-ce que le graphique vous indique sur votre température corporelle au<br />
repos? Quelle hypothèse pourriez-vous proposer pour expliquer vos observations?<br />
Avez-vous assez de données pour calculer votre température « normale »?<br />
2. Quels sont les effets immédiats et à long terme d’un exercice modéré et d’un<br />
exercice vigoureux? Vos résultats sont-ils compatibles avec ceux des autres élèves?<br />
Essayez d’expliquer ce qui se passe dans votre organisme de façon à correspondre<br />
à vos observations.<br />
Activité 2 : Phototaxie des flagellés verts<br />
Matériel<br />
• 2 bocaux à culture contenant des euglènes vivantes (ou des chlamydomonas)<br />
• papier noir, ciseaux<br />
• microscopes, lames à rainures, lamelles<br />
• compte-gouttes, cellulose de méthyle<br />
Marche à suivre<br />
1. Plusieurs heures avant le début du cours, couvrez l’un des bocaux à culture à l’aide<br />
d’un papier noir où vous aurez taillé un trou enforme de lettre ou de cercle de 1 cm<br />
de diamètre. Laisser l’autre bocal découvert pour l’utiliser comme cas témoin.<br />
Placez les deux cultures dans un endroit bien éclairé.<br />
2. Pendant le cours, enlevez le papier noir. Demandez aux élèves de comparer<br />
la distribution des unicellulaires dans les bocaux. Leur demandez de faire<br />
des hypothèses qui expliqueraient leurs observations.<br />
3. Demandez aux élèves d’examiner quelques unicellulaires au microscope en<br />
déposant une gouttelette de culture sur une lames à rainures. Leur demandez<br />
de dessiner un unicellulaire type. Les invitez à observer les unicellulaires pendant<br />
plusieurs minutes pour découvrir comment ils se déplacent. Si les unicellulaires<br />
bougent trop rapidement pour permettre l’observation, ajoutez une goutte de<br />
solution de cellulose de méthyle pour les ralentir. Leur demandez s’ils peuvent<br />
déceler d’autres changements chez les unicellulaires.<br />
Questions pour pousser le raisonnement des élèves<br />
1. Comment les unicellulaires réagissent-ils à la lumière?<br />
2. Quel avantage ce comportement pourrait-il conférer à l’unicellulaire?<br />
3. Quelles structures de l’unicellulaire pourraient détecter la lumière?<br />
4. Quelles structures de l’unicellulaire pourraient provoquer une réaction<br />
à la lumière? Comment ces structures fonctionnent-elles?<br />
5. Quelle pourrait être la fonction de la vacuole contractile?<br />
10<br />
L’homéostasie<br />
Émission 1 : L’adaptation aux changements
Activité 3 : L’analogie entre le thermostat et la régulation<br />
de la température corporelle<br />
• Comment un thermostat règle-t-il la température d’une pièce?<br />
• Sur quels points le fonctionnement du thermostat est-il semblable<br />
à la régulation de la température corporelle (figure 7)?<br />
Figure 7 : Exemple du thermostat dessiné au tableau pendant la discussion<br />
Activité 4 : Questions récapitulatives<br />
1. Pourquoi les organismes ont-ils besoin d’assurer la régulation de leur milieu<br />
intérieur?<br />
2. Quelles entités (conditions et substances) l’organisme stabilise-t-il?<br />
(Nommez une condition, deux molécules et deux ions qui subissent<br />
cette régulation.)<br />
3. Donnez une définition de l’homéostasie.<br />
4. Quel scientifique a élaboré la théorie relative à la régulation du milieu intérieur?<br />
D’après lui, quel avantage la régulation du milieu intérieur présentait-elle pour<br />
l’organisme? Comment cette théorie a-t-elle été utile pour la physiologie?<br />
5. Tracez le schéma d’un système de régulation type et expliquez comment<br />
chaque élément contribue à maintenir l’homéostasie dans un organisme.<br />
11<br />
L’homéostasie<br />
Émission 1 : L’adaptation aux changements
Émission 2 : La mer intérieure (241602)<br />
(Régulation des liquides de l’organisme)<br />
Liens au programme-cadre de Sciences du ministère de l’Éducation de l’Ontario<br />
SBI4U<br />
Attente<br />
Analyser, en appliquant la méthode scientifique, les mécanismes de rétroaction<br />
qui maintiennent l’équilibre chimique et physique chez les organismes vivants.<br />
Objectifs de l’émission<br />
Les élèves devraient pouvoir :<br />
1. Comprendre l’importance du contrôle de l’eau à l’intérieur d’un organisme,<br />
et identifier les deux types de « compartiments » dans lesquels l’eau est répartie :<br />
les liquides extracellulaires (LEC) et les liquides intracellulaires (LIC);<br />
2. Comprendre l’hypothèse de MacCallum selon laquelle « le lien qui existe au niveau<br />
de la composition des liquides des organismes variés par rapport à la composition<br />
de l’eau de mer semble ne laisser aucun doute concernant l’origine de la vie sur<br />
la terre »;<br />
3. Énumérer trois ions et trois molécules qui, dans les liquides d’un organisme,<br />
sont maintenus en équilibre homéostatiques dans des limites étroites;<br />
4. Expliquer les processus de l’osmose, de la diffusion, de l’exocytose et de<br />
l’endocytose en tant que mécanismes homéostatiques s’exerçant au niveau<br />
cellulaire;<br />
5. Expliquer l’hypothèse se rapportant aux mécanismes appelés « pompes à ions »<br />
qui maintiennent les concentrations de sodium et de potassium dans les LIC.<br />
Description de l’émission<br />
L’émission 2 traite du milieu intérieur tel que l’a défini Claude Bernard.<br />
Pour Bernard, l’organisme maintient son milieu intérieur en état d’équilibre<br />
afin de se protéger contre les variations extrêmes de l’environnement.<br />
Tous les organismes sont en grande partie constitués d’eau; le maintient de<br />
cette proportion dans des limites raisonnables pose cependant certains problèmes.<br />
Considérons par exemple un unicellulaire comme l’amibe, qui vit dans les bassins<br />
d’Eau douce. On trouve, à l’intérieur de sa cellule unique, un certain nombre<br />
de solutés, dont des sucres et les ions de plusieurs types de sels.<br />
12<br />
L’homéostasie<br />
Émission 2 : La mer intérieure
Par osmose, l’eau du milieu extérieur, qui contient plus de molécules d’eau par<br />
volume de solution que l’eau du milieu intérieur, pénètre constamment dans la cellule<br />
en traversant sa membrane. Pour éviter que son milieu ne devienne trop dilué et<br />
pour ne pas éclater comme le font des globules rouges dans l’eau pure, l’amibe<br />
évacue l’excès d’eau grâce à un organite appelé vacuole contractile. La vacuole se<br />
remplit lentement d’eau, puis rejette son contenu en se contractant. Le processus<br />
se répète ainsi sans arrêt.<br />
La diffusion est un autre processus par l’entremise duquel les substances se déplacent<br />
sous l’action moléculaire des endroits où leur concentration est élevée vers ceux<br />
où elle est faible. C’est grâce à la diffusion que l’oxygène et le bioxyde de carbone<br />
peuvent traverser la membrane cellulaire de l’amibe. Les ions essentiels à la vie,<br />
comme le potassium et le calcium, sont également attirés dans le cytoplasme de<br />
l’amibe, à travers la membrane cellulaire, par des pompes moléculaires qui utilisent<br />
de l’énergie pour accomplir ce transport actif. Des unicellulaires comme l’amibe sont<br />
donc en mesure de régulariser leur milieu intérieur. Ce qui leur permet de survivre.<br />
Contrairement aux unicellulaires, les organismes pluricellulaires comportent<br />
deux milieux intérieurs différents :<br />
• Le liquide à l’intérieur des cellules ou liquide intracellulaire (LIC);<br />
• Le liquide qui entoure les cellules et dans lequel elles baignent ou<br />
liquide extracellulaire (LEC).<br />
Figure 1. Comparaison des concentrations d’ions dans l’eau de mer et dans liquides<br />
(LEC) de plusieurs organismes, le sodium servant d’étalon (100 unités).<br />
13<br />
L’homéostasie<br />
Émission 2 : La mer intérieure
Ainsi, le LEC s’apparente au bassin où vit l’amibe; en effet, il constitue pour chaque<br />
cellule un milieu aqueux qui fournit les éléments essentiels à la vie, tout en évacuant<br />
les déchets. Si on compare la composition chimique du LEC chez des organismes<br />
très différents les uns des autres, on constate le fait très étonnant que les types et<br />
les concentrations d’ions présentent de grandes ressemblances (voir la figure 1).<br />
En fait, les concentrations sont à peu près identiques à celles qu’on trouve dans l’eau<br />
de mer. C’est d’ailleurs cette constatation qui a incité un physiologiste canadien,<br />
A.B. MacCallum, à déclarer, il y a environ soixante ans, que de telles similitudes sont<br />
la preuve que la vie a commencé dans la mer. Les mécanismes homéostatiques ont-ils<br />
évolué de façon que les organismes puissent maintenir un milieu intérieur semblable<br />
au milieu marin des temps préhistoriques? Portons-nous encore à l’intérieur de<br />
nous-mêmes, après environ 3 milliards d’années d’évolution, un milieu qui ressemble<br />
au milieu marin originel? L’océan que nous connaissons aujourd’hui a évolué quelque<br />
peu; les fleuves ont en effet déversé dans la mer des sels et différents ions d’origine<br />
terrestre, qui ont rendu les océans plus salés qu’au moment où la vie a commencé.<br />
En moyenne, le corps humain est constitué d’eau à environ 66% : ce pourcentage est<br />
plus élevé chez les nouveau-nés et moins élevé chez les femmes, qui emmagasinent<br />
plus de graisses. L’eau est à la fois le solvant et le véhicule des liquides organiques.<br />
Elle se répartit dans le corps dans trois « compartiments » (ou régions) principaux.<br />
Les deux tiers de l’eau du corps se trouvent dans le LIC, c’est-à-dire à l’intérieur<br />
des cellules (voir la figure 2a). Le tiers qui reste se répartit comme suit : un quart<br />
constitue le plasma sanguin et les trois quarts se trouvent sous forme de lymphe<br />
dans les liquides qui entourent les cellules (voir la figure 2b). Il existe un équilibre<br />
dynamique entre les trois compartiments. Grâce à l’osmose et à un certain nombre<br />
d’autres processus mécaniques, l’eau peut s’écouter facilement d’un compartiment<br />
à un autre (voir la figure 2c).<br />
Figure 2a Figure 2b Figure 2c<br />
Lorsque nous buvons une grande quantité de liquide, nous absorbons une part<br />
importante de l’eau par les parois de l’estomac et des intestins. Pendant un certain<br />
temps, le volume sanguin augmente et les liquides de l’organisme sont plus dilués<br />
(voir la figure 2d). Trois types de récepteurs détectent la pression supplémentaire<br />
qui s’exerce sur notre système : les récepteurs de dilution, de volume et de pression.<br />
Les contrôles homéostatiques sont alors mis en œuvre et, en moins de trois heures,<br />
l’excès de liquide est excrété sous forme d’urine (voir la figure 2e).<br />
14<br />
Figure 2d Figure 2e<br />
L’homéostasie<br />
Émission 2 : La mer intérieure
Si on compare les concentrations des différents ions que comportent les liquides de<br />
l’organisme (voir activité 2), on se rend compte qu’il y a peu de variation entre le<br />
plasma et le liquide interstitiel (entre les cellules). Les liquides passent facilement,<br />
semble-t-il, des vaisseaux sanguins aux espaces extracellulaires, et vice-versa, en raison<br />
du caractère poreux des parois des capillaires.<br />
Il y a cependant une différence marquée entre le LEC et le LIC. De toute évidence, les<br />
membranes cellulaires exercent un contrôle actif sur les éléments qui entrent dans les<br />
cellules ou qui en sortent. Pour pomper à l’intérieur de la cellule les ions dont celle-ci<br />
a besoin et rejeter les ions indésirables, les membranes cellulaires doivent utiliser de<br />
l’énergie sous forme d’adénosine triphospate (ATP).<br />
Le potassium est un ion très important à l’intérieur des cellules. Il contribue au<br />
maintien de la pression osmotique intercellulaire ainsi qu’à la régulation du pH. Il<br />
favorise les réactions nécessaires au métabolisme des hydrocarbures et des protéines<br />
et joue un rôle essentiel dans la polarisation de la membrane, un mécanisme qui<br />
intervient dans la propagation de l’influx nerveux et dans la contraction des fibres<br />
musculaires. Quatre-vingt-dix-huit pour cent du potassium que contient le corps se<br />
trouve à l’intérieur des cellules; on n’en trouve donc que deux pour cent à l’extérieur<br />
de celles-ci. Le potassium est en majeure partie lié aux protéines qui constituent les<br />
cellules, le reste étant attiré vers les ions phosphate inorganiques :<br />
L’être humain adulte puise en moyenne de 2 à 3,5 grammes de potassium par jour<br />
dans ses aliments. Il en excrète à peu près la même quantité. Ce roulement quotidien<br />
touche donc de 1,5 à 5% de la teneur totale en potassium de l’organisme.<br />
15<br />
L’homéostasie<br />
Émission 2 : La mer intérieure
Figure 3<br />
Notons que les pertes sont plus considérables en cas de maladie, d’accident ou<br />
d’intervention chirurgicale. L’organisme n’emmagasine pas le potassium; il doit donc<br />
en absorber chaque jour pour satisfaire ses besoins. Pour maintenir à l’intérieur des<br />
cellules une quantité de potassium 30 fois supérieure à celle du LEC, la membrane<br />
cellulaire comporterait, selon l’hypothèse la plus vraisemblable, des pompes de<br />
transport actif qui expulseraient les ions sodium, tout en aspirant les ions potassium.<br />
Signalons que les ions sodium sont environ 30 fois plus concentrés à l’extérieur<br />
des cellules qu’à l’intérieur, le rapport étant inverse en ce qui concerne les ions<br />
de potassium. On trouvera à la figure 3 l’un des fonctionnements possibles de<br />
ces pompes.<br />
Avant le visionnement<br />
Demander aux élèves d’effectuer les activités 1 et 3 afin de mieux comprendre<br />
les difficultés auxquelles les cellules doivent faire face en milieu aqueux et<br />
les mécanismes qui permettent aux unicellulaires de les surmonter.<br />
Présenter au préalable les données fournies à l’activité 2, c’est-à-dire<br />
les concentrations relatives des différents ions qui comportent les liquides<br />
de l’organisme. (Ces données défilent si vite pendant le visionnement.)<br />
Expliquer les unités dites « milliéquivalents » (voir la note de l’activité 2).<br />
Après le visionnement<br />
Guider les élèves pendant les activités et discuter des points traités au cours de<br />
l’émission. Demander aux élèves de rédiger des commentaires sur les concepts<br />
étudiés en répondant aux questions récapitulatives.<br />
16<br />
L’homéostasie<br />
Émission 2 : La mer intérieure
Activité 1 : Les effets de l’environnement sur les cellules<br />
Planifier une activité pour permettre aux élèves d’étudier les effets de différents<br />
liquides extracellulaires sur les globules rouges. Les élèves découvriront que, pour<br />
conserver leur état normal, les globules rouges doivent être entourés d’un plasma<br />
dont la solution de chlorure de sodium s’approche une molarité de 0,9 %.<br />
Dans l’eau pure, les globules rouges absorbent trop d’eau par osmose, ce qui<br />
provoque leur explosion; cette destruction est appelée hémolyse.<br />
Par contre, lorsque les globules baignent dans une solution hypertonique comme<br />
une solution de chlorure de sodium à 10 %, les globules subissent une réaction<br />
appelée plasmolyse par laquelle ils se contractent et perdent leur eau; on donne<br />
aussi au résultat de cette modification le nom de crénelure.<br />
Activité 2 : Comparaison des concentrations d’ions dans les liquides<br />
du corps humain<br />
Marche à suivre<br />
Examinez le tableau suivant des concentrations d’ions dans les trois compartiments<br />
du corps. Comparez les concentrations des différents ions* afin de déterminer quels<br />
mécanismes sont à l’origine des écarts observés.<br />
LIQUIDE EXTRACELLULAIRE (LEC) LIQUIDE INTRACELLULAIRE (LIC)<br />
IONS Plasma sanguin Entre les cellules À l’intérieur des cellules<br />
Sodium 142 145 5<br />
Potassium 5 4 150<br />
Calcium 5 3 1<br />
Magnésium 3 2 40<br />
Chlorure 104 116 5<br />
Bicarbonate 27 27 10<br />
Hydrogène de phosphate 2 3 110<br />
Questions<br />
1. Pourquoi les chiffres de la première et de la deuxième colonne sont-ils à peu<br />
près semblables?<br />
2. Que doivent faire les membranes cellulaires pour maintenir une faible<br />
concentration d’ions sodium à l’intérieur des cellules?<br />
3. Y a-t-il d’autres ions dont la répartition dans les trois compartiments est semblable à<br />
celle des ions sodium? Quel rapport peut-il y avoir entre ces ions et les ions sodium?<br />
4. Comparez les concentrations d’ions potassium et les concentrations d’ions sodium.<br />
Que doivent faire les membranes cellulaires pour maintenir la concentration<br />
appropriée d’ions potassium à l’intérieur des cellules? Quels autres ions ont<br />
une concentration similaire à celle des ions potassium à l’intérieur et à l’extérieur<br />
des cellules?<br />
* Les unités n’ont aucune importance dans le tableau; il s’agit d’une concentration<br />
relative. Les mesures sont exprimées en milliéquivalents (mEq). On obtient<br />
ces chiffres en multipliant la masse des ions (mg) au litre par la valence, puis en<br />
divisant le résultat par la masse molaire. On obtient ainsi une mesure du nombre<br />
de charges ioniques par litre de solution.<br />
17<br />
L’homéostasie<br />
Émission 2 : La mer intérieure
Activité 3 : Observation de l’exocytose et de l’endocytose<br />
chez une amibe<br />
Matériel<br />
• culture d’amibes vivantes<br />
• culture de paramécies ou de colpodes vivants<br />
• microscopes<br />
• lames de microscope (ou lames à rainures), lamelles<br />
• compte-gouttes<br />
Marche à suivre<br />
1. Exocytose : expulsion des déchets hors de la cellule.<br />
- Examinez l’amibe.<br />
- Repérez la vacuole contractile et observez-la continuellement pendant<br />
plusieurs minutes.<br />
- En combien de temps la vacuole contractile se remplit-elle?<br />
- En combien de temps se vide-t-elle?<br />
- Après combien de temps commence-t-elle à se remplir de nouveau?<br />
2. Endocytose : absorption de nourriture par la cellule.<br />
- Laissez tomber une goutte contenant un unicellulaire plus petit que l’amibe<br />
(colpode ou paramécie) sur la lame où se trouve cette dernière.<br />
- Observez le comportement de l’amibe attentivement pendant plusieurs minutes.<br />
- Comment réagit la membrane cellulaire lorsque l’unicellulaire plus petit touche<br />
l’amibe ou s’en approche?<br />
- Quelle réaction a le protoplasme intérieur après la stimulation de la membrane?<br />
- En combien de temps les pseudopodes sont-ils formés?<br />
- De quelle manière forment-ils une vacuole nutritive?<br />
- Qu’advient-il des unicellulaires qui se trouvent à l’intérieur de la vacuole nutritive?<br />
18<br />
L’homéostasie<br />
Émission 2 : La mer intérieure
Activité 4 : Questions récapitulatives<br />
1. Pourquoi les organismes doivent-ils contrôler la quantité d’eau qu’ils contiennent?<br />
(Quelles sont les conséquences d’un excès ou d’une insuffisance d’eau?)<br />
2. Où se trouve l’eau dans les organismes pluricellulaires?<br />
Nommez les différents « compartiments » dans lesquels l’eau est répartie.<br />
3. Quels ions ont à peu près la même concentration dans différents organismes<br />
et dans l’eau de mer? Quelle hypothèse cette similitude évoque-t-elle?<br />
4. Pour chacun des termes suivants,<br />
(i) donnez une définition;<br />
(ii) nommez une substance qui est absorbée par la cellule ou en est expulsée<br />
au moyen du processus en question;<br />
(iii) expliquez comment le processus contribue à l’homéostasie :<br />
a) osmose<br />
b) diffusion<br />
c) exocytose<br />
d) endocytose<br />
5. Quels ions la membrane cellulaire :<br />
a) concentre-t-elle à l’intérieur de la cellule?<br />
b) Pompe-t-elle hors de la cellule?<br />
6. À l’aide du modèle mosaïqué des liquides d’une membrane cellulaire,<br />
expliquez comment les pompes de la membrane parviennent à maintenir<br />
une concentration appropriée d’ions sodium et d’ions potassium.<br />
19<br />
L’homéostasie<br />
Émission 2 : La mer intérieure
Émission 3 : L’osmorégulation (241603)<br />
(Réglage précis du contrôle des liquides de l’organisme)<br />
Liens au programme-cadre de Sciences du ministère de l’Éducation de l’Ontario<br />
SBI4U<br />
Attente<br />
Analyser, en appliquant la méthode scientifique, les mécanismes de rétroaction<br />
qui maintiennent l’équilibre chimique et physique chez les organismes vivants.<br />
Contenu d’apprentissage<br />
Analyser les processus homéostatiques associés au maintien de l’équilibre thermique,<br />
hydrique, ionique et acido-basique lors de stress et de traitements médicaux<br />
(par exemple, décrire les mécanismes de rétroaction, le système tampon du sang<br />
lors d’exercices physiques, l’effet de la chimiothérapie sur la réponse homéostatique<br />
et l’effet des substances allergène sur l’homéostasie).<br />
Objectifs de l’émission<br />
Les élèves devraient pouvoir :<br />
1. Définir l’osmorégulation et nommer les parties du corps qui participent<br />
à ce processus et à son contrôle;<br />
2. Décrire la structure, l’emplacement et la fonction de chaque partie du rein<br />
et de ses unités atomiques qu’on appelle « néphron ».<br />
3. Expliquer le rôle de l’osmose dans la réabsorption des liquides utiles;<br />
4. Expliquer le rôle des hormones dans le contrôle de la réabsorption;<br />
5. Expliquer les adaptations des systèmes excrétoires des animaux qui vivent dans<br />
des milieux tout à fait différents : les invertébrés marins, les poissons de mer,<br />
les poissons d’eau douce et les mammifères.<br />
20<br />
L’homéostasie<br />
Émission 3 : L’osmorégulation
Description de l’émission<br />
La régulation méthodique de la composition des liquides de l’organisme<br />
constitue un aspect important de l’homéostasie; on donne à ce processus le nom<br />
d’osmorégulation, car il comporte le passage de l’eau à travers des membranes.<br />
L’osmose, qui est fonction de la concentration des solutés de chaque côté d’une<br />
membrane, est un processus passif. En fait, l’osmose consiste en un déplacement<br />
d’eau entièrement fondé sur le comportement des molécules. Il s’agit donc d’un<br />
processus très différent du transport actif, qui comporte une dépense d’énergie<br />
sous forme d’ATP. Or, l’osmose et le transport actif interviennent tous deux dans<br />
l’osmorégulation.<br />
Chez la plupart des vertébrés, les reins constituent les principaux organes dans<br />
l’osmorégulation. Quinze pour cent de la masse sanguine pompée par le cœur est<br />
ainsi dirigée vers les reins, où la pression sanguine force 20 % du plasma hors des<br />
vaisseaux capillaires. Il en résulte une action filtrante, puisque les globules sanguins<br />
demeurent dans les capillaires. Le liquide ainsi extrait de la masse sanguine représente<br />
180 litres par jour. Il s’agirait là d’une perte énorme, car le liquide contient nombre de<br />
substances essentielles à l’organisme : de l’eau, de nombreux types d’ions, du glucose<br />
et des acides aminés.<br />
Cependant, dès que le filtrat pénètre dans les tubes rénaux, le processus de<br />
réabsorption commence; 99 % du liquide extrait du sang sera ainsi retourné dans<br />
la masse sanguine, après être passé dans les néphrons. Ce qui reste (1%) sera<br />
excrété sous forme d’urine. Notons que le processus de réabsorption par les cellules<br />
qui tapissent les néphrons est sélectif : il régularise la concentration du liquide<br />
extracellulaire.<br />
Rameau de<br />
l’artère rénale<br />
Figure 1 : Un néphron<br />
21<br />
Rameau de<br />
la veine rénale<br />
Capsule de Bowman<br />
Glomérule<br />
Tube urinifère<br />
Canal collecteur<br />
L’homéostasie<br />
Émission 3 : L’osmorégulation<br />
Capillaires<br />
Vers le bassinet du rein
Le rein humain contient environ un million de néphrons. Le néphron (voir la figure 1)<br />
est constitué de trois parties principales : la capsule de Bowman, où le filtrat sort du<br />
peloton de capillaires; le canal collecteur, où l’urine provenant d’un grand nombre de<br />
néphrons est recueillie pour s’écouler vers les voies excrétrices. Le tubule comprend<br />
lui-même trois éléments : le tube contourné proximal, le plus proche de la capsule;<br />
l’anse de Henle; le tube contourné distal, qui est relié au canal collecteur.<br />
Environ 80 % du filtrat est réabsorbé dans le tube contourné proximal : le glucose,<br />
les acides aminés, les hormones, les vitamines et les ions. Par transport actif,<br />
les cellules qui tapissent le tube retournent ces substances dans le sang par<br />
les capillaires environnants.<br />
En outre, une réabsorption de l’eau s’effectue par osmose en réponse à<br />
la réabsorption des solutés par transport actif. Ensuite, les cellules formant les parois<br />
de l’anse de Henle pompent des ions sodium dans le tube par transport actif.<br />
Ce phénomène est déclenché par la forte concentration d’ions sodium dans la région<br />
médullaire du rein. Le rapport osmotique entre le filtrat et le LEC qui entoure<br />
les tubes et les capillaires se trouve ainsi modifié, ce qui permet à la réabsorption<br />
de l’eau du filtrat de se poursuivre.<br />
On donne à ce phénomène le nom de système multiplicateur à contre-courant.<br />
Du fait que les deux branches de l’anse de Henle fonctionnent à contre-courant<br />
l’une de l’autre et d’une façon opposée (voir la figure 2). Dans le premier segment<br />
(branche descendante), l’eau est diffusée hors du tube, tandis que le sodium est<br />
pompé à l’intérieur. Ces modifications accroissent progressivement l’hypertonie du<br />
filtrat, c’est-à-dire qu’elles le rendent plus concentré par rapport au LEC.<br />
Dans le second segment de l’anse (la branche ascendante), les ions sodium sont<br />
pompés hors du filtrat. Des hormones sécrétées par le cortex surrénal (principalement<br />
l’aldostérone) rendent ensuite les membranes des cellules qui tapissent le tube plus<br />
perméables à l’eau du filtrat.*<br />
22<br />
Tube contourné proximal<br />
Glucose<br />
Acides aminés<br />
Hormones<br />
Vitamines<br />
Anse de<br />
Henle<br />
Ions H 2O<br />
Figure 2 : Processus de réabsorption dans le tube urinifère du néphron<br />
H 2O<br />
Na +<br />
L’homéostasie<br />
Émission 3 : L’osmorégulation<br />
Tube contourné distal<br />
H 2O<br />
Na +
Dans la dernière partie du tubule (appelée tube contourné distal), le processus<br />
commencé dans la branche ascendante de l’anse de Henle se poursuit. Outre<br />
la réabsorption continuelle de l’eau, le processus comporte également la régulation,<br />
par l’entremise de l’aldostérone, de plusieurs ions : hydrogène, potassium,<br />
ammonium et magnésium. L’aldostérone a donc pour fonction de protéger le volume<br />
et la composition du liquide de l’organisme. La réabsorption a pour résultat net de<br />
rendre l’urine de plus en plus concentrée en solutés (hypertonie), à mesure que l’eau<br />
qu’elle contient est récupérée.<br />
* Bien qu’on ne fasse pas mention de l’aldostérone dans l’émission en raison du<br />
manque de temps, nous en discuterons tout de même brièvement dans le paragraphe<br />
qui suit afin de fournir aux élèves des informations de base supplémentaires.<br />
Une autre hormone, l’ADH ou hormone antidiurétique, qui est sécrétée par<br />
l’hypophyse postérieure, agit sur les membranes des cellules du tube contourné<br />
distal afin de maintenir la pression osmotique du LEC. Si les liquides de l’organisme<br />
deviennent trop dilués, la sécrétion d’ADH est bloquée et une quantité<br />
supplémentaire d’eau est excrétée dans l’urine. D’autre part, si le LEC devient trop<br />
concentré, l’hypophyse postérieure sécrète plus d’ADH.<br />
Lorsque l’hormone atteint les cellules du tube contourné distal, elle augmente la<br />
réabsorption d’eau, ce qui réduit d’autant le volume d’urine. On sait par exemple que<br />
la caféine et l’alcool inhibent la sécrétion d’ADH, provoquant ainsi une diurèse (ou<br />
excrétion de grandes quantités d’urine diluée).<br />
La sécrétion des hormones qui contrôlent le fonctionnement du néphron est<br />
déclenchée par plusieurs récepteurs différents. On trouve en effet des récepteurs<br />
de la pression osmotique dans certains centres de l’hypothalamus du cerveau et<br />
dans la paroi de la carotide, des récepteurs du volume sanguin situés à proximité du<br />
glomérule, plus précisément à l’intérieur des capsules de Bowman dans les néphrons;<br />
des récepteurs de la pression sanguine dans les oreillettes du cœur.<br />
Au cours de l’émission 6 de la présente série, nous verrons comment l’interaction<br />
de ces récepteurs au sein du système endocrinien assure le contrôle homéostatique.<br />
Tout se passe comme si, au fil de l’évolution, plusieurs systèmes différents s’étaient<br />
développés afin de protéger la vie par un réglage fin de l’osmorégulation.<br />
Le schéma à la figure 3 résume les interactions des différents mécanismes de contrôle<br />
et des différentes réponses.<br />
Si on compare le processus d’osmorégulation chez des organismes vivant dans<br />
plusieurs milieux différents (voir la figure 4), on se rend compte de l’évolution<br />
considérable des adaptations. Des ajustements mineurs, d’ordre fonctionnel aussi<br />
bien que structurel, ont permis aux organismes de s’adapter à un grand éventail de<br />
milieux plus ou moins hostiles. Un grand nombre d’invertébrés marins, comme la<br />
méduse et l’holothurie, s’efforcent par exemple d’harmoniser leurs fluides organiques<br />
avec l’eau de mer, au plan de la composition et de la pression osmotique.<br />
23<br />
L’homéostasie<br />
Émission 3 : L’osmorégulation
1. La baisse de pression sanguine est détectée par les récepteurs<br />
situés dans les oreillettes du cœur; les récepteurs envoient<br />
alors des messages aux glandes surrénales et à l’hypophyse.<br />
2. Le cortex des glandes surrénales secrète plusieurs hormones<br />
qui inuent sur le processus de réabsorption dans les tubes<br />
contournés distaux et la branche ascendante des anses<br />
de Henle.<br />
3. Les récepteurs de la pression osmotique situés dans<br />
l’hypothalamus et la carotide envoient un message<br />
à l’hypophyse lorsque la masse sanguine est trop<br />
diluée ou trop concentrée.<br />
4. L’hypophyse secrète l’ADH ou hormone antidiurétique,<br />
encore appelée vasopressine, lorsque la masse<br />
sanguine est trop concentrée. L’ADH stimule l’absorption<br />
dans les tubes contournés distaux.<br />
5. L’ACTH ou corticotrophine, qui est sécrétée par<br />
l’hypophyse, stimule le cortex des glandes surrénales<br />
an qu’il libère ses propres hormones.<br />
6. Les cellules réceptrices situées à proximité du glomérule<br />
du rein détectent la réduction du ux sanguin et<br />
libèrent dans le sang de la rénine et de l’angiotensine I.<br />
7. La rénine et l’angiotensine I produisent, dans les poumons,<br />
de l’angiotensine II qui stimule à son tour le cortex surrénal<br />
an de l’amener à libérer ses hormones.<br />
Cette isotonie avec le milieu leur permet de maintenir l’osmorégulation sans dépenser<br />
une grande quantité d’énergie. Ils ne perdent et n’absorbent ni eau ni sels par osmose<br />
ou par diffusion.Nombre d’invertébrés marins se sont également adaptés à la vie<br />
dans les estuaires ou dans les embouchures des fleuves, où l’eau douce se mélange à<br />
l’eau salée. Comme leurs liquides corporels ont une concentration de sels relativement<br />
élevée, la présence d’eau douce pose un problème pour ces organismes qui ne cessent<br />
d’absorber par osmose l’eau de leur milieu.<br />
Pour surmonter cette difficulté, ces invertébrés ont développé plusieurs adaptations<br />
différentes. Ainsi, les anatifes et les moules se referment hermétiquement lorsqu’ils<br />
sont entourés d’eau douce; ils s’ouvrent de nouveau seulement lorsque la marée<br />
ramène l’eau salée. Certains crabes ont par ailleurs développée, à la base de leurs<br />
antennes, des organes spéciaux par lesquels ils excrètent l’excès d’eau.<br />
On pourrait s’attendre à ce que les poissons de mer aient, comme les invertébrés<br />
marins, des liquides organiques isotoniques, mais ce n’est pas le cas. En fait,<br />
les liquides corporels des poissons de mer ont une concentration d’ions à peu près<br />
semblable à celle des poissons d’eau douce et des vertébrés terrestres. C’est la preuve,<br />
affirment les évolutionnistes, que les ancêtres des poissons de mer ont d’abord<br />
vécus en eau douce avant de s’adapter au milieu marin. Pour s’adapter, il leur a fallu<br />
résoudre le problème de la perte continuelle d’eau par osmose au profit du milieu<br />
extérieur, ainsi que celui de l’absorption exagérée des sels contenus dans l’eau de mer.<br />
Figure 3. Mécanismes de contrôle et processus reliés à l’osmorégulation<br />
24<br />
L’homéostasie<br />
Émission 3 : L’osmorégulation
Pour résoudre le problème des liquides hypotoniques, les poissons de mer boivent<br />
beaucoup d’eau et évacuent l’excès de sel par leurs branchies. Les néphrons de leurs<br />
reins ne comportent pas de glomérules (peloton de capillaires) chargés du filtrage;<br />
un nombre considérable de capillaires entourent cependant les tubes, ce qui facilite<br />
la réabsorption de l’eau.<br />
Les poissons de mer excrètent un volume très réduit d’urine fortement concentrée<br />
en déchets et en sels. Les liquides organiques des poissons d’eau douce sont<br />
hypertoniques par rapport à l’eau, c’est-à-dire que leur LEC contient un niveau<br />
plus élevé de solutés que l’eau du milieu, le problème ici, est que l’eau cherche<br />
constamment à pénétrer dans leur LEC par osmose. Pour résoudre ce problème,<br />
ils ne boivent que très rarement de l’eau.<br />
Les écailles qui recouvrent leurs corps limitent d’ailleurs l’absorption d’eau<br />
aux seules membranes de leur bouche et de leurs branchies. Ces poissons possèdent<br />
des reins très efficaces pourvus de glomérules de grande taille qui leur permettent<br />
d’excréter l’excès d’eau. Notons qu’ils rejettent de grandes quantités d’urine diluée<br />
(hypotonique). Les membranes de leurs branchies extraient de l’eau, par transport<br />
actif, les ions des sels dont ils ont besoin.<br />
Chez les vertébrés terrestres le problème est tout autre : comment retenir assez d’eau<br />
dans leur LEC pour ne pas s’assécher? Ils perdent en effet de l’eau par évaporation<br />
par la surface du corps et les organes respiratoires ainsi que lors de l’élimination<br />
des déchets. Ils doivent en outre maintenir l’équilibre des sels contenus dans le LEC<br />
dans d’étroites limites au-delà desquelles la vie n’est plus possible. Les adaptations<br />
du système d’osmorégulation chez l’être humain s’appliquent à la plupart des<br />
vertébrés terrestres; notons que certains animaux du désert, comme le chameau,<br />
le kangourou-rat et la gerbille, n’en ont pas moins réalisé d’intéressantes<br />
modifications pour survivre.<br />
Mais comment se produisent les changements de la structure et du fonctionnement<br />
d’un néphron. On a émis l’hypothèse selon laquelle les hormones comme l’ADH<br />
n’influeraient que sur des cellules-cibles, dont les membranes seraient constituées<br />
de molécules de protéines spécifiques.<br />
L’hormone modifierait donc uniquement la perméabilité membranaire<br />
des cellules-cibles et n’aurait aucun effet visible sur les autres cellules du corps.<br />
En modifiant la perméabilité de certaines cellules-cibles, l’ADH facilite par exemple<br />
la réabsorption, la perméabilité de l’eau et de certains ions précis. Cette modification<br />
est réversible, la perméabilité s’adaptant aux conditions changeantes du LEC.<br />
La modification de la perméabilité est peut-être attribuable à l’action d’une enzyme<br />
spécifique, la succino-déshydrogénase qui extrait l’hydrogène de l’acide succinique.<br />
L’intervention de l’enzyme actionne la pompe à sodium, qui fait passer les ions<br />
sodium à travers la membrane cellulaire. Selon des physiologistes russes, c’est ce<br />
mécanisme de perméabilisation hormone-enzyme qui aurait permis l’adaptation<br />
de la fonction de réabsorption à différents milieux.<br />
25<br />
L’homéostasie<br />
Émission 3 : L’osmorégulation
Holothurie<br />
Poisson de mer<br />
Boit<br />
de l’eau<br />
Branchies<br />
Excrète des sels<br />
Poisson d’eau douce<br />
Branchies<br />
Absorbe des sels<br />
Mammifère<br />
Perte d’eau<br />
par évaporation<br />
Eau<br />
Poumons<br />
Sels<br />
Eau<br />
Rein<br />
Rein<br />
Rein<br />
Sels<br />
Urine concentrée<br />
et peu abondante<br />
Réabsorbe<br />
des sels<br />
Urine diluée<br />
et abondante<br />
Urine concentrée<br />
et peu abondante<br />
26<br />
LEC isotonique<br />
par rapport<br />
à l’eau de mer<br />
LEC hypotonique<br />
par rapport<br />
à l’eau de mer<br />
Problème :<br />
perte d’eau<br />
par osmose<br />
Réabsorbe de l’eau et des sels<br />
LEC hypertonique<br />
par rapport<br />
à l’eau douce<br />
Problème :<br />
absorption d’eau<br />
par osmose<br />
Problème :<br />
retenir l’eau tout<br />
en excrétant<br />
les déchets<br />
1. Poisson d’eau douce<br />
Glomérule<br />
2. Poisson de mer<br />
Pas de<br />
glomérule<br />
3. Amphibiens et reptiles<br />
Glomérule<br />
4. Mammifères<br />
Glomérule<br />
L’homéostasie<br />
Émission 3 : L’osmorégulation<br />
Action enzymatique<br />
modérée<br />
Action<br />
enzymatique<br />
modérée<br />
Figure 4. L’osmorégulation des différents milieux<br />
Anse de Henle<br />
Une enzyme stimule<br />
la réabsorption<br />
Urine concentrée et<br />
très peu abondante<br />
Intervention<br />
principale<br />
de l’enzyme<br />
Urine<br />
diluée et<br />
abondante<br />
Action<br />
très réduite<br />
de l’enzyme<br />
Urine diluée<br />
et relativement<br />
abondante<br />
Urine très<br />
concentrée<br />
et peu<br />
abondante<br />
Segment hypertrophie<br />
du tube ou l’enzyme<br />
stimule la réabsorption<br />
sélective de l’eau et<br />
des ions<br />
Chez les poissons d’eau douce, l’enzyme n’est active que dans le segment distal<br />
du tube urinifère, où il ne permet la réabsorption que d’une très faible quantité<br />
d’eau (voir figure 5). Chez les poissons de mer, les tubes contournés distaux sont très<br />
réduits et l’action enzymatique, très faible. Dans leur cas, le sodium est réabsorbé<br />
seulement lorsque le filtrat est isotonique par rapport au sang. Chez les amphibiens<br />
et les reptiles, l’enzyme intervient principalement dans les tubes contournés distaux,<br />
mais aussi de façon modérée dans les tubes contournés proximaux où elle accroît la<br />
rétention d’eau lorsque l’animal se trouve sur la terre.
Chez les oiseaux et les mammifères, on note une intervention plus marquée de<br />
l’enzyme dans les tubes contournés proximaux; l’intervention principale s’effectue<br />
cependant dans la branche ascendante de l’anse de Henle ainsi que dans les tubes<br />
contournés distaux. Comme on peut le constater, la vie hors de l’eau a été rendue<br />
possible grâce à des changements mineurs de l’activité moléculaire, qui ont permis<br />
aux organismes de contrôler plus efficacement la teneur en eau et en sels de leurs<br />
liquides organiques.<br />
Les organismes se sont donc adaptés à un vaste éventail de milieux changeants,<br />
en continuant à y réaliser l’homéostasie grâce à un réglage précis des systèmes dont<br />
ils étaient déjà pourvus. Il en est résulté une plus grande liberté de mouvement, qui<br />
leur a permis d’habiter des milieux de plus en plus hostiles. Dans les émissions qui<br />
suivent, nous examinerons plus en détail certaines des façons dont les organismes<br />
ont, par l’entremise de contrôles biochimiques, effectué le réglage précis des<br />
mécanismes homéostatiques.<br />
Avant le visionnement<br />
Les élèves devraient effectuer les deux premières activités avant de regarder<br />
l’émission 3; ils pourront ainsi comprendre dans tous leurs détails la structure<br />
et le fonctionnement des reins.<br />
Après le visionnement<br />
Un certain nombre d’activités fort enrichissantes peuvent être organisées<br />
relativement à l’osmorégulation. On en trouvera deux exemples dans la suite<br />
du texte (activités 3 et 4).<br />
27<br />
L’homéostasie<br />
Émission 3 : L’osmorégulation
Activité 1 : Étude de la structure du rein<br />
Nombre de manuels de laboratoire expliquent comment disséquer les reins frais<br />
(ceux du porc et de l’agneau sont à peu près semblables à ceux de l’homme),<br />
qu’on peut se procurer dans un abattoir ou au rayon des viandes des supermarchés.<br />
Certains enseignants utilisent des reins conservés que fournit une compagnie de<br />
matériel de biologie.<br />
Activité 2 : Transport actif dans les cellules vivantes<br />
Enseigner aux élèves comment étudier l’absorption de teinture rouge Congo<br />
par les membranes de cellules de levure vivantes et mortes.<br />
Activité 3 : Composition de l’urine<br />
Expliquer aux élèves comment faire l’analyse de l’urine.<br />
Activité 4: Comparaison des adaptations des reins<br />
chez différents organismes<br />
On trouvera une excellente description de l’adaptation des reins à différents milieux<br />
dans Galbraith et Wilson, Biological Science : Principles and Patterns of Life.<br />
pp. 317-319 et 449-451 3 e edition. Holt, Rinehart and Winston of Canada Ltd. Toronto,<br />
1978.<br />
Activité 5 : Questions récapitulatives<br />
1. Définissez l’osmorégulation. Dans quels organes du corps humain se déroulent<br />
les processus reliés à l’osmorégulation et à son contrôle?<br />
2. Dessinez un schéma de la structure du rein de l’homme en coupe longitudinale,<br />
en indiquant les raccordements au système circulatoire et à la vessie.<br />
Identifiez chaque partie du rein et indiquez sa fonction.<br />
3. Qu’est-ce qu’un néphron? Dessinez un schéma du néphron et<br />
de ses raccordements au système circulatoire. Identifiez-en chaque partie.<br />
4. Décrivez en détail le fonctionnement de chaque partie du néphron.<br />
5. Expliquez le rôle de l’osmose dans le processus de réabsorption de l’eau<br />
dans le néphron.<br />
6. Quel rôle jouent les hormones dans le contrôle de l’osmorégulation?<br />
7. Expliquez les adaptations du système excrétoire qui ont permis aux organismes<br />
suivants de vivre dans des milieux très différents les uns des autres<br />
a) les invertébrés marins<br />
b) les poissons de mer<br />
c) les poissons d’eau douce<br />
d) les vertébrés terrestres<br />
28<br />
L’homéostasie<br />
Émission 3 : L’osmorégulation
Émission 4 : Le cycle de la rétroaction (241604)<br />
(Un principe directeur de l’homéostasie)<br />
Liens au programme-cadre de Sciences du ministère de l’Éducation de l’Ontario<br />
SBI4U<br />
Attente<br />
Analyser, en appliquant la méthode scientifique, les mécanismes de rétroaction<br />
qui maintiennent l’équilibre chimique et physique chez les organismes vivants.<br />
Contenus d’apprentissage<br />
• Décrire l’anatomie et la physiologie du système endocrinien, du système excréteur<br />
et du système nerveux et expliquer leur rôle dans le maintien de l’homéostasie.<br />
• Analyser les processus homéostatiques associés au maintien de l’équilibre thermique,<br />
hydrique, ionique et acido-basique lors de stress et de traitements médicaux<br />
(par exemple, décrire les mécanismes de rétroaction, le système tampon du sang<br />
lors d’exercices physiques, l’effet de la chimiothérapie sur la réponse homéostatique<br />
et l’effet des substances allergène sur l’homéostasie).<br />
Objectifs de l’émission<br />
Les élèves devraient pouvoir :<br />
1. distinguer la rétroaction positive de la rétroaction négative et décrire les effets<br />
de chacun des deux phénomènes sur un organisme;<br />
2. expliquer le rôle de la rétroaction négative dans le maintien de l’homéostasie;<br />
3. indiquer l’emplacement de récepteurs de température dans l’organisme;<br />
4. décrire cinq réponses émises par l’hypothalamus lorsque la température<br />
du corps monte ou baisse de manière appréciable;<br />
5. énumérer les avantages du système nerveux qui permettent aux animaux<br />
de faire face aux changements.<br />
29<br />
L’homéostasie<br />
Émission 4 : Le cycle de la rétroaction
Description de l’émission<br />
Cette émission présente plus en détail les deux mécanismes de rétroaction :<br />
la rétroaction positive et la rétroaction négative. La rétroaction positive amplifie le<br />
signal original et renforce la réponse. Le phénomène est comparable au grondement<br />
qui se produit dans un système d’amplification du son lorsqu’un microphone capte<br />
le son émis par son propre haut-parleur et qu’il intensifie de façon incontrôlée.<br />
Dans un système soumis à des fluctuations, la rétroaction positive produit<br />
des oscillations de plus en plus fortes qui finissent par provoquer une certaine<br />
instabilité (voir la figure 1).<br />
Dans un organisme vivant, la rétroaction positive entraîne la mort, puisque<br />
l’organisme n’est plus en mesure de maintenir son milieu dans d’étroites limites.<br />
Les états de choc constituent un exemple de rétroaction positive dans un organisme.<br />
30<br />
L’homéostasie<br />
Émission 4 : Le cycle de la rétroaction<br />
Figure 1<br />
A l’opposé, la rétroaction négative assure la stabilité. Grâce à elle, le système est<br />
interrompu par son propre produit. Dans un système soumis à des fluctuations, la<br />
rétroaction négative permet de maintenir les oscillations dans d’étroites limites<br />
(figure 2).<br />
Elle rétablit toujours l’équilibre dans l’organisme, et ce, même si le milieu est<br />
subitement soumis à des fluctuations qui s’écartent considérablement des conditions<br />
normales. Elle constitue donc le mécanisme adaptatif qui maintient la vie dans<br />
chaque organisme (figure 3).<br />
Figure 3<br />
Figure 2<br />
Centre de<br />
Récepteur Eecteur<br />
contrôle<br />
Rétroaction négative
Pour illustrer le principe de la rétroaction, nous revoyons l’homéostasie du contrôle<br />
de la température, sujet déjà traité au cours de l’émission 1. Les récepteurs du<br />
chaud et du froid sont des cellules sensitives qui se trouvent dans l’épiderme et dans<br />
l’hypothalamus. L’hypothalamus est profondément enfoui dans le crâne et est situé<br />
à la base du cerveau (voir la figure 4).<br />
C’est dans cette zone que se croisent les fibres nerveuses qui relient la moelle épinière<br />
et le cerveau ainsi que les yeux et les côtés opposés du cerveau. L’hypothalamus<br />
constitue donc le point de jonction d’un grand nombre de fibres nerveuse. Il contient<br />
16 amas de cellules nerveuses qui interviennent, sous nombre d’aspects, dans le<br />
processus homéostatique : contrôle de la faim, de la soif, et des réponses à la peur,<br />
ainsi que régulation de la température et de la composition de la masse sanguine.<br />
Ces centres détectent tout dérèglement des différents éléments qui créent l’état<br />
d’équilibre; ils y réagissent en produisant un influx nerveux et des hormones.<br />
31<br />
Hypothalamus<br />
Hypophyse<br />
lobe antérieur<br />
lobe postérieur<br />
Cerveau<br />
Ventricule<br />
Tronc cérébral<br />
Cervelet<br />
Figure 4 : Coupe longitudinale médiane du cerveau humain montrant<br />
l’emplacement de l’hypothalamus et de l’hypophyse<br />
L’hypothalamus contient donc un grand nombre de centres de contrôle; il permet<br />
au contrôle principal de passer d’un centre à l’autre selon les besoins.<br />
L’hypophyse se trouve tout près de l’hypothalamus, auquel elle est étroitement<br />
reliée. Elle est suspendue à la base du cerveau par la tige pituitaire, qui contient<br />
à la fois des fibres nerveuses et des capillaires.<br />
L’émission traite ensuite du contrôle de la température et explique d’abord la réponse<br />
de l’organisme au froid. Les récepteurs du froid qui se trouvent dans l’épiderme<br />
envoient un influx nerveux à l’hypothalamus ainsi qu’au cortex cérébral<br />
(voir la figure 5).<br />
L’homéostasie<br />
Émission 4 : Le cycle de la rétroaction
La réponse initiale des nerfs consiste à provoquer une dilatation des vaisseaux<br />
sanguins de l’épiderme (c’est ce qui fait rougir les joues). L’un des amas cellulaires<br />
de l’hypothalamus contrôle également la température du sang; il est prêt à intervenir<br />
si la température dans les couches profondes du corps descend trop bas. L’influx<br />
nerveux est transmis par l’hypothalamus à trois effecteurs différents. Le premier<br />
de ces effecteurs est l’ensemble de muscles qui contrôlent la taille des artérioles<br />
amenant le sang jusqu’à l’épiderme. Lorsque l’épiderme devient trop froid,<br />
ces muscles provoquent la constriction des artérioles de façon a`réduire le flux<br />
sanguin. L’organisme perd ainsi moins de chaleur, le milieu cessant alors de refroidir<br />
le sang.<br />
Ce processus a cependant un inconvénient : l’épiderme se refroidit davantage. En<br />
fait, en agissant ainsi, l’organisme choisit de sacrifier certaines cellules périphériques<br />
afin de protéger l’intégrité du milieu intérieur. Cette décision peut être à l’origine<br />
d’engelures.<br />
Le deuxième effecteur stimulé est l’ensemble des muscles de l’épiderme qui font<br />
se dresser les poils. Chez la plupart des mammifères et des oiseaux, cette réponse<br />
a pour résultat de hérisser le pelage ou le plumage, lequel emprisonne plus d’air et,<br />
de ce fait, isole mieux l’épiderme.<br />
Chez l’être humain cependant, la pilosité est si réduite que cette méthode n’a<br />
aucun effet. Le processus est tout de même mis en œuvre, comme on peut le<br />
constater par les petites bosses que produisent sur la peau les muscles érecteurs<br />
situés à la base de chaque poil. Ce phénomène, vulgairement appelé chair de poule,<br />
témoigne des mouvements évolutifs qui se sont produits chez l’homme, tout en<br />
suggérant que nos ancêtres étaient probablement pourvus d’une pilosité beaucoup<br />
plus abondante que la nôtre.<br />
Les deux premières réponses que nous venons d’étudier ont avant tout pour objet<br />
de maintenir la température du corps en réduisant les pertes de chaleur.<br />
Le troisième effecteur est constitué par l’ensemble des muscles qui se trouvent<br />
dans les couches plus profondes de l’épiderme. L’influx nerveux produit dans<br />
ces muscles une contraction périodique (sous forme d’ondes), qu’on appelle frisson.<br />
La contraction de ces muscles libère l’énergie accumulée et produit ainsi de la chaleur.<br />
Les frissons contribuent au réchauffement de l’organisme, car le sang qui s’écoule<br />
dans les muscles stimulés passe ensuite dans le reste du corps.<br />
Il existe un autre type de réponse, c’est-à-dire un quatrième moyen de maintenir<br />
la chaleur. Cette réponse est fournie par l’un des amas cellulaires de l’hypothalamus,<br />
qui produit une hormone de libération. Cette hormone pénètre dans les capillaires<br />
et est transportée sur une courte distance vers le bas de la tige pituitaire, jusqu’au<br />
lobe antérieur de l’hypophyse.<br />
32<br />
L’homéostasie<br />
Émission 4 : Le cycle de la rétroaction
Elle stimule alors certaines cellules qui produisent à leur tour une hormone,<br />
la thyréotrophine ou TSH (le terme « thyréostimuline » est aussi employé).<br />
La TSH passe dans le sang, qui la transporte jusqu’à la glande thyroïde située à<br />
la base du cou. Elle stimule les cellules de la glande, qui produisent une troisième<br />
hormone appelée thyroxine. La thyroxine passe à son tour dans la masse sanguine et<br />
atteint toutes les cellules de l’organisme. Elle a pour effet, entre autres, d’augmenter<br />
le métabolisme de base, chaque cellule utilisant les matières qu’elle a emmagasinées<br />
afin de produire plus de chaleur.<br />
Cette quatrième réponse élève en quelque sorte le « thermostat » de notre<br />
organisme, ce qui a pour résultat de répandre de la chaleur par tout le corps.<br />
La cinquième réponse est déclenchée par le cerveau. Dans le cortex cérébral, une<br />
pensée se forme « j’ai froid » Le cerveau décide alors qu’il ne faut pas rester immobile.<br />
Nous commençons à battre la semelle et à balancer les bras, ou encore nous enfilons<br />
de vêtements plus chauds. Le mouvement des muscles volontaires (c’est-à-dire les<br />
muscles qui sont contrôlés par la pensée et qui mettent le squelette en mouvement)<br />
produit encore plus de chaleur et réchauffe notre sang.<br />
La rétroaction dirigée vers l’hypothalamus s’effectue de deux façons. En premier<br />
lieu, l’augmentation de la température sanguine fait cesser l’émission de l’influx<br />
nerveux par l’hypothalamus. En second lieu, dès que la thyroxine présente dans la<br />
masse sanguine atteint les cellules de l’hypothalamus, la sécrétion de l’hormone de<br />
libération cesse.<br />
Que se produit-il lorsque la température du corps s’élève? Vous avez sans doute<br />
remarqué que votre peau rougit lorsque vous avez chaud. Ce rougissement est<br />
provoqué par une augmentation du flux sanguin vers l’épiderme, la circulation<br />
sanguine faisant alors office de refroidisseur de l’organisme. Les cellules sensitives<br />
de l’hypothalamus répondent en effet à l’augmentation de la température sanguine<br />
en cessant d’émettre un message en direction des muscles qui contrôlent les<br />
artérioles épidermiques. Ces muscles se relâchent et laissent les artérioles se dilater,<br />
ce qui augmente le flux sanguin vers l’épiderme. L’épiderme se rafraichit donc en<br />
transmettant au milieu extérieur la chaleur du corps.<br />
Au même moment, le changement d’impulsions hypothalamiques donne le signal aux<br />
glandes sudoripares situées dans l’épiderme de libérer de la sueur. Or, pour s’évaporer,<br />
l’eau a besoin de chaleur. La vaporisation de la sueur fait donc disparaître la chaleur<br />
à la surface de la peau, ce qui refroidit à la fois l’épiderme et le sang qui y circule.<br />
33<br />
L’homéostasie<br />
Émission 4 : Le cycle de la rétroaction
34<br />
Récepteurs<br />
Eecteurs<br />
Centres de contrôle<br />
Récepteurs<br />
épidermiques<br />
du froid<br />
Les muscles resserrent<br />
les artérioles et<br />
réduisent le ux sanguin<br />
vers l’épiderme<br />
Hypothalamus<br />
Récepteurs<br />
hypothalamiques<br />
de température<br />
Réduction<br />
des pertes de chaleur<br />
Entité<br />
soumise à<br />
la régulation<br />
Température<br />
du corps<br />
Figure 5. L’homéostasie du contrôle de la température<br />
Inux nerveux<br />
Les muscles hérissent<br />
les poils (chair de poule)<br />
Refroidissement<br />
Les muscles épidermiques<br />
commencent à frissonner<br />
Cortex cérébral<br />
(cerveau)<br />
Production<br />
accrue de<br />
chaleur Température<br />
du corps<br />
contrôlée<br />
Hormone de libération<br />
Exercices : les muscles<br />
se réchauent<br />
Lobe antérieur<br />
de l’hypophyse<br />
TSH<br />
Augmentation du<br />
métabolisme de base<br />
dans les cellules<br />
Thyroïde<br />
Thyroxine<br />
Surchaue<br />
L’homéostasie<br />
Émission 4 : Le cycle de la rétroaction<br />
Refroidissement<br />
Relâchement des muscles,<br />
dilatation des artérioles,<br />
augmentation du ux<br />
sanguin vers l’épiderme<br />
Hypothalamus<br />
Inux nerveux<br />
Récepteurs<br />
hypothalamiques<br />
de température<br />
Les glandes sudoripares<br />
sécrètent de la sueur
Par temps très chaud, l’organisme peut perdre en une heure jusqu’à 1,5 litre d’eau<br />
sous forme de sueur. Notons qu’une perte d’eau trop importante par transpiration<br />
peut provoquer un coup de chaleur. Dans des conditions normales cependant,<br />
la transpiration et l’augmentation du flux sanguin vers l’épiderme refroidiront<br />
assez l’organisme pour que l’hypothalamus mette un terme aux mesures de<br />
refroidissement d’urgence.<br />
L’étude de la régulation de la température du corps a démontré la complexité<br />
de certains mécanismes liés à l’homéostasie. Comme on a pu le constater, la<br />
température du corps peut être élevée et abaissée de plusieurs façons. Le même type<br />
de mécanismes contribue à la régulation des différentes entités que contrôlent les<br />
organismes. Plus l’éventail d’effecteurs auxquels un organisme peut faire appel est<br />
vaste, plus ses chances de survie sont élevées.<br />
Les organismes qui ont développé un système nerveux sont plus aptes que les autres<br />
à maintenir la stabilité de leur milieu intérieur; les nerfs permettent en effet de<br />
répondre plus rapidement à un stimulus, en déclenchant des réflexes de régulation.<br />
Avant le visionnement<br />
Demander aux élèves de faire l’activité 1 et de tracer un schéma<br />
(semblable à la figure 4) du plan en coupe longitudinale médiane du cerveau,<br />
ce qui leur permettra de comprendre les rapports existant entre l’hypothalamus<br />
et les hémisphères cérébraux. Faire des copies de la figure 5 que vous distribuerez<br />
après le visionnement.<br />
Après le visionnement<br />
Distribuer aux élèves les copies de la figure 5 et discuter avec eux de la complexité<br />
du processus homéostatique et des mécanismes de rétroaction. Leur demander<br />
de préparer des notes à partir des questions récapitulatives (activité 3).<br />
35<br />
L’homéostasie<br />
Émission 4 : Le cycle de la rétroaction
Activité 1 : La structure du cerveau d’un mammifère<br />
Plusieurs manuels de laboratoire fournissent aux élèves d’excellentes instructions sur<br />
l’étude de la structure du cerveau du mouton. Notons que les cerveaux conservés sont<br />
plus fermes et conviennent mieux à cette activité que les cerveaux frais.<br />
Activité 2: Effet de la température sur les pulsations cardiaques<br />
de la daphnie<br />
On trouvera dans l’ouvrage suivant un exemple de recherche réalisable, portant<br />
sur un petit invertébré : Brown et Creedy, Experimental Biology Manual, Heineman<br />
Educational Books Limited, Londres, 1970, p. 204.<br />
Activité 3 : Questions récapitulatives<br />
1. Qu’est-ce que la rétroaction positive? Quel effet a-t-elle sur un organisme?<br />
2. Qu’est-ce que la rétroaction négative? Quel effet a-t-elle sur un organisme?<br />
3. Faites un schéma d’un système homéostatique simple indiquant les rapports<br />
entre la rétroaction négative et les différents éléments du système.<br />
4. Dans quelles parties de l’organisme sont situés les récepteurs de température?<br />
5. Décrivez cinq réponses émises par l’hypothalamus lorsque la température<br />
du corps monte ou baisse de façon appréciable.<br />
6. Comment les plantes, les champignons, les protistes et les monères,<br />
qui sont dépourvus de système nerveux, s’adaptent-ils aux changements<br />
qui se produisent dans leur environnement?<br />
7. Quels avantages les animaux ont-ils sur les organismes sans système nerveux,<br />
en ce qui concerne l’adaptation aux changements qui se produisent dans<br />
leur environnement?<br />
36<br />
L’homéostasie<br />
Émission 4 : Le cycle de la rétroaction
Émission 5 : L’équilibre biochimique (241605)<br />
(Régulation de la chimie de l’organisme)<br />
Liens au programme-cadre de Sciences du ministère de l’Éducation de l’Ontario<br />
SBI4U<br />
Attente<br />
Analyser, en appliquant la méthode scientifique, les mécanismes de rétroaction<br />
qui maintiennent l’équilibre chimique et physique chez les organismes vivants.<br />
Contenus d’apprentissage<br />
• Décrire l’anatomie et la physiologie du système endocrinien, du système excréteur<br />
et du système nerveux et expliquer leur rôle dans le maintien de l’homéostasie.<br />
• Analyser les processus homéostatiques associés au maintien de l’équilibre thermique,<br />
hydrique, ionique et acido-basique lors de stress et de traitements médicaux<br />
(par exemple, décrire les mécanismes de rétroaction, le système tampon du sang<br />
lors d’exercices physiques, l’effet de la chimiothérapie sur la réponse homéostatique<br />
et l’effet des substances allergène sur l’homéostasie).<br />
Objectifs de l’émission<br />
Les élèves devraient pouvoir :<br />
1. Énoncer la loi d’action de masse et citer un exemple de réaction<br />
reliée à ce principe;<br />
2. Expliquer l’interaction du bioxyde de carbone et de l’oxygène<br />
dans les tissus et dans les poumons en fonction de l’action de masse;<br />
3. Écrire une équation sous forme verbale pour expliquer l’action de<br />
l’hémoglobine en présence d’un surplus d’ions d’oxygène ou d’ions d’hydrogène;<br />
4. Faire un schéma illustrant comment l’homéostasie maintient le taux<br />
de bioxyde de carbone dans le sang;<br />
5. Définir l’inhibition compétitive et donner un exemple démontrant ce principe;<br />
6. Expliquer comment l’inhibition compétitive influe sur l’homéostasie<br />
au niveau cellulaire.<br />
37<br />
L’homéostasie<br />
Émission 5 : LÉquilibre biochimique
Description de l’émission<br />
L’émission 5 étudie certaines phases du processus homéostatique qui comportent des<br />
réactions chimiques.<br />
Le premier principe qui régit les réactions chimiques est la loi d’action de masse.<br />
D’après cette loi, l’ampleur d’un processus chimique est, à une température donnée,<br />
directement proportionnelle aux masses des substances en réaction. En d’autres mots,<br />
plus la quantité d’une substance qui participe à une réaction est grande, plus cette<br />
substance se consommera rapidement au cours de la réaction, à condition qu’elle<br />
se trouve dans un système fermé, la réaction du bioxyde de carbone avec l’eau, qui<br />
produit de l’acide carbonique, en est un exemple :<br />
CO2 + H2O H2CO3<br />
Cette réaction peut s’effectuer dans les deux sens. S’il y a une grande quantité d’acide<br />
carbonique (c’est le cas d’une bouteille de boisson gazeuse qu’on vient tout juste de<br />
décapsuler), la réaction se fera vers la gauche et produira du bioxyde de carbone et<br />
de l’eau. On indique ce phénomène à l’aide de flèches dans les deux directions :<br />
CO2 + H2O H2CO3<br />
Selon la loi d’action de masse, en présence d’une masse importance de bioxyde de<br />
carbone, la réaction se fera plus rapidement vers la droite. Par ailleurs, en présence<br />
d’une faible quantité de bioxyde de carbone, mais d’une masse importante d’acide<br />
carbonique, c’est vers la gauche que s’effectuera principalement la réaction.<br />
Le bioxyde de carbone est produit par les cellules qui, par leur respiration, libèrent de<br />
l’énergie dans l’organisme. Par diffusion, les molécules de bioxyde de carbone passent<br />
dans le liquide extracellulaire (LEC), puis dans le sang. Elles réagissent alors avec l’eau<br />
et produisent de l’acide carbonique.<br />
Notons que la réaction est accélérée 13 000 fois par une enzyme présente dans le<br />
sang : l’anhydrase carbonique. Cinq pour cent du bioxyde de carbone est transporté<br />
en solution simple (dissous dans l’eau), tandis qu’une quantité équivalant à 12,5<br />
fois ce pourcentage est transportée sous forme de combinaison chimique. L’acide<br />
carbonique n’étant par très stable en présence des nombreux ions que transportent le<br />
plasma et les liquides tissulaires, il se transforme en ions à peu près aussi rapidement<br />
qu’il se forme :<br />
CO2 + H2O H2CO3 H2CO3 − + H +<br />
dissous acide ion ion<br />
carbonique bicarbonate hydrogène<br />
5 % 4 % 71 %<br />
On remarquera que ces réactions sont réversibles. Toutes ces substances étant en<br />
équilibre dynamique, elles peuvent prendre l’une ou l’autre direction et absorber<br />
une quantité supplémentaire de matières, qu’elles extraient des cellules ou milieu.<br />
Si on fait le total des pourcentages, on peut s’étonner de n’obtenir que 80 %.<br />
38<br />
L’homéostasie<br />
Émission 5 : LÉquilibre biochimique
En fait, la quantité de bioxyde de carbone qui reste (20%) est transportée dans<br />
le sang en liaison avec des protéines, dont l’hémoglobine des globules rouges.<br />
Notons que l’ion hydrogène qui est libéré dans la réaction susmentionnée peut<br />
également s’unir à l’hémoglobine. Lorsque cela se produit, l’ion hydrogène modifie<br />
la structure de la molécule d’hémoglobine de telle manière que l’oxygène transporté<br />
par l’hémoglobine est libéré et diffusé dans les cellules. Il servira plus tard à<br />
la respiration cellulaire :<br />
Hb − O2 + H + O2 + Hb − H +<br />
Oxyhémoglobine Oxygène Hémoglobine réduite<br />
Les ions hydrogène peuvent donc s’unir au bicarbonate, à l’hémoglobine ou à<br />
d’autres protéines et à d’autres ions, afin d’empêcher le sang de trop s’acidifier.<br />
Ce mécanisme de contrôle du pH du sang est désigné sous le nom de fonction<br />
tampon. Il constitue l’un des aspects de l’homéostasie.<br />
Lorsque le sang atteint les capillaires pulmonaires, la loi d’action de masse s’applique<br />
de nouveau et inverse les réactions. La concentration d’oxygène étant plus forte<br />
dans l’air que contiennent les poumons que dans le sang, l’oxygène passe dans<br />
le sang par diffusion. Il s’unit alors à l’hémoglobine réduite, dont la molécule se<br />
modifie à nouveau et libère les ions hydrogène.<br />
O2 + Hb − H + Hb − O2 + H −<br />
Oxygéne Hémoglobine Oxyhémo- Ion<br />
réduite globine hydrogène<br />
Simultanément, le bioxyde de carbone lié à quelques-unes des molécules<br />
d’hémoglobine est libéré. Les ions hydrogène s’unissent alors à des ions bicarbonate.<br />
H + HCO − 3 H2CO3 H2O + CO2<br />
Cette réaction a pour résultat de libérer davantage de bioxyde de carbone.<br />
Par diffusion, le bioxyde de carbone passe alors du sang, où sa concentration<br />
est élevée, aux poumons, où sa concentration est faible. Lorsque nous expirons,<br />
nous rejetons donc une partie du bioxyde de carbone qui se trouvait dans<br />
notre organisme (voir la figure 1).<br />
Jusqu’ici, nous avons traité uniquement des effets de l’action de masse. Or, il existe<br />
un autre type de contrôle chimique concernant la vitesse des réactions. Lors de<br />
l’association du produit final avec l’enzyme qui a provoqué la réaction, les deux<br />
substances entrent alors en compétition avec la substance qui est à l’origine de<br />
la réaction. Supposons par exemple qu’une enzyme transforme une substance X<br />
en une substance Y : X enzyme Y et qu’aussitôt constituée, Y s’unisse à l’enzyme.<br />
Seule une très petite quantité d’enzyme pourra continuer à transformer la substance<br />
X. On appelle cette réaction l’inhibition compétitive, puisque la compétition entre X<br />
et Y pour la possession de l’enzyme limite ou inhibe la réaction. Ce type de réaction<br />
constitue un exemple de rétroaction négative.<br />
X enzyme Y<br />
39<br />
Rétroaction négative<br />
L’homéostasie<br />
Émission 5 : LÉquilibre biochimique
Cellule<br />
tissulaire<br />
Figure 1. Résumé des réactions liées aux échanges gazeux<br />
dans les tissus et les poumons<br />
Voyons un exemple d’inhibition compétitive dans un système vivant, en l’occurrence<br />
dans les cellules d’un animal au cours de la production d’un acide aminé, l’isoleucine :<br />
L’isoleucine entre donc en compétition avec la substance de départ, la thréonine,<br />
ce qui a pour effet d’inhiber la production d’isoleucine dans la cellule. En l’absence<br />
d’isoleucine, la cellule en produira une certaine quantité. La production cesse dès<br />
que l’isoleucine aura été créée. Il s’agit là d’un système homéostatique dans lequel le<br />
produit contrôle son propre niveau de production.<br />
40<br />
Capillaire<br />
Globule rouge<br />
CO2 CO2 + H2O H2CO3<br />
O2 Hb − O2 H +<br />
+<br />
Hb− H + HCO3 −<br />
Parmi les veines vers le cœur et<br />
par l’artère pulmonaire<br />
vers les poumons<br />
L’homéostasie<br />
Émission 5 : LÉquilibre biochimique<br />
Capillaire<br />
Hb − H + + O2 O2<br />
Hb − O2 + H +<br />
HCO3 − + H + H2CO3<br />
Globule rouge<br />
H2O + CO2 CO2<br />
Alvéole<br />
pulmonaire<br />
enzyme enzyme enzyme acide<br />
enzyme<br />
Thréonine B C cétoglutarique isoleucine<br />
Rétroaction négative
Avant le visionnement<br />
Revoir le processus de respiration cellulaire ainsi que les différentes façons<br />
dont les gaz sont transportés par le sang.<br />
Selon vos préférences, demander aux élèves d’effectuer les deux premières<br />
activités avant ou après le visionnement de l’émission.<br />
Après le visionnement<br />
Discuter avec les élèves des principes de l’action de masse et de l’inhibition<br />
compétitive. Leur demander d’effectuer les deux autres activités et de préparer<br />
des notes à partir des questions récapitulatives (activité 4).<br />
Activité 1 : Étude des échanges gazeux chez l’être humain<br />
On se reportera à l’ouvrage de Benson et coll. Intitulé Investigations in Biology.<br />
Recherches nos 33 et 34 Addison-Wesley Publishers. Don Mills, Ontario, 1977.<br />
La première expérience illustre l’influence du bioxyde de carbone sur le rythme<br />
respiratoire dans trois situations différentes : normalement après un exercice,<br />
pendant une hyperventilation et en respirant dans un sac de plastique.<br />
La seconde expérience porte sur la chimie des gaz expirés. On trouvera une autre<br />
version de la seconde expérience dans Galbraith, Lab Manual – Biological Science,<br />
recherche no 23, édition revue et corrigée, Holt, Rinehart and Winston of Canada Ltd.<br />
Toronto, 1976.<br />
Activité 2 : Le mécanisme du mouvement stomatique<br />
L’action de masse est à l’origine d’un grand nombre de réponses apportées sur<br />
les plantes aux changements qui se produisent dans leur milieu; elle joue donc<br />
un rôle important dans le maintien de l’homéostasie. L’activité 2 est une expérience<br />
en laboratoire, qui est décrite en détail dans Brown et Creedy, Experimental Biology<br />
Manual, p. 177 Heineman Educational Books Limited, Londres, 1970.<br />
Cette expérience porte sur un tradescantia, une plante résistante pour la salle de<br />
classe. Cette plante suscitera sans aucun doute l’intérêt des élèves en raison de<br />
la couleur violette de ces cellules épidermiques, qui ressortent par rapport aux cellules<br />
de garde qui, elles, sont vertes. On place les feuilles dans quatre solutions différentes,<br />
dans l’obscurité et à la lumière; après quinze minutes, les élèves dénombrent<br />
vingt-cinq stomates et notent combien d’entre eux sont ouverts et combien sont<br />
fermés. À partir des données recueillies, ils peuvent déterminer les conditions qui<br />
provoquent l’ouverture des stomates.<br />
41<br />
L’homéostasie<br />
Émission 5 : LÉquilibre biochimique
Activité 3 : Utilisation d’une enzyme inhibitrice pour identifier<br />
chacune des étapes d’une réaction<br />
Cette expérience en laboratoire porte sur une réaction en quatre étapes liée<br />
au cycle de Krebs. Elle met l’accent sur la transformation de l’acide succinique en<br />
acide fumarique. On utilise des graines de haricots en train de germer. Consulter<br />
l’ouvrage de Brown et Creedy intitulé Experimental Biology Manual p. 133,<br />
Heineman Educational Books Limited, Londres, 1970.<br />
Activité 4 : Questions récapitulatives<br />
1. Qu’est-ce que la loi d’action de masse? Donnez un exemple de réaction chimique<br />
régie par cette loi.<br />
2. Comment la loi d’action de masse intervient-elle dans l’échange d’oxygène<br />
et de bioxyde de carbone :<br />
a) entre une cellule tissulaire et le sang contenu dans un capillaire?<br />
b) entre le sang contenu dans un capillaire et l’alvéole pulmonaire?<br />
3. Écrivez une équation sous forme verbale illustrant la façon dont<br />
l’hémoglobine réagit :<br />
a) en présence d’un excès d’ions d’hydrogène;<br />
b) en présence d’un excès d’oxygène.<br />
4. Faites un schéma illustrant le contrôle homéostatique du taux de<br />
bioxyde de carbone dans l’organisme humain.<br />
5. Définissez l’inhibition compétitive et donnez-en un exemple.<br />
6. Expliquez l’effet de l’inhibition compétitive sur l’homéostasie cellulaire.<br />
42<br />
L’homéostasie<br />
Émission 5 : LÉquilibre biochimique
Émission 6 : Les hormones messagères (241606)<br />
Liens au programme-cadre de Sciences du ministère de l’Éducation de l’Ontario<br />
SBI4U<br />
Attente<br />
Analyser, en appliquant la méthode scientifique, les mécanismes de rétroaction<br />
qui maintiennent l’équilibre chimique et physique chez les organismes vivants.<br />
Contenus d’apprentissage<br />
• Décrire l’anatomie et la physiologie du système endocrinien, du système excréteur<br />
et du système nerveux et expliquer leur rôle dans le maintien de l’homéostasie.<br />
• Expliquer l’action des hormones sur les mécanismes de rétroaction<br />
(par exemple, expliquer les mécanismes de rétroaction exercés par les hormones mâles et femelles).<br />
• Analyser les processus homéostatiques associés au maintien de l’équilibre thermique, hydrique,<br />
ionique et acido-basique lors de stress et de traitements médicaux<br />
(par exemple, décrire les mécanismes de rétroaction, le système tampon du sang<br />
lors d’exercices physiques, l’effet de la chimiothérapie sur la réponse homéostatique<br />
et l’effet des substances allergène sur l’homéostasie).<br />
Objectifs de l’émission<br />
Les élèves devraient pouvoir :<br />
1. Définir une hormone et une glande endocrine;<br />
2. Énumérer les hormones les plus connues (par exemple la thyroxine,<br />
l’ADH, l’insuline et le glucagon) et indiquer où elles sont produites et<br />
où elles agissent;<br />
3. Indiquer l’emplacement de l’hypothalamus et de l’hypophyse et<br />
décrire les rapports qui existent entre eux;<br />
4. Décrire le rôle de l’hypothalamus et de l’hypophyse dans le contrôle de<br />
la réabsorption de l’eau (les élèves devraient également être en mesure<br />
d’expliquer le fonctionnement de la rétroaction dans ce système);<br />
5. Décrire brièvement le système à deux hormones qui contrôle le taux de glucose<br />
dans le sang ou glycémie;<br />
6. Nommer les différents types de cellules qu’on trouve dans le pancréas<br />
et les sécrétions qu’elles produisent;<br />
7. Décrire brièvement le système de régulation hormonale qui contrôle<br />
le taux de thyroxine dans l’organisme.<br />
43<br />
L’homéostasie<br />
Émission 6 : Les hormones messagères
Description de l’émission<br />
Nombreux sont les mécanismes homéostatiques qui sont contrôlés par des hormones.<br />
On distingue deux catégories de glandes dans l’organisme : les glandes exocrines,<br />
qui déversent leurs sécrétions dans des conduits qui les amènent directement à<br />
l’endroit où elles doivent agir; les glandes endocrines, dont les sécrétions appelées<br />
hormones sont répandues dans toutes les parties du corps par la circulation sanguine.<br />
Les hormones sont sécrétées en petites quantités et ne produisent leurs effets qu’à<br />
une certaine distance de l’endroit d’où elles émanent. Par ailleurs, la plupart des<br />
hormones n’exercent leur action que sur des cellules-cibles spécifiques, les autres<br />
cellules n’étant apparemment pas touchées.<br />
Qu’est-ce qui fait que l’hormone agit sur certaines cellules et par sur d’autres?<br />
On a émis là-dessus une hypothèse selon laquelle les cellules-cibles possèdent<br />
des modules récepteurs spécifiques, probablement des protéines, situés dans<br />
la membrane cellulaire. Lorsque l’hormone appropriée atteint ces récepteurs,<br />
la protéine produit à l’intérieur de la cellule une molécule messagère secondaire<br />
qui active une enzyme particulaire, laquelle déclenche alors une série de réactions<br />
(voir la figure 1).<br />
Ainsi, dans l’émission 3, nous avons expliqué que l’hormone antidiurétique (ADH)<br />
sécrétée par l’hypophyse contrôle la perméabilité des membranes cellulaires dans<br />
le segment distal des tubes urinifères du rein, ce qui a pour effet d’augmenter la<br />
réabsorption d’eau et d’ions spécifiques. Cette modification de la perméabilité<br />
est réversible et peut être ajustée en fonction de la concentration du liquide<br />
extracellulaire (LEC). Elle est peut-être attribuable à l’action d’une enzyme appelée<br />
déshydrogénase succinique, qui extrait l’hydrogène de l’acide succinique.<br />
Figure 1. Modèle hypothétique illustrant l’action d’une hormone sur une cellule-cible.<br />
Dans l’exemple ci-dessus, le besoin d’ADH stimule la production de l’hormone.<br />
Lorsque l’organisme n’en a plus besoin, la production cesse. Il s’agit là du mécanisme<br />
de régulation hormonale dans sa forme la plus simple.<br />
44<br />
hormone<br />
Molécule-cible<br />
messager<br />
enzyme enzyme<br />
inactive active<br />
X Y Z<br />
Cellule-cible<br />
L’homéostasie<br />
Émission 6 : Les hormones messagères<br />
sécrétion
Au cours de cette émission, nous étudierons deux exemples de mécanismes plus<br />
complexes. Dans le premier cas, deux hormones ayant des actions contraires sont<br />
sécrétées; on les appelle d’ailleurs des hormones antagonistes. Ces deux hormones<br />
contrôlent ensemble la glycémie en la maintenant dans une marge très étroite<br />
autour de 0,1 %. Le second exemple porte sur un mécanisme plus complexe encore,<br />
auquel participent autres hormones et qui donne lieu à un réglage très précis du<br />
métabolisme.<br />
On utilise le processus du contrôle du taux de glucose dans le sang comme exemple<br />
d’un contrôle homéostatique comportant l’intervention de deux hormones dites<br />
antagonistes. Nous avons mentionné dans l’émission 1 que la régulation du taux<br />
de glucose dans le sang est fort importante, en particulier lorsque le sujet mange<br />
à intervalles très irréguliers ou qu’il jeûne. Nos cellules doivent être alimentées en<br />
glucose à un rythme relativement constant, car elles y puisent l’énergie qui leur<br />
permet de mener leurs différentes activités. L’approvisionnement des cellules du<br />
cerveau est particulièrement important, puisque ces cellules sont les premières<br />
touchées par un abaissement trop important du taux de glucose.<br />
Comment s’effectue l’homéostasie du glucose? Tout le monde connaît, du moins de<br />
nom, la maladie appelée diabète, qui est causée par un dérèglement du système de<br />
contrôle du glucose. Les diabétiques doivent assurer eux-mêmes la régulation de leur<br />
taux de glucose en surveillant leur absorption de sucres et d’hormone. Ceux qui ne<br />
souffrent pas de cette maladie ont la chance de jouir d’un contrôle homéostatique<br />
automatique.<br />
Le diabète est causé par l’incapacité de l’organisme de produire une quantité<br />
suffisante d’insuline. C’est un médecin canadien, Sir Frederick Banting, qui, en 1922,<br />
a établi le lien existant ente l’insuline sécrétée par le pancréas et le contrôle du sucre<br />
dans le sang.<br />
On trouve dans le pancréas environ un million de petits amas cellulaires qu’on appelle<br />
les îlots de Langerhans. Ces amas cellulaires se distinguent des autres cellules du<br />
pancréas du fait que, contrairement à celles-ci, elles ne sécrètent pas de sucs digestifs<br />
et qu’elles déversent leurs sécrétions directement dans le sang et non dans les canaux<br />
pancréatiques.<br />
Les îlots de Langerhans sont constitués de deux types de cellules : les cellules alpha<br />
et les cellules bêta. Les cellules bêta produisent de l’insuline, tandis que les cellules<br />
alpha produisent une hormone appelée glucagon, dont l’action est contraire à celle<br />
de l’insuline<br />
45<br />
Concentration Ilôts de<br />
de glucose Langerhans<br />
élevé sécrétion d’insuline<br />
faible sécrétion de glucagon<br />
L’homéostasie<br />
Émission 6 : Les hormones messagères
L’insuline est une petite protéine qui se compose de 51 acides aminés. Elle réduit<br />
le taux de glucose dans le sang en transformant le glucose en glycogène dans<br />
les cellules des muscles et du foie et le glucose en lipides et le glucose en lipides et<br />
en protéines dan les autres cellules de l’organisme. Elle contribue donc au stockage<br />
du glucose dans les molécules plus grandes en vue d’une utilisation future.<br />
L’insuline accélère également la dégradation du glucose dans la plupart des cellules,<br />
ce qui libère de l’énergie.<br />
Deux hypothèses ont été émises sur le mode d’action de l’insuline. Selon la première<br />
hypothèse, l’insuline augmente la perméabilité des membranes cellulaires du glucose.<br />
Selon la seconde hypothèse, l’insuline accélère la phosphorylation du glucose, ce qui<br />
le rend chimiquement plus actif et le fait réagir plus rapidement.<br />
Glucose + ATP Glucose-6 phosphate + ADP<br />
Voici le schéma du rôle joué par l’insuline dans le contrôle du taux de glucose :<br />
Entité<br />
soumise à la Récepteur Message Eecteurs Résultats<br />
régulation<br />
Concentration<br />
de glucose<br />
dans le sang<br />
Figure 2<br />
La seconde hormone produite par les îlots de Langerhans, le glucagon, est<br />
elle aussi une très petite protéine qui ne se compose que de 29 acides aminés.<br />
Elle est sécrétée par les cellules alpha dès que le taux de glucose dans le sang<br />
descend au-dessous de 0,1 %. Le glucagon active l’utilisation du glucose stocké<br />
dans le foie et la transformation du glycogène en glucose-1 phosphate :<br />
Dans les autres tissus, le glucagon accélère la dégradation du glucose, ce qui libère<br />
de l’énergie. Dans les reins, le glucagon modifie le taux d’excrétion du sodium, du<br />
potassium et des ions phosphate.<br />
46<br />
trop élévée cellules bêta<br />
des îlots de<br />
Langerhans<br />
insuline<br />
foie glucose<br />
muscles glycogène<br />
autres glucose<br />
cellules lipides et<br />
protéines<br />
autres utilisation<br />
cellules plus rapide<br />
du glucose<br />
Glucose + ATP<br />
glucagon<br />
Glucose-1 phosphate + ADP<br />
L’homéostasie<br />
Émission 6 : Les hormones messagères<br />
réduite<br />
Régulation<br />
de la glycémie<br />
à 0,1 %
Nous pouvons donc à présent compléter le schéma de la figure 2 :<br />
Entité<br />
soumise à la Récepteur Message Eecteurs Résultats<br />
régulation<br />
Concentration<br />
de glucose<br />
dans le sang<br />
Figure 3<br />
trop élévée cellules bêta<br />
des îlots de<br />
Langerhans<br />
Intervention<br />
d’une seule hormone<br />
47<br />
cellules alphas<br />
des îlots de<br />
Langerhans<br />
insuline<br />
glucadon<br />
les deux hormones<br />
antagonistes<br />
foie glucose<br />
muscles glycogène<br />
autres glucose<br />
cellules lipides et<br />
protéines<br />
autres utilisation<br />
cellules plus rapide<br />
du glucose<br />
foie glycogène<br />
glucose<br />
autres transformation<br />
cellules des lipides<br />
en glucose<br />
L’homéostasie<br />
Émission 6 : Les hormones messagères<br />
Nouveau taux<br />
de régulation<br />
Taux auquel<br />
les récepteurs libèrent<br />
la seconde hormone<br />
réduite<br />
Régulation<br />
de la glycémie<br />
à 0,1 %<br />
accrue<br />
La seconde hormone met donc un terme à l’action de la première, avant que<br />
ne se produisent des oscillations importantes du taux des entités soumises à<br />
la régulation. Si nous considérons uniquement la première hormone (l’insuline),<br />
la courbe du taux de l’entité soumise à la régulation a la forme suivante.<br />
Taux de<br />
l’entité<br />
soumise à<br />
la régulation<br />
Figure 4<br />
La seconde hormone affine le mécanisme de régulation, de sorte que le taux<br />
de la substance dans le sang est maintenu dans des limites encore plus étroites :<br />
Figure 5<br />
Glucose<br />
Temps<br />
Taux auquel<br />
les récepteurs libèrent<br />
l’hormone<br />
Taux auquel<br />
la rétroaction interrompt<br />
la sécrétion de l’hormone
L’interaction des paires d’hormones antagonistes assure donc un réglage précis<br />
de l’homéostasie, c’est-à-dire le maintien de l’équilibre du milieu intérieur dans<br />
d’étroites limites.<br />
Il existe enfin un troisième type de contrôle homéostatique qui met à contribution<br />
un ensemble d’hormones. Une hormone active la sécrétion d’une seconde hormone,<br />
laquelle interrompt la production de la première. Ce type d’interaction permet de<br />
stabiliser le taux hormonal dans le sang.<br />
La production de thyroxine, une hormone qui contrôle le métabolisme de base,<br />
constitue un exemple de ce type d’interaction. Toute sécrétion excédentaire de<br />
thyroxine accroît la libération d’énergie par les cellules, lesquelles consomment alors<br />
plus d’oxygène et produisent plus de chaleur. La thyroxine est sécrétée par la glande<br />
thyroïde située à la base du cou. Sa production est activée par la thyréostimuline<br />
(TSH), une hormone de libération sécrétée par le lobe antérieur de l’hypophyse,<br />
qui est située à la base du cerveau.<br />
Lorsque le taux de thyroxine dans le sang descend à un niveau trop bas, l’hypophyse<br />
libère de la TSH qui, à son tour, active la production thyroxine dans la glande<br />
thyroïde. Quand le sang contenant la quantité additionnelle de thyroxine atteint<br />
le cerveau, la sécrétion de TSH est interrompue. Nous sommes donc en présence<br />
d’une boucle de retour (voir la figure 6) dans laquelle les hormones sécrétées par<br />
deux glandes différentes ont une action à la fois activatrice et inhibitrice l’une sur<br />
l’autre; cette boucle assure donc la régulation du taux de thyroxine dans le sang et<br />
contribue, de la sorte, à l’équilibre du métabolisme.<br />
48<br />
faible taux de TSH<br />
taux élevé<br />
de TSH<br />
hypophyse<br />
Thyroïde<br />
taux élevé<br />
de thyroxine<br />
Figure 6. Interaction de deux glandes et de deux hormones<br />
L’homéostasie<br />
Émission 6 : Les hormones messagères<br />
faible taux de thyroxine
La réalité n’est cependant pas aussi simple. En fait, les détecteurs de la concentration<br />
de thyroxine ne se trouvent pas dans l’hypophyse, mais bien dans l’hypothalamus,<br />
qui est situé juste au-dessus de cette dernière dans le cerveau. Les centres de contrôle<br />
d’un grand nombre d’entités soumises à la régulation se trouvent d’ailleurs dans<br />
l’hypothalamus, entre autres un groupe de chimiorécepteurs bien irrigués par<br />
la circulation sanguine qui contrôlent en tout temps la composition du sang.<br />
Lorsque ces cellules détectent une insuffisance de thyroxine, elles déversent dans le<br />
sang un polypeptide court appelé hormone de libération de la thyréostimuline (TSH).<br />
Cette hormone gagne directement le lobe antérieur de l’hypophyse par une voie<br />
sanguine courte (le système porte hypophysaire) et elle y active la production de TSH.<br />
Lorsque le taux de thyroxine augmente, un autre groupe de cellules, situées elles aussi<br />
dans l’hypothalamus, sécrètent un autre polypeptide court appelé somatostatine,<br />
laquelle inhibe la production de plusieurs hormones produites par l’hypophyse :<br />
la TSH, l’hormone de croissance (somatotrophine), l’insuline et glucagon.<br />
Le schéma des interactions glandulaires et hormonales (voir la figure 7) comprend<br />
donc en réalité trois glandes et quatre hormones qui, ensemble, assurent un réglage<br />
très précis du contrôle homéostatique.<br />
faible taux de TSH<br />
Figure 7. Contrôle homéostatique par trois glandes et quatre hormones<br />
49<br />
somatostatine<br />
taux élevé<br />
de TSH<br />
hypothalamus<br />
hormone de libération<br />
de la thyréostimuline (TRF)<br />
Thyroïde<br />
taux élevé<br />
de thyroxine<br />
L’homéostasie<br />
Émission 6 : Les hormones messagères<br />
faible taux de thyroxine
Approfondissement de la matière<br />
Les élèves pourront approfondir la matière étudiée en faisant des recherches sur<br />
d’autres aspects de la régulation hormonale : par exemple la régulation par deux<br />
hormones antagonistes, le parathormone et le calcitonine, de la concentration d’ions<br />
calcium dans le sang, ou encore les mécanismes de rétroaction qui règlent le cycle<br />
menstruel de la femme.<br />
En ce qui concerne le cycle menstruel, on pourra tenter de répondre aux questions<br />
suivantes : Combien d’hormones participent au processus? Où sont-elles produites?<br />
Où produisent-elles leurs effets? Comment la compréhension du cycle menstruel<br />
permet-elle à la femme de planifier ses grossesses?<br />
Demander aux élèves d’effectuer une recherche sur la corrélation entre la génétique<br />
et l’homéostasie. Comment la capacité de réaliser l’homéostasie dans notre milieu<br />
intérieur se transmet-elle? Comment deux hormones comme la folliculostimuline<br />
et l’hormone lutéinisante peuvent-elles avoir des actions aussi différentes chez<br />
les deux sexes? Comment les gènes influent-ils sur le fonctionnement des hormones<br />
et vice-versa? Certaines substances bloquent-elles la circulation de l’information<br />
génétique?<br />
Pour certains auteurs, le principe de l’homéostasie dépasse les limites d’un organisme.<br />
En fait, les mécanismes de rétroaction semblent également régler la vie et<br />
le fonctionnement d’unités biologiques plus grandes comme l’espèce, la population,<br />
la collectivité, l’écosystème, le biome et même l’ensemble de la biosphère.<br />
L’équilibre de systèmes aussi importants peut-elle être considérée comme de<br />
l’homéostasie? Comment une espèce fait-elle face aux changements qui se produisent<br />
dans son environnement et parvient-elle à se perpétuer de génération en génération?<br />
Comment les mécanismes homéostatiques limitent-ils les erreurs et les dommages<br />
génétiques et réparent-ils les molécules d’ADN afin d’assurer l’équilibre génétique?<br />
Quel lien peut-on établir entre la loi Hardy-Weinberg et l’équilibre des gènes<br />
dans une population? En quoi l’évolution constitue-t-elle une sorte d’adaptation<br />
homéostatique de l’espèce?<br />
L’équilibre dynamique et l’établissement de mécanismes de contrôle qui maintiennent<br />
les fluctuations dans d’étroites limites semblent caractériser aussi bien les grandes<br />
entités biologiques qu’un simple organisme. Peut-on, en conséquence, utiliser notre<br />
modèle de contrôle homéostatique pour expliquer l’équilibre entre les prédateurs<br />
et leurs proies, l’évolution parallèle des insectes et des plantes à fleurs, ou encore<br />
le maintien à un taux donné des éléments participant aux cycles bio-géo-chimiques?<br />
L’autorégulation dans d’étroites limites constitue donc une caractéristique de la vie<br />
à tous les niveaux, de la cellule à la biosphère.<br />
50<br />
L’homéostasie<br />
Émission 6 : Les hormones messagères
Avant le visionnement<br />
La matière est présentée de façon plus simple dans l’émission 3. Certaines des activités<br />
qui suivent pourraient permettre de préparer les élèves au visionnement de<br />
l’émission 6.<br />
Après le visionnement<br />
Demander aux élèves d’effectuer plusieurs des activités qui suivent. Leur expliquer<br />
les exemples mentionnés à la section « Approfondissement de la matière » au sujet<br />
du contrôle de la concentration des ions calcium et la régulation du cycle menstruel<br />
de la femme. Pour compléter l’étude de l’émission 6, demander aux élèves de<br />
préparer des notes à partir des questions récapitulatives (activité 5).<br />
Activités<br />
Activité 1 : Suggestions de recherche<br />
Demander aux élèves de faire une recherche sur un des thèmes suivants. Faire une<br />
mise en commun des résultats.<br />
• Régulation de la glycémie<br />
• La glycémie et le milieu intérieur<br />
• La glycémie et l’insuline<br />
• La glycémie et la faim<br />
• Le métabolisme basal<br />
• La réaction au stress : l’adrénaline<br />
Activité 2 : Effets d’une hormone sur le rythme cardiaque de la daphnie<br />
Pour cette expérience en laboratoire, on stimule l’activité cardiaque d’un petit<br />
crustacé à l’aide d’épinéphrine (ou adrénaline). Si nécessaire, consulter des références<br />
pour la méthodologie.<br />
51<br />
L’homéostasie<br />
Émission 6 : Les hormones messagères
Activité 3 : Questions récapitulatives<br />
1. a) Décrivez un glande endocrine et dites en quoi elle diffère d’une glande exocrine.<br />
b) Décrivez une hormone et expliquez l’hypothèse selon laquelle les hormones<br />
agissent sur certaines cellules-cibles et n’ont aucun effet sur la plupart des cellules<br />
de l’organisme.<br />
2. Réalisez un tableau comportant les titres suivants :<br />
Hormone – Endroit où elle est produite – Endroit où elle agit – Nature de son action<br />
Remplissez le tableau en utilisant les hormones suivantes :<br />
thyroxine, hormone antidiurétique, insuline, glucagon, parathormone, calcitonine,<br />
œstrogène, progestérone.<br />
3. Indiquez l’emplacement de l’hypothalamus et de l’hypophyse.<br />
De quelle nature sont les rapports qui existent entre eux?<br />
Comment l’hypothalamus contrôle-t-il le fonctionnement de l’hypophyse?<br />
4. Décrivez le processus de contrôle de la réabsorption de l’eau dans le corps humain.<br />
Comment fonctionne la rétroaction dans ce système?<br />
5. Faites un schéma illustrant le contrôle homéostatique de glycémie.<br />
6. Décrivez la structure du pancréas et indiquez l’endroit précis où est produite<br />
chacune de ses sécrétions.<br />
7. Décrivez brièvement la régulation hormonale du taux de thyroxine dans<br />
l’organisme.<br />
8. En quoi l’homéostasie est-elle une caractéristique de la vie à tous les niveaux?<br />
Donnez des exemples de l’application des mécanismes de contrôle au niveau<br />
de la population, de l’espèce, de la collectivité, du biome et de la biosphère.<br />
52<br />
L’homéostasie<br />
Émission 6 : Les hormones messagères