ISRAËL - Consistoire de Paris
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ISRAËL L'excellent bilan de l'économie L'entrée d'Israël dans l'OCDE, le club très prisé et basé à Paris des nations adhérant à l'économie de marché, sera bientôt chose faite. Le Conseil des ministres israélien vient de l'approuver. C'est le 10 mai 2010 que l'Organisation de Coopération et de Développement Economiques avait invité Israël à devenir membre. Encore quelques formalités, dont l'approbation prochaine par la Knesset, et l'économie israélienne, si petite par la taille et si grande par les performances, rejoindra officiellement autour de la table les économies les plus importantes de la planète. La procédure d'adhésion a été longue car elle suppose de nombreux tests destinés à évaluer la capacité du pays de respecter les normes de l'OCDE dans un grand nombre de domaines. Rappelons que l'OCDE a été fondée en 1961 pour que les riches démocraties industrialisées se 14 INFORMATION JUIVE Septembre 2010 rencontrent et coordonnent les politiques économiques et sociales. Elle comprend aujourd'hui 32 membres dont les Etats-Unis et la plupart des pays européens. Selon le Premier ministre Benjamin Netanyahou, l'entrée d'Israël dans l'OCDE est " une manifestation de la confiance envers l'économie de ce pays en tant qu'économie développée et de premier plan ", et que " cette décision ouvrira des perspectives d'investissements pour Israël qui lui étaient jusqu'alors fermées ".Cette entrée prestigieuse constitue en effet une consécration historique qui couronne des décennies d'efforts et de réussites. Une fierté de plus pour un pays dont l'organisation économique est passée Le siège de l'OCDE au Chateau de la Muette à Paris PAR PHILIPPE MEYER en quelques soixante ans du kibboutz à la high-tech de pointe. L'ironie du calendrier veut que cette accession d'Israël à la première division du classement des équipes nationales dans la compétition économique mondiale arrive au moment où les inquiétudes redeviennent fortes d'une rechute de la reprise économique mondiale, à peine sortie de trois ans de crise sans précédent, mais aussi alors Une entrée dans l'OCDE qui couronne des années d'efforts et de réussites qu'Israël fait état de performances économiques exceptionnelles dans un contexte global qui demeure morose. Une façon élégante mais impressionnante d'afficher ses ambitions. L'économie israélienne ne rejoint pas les meilleurs de la classe pour faire de la figuration, mais bien pour être un acteur de premier plan de l'économie mondiale. Il faut dire que les derniers résultats ne manquent pas de panache. Non seulement Israël a bien résisté à la récente crise économique et financière qui a secoué la planète, en ayant réussi à éviter la profonde récession que tant d'autres ont du subir, mais sa sortie de crise est oh combien plus performante. Comme le notait récemment le journal Le Monde, "l'économie israélienne poursuit son redressement à marche forcée ". Après que la croissance du PIB ait connu un passage à vide au premier
semestre 2009 (-1,5%) suivi d'un rebond au second semestre (+3,3%), les chiffres pour 2010 sont tout simplement spectaculaires. Au cours des six premiers mois de l'année, l'économie israélienne a en effet progressé au rythme effréné de 4,1% avec en outre une dynamique de plus ne plus marquée. La croissance économique a atteint 4,7% au deuxième trimestre après 3,6% les trois premiers mois de l'année. L'économie israélienne affiche désormais les mêmes performances qu'avant le déclenchement de la crise mondiale en 2007, un bilan que bien peu d'économies occidentales peuvent afficher. Et ce d'autant que les indicateurs publiés aux Etats-Unis et en Europe marquent le pas. Israël ne subit pas pour l'heure les effets d'une propagation de ce nouveau ralentissement mondial alors que les moteurs de cette reprise fulgurante sont d'abord d'ordre domestique. Les secteurs du high-tech et de la défense tournent à plein régime et ont permis aux exportations de croître de près de 20% au deuxième trimestre de l'année. Comme le relevait le site d'informations économiques Globes, "La planète est en crise mais la high-tech israélienne évolue dans un monde à part". Dans le même temps, les ménages israéliens font état d'une demande particulièrement ferme, et le secteur du logement est en plein boom. Au second trimestre, les investissements dans l'immobilier ont augmenté de 17 % en rythme annuel. Selon la plupart des experts, cette vitalité de l'économie israélienne devrait se poursuivre dans les mois à venir et le redressement post-crise n'est pas achevé même si trois facteurs appellent à la prudence. D'une part, la vigueur actuelle du Shekel, résultat du retour de la croissance et des hausses des taux d'intérêts décidées par la Banque d'Israël pour accompagner cette reprise, pourrait peser sur les exportations du pays. D'autre part, le nouveau coup de froid économique aux Etats-Unis, les principaux partenaires commerciaux d'Israël, constitue un facteur de risque majeur. Enfin, nombreux sont ceux qui commencent à craindre un éclatement de la récente ISRAËL " bulle " immobilière. La hausse des prix des logements atteint en effet des niveaux peu soutenables et la décélération pourrait être à la hauteur du récent rebond. La Banque d'Israël continue à remonter ses taux pour tenter de canaliser ces manifestations d'une reprise forte, jusqu'au moment Israël affiche une croissance de 4,7% au deuxième trimestre 2010 ; l'une des plus forte des pays occidentaux. où ces hausses des taux pourraient finir par trop peser sur la demande globale des entreprises et des ménages. On n'en est pas là. Ces risques mis à part, le taux de croissance israélien devrait afficher sur l'ensemble de l'année l'un des plus beaux résultats de ces dernières années. La Banque d'Israël table sur une croissance de 3,5% à 3,7% en 2010, soit l'un des rythmes les plus forts parmi les économies industrialisées qui ferait pâlir d'envie tant les Etats-Unis que l'Europe, le Royaume-Uni ou le Japon Au moment où Israël va faire son entrée au Château de la Muette à Paris, siège de l'OCDE, on ne pouvait rêver mieux. INFORMATION JUIVE Septembre 2010 15
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L'excellent bilan<br />
<strong>de</strong> l'économie<br />
L'entrée d'Israël dans<br />
l'OCDE, le club très prisé<br />
et basé à <strong>Paris</strong> <strong>de</strong>s<br />
nations adhérant à<br />
l'économie <strong>de</strong> marché,<br />
sera bientôt chose faite.<br />
Le Conseil <strong>de</strong>s ministres israélien vient<br />
<strong>de</strong> l'approuver. C'est le 10 mai 2010 que<br />
l'Organisation <strong>de</strong> Coopération et <strong>de</strong><br />
Développement Economiques avait<br />
invité Israël à <strong>de</strong>venir membre. Encore<br />
quelques formalités, dont l'approbation<br />
prochaine par la Knesset, et l'économie<br />
israélienne, si petite par la taille et si<br />
gran<strong>de</strong> par les performances, rejoindra<br />
officiellement autour <strong>de</strong> la table les<br />
économies les plus importantes <strong>de</strong> la<br />
planète. La procédure d'adhésion a été<br />
longue car elle suppose <strong>de</strong> nombreux<br />
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l'OCDE dans un grand nombre <strong>de</strong><br />
domaines. Rappelons que l'OCDE a été<br />
fondée en 1961 pour que les riches<br />
démocraties industrialisées se<br />
14 INFORMATION JUIVE Septembre 2010<br />
rencontrent et coordonnent les<br />
politiques économiques et sociales. Elle<br />
comprend aujourd'hui 32 membres<br />
dont les Etats-Unis et la plupart <strong>de</strong>s<br />
pays européens.<br />
Selon le Premier ministre Benjamin<br />
Netanyahou, l'entrée d'Israël dans<br />
l'OCDE est " une manifestation <strong>de</strong> la<br />
confiance envers l'économie <strong>de</strong> ce pays<br />
en tant qu'économie développée et <strong>de</strong><br />
premier plan ", et que " cette décision<br />
ouvrira <strong>de</strong>s perspectives d'investissements<br />
pour Israël qui lui étaient<br />
jusqu'alors fermées ".Cette entrée<br />
prestigieuse constitue en effet une<br />
consécration historique qui couronne<br />
<strong>de</strong>s décennies d'efforts et <strong>de</strong> réussites.<br />
Une fierté <strong>de</strong> plus pour un pays dont<br />
l'organisation économique est passée<br />
Le siège <strong>de</strong> l'OCDE au Chateau <strong>de</strong> la Muette à <strong>Paris</strong><br />
PAR PHILIPPE MEYER<br />
en quelques soixante ans du kibboutz<br />
à la high-tech <strong>de</strong> pointe.<br />
L'ironie du calendrier veut que cette<br />
accession d'Israël à la première division<br />
du classement <strong>de</strong>s équipes nationales<br />
dans la compétition économique<br />
mondiale arrive au moment où les<br />
inquiétu<strong>de</strong>s re<strong>de</strong>viennent fortes d'une<br />
rechute <strong>de</strong> la reprise économique<br />
mondiale, à peine sortie <strong>de</strong> trois ans <strong>de</strong><br />
crise sans précé<strong>de</strong>nt, mais aussi alors<br />
Une entrée dans l'OCDE qui couronne<br />
<strong>de</strong>s années d'efforts et <strong>de</strong> réussites<br />
qu'Israël fait état <strong>de</strong> performances<br />
économiques exceptionnelles dans un<br />
contexte global qui <strong>de</strong>meure morose.<br />
Une façon élégante mais impressionnante<br />
d'afficher ses ambitions.<br />
L'économie israélienne ne rejoint pas<br />
les meilleurs <strong>de</strong> la classe pour faire <strong>de</strong><br />
la figuration, mais bien pour être un<br />
acteur <strong>de</strong> premier plan <strong>de</strong><br />
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Il faut dire que les <strong>de</strong>rniers<br />
résultats ne manquent pas <strong>de</strong><br />
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Israël a bien résisté à la<br />
récente crise économique et<br />
financière qui a secoué la<br />
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éviter la profon<strong>de</strong> récession<br />
que tant d'autres ont du subir,<br />
mais sa sortie <strong>de</strong> crise est oh<br />
combien plus performante.<br />
Comme le notait récemment<br />
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