N°157 - Association des Marches Folkloriques de l'Entre Sambre et ...

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ASSOCIATION DES MARCHES FOLKLORIQUES DE L'ENTRE-SAMBRE ET MEUSE ILS NE MOURAIENT PAS TOUS... (suite de la page 5) et si le bilan laisse à désirer, ils veulent nous guérir par le rire. La culture populaire a su, avec sa verve, fêter les saints comme il se doit. Certes vous trouverez parfois que certains propos sont irrespectueux ou irrévérencieux ; n’y voyez qu’une facette de l’amitié. Les saints sont des intimes, des copains et leur amitié est gage de proximité. Quand on a un ami, on peut tout lui confier : ses tristesses, ses peines, mais ses joies aussi et l’euphorie des retrouvailles. Nos saints patrons et patronnes créent ce bonheur d’être ensemble, de vivre ensemble, de marcher ensemble et de rire ensemble. Alors rions ! Rions avec saint Eloi de voir le bon roi Dagobert mal culotté. Rions de saint Antoine, incapable de restituer tout ce qu’on a perdu. Suivons sainte Catherine qui s’exerce à la polka. Aidons saint Nicolas qui boit pour l’Eternité. Saint Pierre a laissé les portes ouvertes et voici tous les mécréants dans le paradis ; ils réclament du vin des Noces de Cana, une Appellation d'Origine Contrôlée. Ecoutons le CD de Jean-Luc Dubart et chantons ! Chantons sainte Barbe car : «Des nonettes du paradis, Saint’Barbe est la plus belle ; Cent Tournaisiens qu’on croit maudits Sont aujourd’hui près d’elle. On rit, on boit, on danse en rond La faridondaine, la faridondon ; On boit par là comm’ par ici Biribi». Michel Polnareff a peut-être raison : «on ira tous au paradis» et nos saints pourraient tout faire pour ! Je connais aussi d’autres vagabonds 7 de Dieu, des saints vivants, des curés de chez nous ; ils nous comprennent, nous accompagnent, en habits sacerdotaux ou en uniforme. «Là où est le Christ, doit se trouver le prêtre» prétend l’Abbé Patrick Denis de Biesmerée, revêtu d’un costume de zouave. Le curé d’Aiseau est un grenadier de saint Martin et de sainte Rolende, il nous rappelle que nous sommes les serviteurs de nos villages, lors de la messe du mardi de Pentecôte. Les Fossois peuvent compter sur leur doyen pour prier saint Feuillen et c’est avec les «Tchôds-Tchôds» qu’ils retrouvent l’Abbé Vannoorenberghe pour faire la fête. Merci à vous, les Abbés Barbier et Bastien, qui chantez les mérites de saint Pierre avec la musique de Morialmé. Honneur à vous : - Abbé Chang à Daussois ; - Père Luc, aumônier des Sapeurs et Grenadiers de l’Empire à Thuin ; - Abbé André Friant, artilleur à Sart- Eustache ; - Père Bruno Delavie, sergent-sapeur à Loverval ; - Abbé Armand Villers, gendarme à Mariembourg ; - Abbé Masson des paroisses de Tarcienne et de Gourdinne, vous avez bien mérité la photo de couverture. Quant aux curés de Chamborgneau et d’Hanzinelle, ce sont nos copains de toujours et nous les chantons en marchant. ❏ (1) Les animaux malades de la peste - Jean de La Fontaine (2) Les saints populaires de Wallonie - CACEF (3) Jean-Luc Dubart est professeur de religion (suite page 8)
8 ILS NE MOURAIENT PAS TOUS... (suite de la page 7) et de philosophie. Il collabore au quotidien franco-belge «Nord-Eclair» et est le secrétaire de l’Association Royale des Ecrivains Wallons. Auteur de cinq ouvrages sur les saints guérisseurs de Picardie, il a réalisé un CD «A votre bonne... chantez!» en l’honneur des Villers-Poterie, le mardi 13 juin 2000 Monsieur l’Abbé Bruno Cerato nous accueille... Amis Marcheurs, C’est avec joie et émotion que j’ai accepté de venir à Villers, ce matin, pour votre messe, la Messe des Marcheurs. Ensemble, nous vivons un moment beaucoup plus important qu’il n’apparaît au simple regard. En effet comme lors de l’escorte que nous avons faite à la châsse de sainte Rolende hier matin à Villers et hier soir à Gerpinnes, la messe de ce mardi nous donne une occasion supplémentaire d’insérer, dans cette longue fête, un moment de «Religieux». Car sous toutes les latitudes et à toutes les époques, les véritables fêtes humaines comportent toujours un aspect profane et un aspect religieux. Et ce double caractère est plaisant et nécessaire en fonction de la nature même de l’homme. Le Marcheur est avant tout un homme qui a les pieds bien sur terre. C’est-à-dire qu’il parcourt les étapes de son existence au milieu de tant et tant de réalités terrestres, favorables ou défavorables, dont il tire profit ou qu’il combat. Ces réalités ont déjà un caractère sacré car le monde, tel qu’il est, est création de Dieu ; sa finalité ne peut être que bonne et profitable à l'homme. Mais le Marcheur est aussi un homme capable de s’élever, par sa pensée, ses désirs, ses sentiments et sa volonté, au-dessus de tout cela pour ASSOCIATION DES MARCHES FOLKLORIQUES DE L'ENTRE-SAMBRE ET MEUSE «saints qu’on boit». Chaque tome est vendu au prix de 200 francs et le CD pour 675 francs. A verser au compte 001-0616747-97 de Jean-Luc Dubart, rue Wibault-Bouchart 17 à 7620 Bléharies, tél. 069.34.58.82. goûter les biens d’une autre nature que terrestre. A ces moments-là, il échappe aux contingences matérielles du monde. Là, il éprouve la joie de la liberté ; tel est ce moment que nous vivons ensemble et nous l’apprécions. Ainsi notre fête est complète, au sens profond du mot. C’est
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