habone utile - Consistoire israélite de Marseille

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05.07.2013 Views

ANALYSES & RÉFLEXIONS désertique pour pouvoir procéder au séchage des déchets à l’air sans avoir besoin de machines de séchage. Son créateur Avi Lorber a imaginé un procédé pour transformer les déchets en combustible. Selon les premiers essais, la combustion de ces barres ne produit pas de gaz toxique. Les déchets d’olives sont enveloppés dans du papier recyclable et leur capacité de combustion est 2.5 fois plus élevé que le bois ! Après avoir brûlé, les cendres peuvent être utilisées comme engrais pour les plantes ! Lorber espère ainsi empêcher l’abattage des oliviers pour le bois de chauffage, une pratique devenue populaire depuis la hausse du prix du pétrole. L’usine débute la commercialisation de ses produits dans les stations d’essence mais espère exporter vers l’Europe où le marché du bois est extension. Le seul bémol : l’usine située au-dede la ligne verte voit donc ses produits soumis à des taxes supplémentaires ! Le directeur envisage donc de déménager dans le Néguev. 36 Mode ➩ A la découverte des 3 des plus célèbres faiseurs de mode israéliens La mode israélienne a pris son envol il y a un peu moins d’une décennie. Lentement mais sûrement, des marques israéliennes ont su s’imposer sur la scène internationale. Défiant les idées toutes faites d’un pays qui, préoccupé par sa sécurité, n’avait que faire d’un tas de chiffon. A l’instar du vin, le vêtement made in Israël s’est fait sa place dans le monde de l’art. Gal Feldman est arrivée dans la profession par hasard. Elle s’est lancée dans un premier temps dans la conception de sacs « utili- Habone taires ». D’ailleurs, le public les a utilisés pour stocker des affaires personnelles. Progressivement ses sacs à main ont évolué, très tendance, une ligne parfaite pour toutes les femmes, de tout âge et adapté à tous les besoins, des sacs universels comme elle les aime. Ils sont actuellement en vente en Israël, aux Etats-Unis, en Europe et au Japon. La boutique est in-ra-ta-table, avec pignon sur la rue King George à Jérusalem. Le style de la décoration est dépouillé pour mettre en valeur les créations de Kedem Sassoon. Notre créateur israélien cherchait à répondre aux besoins... de sa femme qui ne trouvait rien à mettre d’original. Diplômé d’une école d’art, il se tourne donc vers la création de mode et dessine des vêtements jugés excentriques, ou le tissu est à la fois sculpté, et travaillé comme un bijou. Le public adhère immédiatement à ses coupes iconoclastes ou le vêtement abonde en tissu. Il a l’audace de viser les grandes tailles pour le bonheur des femmes rondes. Des boutiques s’égrènent à Tel Aviv, Haïfa et ses créations s’exportent aux Etats-Unis, au Canada, en Europe et en Australie. Naama Bezalal, porte son nom à merveille qui rappelle la célèbre école d’art Bezalel. Le style de la jeune femme rappelle ses créations : discret, sobre, doucement féminin. Elle est connue pour sa ligne d’inspiration des années 1940, 1950 et 1960. Diplômée de l’école de mode Shenkar, elle fait ses premiers pas de créatrice de mode dans sa maison où elle installe un petit atelier. Le New York Times découvre ses vêtements qu’il juge digne de la période « d’innocence et de l’enfance au début de la création de l’Etat d’Israël ». Pour les non initiés, les vêtements à la coupe irréprochable, d’un classicisme surfait, sont parfois présentés par des mannequins au visage défiguré par d’immenses oreilles, histoire de jeter un brin d’excentricité à sa ligne parfaite. Elle est présente dans une dizaine de magasins en Israël et aux Etats- Unis.

ANALYSES & RÉFLEXIONS L’incendie du Carmel A l’heure du bilan et de la reconstruction Sandra Hanna Elghérabli CRÉDITS PHOTOS : Zvi roger\haifa municipality Habone est parti à la rencontre des principaux témoins de l’incendie le plus meurtrier de l’histoire du pays. Les flammes ont ravagé la forêt du Carmel, détruisant des millions d’arbres, réduisant en cendre les habitations alentours et provoquant la mort de 44 personnes. Avec l’appui de la flotte aérienne internationale et l’aide de dizaine d’Etats, le sinistre a finalement pu être maîtrisé. Une tragédie qui a marqué profondément la population du Nord du pays, touchée une fois encore physiquement et moralement. Face à l’ampleur du désastre, le gouvernement et les Israéliens ont découvert sur le vif les carences des services de pompiers et de la protection civile. Non seulement le pays n’était pas préparé à faire face à des catastrophes naturelles d’une telle ampleur mais la tragédie soulève en filigrane la question de savoir si l’Etat est prêt à affronter une attaque massive alors que se profile aux frontières l’image menaçante d’une guerre qui toucherait le territoire dans son entier. Haboné revient sur les lieux du drame, afin de mieux comprendre le déroulement des évènements, le courage des Israéliens et prendre connaissance des dernières mesures décidées afin d’éviter de nouvelles tragédies. ■ Haboné : La ville de Haïfa avec 270 000 habitants était-elle prête à faire face à l’Incendie ? YY : La troisième nuit de l’incendie, le feu est arrivé à la limite du quartier de Dénia, dans la forêt du Carmel. Nous étions sur le qui-vive, prêt à évacuer les habitants et pour cela nous avions aménagé deux établissements scolaires où se trouvait en attente une équipe de psychologues, dedecins et des personnes chargées de la logistique. Mais grâce à D. nous n’avons pas eu besoin de procéder à l’évacuation. Sur le plan du dispositif de sécurité, il faut savoir que depuis 2004, préoccupé par la menace potentielle d’un tremblement de terre, car la ville se situe sur la grande faille afro-syrienne, le maire de Haïfa a mis en place le centre Manam, acrostiche en hébreu de Mercaz le Nioul Machberim, le centre de gestion de crise qui permet de détecter des anomalies sur le plan sécuritaire. Il comprend un dispositif de collecte et de traitement de l’information en temps réel, l’un des plus évolués du monde qui nous permet de mobiliser très rapidement la police, la défense civile, et Maguen David Adom dont il est relié 24h/24h. Le central possède également une banque de données concernant la construction de tous les bâtiments de Haïfa. Ce sys- Interview de Yona Yahav, maire de Haïfa. « Le sénateur Jean-Noël Guérini a prévu de dépêcher une équipe d’experts marseillais spécialisés dans la sécurité des tunnels qui vont travailler avec nos pompiers de Haïfa, afin de se préparer à des scénarii catastrophes ». tème a été présenté au commandant de la police américaine venu découvrir ce bijou technologique l’an dernier. Grâce à la société Elbit, le centre est relié à des caméras de surveillance et reçoit également des photos de la ville par le biais de drones, ces petits avions sans pilote, issus de la technologie israélienne. En cas de tremblement de terre, nous pourrions savoir ce qui se passe en temps réel dans des quartiers rendus inaccessibles par le séisme. Mais ces caméras auraient eu un rôle à jouer lors d’un incendie également. ■ Haboné : Pensez-vous que ce système sera efficace en cas d’attaque de missiles ? YY : Lors de la Deuxième Guerre du Liban, des centaines de missiles sont tombés sur la cité. L’un d’eux a explosé près d’un im- Habone meuble et le feu s’est rapidement propagé dans les appartements. Soudain nous avons pris conscience que nous ne savions pas qui se trouvait à l’intérieur. Après la guerre, nous avons intégré une nouvelle base de données qui permet de savoir combien de personnes vivent dans chaque foyer afin de savoir qui sauvé et combien ! A la fin de la guerre, la municipalité fut citée en exemple par le vice-ministre de la Défense Matan Vilnaï, quant à ses capacités de réaction en état d’urgence. ■ Haboné : Qu’en est-il de votre dispositif anti-incendie ? YY : Nous avons reçu 4 camions de pompier supplémentaires, pour un budget de 6 millions de chékels et de nouveaux équipements. Le personnel suit une formation. Nous avons également reçu la visite du sénateur Jean-Noël Guérini, qui a renouvelé les accords de coopération entre Marseille et notre ville. Il a également prévu de dépêcher une équipe d’experts marseillais spécialisés dans la sécurité des tunnels qui vont travailler avec nos pompiers de Haïfa, afin de se préparer à des scénarii catastrophes. Un autre équipe en provenance de San Francisco, des experts en tremblements de terre et en incendie, avec à sa tête l’ingénieur en chef de la maire de San Francisco devrait bientôt nous apporter leur savoir. 37

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désertique pour pouvoir procé<strong>de</strong>r au séchage<br />

<strong>de</strong>s déchets à l’air sans avoir besoin<br />

<strong>de</strong> machines <strong>de</strong> séchage. Son<br />

créateur Avi Lorber a imaginé un procédé<br />

pour transformer les déchets en combustible.<br />

Selon les premiers essais, la combustion<br />

<strong>de</strong> ces barres ne produit pas <strong>de</strong> gaz<br />

toxique. Les déchets d’olives sont enveloppés<br />

dans du papier recyclable et leur<br />

capacité <strong>de</strong> combustion est 2.5 fois plus<br />

élevé que le bois ! Après avoir brûlé, les<br />

cendres peuvent être utilisées comme engrais<br />

pour les plantes ! Lorber espère ainsi<br />

empêcher l’abattage <strong>de</strong>s oliviers pour le<br />

bois <strong>de</strong> chauffage, une pratique <strong>de</strong>venue<br />

populaire <strong>de</strong>puis la hausse du prix du pétrole.<br />

L’usine débute la commercialisation<br />

<strong>de</strong> ses produits dans les stations d’essence<br />

mais espère exporter vers l’Europe où le<br />

marché du bois est extension. Le seul<br />

bémol : l’usine située au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la ligne<br />

verte voit donc ses produits soumis à <strong>de</strong>s<br />

taxes supplémentaires ! Le directeur envisage<br />

donc <strong>de</strong> déménager dans le Néguev.<br />

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Mo<strong>de</strong><br />

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plus célèbres faiseurs <strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong> israéliens<br />

La mo<strong>de</strong> israélienne a pris son envol il y a<br />

un peu moins d’une décennie. Lentement<br />

mais sûrement, <strong>de</strong>s marques israéliennes<br />

ont su s’imposer sur la scène internationale.<br />

Défiant les idées toutes faites d’un<br />

pays qui, préoccupé par sa sécurité,<br />

n’avait que faire d’un tas <strong>de</strong> chiffon. A l’instar<br />

du vin, le vêtement ma<strong>de</strong> in Israël s’est<br />

fait sa place dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’art. Gal<br />

Feldman est arrivée dans la profession par<br />

hasard. Elle s’est lancée dans un premier<br />

temps dans la conception <strong>de</strong> sacs « utili-<br />

Habone<br />

taires ». D’ailleurs, le public les a utilisés<br />

pour stocker <strong>de</strong>s affaires personnelles. Progressivement<br />

ses sacs à main ont évolué,<br />

très tendance, une ligne parfaite pour<br />

toutes les femmes, <strong>de</strong> tout âge et adapté<br />

à tous les besoins, <strong>de</strong>s sacs universels<br />

comme elle les aime. Ils sont actuellement<br />

en vente en Israël, aux Etats-Unis, en Europe<br />

et au Japon.<br />

La boutique est in-ra-ta-table, avec pignon<br />

sur la rue King George à Jérusalem. Le<br />

style <strong>de</strong> la décoration est dépouillé pour<br />

mettre en valeur les créations <strong>de</strong> Ke<strong>de</strong>m<br />

Sassoon. Notre créateur israélien cherchait<br />

à répondre aux besoins... <strong>de</strong> sa<br />

femme qui ne trouvait rien à mettre d’original.<br />

Diplômé d’une école d’art, il se<br />

tourne donc vers la création <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> et<br />

<strong>de</strong>ssine <strong>de</strong>s vêtements jugés excentriques,<br />

ou le tissu est à la fois sculpté, et travaillé<br />

comme un bijou. Le public adhère immédiatement<br />

à ses coupes iconoclastes ou<br />

le vêtement abon<strong>de</strong> en tissu. Il a l’audace<br />

<strong>de</strong> viser les gran<strong>de</strong>s tailles pour le bonheur<br />

<strong>de</strong>s femmes ron<strong>de</strong>s. Des boutiques s’égrènent<br />

à Tel Aviv, Haïfa et ses créations s’exportent<br />

aux Etats-Unis, au Canada, en<br />

Europe et en Australie.<br />

Naama Bezalal, porte son nom à merveille<br />

qui rappelle la célèbre école d’art<br />

Bezalel. Le style <strong>de</strong> la jeune femme rappelle<br />

ses créations : discret, sobre, doucement<br />

féminin. Elle est connue pour sa<br />

ligne d’inspiration <strong>de</strong>s années 1940, 1950<br />

et 1960.<br />

Diplômée <strong>de</strong> l’école <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> Shenkar,<br />

elle fait ses premiers pas <strong>de</strong> créatrice <strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong> dans sa maison où elle installe un<br />

petit atelier.<br />

Le New York Times découvre ses vêtements<br />

qu’il juge digne <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong><br />

« d’innocence et <strong>de</strong> l’enfance au début<br />

<strong>de</strong> la création <strong>de</strong> l’Etat d’Israël ». Pour les<br />

non initiés, les vêtements à la coupe irréprochable,<br />

d’un classicisme surfait, sont<br />

parfois présentés par <strong>de</strong>s mannequins au<br />

visage défiguré par d’immenses oreilles,<br />

histoire <strong>de</strong> jeter un brin d’excentricité à sa<br />

ligne parfaite. Elle est présente dans une<br />

dizaine <strong>de</strong> magasins en Israël et aux Etats-<br />

Unis.

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