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VU LU ENTENDU SUR INTERNET Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy Le 25 Janvier 2011, par Bernard-Henri Lévy, pour Le Point Pourquoi l’appel au « boycott d’Israël » est une saloperie ( Le Point 27/01/2011) Puisqu’il faut mettre les points sur les i, mettons-les. Je n’ai évidemment jamais, ni de près ni de loin, fait pression sur quiconque pour que soit annulé, à l’Ecole normale supérieure, autour de Leila Shahid, Stéphane Hessel ou d’autres, un meeting de soutien aux partisans du boycott d’Israël. C’eût été d’autant plus absurde que, par tempérament autant que par conviction, parce que je crois à la force des idées et, plus encore, de la vérité, je suis toujours, en pareilles circonstances, partisan du débat, du choc des opinions, voire de l’affrontement des convictions et, donc, pas de la censure. Et le fait est que, dans la circonstance particulière, c’est-à-dire dans cette affaire de campagne BDS ( »Boycott, Désinvestissement, Sanctions? ») qui devait être au cœur du meeting de l’Ecole normale, j’aurais été heureux, au contraire, de pouvoir présenter à des interlocuteurs de bonne foi des textes, des faits et, au fond, des évidences qui leur avaient, semble-t-il, échappé ? : à savoir qu’on est en présence, là, d’une campagne savamment orchestrée mais mensongère, belliqueuse, antidémocratique et, pour tout dire, parfaitement infâme. Pourquoi?? D’abord parce qu’on boycotte les régimes totalitaires, pas les démocraties. On peut boycotter le Soudan, coupable d’avoir exterminé une part de la population du Darfour. On peut boycotter la Chine, coupable, au Tibet et ailleurs, de violations massives des droits de l’homme. On peut, on devrait, boycotter l’Iran de Sakineh et de Jafar Panahi, dont les dirigeants sont devenus sourds au langage du bon sens et du compromis. On pourrait même imaginer, comme naguère avec l’Argentine des généraux fascistes ou l’URSS de Brejnev, le boycott de tels régimes arabes où la libre expression des citoyens est interdite et réprimée, s’il le faut, dans le sang. On ne boycotte pas la seule société du Proche-Orient où des Arabes lisent une presse libre, manifestent quand ils le souhaitent, envoient des députés au Parlement, jouissent de leurs droits citoyens. On ne boycotte pas, quoi que l’on pense de la politique de son gouvernement, le seul pays de la région et, au-dede la région, l’un des pays du monde, hélas pas si nombreux, où les électeurs ont le pouvoir de sanctionner, infléchir, renverser la position dudit gouvernement. En sorte que présenter comme source de sa « principale indignation? » le fonctionnement d’une démocratie qui, comme toutes les démocraties, est, par définition, imparfaite mais perfectible (et ne rien trouver à dire, à l’inverse, des millions de victimes des guerres oubliées d’Afrique, de la chasse aux 34 Habone chrétiens d’Orient ou, hier, du massacre des musulmans de Bosnie) est, au pis, indigne et, au mieux, profondément stupide. Ensuite parce que cette campagne de boycott n’a, de toute façon et, en réalité, rien à faire des positions du gouvernement de Monsieur X ou de Madame Y. Elle ne sait rien, ni ne veut rien savoir, de ce que pensent les citoyens israéliens eux–mêmes de la reprise, par exemple, des implantations en Cisjordanie. Elle se moque des exigences, paramètres, conditions réelles de la paix entre les citoyens en question et leurs voisins palestiniens. De ces derniers, de leurs aspirations, de leurs intérêts, de leurs possibles espérances et de la manière dont le régime du Hamas les a brisées à Gaza, elle se moque comme d’une guigne et ne dit, non plus, jamais rien. Non. Cette campagne de boycott n’a, quoi qu’en disent ses promoteurs ou ses idiots utiles, qu’un but réel, assumé, ressassé, qui est de déligitimer Israël comme tel. C’est ce que dit, implicitement, la comparaison avec l’Afrique du Sud de l’apartheid. C’est ce que dit, explicitement, la rhétorique antisioniste qui sert de dénominateur commun à tous les mouvements constitutifs de cette mouvance BDS et qui, si les mots ont un sens, signifie que l’on entend saper l’idée même qui, aujourd’hui, que cela plaise ou non, cimente la nation israélienne. Et c’est pourquoi cette campagne contrevient, en effet, aux usages, règles et lois du droit international et, ici, national. Et puis, enfin, il y a, au cœur et, parfois, à l’origine de cette campagne des gens dont le moins que l’on puisse dire est que l’inspiration n’est celle ni des héros de la France libre ni des rédacteurs de la Charte universelle des droits de l’homme ni des partisans d’une paix juste entre les deux peuples israélien et palestinien. Je tiens à la disposition de qui voudra les déclarations d’Omar Barghouti, l’un des initiateurs du mouvement, affirmant que son but n’est pas deux Etats mais deux Palestine. Celles d’Ali Abunimah, cofondateur de Electronic Intifada et adversaire, lui aussi, de la solution des deux Etats, qui n’hésite pas à comparer Israël à l’Allemagne nazie et tel de ses philosophes aux éditorialistes de Der Stürmer. Celles des dirigeants de Sabeel, ce groupe de Palestiniens chrétiens, très présent en Amérique du Nord et qui, soucieux de donner un fondement « théologique » à l’idée d’ « investissement responsable? », ne craint pas de réactiver, subtilement mais sûrement, les stéréotypes du juif tueur de Christ. Sans parler de bien douteuses initiatives visant à marquer les marchandises juives, pardon israéliennes, d’autocollants supposés infamants et propres à les signaler au consommateur français vigilant. Tout cela est accablant et, encore une fois, incontestable. Présenter comme des victimes les promoteurs de ce discours de haine ne dit que trop dans quel état de confusion intellectuelle, morale se trouve une Europe que l’on voulait croire guérie de son pire passé criminel. Bernard-Henri Lévy

Societé et nouvelles d’Israël Sandra Hanna Elghérabli ➩ Croix Rouge et Guilat Shalit Natan Sharansky rencontre Noam Shalit A l’occasion de la journée internationale dédiée à la défense des droits de l’homme, en décembre dernier, l’association internationale des juristes juifs a attiré l’attention du Comité international de la Croix Rouge, sur le sort de Guilat Shalit, détenu depuis le 26 juin 2006, sans qu’aucune visite ne lui soit permise. Il a été demandé de pouvoir agir auprès de l’organisation palestinienne afin de pouvoir briser le mur de silence des geôliers et l’isolement cruel du prisonnier. Le même jour, elle a mis sur pied une manifestation à Tel Aviv, devant les bureaux de la Croix Rouge avec de rappeler les droits fondamentaux de Guilat Chalit, conformément à la Convention de Genève de 1949. A cette occasion, Natan Charansky, le président de l’Agence juive est venu soutenir Noam Chalit : « Guilat ne peut lire de journaux, ni même recevoir de courrier, mais je n’ai pas de doute qu’il doit savoir et sentir qu’on ne l’oublie pas et que tout est fait pour le libérer ». Culture ➩ L’insurrection du ghetto de Varsovie, une nouvelle expérience virtuelle Dès que le visiteur pénètre le musée Yad Mordékhaï, situé dans le kibboutz Yad Mordékhaï, non loin de la ville d’Ashkélon. Il est invité à participer à un voyage virtuel qui l’entraîne au coeur du Ghetto de Varsovie. Dès la première minute le ton est donné : il voit soudain une étoile jaune projetée sur ses vêtements. Il prend ensuite ANALYSES & RÉFLEXIONS place dans un wagon, direction les camps de la mort. Les portes se ferment brutalement, apparaissent soudain des images du Ghetto et des camps d’extermination. Le visiteur passe devant les fenêtres recouvertes de barbelées. Le wagon simule le déplacement. Première étape la découverte d’une gigantesque maquette du ghetto de Varsovie, tel qu’il était avant sa destruction. Seconde étape, le spectacle son&lumière qui dévoile la révolte du ghetto, la résistance juive. On entend le hurlement des obus, l’explosion des maisons, les bombardements, les sirènes, les cris des femmes et des bébés. On se sent pris entre le feu et la mort. C’est la seule façon aujourd’hui d’intéresser les jeunes à l’histoire du peuple juif. Il faut leur donner des frissons. Les adolescents en quête de sensation, sont ainsi plus à même de comprendre la terrible situation des Juifs du ghetto, pris au piège des assassins nazis. Ainsi est la génération qui doit ressentir dans sa chair – de manière virtuelle- les horreurs de la Shoah. Le spectacle n’est peut être du goût de chacun, notamment du directeur de Yad Vachem qui s’inquiète de la réaction des survivants de la Shoah s’ils venaient à visiter le nouveau musée, dont la visite pourrait provoquer à ses dires un trop grand choc. Malgré les réticences, le succès est au rendez-vous. La plupart des visiteurs sont des jeunes ou des soldats israéliens. Sur 25 000 visiteurs par ans, les deux tiers font partie d’un voyage scolaire. Les jeunes avouent mieux saisir les affres de la guerre, bien plus que par le biais de cours magistraux, des livres ou des photos. D’ailleurs, il est aujourd’hui conseillé aux adolescents qui vont partir en Pologne de visiter en premier lieu la nouvelle exposition. Vered Bar Samakh, la directrice du musée, au début Habone réticente quant au port virtuel de l’étoile jaune, rapporte les propos positifs des enfants lorsqu’ils ont aperçu soudain l’étoile jaune sur leur torse. Les enfants ont parlé d’une expérience positive, le sentiment d’appartenance à un même peuple. D’autres pourtant se sont sentis humiliés. Le concepteur de l’exposition, David Gafni se justifie : « Je voulais que les gens puissent dire qu’il y a quelque de très spécial en Israël concernant la Shoah qui n’existe pas ailleurs, qu’on ne puisse pas partager par le biais d’images ou d’email. Bref, qu’il faille venir ici pour comprendre ». David Gafni a passé 40 ans de sa vie à œuvrer pour la préservation des sites et du patrimoine juif et israélien. Il est le concepteur du musée du peuple juif (Bet Hatefusoth) des tunnels du Mur du Kôtel, du musée du camp d’Atlit, du Parc Timna dans le Néguev et enfin de la maison de l’art à Tel Aviv. Energie Alternative ➩ Des bûches de cheminée à base d’olives, un produit made in Israël ! Israël est connu comme ne disposant pas de ressources naturelles – quoique, avec la découverte de gisements de gaz, les choses devraient changer – mais le pays a des idées. La preuve : l’usine Olivebar, située dans la localité de Nokdim, s’est fixée un objectif écologique en offrant une méthode innovante de chauffage. Des barres élaborées sur la base de déchets issus des pressoirs à olives israéliens, qui peuvent être utilisées dans les chaudières ou les cheminées. Après avoir été pressée pour confectionner de l’huile, il reste entre 60 000 et 70 000 tonnes de déchets d’olives, destinés à être enfouis, ou laissés sur un terrain à ciel ouvert. Ces déchets en pourrissant sont connus pour polluer les nappes phréatiques. La société a choisi de s’installer à proximité d’une zone 35

VU LU ENTENDU SUR INTERNET<br />

Le bloc-notes <strong>de</strong> Bernard-Henri Lévy<br />

Le 25 Janvier 2011, par Bernard-Henri Lévy, pour Le Point<br />

Pourquoi l’appel au « boycott d’Israël »<br />

est une saloperie ( Le Point 27/01/2011)<br />

Puisqu’il faut mettre les<br />

points sur les i, mettons-les.<br />

Je n’ai évi<strong>de</strong>mment jamais,<br />

ni <strong>de</strong> près ni <strong>de</strong> loin,<br />

fait pression sur quiconque<br />

pour que soit<br />

annulé, à l’Ecole normale<br />

supérieure, autour <strong>de</strong><br />

Leila Shahid, Stéphane<br />

Hessel ou d’autres, un<br />

meeting <strong>de</strong> soutien aux<br />

partisans du boycott<br />

d’Israël.<br />

C’eût été d’autant plus absur<strong>de</strong> que, par tempérament autant<br />

que par conviction, parce que je crois à la force <strong>de</strong>s idées et,<br />

plus encore, <strong>de</strong> la vérité, je suis toujours, en pareilles circonstances,<br />

partisan du débat, du choc <strong>de</strong>s opinions, voire <strong>de</strong><br />

l’affrontement <strong>de</strong>s convictions et, donc, pas <strong>de</strong> la censure.<br />

Et le fait est que, dans la circonstance particulière, c’est-à-dire<br />

dans cette affaire <strong>de</strong> campagne BDS ( »Boycott, Désinvestissement,<br />

Sanctions? ») qui <strong>de</strong>vait être au cœur du meeting <strong>de</strong><br />

l’Ecole normale, j’aurais été heureux, au contraire, <strong>de</strong> pouvoir<br />

présenter à <strong>de</strong>s interlocuteurs <strong>de</strong> bonne foi <strong>de</strong>s textes, <strong>de</strong>s faits<br />

et, au fond, <strong>de</strong>s évi<strong>de</strong>nces qui leur avaient, semble-t-il, échappé ? :<br />

à savoir qu’on est en présence, là, d’une campagne savamment<br />

orchestrée mais mensongère, belliqueuse, antidémocratique et,<br />

pour tout dire, parfaitement infâme.<br />

Pourquoi??<br />

D’abord parce qu’on boycotte les régimes totalitaires, pas les<br />

démocraties. On peut boycotter le Soudan, coupable d’avoir<br />

exterminé une part <strong>de</strong> la population du Darfour. On peut boycotter<br />

la Chine, coupable, au Tibet et ailleurs, <strong>de</strong> violations<br />

massives <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme. On peut, on <strong>de</strong>vrait, boycotter<br />

l’Iran <strong>de</strong> Sakineh et <strong>de</strong> Jafar Panahi, dont les dirigeants sont<br />

<strong>de</strong>venus sourds au langage du bon sens et du compromis.<br />

On pourrait même imaginer, comme naguère avec l’Argentine<br />

<strong>de</strong>s généraux fascistes ou l’URSS <strong>de</strong> Brejnev, le boycott <strong>de</strong> tels<br />

régimes arabes où la libre expression <strong>de</strong>s citoyens est interdite<br />

et réprimée, s’il le faut, dans le sang. On ne boycotte pas la seule<br />

société du Proche-Orient où <strong>de</strong>s Arabes lisent une presse libre,<br />

manifestent quand ils le souhaitent, envoient <strong>de</strong>s députés au<br />

Parlement, jouissent <strong>de</strong> leurs droits citoyens. On ne boycotte pas,<br />

quoi que l’on pense <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> son gouvernement, le seul<br />

pays <strong>de</strong> la région et, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la région, l’un <strong>de</strong>s pays du<br />

mon<strong>de</strong>, hélas pas si nombreux, où les électeurs ont le pouvoir<br />

<strong>de</strong> sanctionner, infléchir, renverser la position dudit gouvernement.<br />

En sorte que présenter comme source <strong>de</strong> sa « principale<br />

indignation? » le fonctionnement d’une démocratie qui, comme<br />

toutes les démocraties, est, par définition, imparfaite mais<br />

perfectible (et ne rien trouver à dire, à l’inverse, <strong>de</strong>s millions <strong>de</strong><br />

victimes <strong>de</strong>s guerres oubliées d’Afrique, <strong>de</strong> la chasse aux<br />

34 Habone<br />

chrétiens d’Orient ou, hier, du massacre <strong>de</strong>s musulmans <strong>de</strong><br />

Bosnie) est, au pis, indigne et, au mieux, profondément stupi<strong>de</strong>.<br />

Ensuite parce que cette campagne <strong>de</strong> boycott n’a, <strong>de</strong> toute<br />

façon et, en réalité, rien à faire <strong>de</strong>s positions du gouvernement<br />

<strong>de</strong> Monsieur X ou <strong>de</strong> Madame Y. Elle ne sait rien, ni ne veut rien<br />

savoir, <strong>de</strong> ce que pensent les citoyens israéliens eux–mêmes<br />

<strong>de</strong> la reprise, par exemple, <strong>de</strong>s implantations en Cisjordanie.<br />

Elle se moque <strong>de</strong>s exigences, paramètres, conditions réelles <strong>de</strong><br />

la paix entre les citoyens en question et leurs voisins palestiniens.<br />

De ces <strong>de</strong>rniers, <strong>de</strong> leurs aspirations, <strong>de</strong> leurs intérêts, <strong>de</strong> leurs<br />

possibles espérances et <strong>de</strong> la manière dont le régime du Hamas<br />

les a brisées à Gaza, elle se moque comme d’une guigne et<br />

ne dit, non plus, jamais rien. Non. Cette campagne <strong>de</strong> boycott<br />

n’a, quoi qu’en disent ses promoteurs ou ses idiots <strong>utile</strong>s, qu’un<br />

but réel, assumé, ressassé, qui est <strong>de</strong> déligitimer Israël comme<br />

tel. C’est ce que dit, implicitement, la comparaison avec l’Afrique<br />

du Sud <strong>de</strong> l’apartheid. C’est ce que dit, explicitement, la<br />

rhétorique antisioniste qui sert <strong>de</strong> dénominateur commun à tous<br />

les mouvements constitutifs <strong>de</strong> cette mouvance BDS et qui, si<br />

les mots ont un sens, signifie que l’on entend saper l’idée même<br />

qui, aujourd’hui, que cela plaise ou non, cimente la nation<br />

israélienne. Et c’est pourquoi cette campagne contrevient,<br />

en effet, aux usages, règles et lois du droit international et, ici,<br />

national.<br />

Et puis, enfin, il y a, au cœur et, parfois, à l’origine <strong>de</strong> cette<br />

campagne <strong>de</strong>s gens dont le moins que l’on puisse dire est que<br />

l’inspiration n’est celle ni <strong>de</strong>s héros <strong>de</strong> la France libre ni <strong>de</strong>s<br />

rédacteurs <strong>de</strong> la Charte universelle <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’homme ni<br />

<strong>de</strong>s partisans d’une paix juste entre les <strong>de</strong>ux peuples israélien<br />

et palestinien. Je tiens à la disposition <strong>de</strong> qui voudra les déclarations<br />

d’Omar Barghouti, l’un <strong>de</strong>s initiateurs du mouvement,<br />

affirmant que son but n’est pas <strong>de</strong>ux Etats mais <strong>de</strong>ux Palestine.<br />

Celles d’Ali Abunimah, cofondateur <strong>de</strong> Electronic Intifada et<br />

adversaire, lui aussi, <strong>de</strong> la solution <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Etats, qui n’hésite<br />

pas à comparer Israël à l’Allemagne nazie et tel <strong>de</strong> ses<br />

philosophes aux éditorialistes <strong>de</strong> Der Stürmer. Celles <strong>de</strong>s<br />

dirigeants <strong>de</strong> Sabeel, ce groupe <strong>de</strong> Palestiniens chrétiens, très<br />

présent en Amérique du Nord et qui, soucieux <strong>de</strong> donner un<br />

fon<strong>de</strong>ment « théologique » à l’idée d’ « investissement responsable?<br />

», ne craint pas <strong>de</strong> réactiver, subtilement mais sûrement,<br />

les stéréotypes du juif tueur <strong>de</strong> Christ. Sans parler <strong>de</strong> bien<br />

douteuses initiatives visant à marquer les marchandises juives,<br />

pardon israéliennes, d’autocollants supposés infamants et<br />

propres à les signaler au consommateur français vigilant.<br />

Tout cela est accablant et, encore une fois, incontestable.<br />

Présenter comme <strong>de</strong>s victimes les promoteurs <strong>de</strong> ce discours<br />

<strong>de</strong> haine ne dit que trop dans quel état <strong>de</strong> confusion intellectuelle,<br />

morale se trouve une Europe que l’on voulait croire guérie<br />

<strong>de</strong> son pire passé criminel.<br />

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