habone utile - Consistoire israélite de Marseille

ique à sans cesse pressuriser injustement
Israël pour qu’il décide d’un gel de la
construction juive en Judée-Samarie et à
Jérusalem, et ce, afin d’ « inciter » l’Autorité
palestinienne à revenir à la table des
négociations !) ), on n’est plus guère
étonné de voir comment la Maison-
Blanche a commencé à piloter de manière
catastrophique et presque
« amateur » la nouvelle situation créée
par le soulèvement en Egypte !
Ainsi, après avoir appelé, dès les premières
journées de troubles au Caire, le
président Moubarak à faire preuve « de
retenue face aux manifestants » en l’incitant
sentencieusement à « respecter les
droits légitime d’expression des Egyptiens »
- ce qui peut se comprendre de la part de
Washington - , le président et ses conseillers
ont ensuite carrément lâché (sans
doute face à l’impressionnante massivité
des protestations) le régime Moubarak,
pourtant un allié-clé des Etats-Unis dans la
région, l’Egypte recevant pendant 30 ans
la manne américaine, vitale pour ce pays,
de plus d’un milliard de dollars d’aide militaire
et économique annuelle…
Mais ce n’était pas tout : prônant sans
cesse un « dialogue constructif » avec les
pires ennemis de l’Amérique et du monde
libre (comme le régime totalitaire des mollahs
iraniens) , le doctrinaire multilatéraliste
Quelle « ouverture de paix »
possible avec Damas ?
Quoi qu'il en soit, d’aucuns pensent en Israël qu’une petite
porte va peut-être s'entre-ouvrir pour tenter de réengager le
processus de paix avec le gouvernement syrien, lui aussi aux
abois – malgré sa fausse assurance - face à l’actuel tremblement
de terre arabe secouant tout le Proche-Orient.
Damas semble ainsi donner des signes de bonne volonté, notamment
après qu’on ait appris – grâce aux fuites diplomatiques
révélées par WikiLeaks - que Bachar Assad avait dit
voilà un an aux Iraniens de ne pas trop compter sur la Syrie
pour attaquer Israël en cas d’embrasement régional.
Résultats : certains experts israéliens considèrent à nouveau
comme possible la signature d’un accord de paix entre la
Syrie, si du moins l’Etat hébreu acceptait préalablement de se
retirer du Plateau du Golan. Et ce, alors que Damas poursuit
de plus belle sa course aux armements pour se préparer à un
ANALYSES & RÉFLEXIONS
qu’est Obama a franchi le Rubicon au soir
du 1er février dernier en déclarant que les
Etats-Unis « souhaitaient vivement » que
Moubarak ne se représente pas aux élections
présidentielles de l’automne prochain
: un euphémisme à peine poli pour
désigner rien d’autre qu’une ingérence
brutale dans les affaires intérieures d’un
pays étranger !
Pire encore : à mesure qu’évoluait cette
grave crise de régime en Egypte, le Département
d’Etat américain et le Pentagone
ont clairement laissé entendre –
multilatéralisme de gauche et opportunisme
oblige face à la déferlante intégriste
musulmane ! - que l’Amérique
n’était désormais plus opposée au fait
que les courants islamistes, dont le plus
structuré et le plus puissant d’entre eux, le
parti des Frères musulmans, soient demain
associés au nouveau pouvoir qui émergera
de ces troubles…
On croit rêver, ou plutôt cauchemarder :
non seulement les Etats-Unis n’ont rien dit
ni fait au printemps 2009 pour encourager
le formidable et courageux mouvement
de rue de l’opposition iranienne au régime
répressif d’Ahmadinadjad et de
Khomeiny, non seulement ils ont ensuite
osé conseiller vivement à Israël de discuter
de la paix future avec… le Hamas, mais
ils aussi ont laissé les Iraniens et leurs sup-
Habone
plétifs du Hezbollah s’emparer voilà un
mois sans coup férir du pouvoir au Liban !
Or voilà maintenant , comme un coup de
poignard asséné par derrière à un ami de
toujours, qu’ils « larguent » publiquement
(sans l’aide d’ailleurs d’aucun WikiLeaks…)
le régime de Moubarak, certes despotique
au plan intérieur, mais tout de même
assez modéré en diplomatie régionale..
Et ce, pour soutenir, au plus fort de cette
tourmente proche-orientale - qui ne
fait que commencer -, une issue à la crise
égyptienne qui englobera tranquillement
les forces islamistes et les Frères musulmans…
Lesquels - rappelons-le à ceux qui
l’ignoreraient - ont officiellement déclaré,
voilà quelques semaines lors d’une conférence
de presse donnée au Caire, « le
combat total par tous les moyens et la
guerre sainte du Djihad contre l’Amérique
et tout l’Occident », alors que l’un de leurs
leaders, appelait le 31 janvier dans les
pages du site Internet Al-Alam, à « préparer
le peuple égyptien à la guerre contre Israël
» !
Une magistrale leçon de largage administré
par « l’ami américain », sur laquelle
bien des leaders israéliens devraient méditer
profondément…
RICHARD DARMON
éventuel conflit ouvert avec Israël ! Mais au-delà de toutes ces
spéculations, il faudra d’abord que les négociations bilatérales
– soit directes, soit arbitrées par les Turcs (ce qui pourrait
améliorer les relations devenues si tendues entre Jérusalem et
Ankara ) - reprennent et réussissent… alors que l’opposition syrienne
à la dictature des Assad semble prendre le chemin,
elle aussi, de la rue.
Si c’est le cas, cet improbable succès aura évidemment d’importantes
répercussions sur la question palestinienne, d’autant
que l’AP - et plus généralement tous les Palestiniens - pensent
que le monde entier est obsédé par leur conflit contre Israël,
ce qui n’est pas le cas de l’Etat hébreu !
En tous cas, certains responsables israéliens de la Défense – à
commencer par le chef d’état-major de Tsahal, le général
Gabby Ashkénazi - estiment qu'un accord avec la Syrie pourrait
changer de fond en comble toute la donne stratégique régionale
et résoudre de nombreux problèmes. Surtout à l’heure
où le Liban est passé sous influence directe de l’Iran et où le
spectre de l’intégrisme islamiste pointe en Egypte… R.D.
33