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habone utile - Consistoire israélite de Marseille

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Le Liban est en train d’achever<br />

sa transformation en véritable<br />

« colonie iranienne »…<br />

On se souvient que juste avant sa première<br />

et triomphale visite d’octobre <strong>de</strong>rnier<br />

au Pays du Cèdre, le prési<strong>de</strong>nt<br />

iranien, Mahmoud Ahmadinadjad, avait<br />

déclaré, <strong>de</strong> passage à Damas, qu’il considérait<br />

désormais que la frontière du Liban<br />

avec Israël constituait en fait « la frontière<br />

<strong>de</strong> l’Iran avec l’entité sioniste » : une manière<br />

assez peu discrète bien à lui <strong>de</strong> dire<br />

que le pays <strong>de</strong>s mollahs intégristes était<br />

en train d’annexer le Liban. .Ce que le<br />

« coup d’Etat blanc » perpétré en ce mois<br />

<strong>de</strong> janvier par le Hezbollah vient <strong>de</strong> confirmer<br />

amplement !<br />

D’« Etat dans l’Etat », comme on l’avait<br />

qualifié en 2006 au moment où son idéologie<br />

islamiste intégriste et violente avait<br />

fait subir aux habitants déjà fort meurtris<br />

du sud du Pays du Cèdre les affres <strong>de</strong> la<br />

2ième guerre du Liban, le Hezbollah vient<br />

donc <strong>de</strong> s’emparer carrément – et par<br />

quasi-osmose - <strong>de</strong>s institutions centrales<br />

l’Etat libanais tout entier, avec donc son<br />

parlement, son armée, sa police et son<br />

administration…<br />

Résultat : le Premier ministre israélien, Binyamin<br />

Nétanyahou, a réuni d’urgence, et<br />

à plusieurs reprises tout au long du mois<br />

<strong>de</strong> janvier – dès avant l’irruption du large<br />

mouvement <strong>de</strong> protestation populaire en<br />

Egypte… - son « cabinet <strong>de</strong> sécurité »<br />

(composé <strong>de</strong>s sept principaux ministres)<br />

afin <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s analyses et <strong>de</strong>s<br />

consultations sécuritaires plus approfondies…<br />

Le Hezbollah toujours surarmé<br />

par l’Iran et la Syrie<br />

Mais ce qui inquiète le plus les responsables<br />

politiques et sécuritaires israéliens,<br />

c’est la constance et la ténacité – pendant<br />

qu’avaient lieu tous ces développements<br />

politique - avec lesquelles Téhéran<br />

et Damas continuent <strong>de</strong>puis cinq ans -<br />

dès la fin <strong>de</strong> la 2ième guerre du Liban et<br />

en dépit <strong>de</strong> la résolution 1 751 du Conseil<br />

<strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> l’ONU proposée début<br />

août 2006 par la France pour faire cesser<br />

l’avancée <strong>de</strong> Tsahal… - <strong>de</strong> livrer, par cargaisons<br />

et convois entiers, <strong>de</strong>s tonnes<br />

d’armes ultra mo<strong>de</strong>rnes à la milice chiite…<br />

ce faisant <strong>de</strong>venue une véritable petite<br />

armée <strong>de</strong> pointe dans ce pays.<br />

ANALYSES & RÉFLEXIONS<br />

Une évi<strong>de</strong>nce à rappeler au mon<strong>de</strong> entier :<br />

Ce n’est pas le conflit israélo-palestinien qui provoque l’instabilité du Proche-Orient !<br />

Fait intéressant : en ces journées fébriles d’émeutes au Caire et ailleurs, les dirigeants<br />

israéliens, à commencer par le Premier ministre lui-même, ont mis en exergue dans<br />

leurs déclarations aux médias internationaux une évi<strong>de</strong>nce incontournable allant<br />

totalement à l’encontre <strong>de</strong>s préjugés <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s dirigeants <strong>de</strong> cette planète et<br />

<strong>de</strong> leurs opinions publiques, tous manipulés par <strong>de</strong>s préjugés et ressentiments<br />

<strong>de</strong> tous ordres : à savoir le fait que ce n’est pas le conflit historique et territorial<br />

israélo-palestinien qui est la cause <strong>de</strong> l’instabilité chronique du Proche-Orient !<br />

Alors ce qui se passe en Égypte, n’illustre-t-il pas avant tout, comme l’a aussitôt<br />

insinué la presse nationale d’Israël, le formidable échec <strong>de</strong>s services occi<strong>de</strong>ntaux<br />

<strong>de</strong> Renseignements, aussi bien américains qu’israéliens – puisqu’on a entendu,<br />

à peine quelques jours avant le début <strong>de</strong> ce soulèvement, le nouveau chef<br />

<strong>de</strong>s Renseignements <strong>de</strong> Tsahal affirmer à la Knesset que le régime Moubarak était<br />

« stable et fort » ? « Non, je ne le crois pas, répond l’ex-chef d’état-major adjoint<br />

<strong>de</strong> Tsahal, Ouzi Dayan. Car l’irruption <strong>de</strong>s masses dans un processus historique d’une<br />

telle échelle n’est pas toujours prévisible… De surcroît, glaner <strong>de</strong>s données précises<br />

sur <strong>de</strong>s situations politiques, et non plus militaires, est très complexe. Ainsi ni la CIA<br />

ni aucun autre service <strong>de</strong> Renseignements occi<strong>de</strong>ntal n’avait prévu l’effondrement<br />

subit <strong>de</strong> l’URSS en 1989, ou même l’irruption <strong>de</strong> la 1e Intifada palestinienne <strong>de</strong><br />

décembre 1987. Certes, ont circulé ces <strong>de</strong>rniers mois <strong>de</strong>s analyses et <strong>de</strong>s prévisions<br />

sur les ‘incertitu<strong>de</strong>s’ <strong>de</strong> l’après-Moubarak en Egypte ; et, plus récemment, on<br />

pressentait bien que les événements <strong>de</strong> Tunisie allaient sans doute provoquer une<br />

on<strong>de</strong> <strong>de</strong> choc dans la région... Mais pas <strong>de</strong>-là à prévoir l'ampleur vraiment sans<br />

précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ces protestations égyptiennes, et surtout le fait que ce mouvement allait<br />

ensuite s’étendre comme un feu <strong>de</strong> forêt aux autres pays <strong>de</strong>spotiques –<br />

bien qu’en apparence, assez stables jusque-là - <strong>de</strong> la région ! ».<br />

Crainte évi<strong>de</strong>nte en Jordanie…<br />

et fausse assurance en Syrie !<br />

Après les premières manifestations <strong>de</strong> plusieurs milliers <strong>de</strong> Jordaniens organisées<br />

fin janvier par l’opposition islamiste et certains syndicats contre l’inflation (passée<br />

à 6,1 %), la hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s carburants et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées alimentaires, mais aussi<br />

contre « la corruption du régime » -, le roi Abdallah II a voulu prendre les <strong>de</strong>vants<br />

afin d’éviter un soulèvement plus large…<br />

Ainsi, a-t-il décidé le 1er février <strong>de</strong> déposer tout son gouvernement, dirigé jusquelà<br />

par le Premier ministre impopulaire Samir Rifaï, et <strong>de</strong> le remplacer par Marouf<br />

Bakhit, un général pro-occi<strong>de</strong>ntal et ex-ambassa<strong>de</strong>ur en Israël et en Turquie qui<br />

fut déjà Premier ministre <strong>de</strong> 2005 à 2007, en lui <strong>de</strong>mandant <strong>de</strong> « corriger certaines<br />

erreurs du passé » et en promettant à nouveau « <strong>de</strong>s réformes importantes dans<br />

tout le pays »… « Nous poursuivrons nos protestations jusqu’à ce que nos exigences<br />

<strong>de</strong> pouvoir faire élire le Premier ministre et tous les membres du cabinet par le<br />

peuple soient satisfaites ! », <strong>de</strong>vait déclarer sur un ton menaçant Jamil Abou Bakr<br />

le porte-parole du puissant parti <strong>de</strong>s Frères musulmans, pendant que à Hamsza<br />

Mansour, le chef du non moins influent Front islamique d’Action, déclarait : « Il faut<br />

<strong>de</strong>s réformes substantielles et urgentes qui permettront enfin au peuple <strong>de</strong> prendre<br />

directement part à toutes les affaires concernant sa propre vie ! ».<br />

Quant au prési<strong>de</strong>nt syrien Bachar Assad, ce qui se passe en Tunisie, Egypte, en<br />

Jordanie - et même maintenant aussi au Yémen - ne semble pas trop l’inquiéter…<br />

Constatant que son pays a su se détacher progressivement <strong>de</strong> son « passé socialiste<br />

» en optant ces <strong>de</strong>rnières années pour une économie et un marché libres,<br />

il s’est réjoui d’avoir échappé jusque-là à <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> soulèvement parce que,<br />

dit-il, il a su « comprendre les besoins <strong>de</strong> du peuple syrien et l’unifier dans une lutte<br />

commune contre Israël » : « Ce qui se passe en Egypte, a-t-il ajouté avec con<strong>de</strong>scendance<br />

dans cet entretien publié le 31 janvier par le quotidien américain ‘The Wall<br />

Street Journal’, est une révolution contre ceux qui s’opposent aux désirs du<br />

peuple… Car la colère engendre le désespoir ! Or, même si nous subissons ici <strong>de</strong>s<br />

circonstances souvent bien plus difficiles que la plupart <strong>de</strong>s autres pays arabes<br />

<strong>de</strong> la région, la Syrie reste stable. Pourquoi ? Parce que nous avons réussi à rester<br />

proches <strong>de</strong>s besoins du peuple. C’est là l’essentiel ! Car quand il y a <strong>de</strong>s dissensions,<br />

il se crée un vi<strong>de</strong> et un fossé qui engendrent <strong>de</strong>s troubles… ».<br />

Habone<br />

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