Conduite à tenir devant un pneumothorax spontané et ... - prepECN
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Pneumologie fondée sur les preuves<br />
Actualisations SPLF – séminaire n o 3<br />
Pathologies pleurales, interstitielles, thrombo-emboliques ; tabac<br />
<strong>Conduite</strong> <strong>à</strong> <strong>tenir</strong> <strong>devant</strong> <strong>un</strong> <strong>pneumothorax</strong> <strong>spontané</strong><br />
<strong>et</strong> primitif<br />
A. Rabbat 1 , E. Hazouard 2,3 , P. Magro 2 , E. Lemarié 2<br />
1 Service de Pneumologie, CHU Hôtel Dieu, AP-HP Paris, Paris,<br />
France.<br />
2<br />
Service de Pneumologie <strong>et</strong> Explorations Fonctionnelles Respiratoires<br />
INSERM U-618, CHRU Br<strong>et</strong>onneau, Tours, France.<br />
3 Service de Réanimation Médico-Chirurgicale, Centre Hospitalier<br />
de Blois, Blois, France.<br />
Correspondance : A. Rabbat<br />
Service de Pneumologie, CHU Hôtel Dieu, AP-HP Paris, 1,<br />
place du Parvis Notre Dame, 75004 Paris.<br />
antoine.rabbat@htd.ap-hop-paris.fr<br />
Réception version princeps <strong>à</strong> la Revue : 16.07.2004.<br />
Acceptation définitive : 16.07.2004.<br />
Introduction<br />
Le <strong>pneumothorax</strong> est <strong>un</strong>e éruption d’air dans la cavité<br />
pleurale. La cavité pleurale est normalement <strong>un</strong> espace virtuel<br />
où règne <strong>un</strong>e pression négative par rapport <strong>à</strong> la pression<br />
atmosphérique [1]. C<strong>et</strong>te éruption d’air nécessite donc l’existence<br />
d’<strong>un</strong>e brèche, soit de la paroi <strong>et</strong> de la plèvre pariétale<br />
dans le cas des <strong>pneumothorax</strong> traumatiques, soit de la plèvre<br />
viscérale, dans le cas, le plus fréquent, des <strong>pneumothorax</strong><br />
<strong>spontané</strong>s. Un emphysème sous cutané ou <strong>un</strong> pneumomédiastin<br />
peuvent être associés.<br />
En l’absence de maladie pulmonaire sous jacente, on<br />
parle de <strong>pneumothorax</strong> <strong>spontané</strong> primitif, cas le plus fréquent,<br />
mais le <strong>pneumothorax</strong> <strong>spontané</strong> peut révéler ou accompagner<br />
l’évolution d’<strong>un</strong>e maladie pulmonaire (tableau I).<br />
Dans les <strong>pneumothorax</strong> <strong>spontané</strong>s l’irruption d’air dans<br />
la plèvre peut être secondaire <strong>à</strong> la rupture de blebs (formations<br />
aériques développées dans l’épaisseur de la plèvre viscérale) ou<br />
de bulles (cavités aériques développées dans le parenchyme<br />
pulmonaire). Les blebs ou les bulles siègent le plus souvent<br />
aux somm<strong>et</strong>s des poumons, l<strong>à</strong> où les ruptures alvéolaires sont<br />
les plus fréquentes, compte tenu du gradient de pression pleurale<br />
plus élevé au somm<strong>et</strong> qu’<strong>à</strong> la base [2]. La rupture des<br />
blebs ou des bulles dans la plèvre peut être favorisée par toutes<br />
situations entraînant des gradients de pression importants<br />
(efforts de toux, efforts physiques, modifications de pression<br />
atmosphérique, altitude, plongée sous marine, travail en caisson,<br />
ventilation mécanique par rupture d’<strong>un</strong>e bulle juxta ou<br />
intra pleurale ou d’<strong>un</strong>e volumineuse bulle intra parenchymateuse<br />
chez les suj<strong>et</strong>s emphysémateux.<br />
Sont exclus de ces recommandations, les <strong>pneumothorax</strong><br />
secondaires (liés <strong>à</strong> <strong>un</strong>e pathologie pulmonaire), post-traumatiques<br />
<strong>et</strong> iatrogènes.<br />
Épidémiologie<br />
L’incidence du <strong>pneumothorax</strong> varie de 7,4 <strong>à</strong> 18 hommes<br />
pour 100 000 habitants <strong>et</strong> par an <strong>et</strong> de 1,2 <strong>à</strong> 6 femmes pour<br />
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A. Rabbat <strong>et</strong> coll.<br />
Tableau I.<br />
Principales étiologies des <strong>pneumothorax</strong> <strong>spontané</strong>s.<br />
Pneumothorax <strong>spontané</strong> primitif<br />
– rupture de blebs ou de bulles sous-pleurales.<br />
Pneumothorax <strong>spontané</strong>s secondaires<br />
– bronchopneumopathie chronique obstructive ;<br />
–asthme;<br />
– mucoviscidose ;<br />
– pneumopathies infiltratives diffuses (en particulier<br />
histiocytose X, lymphangioléiomyomatose <strong>et</strong> sarcoïdose) ;<br />
– cancer broncho-pulmonaire primitif ou secondaire<br />
(ostéosarcome) ;<br />
– tuberculose ;<br />
– pneumocystose ;<br />
– pneumonie, abcès pulmonaire, embolies septiques ;<br />
– syndrome de Marfan, maladie d’Ehler-Danlos ;<br />
– <strong>pneumothorax</strong> cataménial (endométriose) ;<br />
– divers (radiothérapie, silicose, inhalation de gaz toxique,<br />
pneumopathie médicamenteuse, rupture de l’oesophage,<br />
mycoses, parasitoses, pneumopéritoine, fistule<br />
broncho-pleurale, protéinose alvéolaire, syndrome<br />
de détresse respiratoire aiguë de l’adulte, obstruction<br />
bronchique avec piégeage).<br />
100 000 habitants <strong>et</strong> par an [3] (niveau 3). Le tabagisme<br />
constitue le principal facteur favorisant la survenue d’<strong>un</strong><br />
<strong>pneumothorax</strong> <strong>spontané</strong> [4].<br />
La mortalité est faible estimée <strong>à</strong> moins de 0,5 décès par<br />
million <strong>et</strong> par an pour les suj<strong>et</strong>s de moins de 35 ans [3]<br />
(niveau 3).<br />
Signes cliniques<br />
Dans la forme classique du <strong>pneumothorax</strong> <strong>spontané</strong> du<br />
suj<strong>et</strong> je<strong>un</strong>e, les signes fonctionnels débutent brutalement, sans<br />
rapport obligatoire avec <strong>un</strong> effort. Il existe <strong>un</strong>e douleur thoracique<br />
latéralisée, accompagnée de dyspnée, type de polypnée,<br />
parfois d’<strong>un</strong>e toux sèche d’irritation pleurale [1]. Le délai<br />
entre les premières manifestations <strong>et</strong> la consultation est supérieur<br />
<strong>à</strong> 48 heures dans 40 % des cas (niveau 3). Le <strong>pneumothorax</strong><br />
peut aussi être asymptomatique <strong>et</strong> de découverte<br />
fortuite [5].<br />
L’examen physique comparatif du thorax r<strong>et</strong>rouve du côté<br />
du <strong>pneumothorax</strong>, <strong>un</strong>e diminution de l’ampliation thoracique,<br />
<strong>un</strong>e hypersonorité tympanisme <strong>à</strong> la percussion, <strong>un</strong>e abolition<br />
de la transmission des vibrations vocales évoquées <strong>à</strong> la palpation,<br />
<strong>un</strong>e abolition du murmure vésiculaire <strong>à</strong> l’auscultation [1].<br />
Signes de gravité<br />
Ils associent <strong>à</strong> des degrés variables : cyanose, hypoxémie,<br />
dyspnée, trouble du rythme cardiaque. Il convient de rechercher<br />
systématiquement des signes de compression liés <strong>à</strong> <strong>un</strong><br />
<strong>pneumothorax</strong> sous tension qui impose l’évacuation immédiate<br />
de l’air (niveau 3). Les manifestations associent <strong>un</strong>e agitation<br />
<strong>et</strong> <strong>un</strong> état de choc, accompagné d’<strong>un</strong>e insuffisance<br />
respiratoire aiguë. L’examen peut montrer <strong>un</strong> hémithorax<br />
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immobile <strong>et</strong> l’auscultation cardiaque <strong>un</strong> refoulement des<br />
bruits du coeur du côté opposé au <strong>pneumothorax</strong> [6].<br />
Le <strong>pneumothorax</strong> <strong>spontané</strong> de l’insuffisance respiratoire<br />
chronique emphysèmateux même initialement bien toléré est<br />
grave. Sa gravité est liée au degré d’insuffisance respiratoire<br />
sous-jacente, au risque d’aggravation rapide secondaire <strong>et</strong> aux<br />
difficultés de ré-expansion après traitement.<br />
Signes radiologiques<br />
Le cliché standard de face est le plus souvent suffisant<br />
[7-10] (niveau 3). Il montre le plus souvent, soit <strong>un</strong> décollement<br />
compl<strong>et</strong> du poumon, rétracté sur le hile avec <strong>un</strong> moignon<br />
pulmonaire dense <strong>et</strong> en périphérie existe <strong>un</strong>e<br />
hyperclarté dépourvue de trame vasculaire. Le <strong>pneumothorax</strong><br />
peut être moins important avec <strong>un</strong> poumon légèrement<br />
décollé, séparé de la paroi par <strong>un</strong>e partie claire sans trame. Ce<br />
décollement siège souvent au somm<strong>et</strong> ou au niveau des flancs.<br />
En cas de <strong>pneumothorax</strong> visible sur le cliché thoracique de<br />
face, le cliché en expiration est contre-indiqué (niveau 3).<br />
Dans les formes de très faibles abondances, <strong>un</strong> cliché en décubitus<br />
latéral ou en expiration peut améliorer le contraste entre<br />
le poumon <strong>et</strong> le <strong>pneumothorax</strong>.<br />
Sur le cliché thoracique, il faut toujours rechercher : des<br />
signes de compression avec déviation médiastinale <strong>et</strong> refoulement<br />
des organes, <strong>un</strong>e bride r<strong>et</strong>enant partiellement le poumon<br />
<strong>à</strong> la paroi dont la rupture pourrait conduire <strong>à</strong> <strong>un</strong> hémo<strong>pneumothorax</strong><br />
<strong>et</strong> d’apprécier la qualité du poumon controlatéral en<br />
s’assurer de l’absence de <strong>pneumothorax</strong> controlatéral.<br />
La taille du <strong>pneumothorax</strong> peut être estimée par la formule<br />
suivante : Pneumothorax en % = [(1- diamètre moyen<br />
pulmonaire) 3 /diamètre moyen thoracique 3 ] × 100. Plus simplement,<br />
<strong>un</strong> <strong>pneumothorax</strong> avec <strong>un</strong>e distance de plus de 2 cm<br />
entre la paroi <strong>et</strong> le poumon peut être considéré comme<br />
important <strong>et</strong> relevant d’<strong>un</strong> geste d’évacuation de l’air contenu<br />
dans la cavité pleurale (niveau 3) [7-10].<br />
L’examen tomodensitométrique du thorax n’est pas<br />
recommandé sauf en cas de doute avec <strong>un</strong>e bulle d’emphysème<br />
géante [7-10] (niveau 3).<br />
Traitement<br />
Pneumothorax <strong>spontané</strong><br />
Tout <strong>pneumothorax</strong> compressif mal supporté nécessite<br />
<strong>un</strong> geste d’exsufflation d’urgence sans attendre même la<br />
radiographie thoracique [7-10] (niveau 3). La mise en place<br />
d’<strong>un</strong> cathéter type Cathlon, dans la cavité pleurale, perm<strong>et</strong> de<br />
diminuer la pression par mécanisme de soupape <strong>et</strong> de soulager<br />
immédiatement le patient [7-10].<br />
Le traitement médical sans geste local<br />
Il comprend le repos au lit des antalgiques <strong>et</strong> des antitussifs<br />
si besoin. Il peut être tenté <strong>un</strong>iquement en cas de <strong>pneumothorax</strong><br />
bénin idiopathique récent <strong>et</strong> de p<strong>et</strong>ite taille (moins
de 2 cm ou 50 %) [7-10] (niveau 2). L’intérêt de l’oxygénothérapie<br />
intermittente <strong>à</strong> fort débit pour favoriser la dénitrogénation<br />
de la plèvre n’est pas démontré [11] (niveau 4). Une<br />
surveillance <strong>à</strong> l’hôpital de 3 <strong>à</strong> 6 heures avant r<strong>et</strong>our au domicile<br />
est recommandée (niveau 3).<br />
L’évacuation de l’air contenu dans la cavité<br />
pleurale<br />
L’évacuation de l’air est indiquée en cas de <strong>pneumothorax</strong><br />
mal toléré, d’échec du traitement médical après <strong>un</strong> temps<br />
variable voir en première intention en cas de <strong>pneumothorax</strong><br />
de plus de 2 cm ou de plus de 50 % [7-10, 12-15] (niveau 2).<br />
Elle peut être réalisée par différents moyens.<br />
Exsufflation <strong>à</strong> l’aiguille<br />
Elle est réalisée <strong>à</strong> l’aide d’<strong>un</strong>e aiguille reliée <strong>à</strong> <strong>un</strong>e dépression<br />
ou <strong>à</strong> <strong>un</strong> appareil de Küss. L’exsufflation <strong>à</strong> l’aiguille est<br />
indiqué en première intention cas de <strong>pneumothorax</strong> <strong>spontané</strong><br />
primitif bien toléré non compressif [7-10, 12-15] (niveau 2).<br />
Drainage pleural<br />
Il consiste <strong>à</strong> la mise en place sous anesthésie locale d’<strong>un</strong><br />
drain, le plus souvent en silicone, de diamètre variable, relié <strong>à</strong><br />
<strong>un</strong> système d’aspiration, perm<strong>et</strong>tant d’évacuer l’air contenu<br />
dans la cavité pleurale. Il favorise, la création d’<strong>un</strong>e symphyse<br />
entre les feuill<strong>et</strong>s pariétaux <strong>et</strong> viscéraux de la plèvre [12-17].<br />
Lorsque le poumon est revenu <strong>à</strong> la paroi, le maintien d’<strong>un</strong>e<br />
dépression pleurale (aspiration) par rapport <strong>à</strong> la simple mise<br />
au bocal n’est pas démontré. Une aspiration trop forte expose<br />
au risque d’œdème pulmonaire de re-expansion [18]<br />
(niveau 3). Une surveillance de 24 <strong>à</strong> 48 heures est recommandée<br />
avant le r<strong>et</strong>rait du drain mais son intérêt n’est pas évalué<br />
[7-10] (niveau 3). En l’absence de récidive, témoignant d’<strong>un</strong>e<br />
ferm<strong>et</strong>ure de la brèche, le drain est alors r<strong>et</strong>iré. L’intérêt d’<strong>un</strong>e<br />
épreuve de clampage du drain n’est pas démontré (niveau 3).<br />
Le drainage pleural est indiqué en cas d’échec de l’exsufflation<br />
<strong>à</strong> l’aiguille ou du repos simple [7-10] (niveau 3). En<br />
cas de <strong>pneumothorax</strong> bilatéral d’emblée, <strong>un</strong> drainage bilatéral<br />
est bien sûr nécessaire (niveau 3).<br />
Chez l’insuffisant respiratoire chronique avec <strong>pneumothorax</strong><br />
par rupture de bulle d’emphysème, le traitement initial<br />
nécessite quasi systématiquement <strong>un</strong> drainage (niveau 3).<br />
Le délai pour définir l’échec du drainage n’est pas défini<br />
[7-10].<br />
Symphyse chimique<br />
Elle peut être réalisée par le drain ou lors d’<strong>un</strong>e thoracoscopie<br />
médicale. Il semble que le talc soit plus efficace que<br />
les téracyclines mais moins efficace que la chirurgie [19]<br />
(niveau 2). Les indications de symphyse pleurale chimique<br />
médicale sont : le <strong>pneumothorax</strong> bilatéral (simultané ou en<br />
cas de récidive contro-latérale), les <strong>pneumothorax</strong> récidivant<br />
de façon homolatéral <strong>et</strong> l’échec du drainage chez des patients<br />
refusant ou présentant <strong>un</strong>e contre-indication <strong>à</strong> la chirurgie<br />
[7-10] (niveau 3).<br />
<strong>Conduite</strong> <strong>à</strong> <strong>tenir</strong> <strong>devant</strong> <strong>un</strong> <strong>pneumothorax</strong> <strong>spontané</strong> <strong>et</strong> primitif<br />
Traitement chirurgical<br />
Il perm<strong>et</strong> de réaliser <strong>un</strong>e résection des bulles <strong>et</strong> <strong>un</strong>e symphyse<br />
pleurale entre les foyers pariétaux <strong>et</strong> viscéraux de la plèvre<br />
par brossage, talcage ou pleurectomie partielle du feuill<strong>et</strong><br />
pariétal, apical. Il peut être réalisé par thoracotomie limitée<br />
ou vidéo-thoracoscopie [21-23]. Lors d’<strong>un</strong> premier épisode<br />
de <strong>pneumothorax</strong> <strong>spontané</strong>, les indications de symphyse<br />
pleurale chirurgicale : sont exceptionnelles [7-9]. Un geste<br />
chirurgical de symphyse pleurale peut être proposé aux pilotes<br />
de ligne [24], plongeurs professionnels <strong>et</strong> militaires (niveau<br />
3), en cas de <strong>pneumothorax</strong> bilatéral simultané ou de récidive<br />
contro-latéral (niveau 3) en cas d’échec du drainage pleural en<br />
sachant que la durée prolongée de drainage pour parler<br />
d’échec n’est pas définie (niveau 3) [7-9]<br />
En cas de <strong>pneumothorax</strong> récidivant homolatéral. Le<br />
geste chirurgical proposé est le plus souvent réalisé sous vidéothoracoscopie<br />
[7-9, 21-23] (niveau 3).<br />
Pronostic<br />
Dans le cadre du <strong>pneumothorax</strong>, il existe toujours <strong>un</strong><br />
risque de récidive dont il convient de prévenir le patient. Ce<br />
risque est majoré chez les hommes, les fumeurs <strong>et</strong> en cas de<br />
poursuite de l’intoxication tabagique qu’il faut interrompre<br />
[7-10, 25-26] (niveau 3).<br />
Le taux de récidive homolatérale après <strong>un</strong> deuxième épisode<br />
est de 40 % <strong>et</strong> de 80 % après <strong>un</strong> troisième. Le taux de<br />
récidive contro-latérale est de 20 % (niveau 3).<br />
L’intérêt de la tomodensitométrie thoracique pour évaluer<br />
le risque de récidive après <strong>un</strong> premier épisode de <strong>pneumothorax</strong><br />
<strong>et</strong>/ou pour rechercher <strong>un</strong>e maladie pulmonaire<br />
sous jacente n’est pas démontré [26-29] (niveau 3).<br />
Après traitement médical (drainage ou exsufflation), le<br />
taux de récidive est en moyenne de l’ordre de 20 <strong>à</strong> 35 %.<br />
Après traitement chirurgical par thoracotomie, le risque de<br />
récidive est quasiment nul. Après vidéo- thoracoscopie chirurgicale,<br />
le risque de récidive est pour l’instant mal évalué probablement<br />
supérieur <strong>à</strong> la thoracotomie mais inférieur <strong>à</strong> 5 %<br />
[7-10, 20-23] (niveau 3).<br />
Chez les insuffisants respiratoires chroniques, la survenue<br />
d’<strong>un</strong> <strong>pneumothorax</strong>, peut être marquée par <strong>un</strong>e évolution<br />
défavorable compte tenu des difficultés de re-expansion<br />
<strong>et</strong> des risques liés <strong>à</strong> la chirurgie (décompensation respiratoire<br />
<strong>et</strong> infections).<br />
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