UNIVERSITÉ PAUL CÉZANNE, AIX MARSEILLE III - IMEP
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Matériel et Méthodes<br />
(protéines, chitine, ergostérol, acides nucléiques) ou à la production de différents métabolites<br />
(Durand, 2003).<br />
2.4.2.1. Microorganismes et l’inoculation du milieu solide<br />
Les champignons filamenteux, contrairement aux organismes unicellulaires, sont les<br />
mieux adaptés à la FMS en raison de leur capacité à la colonisation des substrats par<br />
l’émission de filaments. Dans les procédés de FMS, on utilise deux types d’inoculation : la<br />
microflore endogène du substrat ou des ferments contrôlés (Raimbault et Alazard, 1980;<br />
Roussos et al., 1989). Dans les procédés de compostage et d’ensilage, on utilise la microflore<br />
naturelle, alors que dans les procédés de production d’enzymes et d’aliments fermentés, on<br />
utilise des ferments avec une ou plusieurs souches, cultures mixtes, (Perraud-Gaime, 1995).<br />
2.4.2.2. Choix du support/substrat<br />
Le support solide doit combler les besoins nutritifs du microorganisme, mais aussi<br />
assurer quelques impératifs physiques essentiels au bon déroulement de la FMS comme le<br />
transfert de chaleur et de masse, la granulométrie, la porosité, la capacité d’absorption de<br />
l’eau et la résistance à la compression et à l’agitation (Raimbault, 1980). La sélection du<br />
substrat dépend de son coût et de sa disponibilité. Sur le plan économique, il faut considérer le<br />
prix du milieu, le coût du fonctionnement de la fermentation et la valeur du produit final. Le<br />
plus économique est d’utiliser des substrats naturels comme les résidus de l’agriculture ou de<br />
l’agro-industrie. Grâce à la FMS, de nombreuses recherches ont été faites dans le but<br />
d’assurer une valorisation des sous-produits industriels pour différentes finalités telles que la<br />
détoxication, l’enrichissement en protéines microbiennes, ou la production de produits à forte<br />
valeur ajoutée (Bellon-Maurel et al., 2003).<br />
2.4.2.3. Activité de l’eau et l’humidité<br />
Le rôle de l’eau dans le processus de FMS est multiple. Elément dominant dans la<br />
composition de la biomasse, l’eau sert à véhiculer les enzymes et les composés nutritifs, et<br />
facilite les interchanges gazeux. La quantité maximale de liquide présente dans la phase solide<br />
est fonction de la capacité de rétention d’eau du substrat ou du support solide. Toutefois, cette<br />
quantité de liquide doit être suffisante à la croissance des microorganismes sans détruire la<br />
structure solide ou réduire la porosité du substrat ou du support (Oriol, 1987).<br />
Le développement microbien en FMS nécessite une humidité du substrat supérieure à<br />
50 %. Une humidité très élevée dans le substrat provoque une diminution de la porosité du<br />
substrat, une baisse de la diffusion d’oxygène et une augmentation du risque de la<br />
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