04.07.2013 Views

Le train bleu - Chri.. - Index of

Le train bleu - Chri.. - Index of

Le train bleu - Chri.. - Index of

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

L’employé se retira.<br />

— D’après le rapport du médecin, reprit le commissaire, cette dame était morte avant<br />

l’arrivée du <strong>train</strong> à Lyon. Qui donc l’a tuée ? Selon la déposition de mademoiselle, la victime<br />

devait à un point de son voyage rencontrer l’homme dont elle parlait. <strong>Le</strong> fait qu’elle se soit<br />

débarrassée de sa femme de chambre à Paris me semble significatif. Son ami serait-il monté<br />

dans le <strong>train</strong> à Paris et l’aurait-elle caché dans le compartiment laissé libre par la servante ?<br />

Dans ce cas, peut-être se sont-ils querellés et l’a-t-il tuée dans un accès de rage ? Voilà une<br />

première hypothèse. Voici la seconde, qui me paraît plus vraisemblable ; l’assassin était sans<br />

doute un bandit qui voyageait dans le <strong>train</strong>. Il s’est glissé dans le compartiment sans être vu<br />

par le conducteur, a tué la voyageuse et s’est enfui en emportant le sac de maroquin rouge<br />

qui contenait sans doute des bijoux de grande valeur. Il est probablement descendu du <strong>train</strong><br />

à Lyon, où nous avons déjà télégraphié pour savoir si quelqu’un a quitté le Train Bleu dans<br />

cette gare.<br />

— L’assassin a pu continuer jusqu’à Nice, suggéra Poirot.<br />

— En effet, acquiesça le commissaire. Il faut avouer qu’il a les nerfs solides !<br />

— Selon vous, l’assassin est un vulgaire dévaliseur de <strong>train</strong> ?<br />

<strong>Le</strong> commissaire haussa les épaules.<br />

— Cela dépend. Retrouvons d’abord la femme de chambre. Peut-être a-t-elle toujours le<br />

sac de maroquin ; l’affaire devient alors un crime passionnel. Quant à moi, je crois plutôt au<br />

dévaliseur de <strong>train</strong>s. Depuis quelque temps ces bandits deviennent d’une audace effarante.<br />

— Et vous, mademoiselle, demanda Poirot à Catherine, n’avez-vous rien entendu ni rien<br />

vu d’anormal pendant la nuit ?<br />

— Rien.<br />

Poirot se tourna vers le commissaire.<br />

— Il est inutile de retenir mademoiselle plus longtemps, ce me semble.<br />

— Qu’elle veuille bien nous laisser son adresse.<br />

Catherine donna à M. Caux le nom de la villa de lady Tamplin.<br />

— Voulez-vous me permettre de vous rendre visite, mademoiselle ? lui demanda Poirot en<br />

prenant congé d’elle. Peut-être possédez-vous de si nombreux amis que tout votre temps est<br />

déjà pris ?<br />

— Au contraire, dit Catherine. Il me restera beaucoup de loisirs et je serais enchantée de<br />

vous revoir.<br />

— Parfait. Cette affaire sera notre « roman policier » et ensemble nous en démêlerons<br />

l’énigme.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!