Le train bleu - Chri.. - Index of
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simplement le meurtrier et que les bijoux passaient au second plan ? Je vous crois, monsieur<br />
Poirot. Vous aviez raison de supposer que nous nous trouvions à Nice à cause des rubis. Ils<br />
nous ont été remis et mon père vous a donné l’autre jour un renseignement concernant notre<br />
mystérieux client.<br />
— <strong>Le</strong> Marquis, murmura Poirot.<br />
— Oui, le Marquis.<br />
— Avez-vous vu le Marquis, mademoiselle Zia ?<br />
— Une fois, mais pas très distinctement… par le trou de la serrure.<br />
— Cette façon de regarder présente toujours des difficultés, dit Poirot avec sympathie,<br />
mais enfin, vous l’avez vu et vous le reconnaîtriez ?<br />
— Non. Il portait un masque, expliqua-t-elle.<br />
— Était-il jeune ou vieux ?<br />
— Il avait des cheveux blancs, peut-être une perruque. Elle lui allait fort bien, mais ce<br />
n’était pas un vieillard, il avait l’allure et la voix jeunes.<br />
— La voix ? dit Poirot pensivement. Ah ! reconnaîtriez-vous sa voix si vous l’entendiez ?<br />
— Peut-être.<br />
— Cet homme vous intéressait donc beaucoup pour que vous l’ayez observé par le trou de<br />
la serrure ?<br />
— Oui, j’étais curieuse de le voir. On en parlait tant. Ce n’est pas un voleur ordinaire…<br />
c’est plutôt un héros de roman.<br />
— Oui… Oui… c’est peut-être cela.<br />
— Mais j’ai autre chose à vous apprendre : un petit fait qui peut vous être utile.<br />
— Quoi donc ?<br />
— Comme je vous l’ai dit les rubis ont été remis à mon père, ici, à Nice. Je n’ai pas vu la<br />
personne qui les a remis, mais… je sais que…<br />
— Eh bien ?<br />
— C’était une femme.