LECTURE ANALYTIQUE (textеs des écrivains français du XIXe siècle)

Jules Champfleury (1821–1869), romancier et critique d’art, a été le premier à
élaborer une doctrine réaliste, reproduction attentive et exhaustive des choses, du
monde et de l’Histoire.
Les frères Goncourt, Edmond (1822–1896) et Jules (1830–1870), retiennent
cette précision extrême des détails, même sordides, pour «faire vrai»; mais ils ont
en même temps le souci de «faire beau» en dotant leur écriture d’artifices
rhétoriques. II en résulte une trop grande différence entre le style et le fond qui
conduit leur oeuvre à l’impasse.
Le souci d’exactitude scientifique demande une documentation considérable.
Les carnets de notes de Flaubert sont célèbres: il у consignait toutes ses remarques
lorsqu’il voyageait ou lisait; pour la rédaction de Bouvard et Pecuchet, roman inachevé,
il a consulté plus de 1 500 volumes; la rédaction de Salammbô l’а entraîné
en Tunisie, sur les ruines de Carthage.
Les écrivains réalistes cherchent parmi les documents ceux qui mettent le
mieux en lumière l’intéraction constante entre l’homme et son milieu, révélée par
les sciences expérimentales et la sociologie.
La question du style fut une des préoccupations fondamentales des romanciers
réalistes. Comment décrire l’ennui sans ennuyer? En ne peignant pas la réalité mais
l’impression qu’elle produit; les paysages ne sont pas vus par le narrateur mais par
les personnages, reflètent leurs états d’âme. Le regard extérieur du narrateur tend à
disparaître.
HONORÉ DE BALZAC
II. Lisez la biographie d`Honoré de Balzac, parlez de son enfance et de
sa carrière littéraire.
La biographie d’Honoré de Balzac
(1799–1850)
Quand Honoré Balzac naît à Tours le
20 mai 1799, son père a 53 ans. La mère
d'Honoré, Anne-Charlotte-Laure Sallambier,
beaucoup plus jeune que son mari, est issue de
la bourgeoisie parisienne. Trois autres enfants:
Laure, Laurence (la particule de apparaît pour
la première fois sur son acte de naissance), et
Henri, le préféré de sa mère, né de sa liaison
avec Monsieur de Margonne. L’enfance
d’Honoré est marquée par la solitude et la
tristesse. Placé dès sa naissance en nourrice,
puis en pension à l’âge de quatre ans, il souffre
de la froideur de sa mère. Un séjour de six ans au collège des Oratoriens de
Vendôme achève cette éducation rude et sans affection. Elève médiocre, il
poursuit ses études à Paris où sa famille s’est installée en 1814. II est admis au
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