Rapport de stage (format pdf) - Station Alpine Joseph Fourier ...

Licence professionnelle Aménagement du Paysage Nicolas ESPENEL
Option : "Gestionnaire Animateur des Milieux Forestiers"
Promotion 2005-2006
Faculté des Sciences et Techniques de Limoges
JARDIN BOTANIQUE ALPIN DU LAUTARET
A LA DECOUVERTE D’UN ARBORETUM
EN LIMITE SUPERIEURE ALTITUDINALE
Université Joseph Fourier de Grenoble
Serge AUBERT
Rolland DOUZET
Richard HURSTEL

SOMMAIRE
Résumé 3
Introduction 4
I /
5
Un jardin botanique d’altitude au coeur des massifs alpins Français
II /
7
Le jardin botanique alpin du Lautaret : une histoire et des projets
III /
9
L’arboretum du jardin botanique alpin du Lautaret
IV /
9
Les caractéristiques montagnardes du site de l’arboretum du Lautaret
V /
10
Synthèse des objectifs, méthodes et résultats des expérimentations de
reboisements d’altitude expérimentés par P.Mullenbach durant 17 ans de
travaux (1974-1991)
VI /
12
Un récent inventaire met en évidence une régression des espèces depuis
leur plantation
VII /
15
Un sentier à la découverte des conifères de montagnes
VIII /
16
Des signalétiques permettant une approche des résineux dans leur
contexte montagnard
IX /
22
Des aménagements complémentaires pour agrémenter l’arboretum
X /
23
Aspects techniques et financiers
Conclusion et Remerciements 25
Annexes 26
Index des illustrations et Abréviations utilisées 27
Bibliographie 28
2

Résumé
Ma Licence Professionnelle Aménagement du Paysage option "Gestionnaire Animateur des
Milieux Forestiers", alternant l’enseignement scientifique au sein de la faculté des Sciences et
Techniques de Limoges (Haute Vienne, 87) et la formation professionnelle au Lycée Forestier
de Meymac (Corrèze, 19), se termine par un stage en entreprise. Durant neuf semaines, j’ai
travaillé aux cotés de l’équipe du Jardin Botanique Alpin du Lautaret (Hautes Alpes, 05) (voir
organisation en annexe 1), et plus particulièrement sur la mise en place d’un sentier
découverte dans un arboretum expérimental. Implanté en 1974 par le Cemagref de Grenoble
(Centre d’Étude du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux et Forêts), l’objectif de
cet arboretum était d’étudier le comportement de différentes espèces de résineux en limite
supérieure de la forêt, en vue d’éventuels reboisements en altitude. Depuis plusieurs années à
l’abandon, Serge Aubert (directeur du jardin botanique alpin du Lautaret), Rolland Douzet
(botaniste), et Richard Hurstel (responsable horticole) m’ont chargé de valoriser cet
arboretum en l’intégrant au parcours du jardin. Après avoir réalisé l’inventaire de l’arboretum,
j’ai proposé l’implantation d’un sentier ponctué de panneaux informatifs traitant des diverses
espèces de résineux, des adaptations végétales en condition extrême et de la limite supérieure
de la forêt. Ce travail n’est qu’une première étape quant à la réhabilitation de cet arboretum,
qui sera poursuivit durant les saisons 2007 et 2008 par la réalisation du sentier, des étiquettes
et des panneaux.
Abstract
During my "Licence Professionnel" of Landscape Design "Forest Monitoring", in Limoges
University of "Science and Technologies" and Forest Professional School in Meymac
(France), I have finished my formation by a training period of nine weeks in the Lautaret
Alpine Botanical Garden (France). My project dealt with the experimental arboretum, where
the Cemagref of Grenoble (Centre d’Étude du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des
Eaux et Forêts: organism specialized in the mountains working investigation: avalanches,
erosion,…) studied the fitness of various tree close to the tree line of the mountain forest for
reforestation purposes. After several years of abandon, the staff of garden directed by Serge
Aubert, with Rolland Douzet (botanist) and Richard Hurstel (horticultural manager), would
like to valorise and integrate this arboretum in the botanical garden. In this context, I made an
inventory of the species of the arboretum, and I proposed a visit circuit which presents fifteen
species of conifers, the notions of the altitudinal distribution of vegetation and the tree line.
My work is a first step of rehabilitation and will continue during the summers 2007 and 2008
by the realisation of the path.
Resumen
Mi "Licence Professionnelle" Ordenación del Paisaje "Gestión y animación del Medio
Ambiente Forestal", en alternancia con la Facultad de Ciencias y Técnicas de Limoges y el
Instituto de Enseñanza de Técnica Forestal de Meymac (Francia), se acaba con una practica en
empresa. Durante nueve semanas, he trabajando al lado del equipo del Jardín Botánico Alpino
del Lautaret (Francia), y más exactamente en la realización de un sendero de descubierta en un
arboretum. Este arboretum fue realizado en el ano 1974 para el Cemagref de Grenoble (Centre
d’Étude du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux et Forêts: organismo francés de
buscada en medio ambiente de montaña), con el objetivo de estudiar el comportamiento de
algunos árboles (coníferas) en limitada superior en altitud, para las plantaciones forestales en
montaña. Después de algunos anos de abandono, Serge Aubert (director del jardín), Rolland
Douzet (botánico), y Richard Hurstel (responsable hortícola) quieren valorizar el arboretum y
integrarlo en el jardín. Después del inventario, he imaginado un caminó de descubierta con
informaciones sobre el tema de 15 coníferas, de las adaptaciones vegetales y del limite superior
de los bosques. Este trabajo es una primera etapa del proyecto de rehabilitación, y continuara
durante los anos 2007 y 2008 con la realización efectiva del sendero de descubierta y de las
etiquetas.
3

Introduction
L’objectif principal des reboisements en haute altitude est de créer des forêts de protection.
Leurs réussites, souvent longues et aléatoires, permettent la fixation du manteau neigeux
(avalanches), la lutte contre l’érosion superficielle des sols, la protection des forêts de
production sous-jacentes, et l’amélioration paysagère des stations touristiques. Par ailleurs,
cela permet le maintien d’une diversité végétale.
Le Jardin Botanique Alpin du Lautaret (Hautes-Alpes ; 05) participe également à cette
préservation de la biodiversité, en présentant sur 2 hectares plus de 2000 espèces de fleurs des
montagnes du monde.
J’ai eu l’opportunité de réaliser mon stage de fin de formation aux cotés de l’équipe du jardin,
qui m’a chargé de valoriser un arboretum à l’abandon, dont le but était de tester le
comportement de différentes espèces de résineux en limite supérieure de la forêt ("tree line")
en vue d’éventuels reboisements en montagne.
4

I / Un jardin botanique d’altitude au coeur des massifs alpins Français
A 2100 mètres, le Jardin Botanique Alpin du Lautaret (J.B.A.L.) se situe à proximité
du col du Lautaret, sur la commune de Villar-d’arène, dans le département des Hautes-Alpes
(05). Il est accessible par la route nationale 91, soit depuis Grenoble (90 kilomètres) en Isère
(38), soit depuis Briançon (30 kilomètres). La route départementale 902 permet quant à elle
une liaison avec le département de la Savoie (73), et la vallée de la Maurienne par le mythique
col du Galibier (2642 mètres) gravi par le tour de France depuis un siècle. Non loin, les hauts
sommets matérialisent la frontière entre la France et l’Italie.
Grenoble
J.B.A.L.
O.
Grenoble
Entre Grenoble et Briançon, le jardin botanique alpin du Lautaret (J.B.A.L.)
Carte n°1 : Localisation générale (source : www.lexilogos.com)
Carte n°2 : Le col du Lautaret (source : carte IGN 1/25000 ème 3436ET Meije-Pelvoux)
La chaîne alpine s’est formée après plissements et collisions de l’Europe et de l’Afrique il y a
40 ou 50 millions d’années. Le site du Lautaret se trouve entre les massifs cristallins des
Ecrins, la pyramide de Laurichard et les pics de Combeynot (granite, gneiss) au sud, et la
montagne de Chaillol et le massif du grand Galibier (calcaire) au nord. Ses environs, sont
formés d’un enchevêtrement de roches sédimentaires de type grès, gypse, schiste...
N.
S.
E.
Briançon
5

C
Photo n°1 : Face au jardin (vers le sud), de gauche à droite, les Pics de Combeynot, la Pyramide de Laurichard,
la Meije (3982m). (photo : N.Espenel)
Avec l’altitude, l’environnement et les facteurs climatiques constituent des données
primordiales quant au développement de toute vie. Certains éléments caractérisent le climat
du col du Lautaret et de ses alentours. Premièrement, un ensoleillement important notamment
dû à la protection qu’offre le relief face aux divers flux climatiques (à savoir : +30% d’U.V. à
cette altitude et les conséquences qui en découlent sur le fonctionnement des plantes). Ensuite,
les précipitations annuelles moyennes sont d'environ 1 300 millimètres au col du Lautaret, soit
seulement la moitié de celles enregistrées près de Grenoble à la même altitude. Cette
influence alpine sèche est couplée aux effets d’un vent souvent présent. On peut également
noter de grandes amplitudes thermiques tout au long de l’année, notamment durant l’été avec
seulement 2 à 3°C la nuit et jusqu’à 20 à 25°C à midi. Le Lautaret peut donc être considéré tel
un carrefour d’influences climatiques.
Au niveau hydrographique, la vallée de la Romanche emporte ses eaux vers l’Isère à l’ouest,
et la vallée de la Guisane charge quant à elle la Durance vers l’est et le sud.
Cette géologie et ce climat contrasté offre à proximité du col
une biodiversité remarquable (1500 espèces) bénéficiant de
protections spéciales : le Parc National des Ecrins (Barre des
Ecrins 4102m), la zone Natura 2000 sur "Le Monêtier-lesbains"
(présence de Potentilla delphinensis), la Réserve
Naturelle de Combeynot, ou bien encore la tufière du
Lautaret (ci-dessous), habitat prioritaire. C’est une source
pétrifiante qui à la particularité d’être riche en calcaire et en
fer. Précipitant rapidement des débris (de végétaux)
s’accumulent sur plusieurs couches successives visibles.
L
Photo n°2 : Résurgence de la tufière (photo : N.Espenel)
M
6

II / Le jardin botanique alpin du Lautaret : une histoire et des projets
Les premières traces humaines au niveau du col du Lautaret date de l’âge de bronze
(900 ans avant J.C.). Par la suite, les romains reliaient Grenoble à Briançon (puis à l’Italie).
L’accueil touristique se développa à la fin du XIX ème siècle, grâce à une route qui menait les
premiers exploreurs (alpinistes) à la découverte des massifs et de leurs diversités
(géographique, botanique, géologique, …). A la même époque (1899), J-P Lachmann,
professeur à l’université de Grenoble, créa le premier jardin botanique au niveau du col avec
le double objectif : accueil touristique et recherche. La route reliant le col du Galibier obligea
le transfert du jardin à son emplacement actuel en 1919 (de quelques centaines de mètres),
financé par la compagnie de chemin de fer Paris-Lyon-Méditerranée, le Touring Club de
France et l’université de Grenoble. Dans un même temps, un chalet laboratoire et un chalet
pour les jardiniers furent construits au sein du jardin qui comptabilisa jusqu’à 5000 espèces
des montagnes du monde. (Réf. : Livret Guide 2005).
Dessin n°1 : Le premier jardin
(source : U.J.F., dessin : Mirande)
Photo n°3 : Vue aérienne du jardin actuel (source : U.J.F.)
Le jardin actuel, dessiné par J.Ginet (paysagiste Grenoblois), est organisé autour de trois
thématiques :
- les plantes des montagnes du monde
- les plantes des alpes (biotope particulier : éboulis, pelouses,…)
- les propriétés des plantes (médicinal, …) et leurs systématiques (caryophyllacées,
composées jeunes, …)
Comme à ses débuts, les objectifs de ce jardin sont de présenter la richesse floristique (plus de
2000 espèces) et de sensibiliser le public à la fragilité des plantes et de leurs habitats
(préservation). Il contribue également aux recherches des étudiants concernant les
écosystèmes montagnards (biologie et écologie alpine).
7

1 Sierra Nevada
2 Pyrénées
3 Massif-Central
4 Cembraie
5 Sibérie
6 Atlas
7 Moyen-Orient
8 Caucase
9 Chardons
11 Asie-Centrale
12 Japon
13 Himalaya
14 Terres Australes
15 Alpes Centrales
16 Balkans
17 Carpathes
18 Alpes Orientales
19 Arctique
20 Montagnes de Grèce
21 Graminées
22 Pessière-Sapinière
24 Jardin blanc
25 Marécage
Dessin n°2 : Les thématiques du jardin (dessin : S. Aubert)
26 Mégaphorbiaie
27 Tourbière
28 Rhodoraie
29 Campanules
30 Eboulis alpins
31 Pinède sylvestre
32 Oxytropis et Astragales
33 Pelouse alpine
34 Alchemilles et Potentilles
35 Pelouse à Fétuque
37 Plantes médicinales
38 Alpes italiennes
39 Alpes du Sud
40 Combe à neige
41 Pinède à crochets
42 Plantes de rochers
43 Eboulis subalpins
44 Queyras
45 Amérique du Nord
46 Caryophyllacées
47 Montagnes de Corse
48 Apennins
49 Alpes du Sud
L’équipe actuelle (S.Aubert, R.Douzet, R.Hurstel), entourée chaque année de stagiaires et de
collaborateurs bénévoles, mène de nombreux projets dont voici les derniers en cours :
- des panneaux pour les rocailles : certains vieillissants, d’autres inexistants, les
panneaux explicatifs des différentes rocailles sont actuellement repensés (charte
graphique commune, meilleure intégration paysagère)
- une école botanique moderne : les plantes ne seront pas groupées par famille mais
par caractéristiques (relations interspécifiques, répartition des végétaux, appareil
végétatif, reproduction, plante alpine, systématique et classification)
- les fleurs du jardin : création d’une base de données semi exhaustive des fleurs du
jardin sera disponible sur Internet et sur DVD
- flore du Lautaret : flore des plantes poussant dans la région du col du Lautaret
- livret pour enfants : basé sur des énigmes à résoudre en visitant le jardin
- résidence d’artiste, initiée en 2006 (expositions régulières de dessin, …)
Le dernier projet en cours, support de la partie technique de ce rapport, est la valorisation d’un
ancien arboretum expérimental implanté il y a 30 ans par le Cemagref (Centre d’Étude du
Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux et Forêts), 50m au-dessus du jardin, afin de
tester le comportement d’espèces résineuses à la limite supérieure de la forêt.
8

III / L’arboretum du jardin botanique alpin du Lautaret
L’arboretum (7000m²) se situe dans la partie supérieure du jardin, à proximité de la
pyramide de Scott (monument construit à l’effigie de l’explorateur anglais venu tester son
matériel avant sa malheureuse expédition au pole sud) et de la zone expérimentale destinée
aux cultures menées par les étudiants du chalet laboratoire pour leurs recherches.
Planté au début des années 70 par le Cemagref de Grenoble, il s’agissait d’effectuer des
expérimentations dans le but d’observer le potentiel de croissance de certains conifères en
condition limite, en vue d’éventuels reboisements en montagne. Suite à l’abandon des
recherches au début des années 1990, l’équipe du jardin botanique souhaite à présent valoriser
cet arboretum en créant un parcours de découverte.
Les traits marquants de l’arboretum, ainsi qu’une synthèse mettant en évidence les points
importants des travaux de recherches réalisés sur cette parcelle, permettront une introduction à
cette partie technique. Par le biais de quelques documents existants fournis par le Cemagref,
et d’un nouveau recensement effectué en juillet 2006, la partie suivante présentera un
inventaire de l’arboretum. Après un repérage des espèces les plus intéressantes, un tracé de
sentier à travers la parcelle sera proposé. Afin de rythmer cette approche, des signalétiques
décriront les différents résineux, et des panneaux informatifs traiteront de "l’étagement de la
végétation et de la limite supérieure de la forêt » et des « adaptations végétales face aux
contraintes du milieu montagnard ». Enfin, les aspects techniques et financiers concluront
cette partie.
IV / Les caractéristiques montagnardes du site de l’arboretum du Lautaret
- Situation : département des Hautes-Alpes (05), frontière entre les Alpes du nord et
les alpes du Sud (: Alpes intermédiaire), Alpes internes.
- Commune de Villar d’Arène ; Col du Lautaret.
- Position : latitude 45°02.20’N ; longitude 6°24.00’E.
- Villes les plus proches : Briançon, Bourg d’Oisans.
- Altitude moyenne : 2165m (avec une amplitude de ± 10m).
- Orientation de la station : Sud
9

- Agents climatiques marquants : faiblesse des précipitations, zone éventée (col) ;
moyenne annuelle des températures : 2,28°C, moyenne du mois le plus chaud :
juin 2005 : 10,95°C (relevés météorologiques du jardin année 2004/2005)
- Pente moyenne : 20%
- Périmètre : 365m
- Surface : 7170m²
- Topographie : station hétérogène constituée de 2 pentes régulières séparées d’un
replat. Présence de prairies à Fétuque paniculée (Festuca paniculata) aux
alentours.
Photo n°4 : Panorama de l’arboretum montrant un relief
constitué de pentes et de replats (photo : N.Espenel)
Prise de vue
(Depuis la D902 accédant au col du Galibier)
Le confinement de l’arboretum, dû aux montagnes environnantes, n’a malheureusement pas
pu me permettre le repérage pied à pied à l’aide du G.P.S. (la précision n’excédait pas 2,5
mètres).
V / Synthèse des objectifs, méthodes et résultats des expérimentations de
reboisements d’altitude expérimentés par P.Mullenbach durant 17 ans de travaux
(1974-1991)
Ces quelques lignes ont été obtenues par le biais du Cemagref de Grenoble,
Etablissement Public de Recherche à caractère Scientifique et Technique (EPST), situé sur le
campus universitaire de Grenoble. Il est un des neuf centres implantés en France, et sa
10

spécificité est marquée par le milieu montagnard sur lequel s’articulent tous les travaux de
recherche (réhabilitation et gestion d’écosystèmes dégradés, érodés, abandonnés ou fortement
anthropisés).
Les études de reboisements qui ont été menées entre les années 1970 à 1990, nécessitent dans
un premier temps de se replacer dans le contexte de ces années passées. Après avoir connu les
déboisements des années antérieures, une prise de conscience émerge face aux dangers de la
neige (avalanches), renforcée par le développement des stations de ski. Les reboisements
d’altitude sont indispensables pour assurer la présence permanente des forêts de protection (et
pour créer de nouveaux boisements). Ils sont destinés à conforter les techniques de
paravalanches, lutter contre l’érosion superficielle, permettre également la formation et
l’entretien des sols, et l’augmentation de productivité des forêts inférieures.
Un reboisement de protection d’altitude obéit à plusieurs règles. Il est important d’avoir une
très bonne approche et connaissance du terrain. L’étude des facteurs climatiques et stationnels
permet d’adapter les espèces à mettre en place, et de diminuer ainsi les accidents
(physiologiques). Ensuite, il s’agit de connaître les espèces, les provenances, et surtout les
caractéristiques de chaque écotype au sein d’une même espèce, pour que le choix soit en
adéquation avec la station. Enfin, il est primordial de réaliser des travaux de qualité : maîtrise
des techniques (culture, conditionnement, transport, préparation de terrain, plantation, et
entretiens).
Plusieurs techniques de plantation sont notables au sein de l’arboretum du Lautaret:
- Plants isolés,
- Plants groupés (effet d’autoprotection),
- Plantation sur banquettes (incidence sur l’infiltration de l’eau, sur le retard de la
fonte des neiges, zones déblais remblais)
- Présence de plants témoins
Des critères importants ont été mis en évidence sur le bon développement des arbres en altitude
:
- La sensibilité à la concurrence d’autres espèces (herbacées) sur certains jeunes
plants.
- L’avantage de l’autoprotection dû à la technique de plantation en bouquet.
- L’influence de l’alimentation en eau du milieu (sol, atmosphère).
- Une importance capitale des saisons hivernales, et notamment de l’incidence du
manteau neigeux sur les végétaux. Celui-ci a un rôle considérable de protection.
En effet, beaucoup d’espèces sont sensibles à l’absence de manteau neigeux, qui
11

provoque une destruction des pousses terminales. Sur le site du Lautaret, les hivers
très faiblement neigeux des années 1988-89 et 1989-90 ont mis à mal une grande
partie des espèces. A contrario, une présence trop longue du manteau neigeux peut
provoquer des attaques de champignons.
Les espèces remarquables pour le reboisement d’altitude paraissent être le Pinus contorta (Pin
de Murray) et le Picea engelmanni (Sapin bleu de l’Arizona). Ils égalent et dépassent même
parfois les performances des espèces autochtones de haute altitude.
VI / Un récent inventaire met en évidence une régression des espèces depuis leur
plantation
Suite à de nouvelles observations que j’ai réalisé en juillet 2006, l’inventaire de
l’arboretum montre une évolution sur la présence des arbres depuis leur plantation en 1974.
Le plan original n’a pu être disponible au moment du stage. Par conséquence, la prospection
de terrain m’a permis de réaliser un nouveau plan de plantation (voir ci-dessous) qui révèle
tout d’abord des implantations majoritairement linéaires mais diversifiées en terme d’espèce.
La densité en partie basse contraste avec une partie haute ouvrant sur quelques surfaces
prairiales. Une petite haie très dense de Picea et Pinus divers matérialise les limites de
l’arboretum, implanté sur une parcelle cadastrale de 1,3 hectares. En terme de reprise, sur un
total de 3208 sujets plantés parmi un cortège de 26 espèces différentes, seul 575 (soit 18%)
sont encore présents. Sachant que des regarnissages ont été effectués jusqu’en 1990, la
majorité des espèces ont donc connu une régression. Le tableau suivant énumère toutes les
espèces. Les meilleures reprises (en quantité) sont constatées sur les Picea abies (Epicéa
commun) et Picea pungens (Epicéa du Colorado), les Pinus uncinata (Pin à crochets) et Pinus
peuce (Pin de Macédoine), et les Tsuga mertensiana (Pruche subalpine). A l’inverse, des
espèces comme l’Abies concolor (Sapin blanc du Colorado), le Pinus aristata (Pin à cônes
épineux des montagnes Rocheuses) ou le Pinus resinosa (Pin rouge) ont totalement disparu.
12

Relevé et recensement 2006 de l’arboretum du Lautaret
Arbre Origine géographique Nombre
Abies concolor Sapin blanc du Colorado
Ouest des Etats-Unis (Rocheuses),
Colorado, Nouveau Mexique
0
Abies lasiocarpa Sapin de l’Arizona
Nord Ouest des Etats-Unis, de l’Alaska
à l’Arizona
Alpes internes et intermédiaires :
16
Larix decidua Mélèze d’europe
France (Alpes),
Allemagne (Sudètes),
Pologne et Slovaquie (Tatras)
Europe du nord (en plaine) :
42
Picea abies Epicéa commun
Scandinavie, nord-ouest de la Russie
Europe centrale (en montagne) : des
Carpates à la France
Du Canada aux Etats-Unis, de la
92
Picea engelmanni Sapin bleu de l’Arizona Colombie Britannique au Nouveau
Mexique
47
Picea glauca Sapinette blanche
Du Canada aux Etats-Unis du Nord, de
l’Alaska au Michigan
14
Picea mariana Sapinette noire
Du Canada aux Etats-Unis du Nord, de
l’Alaska au Michigan
39
Picea pungens Epicea du Colorado
Ouest des Etats-Unis (Rocheuses),
Colorado Utah
118
Picea rubens Sapinette rouge
Nord Est des Etats-Unis (Nouvelle
Ecosse)
2
Picea sitchensis Sapin de Sitka
Du Canada à l’ouest des Etats-Unis, de
l’Alaska au nord de la Californie
0
Pinus aristata
Pin à cônes épineux des
montagnes Rocheuses
Ouest des Etats-Unis (Rocheuses), du
Colorado à la Californie
0
Pinus banksiana Pin du Canada
Canada, proche du cercle arctique dans
la vallée du fleuve Mackenzie
0
Pinus cembra Pin cembro
Arc Alpin (de l’Autriche à la
méditerranée)
11
Pinus contorta Pin de Murray
Nord des Etats-Unis, de Alaska à
l’Oregon (Monts des Cascades)
27
Pinus flexilis
Pin des montagnes
rocheuses
Du Canada aux Etats-Unis (Rocheuses),
d’Alberta au Texas
0
Pinus leucodermis
Pin de Bosnie, Pin d’écorce
blanche
Bosnie, Monténégro 0
Pinus peuce Pin de Macédoine Bulgarie, Macédoine, Monténégro 32
Pinus ponderosa
Pin jaune des montagnes
rocheuses
Du Canada aux Etats-Unis (Rocheuses),
Colombie Britannique - Nebraska -
Mexique
0
Pinus resinosa Pin rouge
Nord Est des Etats-Unis, de Nouvelle
Ecosse à Pennsylvanie
0
Pinus silvestris Pin sylvestre Europe, Nord et Ouest de l’Asie 0
Pinus uncinata Pin à crochets Europe, Alpes, Pyrénées 53
Pseudotsuga menziensii Douglas vert
Nord et Ouest des Etats-Unis, de
Colombie Britannique à la Californie
0
Pseudotsuga menziensii
glauca
Douglas bleu
Nord et Ouest des Etats-Unis, de
Colombie Britannique à la Californie
8
Tsuga mertensiana Pruche subalpine
Ouest des Etats-Unis, du sud Alaska à la
Californie
63
Pinus mugo Pin mugo Europe, de l’Espagne aux Balkans 8
Picéa Pungens globosa Epicea nain du Colorado 3
Total espèces plantées : 26
Total espèces disparues : 10
Total regarnissage ?
Total espèces présentes : 16
Tableau n°1 : Inventaire 2006 de l’arboretum du Lautaret (réalisation : N.Espenel)
Total 575
13

Plan n°1 : Plan de plantation de l’arboretum du Lautaret ; (Juillet 2006 ; Réalisation : N.Espenel)
14

VII / Un sentier à la découverte des conifères de montagnes
L’objectif premier de cet arboretum étant l’étude botanique de divers résineux en
vue de reboisements en altitude, le panel végétal planté sur le site ne présente aucune espèce
rare. La pertinence pour le choix du tracé est basée sur la diversité des espèces et sur la
sélection de caractéristiques propres à chaque arbre.
Selon le plan du sentier, le départ se fera dans le prolongement du chemin se rendant à la
pyramide de Scott (un des points clés de la visite du jardin actuellement).
Ci-dessus, Photo n°5 : Départ du sentier encadré par
2 Piceas ; (photo : N.Espenel)
A droite, Plan n°2 : Plan de l’arboretum indiquant
le sentier et ses points attractifs. (Réalisation :
N.Espenel)
Par la suite, le sentier d’environ 250 mètres serpentera principalement à travers les arbres de
la partie basse de l’arboretum, dans le sens des aiguilles d’une montre. Il donnera un aperçu
de 15 espèces résineuses différentes parmi les 16 au total. La partie supérieure moins peuplée
ne présente aucun intérêt supplémentaire quant à la découverte de nouvelles espèces.
15

VIII / Des signalétiques permettant une approche des résineux dans leur
contexte montagnard
En premier lieu, dans la salle d’accueil du jardin botanique, un dépliant concernant
l’arboretum sera disposé sur le présentoir. De format A5 (14,85cm*21cm), il informera le
public quant à la présence d’un sentier de découverte de l’arboretum.
Verso du dépliant Recto du dépliant
Brochure n°1 : Dépliant de l’arboretum distribué à l’entrée du jardin (Réalisation : N.Espenel)
Sur le parcours proprement dit de l’arboretum, plusieurs signalétiques démontables (en raison
des rudesses climatiques) seront mises en place :
- un panneau de départ
- des étiquetages pour l’identification de toutes les espèces
- 15 bornes décriront la majorité des espèces qui arborent la parcelle
- un panneau sur "l’étagement et la limite supérieure de la forêt"
16

- un panneau sur "les adaptations végétales face aux contraintes du milieu montagnard"
Panneau de départ : L’Arboretum du Lautaret
Ce panneau de présentation de l’arboretum sera installé à l’entrée, au niveau du Picea
engelmanni et du Picea pugens, afin de matérialiser le départ.
Le but est de faire le lien entre le jardin et l’arboretum. Leur point commun est de présenter la
biodiversité floristique propre au milieu montagnard. A priori réducteur, un commentaire au
sujet de l’arbre va permettre une liaison entre le jardin et l’arboretum. Un arbre est un végétal
tout comme les plantes herbacées alpines. Il se distingue par des racines, fixant au sol un tronc
lignifié, portant un ensemble de branches et de feuilles appelé houppier. La connaissance
d’une plante par le public peut être partielle voir même erronée. C’est une entrée en matière,
ou un rappel fondamental pour un meilleur ressenti lors de la visite.
Par la suite, une définition du mot arboretum se révèle être une nécessité. Dans ce milieu
expérimental qui est de toute évidence inhabituel, il paraît indispensable que chaque visiteur
connaisse avec exactitude les objectifs d’un tel site avant de l’appréhender. Quelques lignes
vont relater les circonstances de la présence d’un arboretum au col du Lautaret. Les
organismes et personnes (passionnées) à l’initiative de ce travail seront présentés, tout comme
l’évolution et les conclusions de leurs travaux.
Enfin, une carte synthétique présentera un plan de situation accompagné des éléments à
observer sur le sentier (bornes et panneaux thématiques)
17

Panneau n°1 : Exemple de panneau de départ (Réalisation : N.Espenel)
Etiquettes d’identification :
Cet étiquetage "traditionnel" concernera l’identification de toutes les espèces présentes sur
l’arboretum. Il se rencontrera auprès de chaque végétal ou groupement végétal. Les
informations seront de type nominatif, et renseigneront également sur l’origine géographique.
Ce mode de présentation sera en continuité avec les étiquettes (3000) déjà implantées sur les
différentes rocailles du jardin (Himalaya, Pyrénées, …). Ce marquage assurera donc une
aisance envers le parcours des visiteurs, accoutumés à ce style d’indication préalablement
rencontré.
PINACEAE
Larix decidua Miller.
Mélèze d’Europe
Alpes internes et intermédiaires
France (Alpes maritime, Dauphiné, Savoie),
Allemagne (Sudètes),
Pologne et Slovaquie (Tatras)
Panneau n°2 :
Exemple d’étiquetage pour le Larix decidua
(Réalisation : N.Espenel)
18

Bornes descriptives :
Ces 15 bornes qui jalonneront le parcours vont permettre une description de la majorité
espèces qui arborent la parcelle. Chaque borne informera sur une espèce. Les renseignements,
plus exhaustif que ceux des étiquettes, caractériseront les aspects étymologiques (origines des
dénominations), botaniques (aiguilles, rameaux, cônes, …), écologiques (climat, sol, …) des
végétaux, ainsi que leur distribution géographique.
Basés sur une scénographie commune, la forme (graphisme) et le fond (commentaires
techniques) de chaque borne seront identiques. Par ailleurs, ces bornes devront s’intégrer de
façon convenable dans le paysage (hauteur inférieure à un mètre, carré ou rectangle, constitué
de matériaux bois imputrescible ou pierre, …), et permanente dans le temps (résistance aux
rudesses climatiques).
Une redite des informations de type nominatif (famille, noms latin et commun) se trouvera sur
ce bornage, enrichie d’explications étymologiques et d’une traduction du nom commun
(Anglais, Allemand, Italien, Espagnol). Les appellations données à chaque plante servent à les
identifier. C’est un peu leur carte d’identité, ou leur livret de famille. Sous le terme
"classification du vivant" (domaine, règne, embranchement, classe, ordre, famille, genre et
espèce) les scientifiques et autres amateurs de la botanique, peuvent déterminer très
précisément un végétal. L’étymologie quant à elle, a une valeur historique (origine des mots ;
du grec etumos : vrai, et logos : science). Par l’analyse des préfixes, des suffixes, ou du nom
complet (en latin, en grec, ou jargon local), ce travail permet de replacer les noms dans un
contexte précis, et de connaître leurs provenances et évolutions (rappel à une région, un
personnage, …).
Les traits botaniques décrit (port, rameaux, feuilles, cônes,…), serviront de base à des
techniques simples de reconnaissance des végétaux. Ils seront enrichis par des illustrations.
La rubrique écologie apportera des informations concernant les biotopes, les exigences, les
associations ou ennemis, ainsi que l’utilisation qui caractérisent les espèces.
Enfin, deux types de graphisme illustreront les descriptions : la photographie et le dessin. La
photographie enregistre des éléments à un moment donné et dans un contexte précis, peut
apporter une notion historique, et permettre le constat d’une évolution (ex : silhouette d’un
arbre). Le dessin met en évidence des détails jugés essentiels par le dessinateur (qui apporte
une subjectivité), et peut tendre vers une meilleure lisibilité (ex : écorce, aiguilles, …).
19

Panneau n°3 : Exemple de borne descriptive pour le Larix decidua (Réalisation : N.Espenel)
Panneaux informatifs :
- L’étagement de la végétation et la limite supérieure de la forêt sont deux concepts
relativement méconnus du grand public. De plus, ils sont rarement traités dans les
espaces naturels fréquentés par le public. L’arboretum du Lautaret présente
l’avantage d’avoir été implanté sur ce site pour observer le développement de
diverses espèces en condition limite de croissance, ce qui conduit directement à
des réflexions sur ces deux notions. Les travaux menés durant plusieurs dizaines
d’années par P. Mullenbach du Cemagref, servent à présent de support concret
pour une approche et une compréhension plus aisées du sujet par le public.
L’objectif est d’expliquer que selon notre positionnement sur le globe (latitude et
altitude, expositions, …), les conditions climatiques diffèrent tout comme la
composition végétale et notamment la forêt. Par le biais d’illustrations
(photographie et graphique) permettant de se situer dans une dynamique végétale,
le public est finalement amené à une réflexion sur l’évolution climatique.
20

Panneau n°4 :
Exemple de panneau informatif au sujet de l’étagement et des limites de végétation
(Réalisation : N.Espenel)
- Les facteurs climatiques montagnards extrêmes, variables selon des situations
localement particulières (cavité, arête, ...), conduisent les végétaux à s’adapter
face aux différentes contraintes. Ce pouvoir d’acclimatation est expliqué dans un
second panneau informatif. En réponse aux agents neige, vent, température, … les
principales transformations morphologiques et anatomiques sont décrites
succinctement.
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Panneau n°5 : Exemple de panneau informatif au sujet des adaptations végétales en montagne
(Réalisation : N.Espenel)
IX / Des aménagements complémentaires pour agrémenter l’arboretum
En terme de diversité floristique (et d’expérimentation), des introductions de
nouvelles espèces (arbustes, arbres feuillus, …) pourraient être réalisées. Par ailleurs, des
prolongements de sentiers sont envisageables aux alentours de l’arboretum. En bifurquant du
sentier, plusieurs points remarquables pourraient être à découvrir durant la visite de
l’arboretum :
- une prairie à Fétuque paniculée (Festuca paniculata)
- la Tufière du Lautaret
- les insectes colonisant cet arboretum (fourmis, …)
Ceci pourront être le sujet d’étude pour de futurs stagiaires au jardin botanique.
22

X / Aspects techniques et financiers
Estimatif prévisionnel des travaux à réaliser dans l’arboretum du Lautaret
Travail Tâches Matériel Fournitures Tarif
Retirer l’ensemble des
piquets ferrailles
(support de l’ancien
étiquetage)
Nettoyage Débroussaillage du
sentier, nettoyage et
dessouchage des arbres
morts sur l’ensemble
de la parcelle
Travaux
Entretien
annuel
Terrassement de
l’ensemble du sentier
(250 mètres de long,
sur 1,2 mètres de large)
Réalisation d’escaliers
Mise en place des
signalétiques
Implantation d’un
cordage délimitant le
sentier de part et
d’autre
Pose de clôture (365m)
Nettoyage au pied des
15 espèces présentées
Débroussaillage sur le
sentier + 1 mètre de
part et d’autre (confort)
Pioche, masse,
brouette, …
Tronçonneuse,
débroussailleuse,
tondeuse, râteau, …
Pioche, pelle,
brouette, râteau, …
Pioche, pelle,
brouette, râteau, …
Pioche, pelle,
brouette, râteau, …
Pioche, pelle,
brouette, râteau,
Location mini-pelle
2 semaines
(transport +
assurance) ; Sarl
Loumat, Briançon
Entreprise de
terrassement Giraud
Fabien (05)
50 rondins Mélèze Ø
20cm, longeur 1,2m
pour contre marche
60ml de fer à béton
Ø 16mm
ou
2016,00
Euro
H.T.
1885
euro
H.T.
550,00
Euro
H.T.
84,03
euro
H.T.
2393,50
euro
TTC
2254,46
euro
TTC
657,80
euro
TTC
100,50
euro
TTC
Béton (cf. clôture)
500m cordage Ø
20mm torsadé (1,40
euro HT/ml)
masse, … 100 Piquets bois
Hauteur 1m
Bétonnière, pioche,
pelle, brouette,
râteau, masse, …
Mélange sable
(3,5T) gravier (5T)
Ciment (1,5T) : 5m 3
183
Piquets
1825 ml fil de
tension galvanisé Ø
2,7mm
40 Tendeurs
700,00
Euro
H.T.
83,60
Euro
H.T.
418,10
euro
H.T.
1555,55
euro
HT
337,80
Euro
H.T.
83,60
Euro
H.T.
837,20
euro
TTC
100
euros
TTC
500
euro
TTC
1860,38
euro
TTC
404
euro
TTC
100
euro
TTC
23

Devis des signalétiques de l’arboretum du Lautaret
Produit Caractéristiques Quantité
Etiquettes
Panneaux
(description
d’espèces)
Pupitres de lecture
(1 accueil, 2
informatifs)
11,5 * 4,5 cm
(résine)
Poteau :
9,5 x 9,5 x 200
cm
hors sol : 150
cm
Plaques :
60 * 40 cm
stratifié 10 mm
avec peinture et
vernis
Dimensions :
Hauteur : 150
cm,
hors sol : 110
cm (pieds)
plaque en
stratifié : 66 x
115 cm
Total
75
15
3
Tarif
Unitaire
H.T. (euro)
15
(avec
gravure)
175
(sans
gravure)
345
(sans
gravure)
Tarif Total
H.T.
(euro)
Total TTC
(euro)
1125 1345,50
2625 3139,50
1035
4785, 00
euro H.T.
1237,86
5722,86
euro TTC
Au final, l’aménagement de l’arboretum (création et réalisation du sentier et des panneaux
signalétiques) correspond à un montant de 12537,20 euro TTC.
Tout d’abord, il faut savoir que le surcoût engendré par la gravure des panneaux et des
pupitres est non négligeable.
Ensuite, l’appel à un professionnel du terrassement pour la réalisation du sentier est
préférable. D’une part, l’exécution du travail sera plus rapide. D’autre part, le coût est
sensiblement égal à une location de mini pelle (dans l’optique où l’équipe horticole aurait
effectuée elle-même la création).
Enfin, une attention toute particulière devra être portée quant au respect du système racinaire
des végétaux au cours des travaux.
24

Conclusion
Immergé en situation professionnelle réelle, les objectifs fixés en début de stage m’ont
permis de mettre en application mes connaissances antérieures et les enseignements acquis en
cours d’année (aménagement, gestion et animation).
Ce stage m’a également permis de découvrir un coté de l’aménagement paysager, celui de la
botanique en milieu montagnard caractérisée par espèces végétales spécifiques, adaptées à des
conditions environnementales et climatiques extrêmes.
Cette expérience qui conclue de manière définitive mon parcours scolaire, a de nouveau
renforcé la passion que je porte aux paysages et à ses différentes composantes.
Remerciements
Je tiens à exprimer ma reconnaissance à l’ensemble des personnes que j’ai pu côtoyé
durant mes neuf semaines de stage. Ce fut une expérience inoubliable.
Merci à :
- l’équipe du jardin : Serge Aubert (Directeur), Rolland Douzet (Botaniste), et
Richard Hurstel (Responsable Horticole),
- Richard Bligny (CEA Grenoble - Laboratoire de Physiologie Cellulaire Végétale),
- Philippe Danton (Botaniste Dessinateur),
- Christophe Perrier (Technicien saisonnier),
- Aux stagiaires : Germain, Cyril, Claire, Loïc, Célia, Aurore, Mathilde, Anne,
Guillaume, Thibaud, Claude, Angélique, Gaëlle, Laurent, Matthieu, Christèle,
Marina,
- Madame Odile, et Rolland (Café de la Ferme).
25

Annexe 1
(extrait du : Dossier de Soutien à la valorisation du patrimoine scientifique
et à la diffusion de la culture scientifique et technique)
Le Jardin Botanique Alpin du Lautaret (JBAL) est un jardin centenaire créé par l’Université
de Grenoble pour combiner recherche et accueil du grand public sur le site remarquable du col
du Lautaret (Hautes-Alpes) à 2100 mètres d’altitude. Ces missions se poursuivent au sein de
la Station Alpine du Lautaret qui regroupe depuis 1989 le JBAL et le chalet-laboratoire
construit à proximité. Il est l’un des rares jardins universitaires en France assurant la
valorisation scientifique et pédagogique de collections uniques qu’il entretient et agrandit. Il a
de ce fait acquis une réputation internationale. La Direction de la Recherche, via le Bureau
des Musées et du Patrimoine Scientifique et Technique, soutient cet effort de valorisation
depuis 1999 (contrats d’établissement 1999-2002 et 2003-2006), ce qui a contribué à la
reconnaissance de notre structure par le CNRS avec la création en 2005 de l’Unité Mixte de
Services [UMS] 2925 UJF-CNRS « Station Alpine Joseph Fourier ». Cette UMS correspond à
une extension tant géographique que scientifique des activités de la Station Alpine du
Lautaret. Au niveau géographique, elle se développe sur deux sites : au col du Lautaret avec
le Jardin Botanique Alpin et le chalet-laboratoire ; à Grenoble avec l’arboretum Robert
Ruffier-Lanche et un complexe de serres à construire. Cette UMS a pour vocation de
développer un Observatoire de la biodiversité alpine en partenariat étroit avec les laboratoires
de Grenoble et des laboratoires français et étrangers travaillant dans le domaine de l’écologie
alpine et la biologie végétale.
26

Index des illustrations
Illustration Numéro Appellation Page
Carte
N°1
N°2
Localisation générale
Le col du Lautaret
5
5
Photographie
Dessin
N°1 Face au jardin (vers le sud), de gauche à droite, les Pics
de Combeynot, la Pyramide de Laurichard, la Meije
(3982m)
N°2 Résurgence de la tufière 6
N°3 Vue aérienne du jardin actuel 7
N°4 Panorama de l’arboretum montrant un relief constitué
de pentes et de replats
10
N°5 Départ du sentier encadré par 2 Piceas 15
N°1 Le premier jardin 7
N°2 Les thématiques du jardin 8
Tableau N°1 Inventaire 2006 de l’arboretum du Lautaret 13
N°1 Plan de plantation de l’arboretum du Lautaret 14
Plan N°2 Plan de l’arboretum indiquant le sentier et ses points
attractifs
15
Panneau
N°1 Exemple de panneau de départ 18
N°2 Exemple d’étiquetage pour le Larix decidua 18
N°3 Exemple de borne descriptive pour le Larix decidua 20
N°4 Exemple de panneau informatif au sujet de l’étagement
et des limites de végétation
21
N°5 Exemple de panneau informatif au sujet des
adaptations végétales en montagne
22
Brochure N°1 Dépliant de l’arboretum distribué à l’entrée du jardin 16
Abréviations utilisées
C.E.M.A.G.R.E.F. : Centre d’Étude du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux et Forêts
J.B.A.L. : Jardin Botanique Alpin du Lautaret
U.J.F. : Université Joseph Fourier
6
27

Bibliographie
J.C.RAMEAU, D.MANSION, G.DUME ; Flore Forestière Française (1. Plaines et collines) ;
Institut pour le Développement Forestier – Ministère de l’Agriculture et de la Forêt ; 09/2001.
Marcel JACAMON ; Guide de Dendrologie 3 ème édition ; Ecole Nationale du Génie Rural,
des Eaux et des Forêts ; 06/1996.
Philippe DUCHAUFOUR ; Introduction à la science du sol (6 ème édition de l’abrégé de
pédologie) ; édition DUNOD ; 01/2001.
Owen JOHNSON, David MORE ; Guide Delachaux des arbres d’Europe ; Delachaux et
Niestlé ; 04/2005.
Philippe RIOU-NIVERT ; Les Résineux – Tome I : connaissance et reconnaissance ; Institut
pour le Développement Forestier ; 07/1996.
Philippe RIOU-NIVERT ; Les Résineux – Tome II : Ecologie et pathologie ; Institut pour le
Développement Forestier ; 02/2005.
Paul OZENDA ; La végétation du continent européen ; Delachaux et Niestlé ; 1 er trimestre
1994.
DALLIMORE and JACKSON ; Handbook of Coniferae; Arnold; 1954
S. AUBERT, A. BIGNON, R. BLIGNY, Ph. CHOLLER, R. DOUZET, P. FERNANDEZ ;
Livret Guide Jardin Botanique Alpin du Lautaret ; 2005
P. MULLENBACH ; Documentations : Reboisements d’altitude - Protection contre les
érosions ; Cemagref (groupement de Grenoble) ; de 1987 à 1993
28