Utilisation des eaux salines: compte rendu de ... - unesdoc - Unesco
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la production probablc dc la turbine. On procbcle 5 <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
essais successifs en prenant d’autres valeurs pour le<br />
rapport eau chau<strong>de</strong>/vapeur, la valeur finale men^ choisie<br />
étant celle qxi permet d’établir un équiliLrc entre la<br />
production prohable <strong>de</strong> la tuïhiuc et l’énergie nbccssaire<br />
au pompage, à I’expnlAm rle l’air e~ ti tous autres usages.<br />
Les plans détaillés <strong><strong>de</strong>s</strong> différents appareils peuvent<br />
alors être élablis.<br />
Des essais d’application <strong>de</strong> cette métho<strong>de</strong> g6iiérale<br />
sont en cours à YUniversité <strong>de</strong> Californie <strong>de</strong>puis 1952.<br />
DISTILLATION SOLAIRE<br />
On pourrait appliquer l’énergie solaire 1 la distillation,<br />
soit en utilisant <strong>de</strong> la chaleur solaire dans <strong><strong>de</strong>s</strong> appareils<br />
du type classique, comme ceux <strong><strong>de</strong>s</strong> installations <strong>de</strong><br />
distillation fractionnée, soit en combinant le collecteur<br />
<strong>de</strong> chaleur solaire avec l’appareil <strong>de</strong> distillation. L’emploi<br />
d’un type quelconque <strong>de</strong> collecteur <strong>de</strong> chaleur solaire<br />
joint à une installation <strong>de</strong> distillation fractionnée<br />
présenterait apparemment l’avantage d’une utilisa tion<br />
efficace <strong>de</strong> l’énergie Lhermiyue. Toutefois, les étu<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
qu’ont faites notamment Löf [217], Landry [206],<br />
Savornin [262] montrent clue le coût initial <strong>de</strong> collec-<br />
teurs séparés <strong>de</strong> chaleur solaire est si &levé que cc<br />
système n’a pas un grand intérêt pratique. Löf a étudié<br />
également les diverses autres m6thodcs possibles et<br />
il a abouti finalement à la conclusion que le type le<br />
plus simple d’installation combinant un collecteur<br />
solaire et un appareil <strong>de</strong> distillation serait aussi le plus<br />
économique. Coanda [125, 1261 dit avoir construit<br />
un appareil <strong>de</strong> distillation combinant un collecteur<br />
parabolique et un appareil <strong>de</strong> thermocompression ;<br />
mais on ignore le ren<strong>de</strong>ment qu’il a obtenu. Savornin<br />
a construit plusieurs variantes du simple alambic,<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong>tinées ii accroître la circulation <strong>de</strong> la vapeur d’eau<br />
sur la surface où elle se con<strong>de</strong>nse, et il a constaté<br />
que toutes ces variantes augmentaient le coût initial<br />
sans accroîLre le ren<strong>de</strong>ment. Les conclusions auxquelles<br />
on a abouti jusyu’ii présent sont donc en faveur du<br />
simple alambic solaire, malgré l’inconvénien L qu’il<br />
présente d’exiger l’absorption et la dissipation <strong>de</strong> toute<br />
la chaleur latente <strong>de</strong> vaporisation pour chaque kilo-<br />
gramme d’eau distillée produit. C’est en soi un incotivé-<br />
nient assez grave si l’on pense qu’une installation à<br />
trois sta<strong><strong>de</strong>s</strong> n’exige que 40 yo, et le système <strong>de</strong> thermo-<br />
compression que 10 yo <strong>de</strong> la chaleur latente. Les cons-<br />
tructeurs <strong>de</strong> distillateurs solaires se sont efforcés <strong>de</strong> le<br />
pallier par le bon march6 <strong><strong>de</strong>s</strong> inat6riaux et la simplicité<br />
<strong>de</strong> la construction.<br />
Le premier alambic .solaire d’assez gran<strong><strong>de</strong>s</strong> dimen-<br />
sions semble avoir dté celui qui fonctionna au Chili [I681<br />
entre 1870 et 1330. Dans ses aperçus histo-r.iques,<br />
90<br />
Deux petites installatioris ont éLé construitcs, la <strong>de</strong>rniere<br />
ct la plus importante 6~aiit capa1,lc <strong>de</strong> produire UIIC<br />
dizaine <strong>de</strong> mEtres cubes par jour. Des essais ont eu lieu<br />
avec et sans la turiJine. Les conclusions générales qu’on<br />
en a tirées montrent qu7il serail possible, en se confor-<br />
mant aux indications fournies par ces essais, <strong>de</strong> cons-<br />
truire avec succès <strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> installations <strong>de</strong> ce genre.<br />
Le coût <strong>de</strong> la vapeur ainsi produite a été évalué iï<br />
80 dollars environ les mille mètres cubes, dans <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
condiLions favorables <strong>de</strong> température.<br />
Ahbott [l, 31 signale qll’un a cqsayé d’autres installa-<br />
tions, niais il n’en cite aucune qui ait été importante<br />
ou durable. Dans quelques-unes, on utilisait <strong><strong>de</strong>s</strong> miroirs<br />
paraboliques pour concentrer les rayons du soleil ;<br />
il fallait donc que leur orientation se modifiiit suivant<br />
IC mouvement diurne du soleil et les variations saison-<br />
nières <strong>de</strong> l’angle du zénith. I1 en résultait <strong><strong>de</strong>s</strong> difficultés<br />
presque insurmontables pour les gran<strong><strong>de</strong>s</strong> installations<br />
<strong>de</strong> ce type; aussi la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> expérimentateurs s’en<br />
tinrent-ils à <strong><strong>de</strong>s</strong> appareils fixes ii orientation constante.<br />
L’utilisation pratique <strong>de</strong> l’énergie solaire a commencé<br />
L l’époque contemporaine avec <strong><strong>de</strong>s</strong> installations <strong>de</strong><br />
chauffage d’eau pour les besoins domestiques. Cpaines<br />
publications <strong>de</strong> Boutaric [loo], <strong>de</strong> Brooks [los, 1061,<br />
<strong>de</strong> Jaeger [193] et <strong>de</strong> Merle [223] relatent les travaux<br />
effectués dans ce domaine vers 1930-1940. Les chauffe-<br />
eau solaii*es étaient en général <strong><strong>de</strong>s</strong> boîtes à couvercles<br />
<strong>de</strong> verre contenant <strong><strong>de</strong>s</strong> serpentins <strong>de</strong> tuyau noirci et<br />
placés sur les toits exposés au sud <strong><strong>de</strong>s</strong> habitations;<br />
le ren<strong>de</strong>ment thermique en était assez bon, et on en<br />
installa un certain nombre, notamment dans les vallées<br />
<strong>de</strong> l’intérieur <strong>de</strong> la Californie, oì1 l’ensoleillem eilt quoti-<br />
dien est prolongé.<br />
Cette idée revint à l’honncur au débil t <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong><br />
guerre mondiale, lorsque Mlle Telkes y2851 entreprit<br />
<strong>de</strong> mettre au point un alambic solaire à utiliser sur les<br />
rad<strong>eaux</strong> <strong>de</strong> sauvetage. Après avoir réalisé cet appareil,<br />
elle proposa <strong>de</strong> construire un nouveau modèle <strong>de</strong> l’appa-<br />
reil chilien en vue d’essais dans les îles Vierges [JSl].<br />
Les résultats <strong>de</strong> ces essais ont été résumés par Löf [218]<br />
en 1955. Des appareils analogues ont été essayés par<br />
Goniella E1571 en Algérie, par Martin au Maroc, par<br />
Wilson [304] en Anstralie, par Nohhia [232, 233, 2341<br />
en Italie, par Fitzmanricc B Chypye, par Bjorksten [al01<br />
et par Howe [l87] aux etats-unis. Mlle Telkes [284]<br />
a contimi6 ses expériences sur l’alambic solaire, et cllc<br />
a signalé <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats intéressants qu’elle a obLeims<br />
ii Cohasset (Massaclmsatts), avec 1111 modèle clc 18’5 in2<br />
<strong>de</strong> surface absorbante. En 1952, elle a partjcipb comme<br />
consultant e aux essais tc~~ii.? en Californie [136], el