Utilisation des eaux salines: compte rendu de ... - unesdoc - Unesco
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<strong>Utilisation</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> <strong>salines</strong><br />
la première et la <strong>de</strong>uxièrne loi dc la tliermodynamicjiic<br />
h un sysièmc idéal dans leqpel on ferail intervenir la<br />
chaleur et l’énergie inécanique pour diviser un courant<br />
d’eau <strong>de</strong> mer en <strong>de</strong>ux courants, l’un <strong>de</strong> saumure,<br />
l’autre d’eau cléminéralisée. Ces calculs ont été faits<br />
par Sherwood [491, Murphy [64], Tribus [291], Gilli-<br />
land [153], Ellis [I411 et d’autres. I1 semble qu’on<br />
puisse en tirer la conclusion générale que la valeur<br />
minimum absolue est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 0,7 à 0,s kWh<br />
par rnètre cube. Cette valeur varie proportionnellement<br />
à la fraction <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> mer qui est déminéralisée et<br />
<strong>de</strong>vient utilisable. Les chiffres minimums cités ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus<br />
correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong> faibles valeurs <strong>de</strong> cette fraction.<br />
Gilliland [E31 a fait remarquer que l’énergie néces-<br />
saire pour pomper l’eau <strong>de</strong> mer et la faire passer dans<br />
les appareils varie en sens inverse. Ayant évalué l’énergie<br />
u pompage dans <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions arbitraires<br />
e charge et d’efficacité <strong>de</strong> pompage, il a<br />
obtenu les résultats qu’illustre la figure 1. En partant<br />
<strong>de</strong> ces considérations et en adoptant comme probable<br />
un coefficient d’approximation <strong>de</strong> trois ou quatre, il<br />
semble raisonnable <strong>de</strong> conclure à la possibilité <strong>de</strong><br />
mettre au point un procédé qui exigerait beaucoup<br />
moins d’énergie que tous ceux qui existent actuellement,<br />
à savoir environ 3 à 4 kWh par mètre cube.<br />
PRIX DE REVIENT DE L’EAU<br />
L’importance accordée au prix <strong>de</strong> revient <strong>de</strong> l’eau douce<br />
obtenue à partir <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> mer varie suivant qu’il<br />
s’agit, par exemple, d’une île déserte où il n’existe<br />
aucune autre source d’approvisionnement d’eau, ou<br />
d’une région semi-ari<strong>de</strong> comme la Californie méridio-<br />
nale. Dans le premier cas, les frais doivent naturelle-<br />
ment être réduits au minimum ; mais s’il est indispen-<br />
sable, au contraire, que la région soit occupée, les frais<br />
ne seront trop élevés que si l’on ne peut y faire face<br />
sans compromettre gravement le succès <strong>de</strong> l’entreprise<br />
à laquelle répondait essentiellement l’é tablissement<br />
initial. Dans le cas d’une région côtière semi-ari<strong>de</strong>,<br />
on aura recours à la purification <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> mer pour<br />
éviter d’avoir à amener <strong>de</strong> l’eau <strong><strong>de</strong>s</strong> régions <strong>de</strong> précipi-<br />
tation excé<strong>de</strong>ntaire par <strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes plus ou moins<br />
compliqués d’aqueducs et <strong>de</strong> réservoirs, <strong>de</strong> sorte que<br />
les frais dc l’opération doivent pouvoir supporter la<br />
comparaison avec les frais d’adduction d’eau naturelle.<br />
C’est pourquoi certains procédés ou certaines inslalla-<br />
tions <strong>de</strong> purification <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> mer qui seraient jugés<br />
tout à fait satisfaisants pour l’alimentalion d’une île<br />
déserte en eau potable ne conviendraient absolument<br />
pas pour une région semi-ari<strong>de</strong>. Toutes les 6tu<strong><strong>de</strong>s</strong> récem-<br />
ment publiées aux gtats-Unis sur les prix <strong>de</strong> revient <strong>de</strong><br />
l’eau obtenue par purification envisagent la question du<br />
point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la concurrence avec les <strong>eaux</strong> importées.<br />
La comparaison du prix <strong>de</strong> revient <strong><strong>de</strong>s</strong> différentes<br />
installations étant compliquée par la diversité <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
métho<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> comptabilitb, et par les variations dans<br />
l’estimation <strong>de</strong> la durée utile du inatériel et le taux<br />
<strong>de</strong> rémunération <strong>de</strong> la main-d’a:uvre, nous prendrons,<br />
comme il a été suggéré’précé<strong>de</strong>mmeni [186], <strong>de</strong>ux<br />
bases <strong>de</strong> comparaison. La mise <strong>de</strong> fonds initiale pour<br />
les installations sera comparée sur la base du taux <strong>de</strong><br />
production d’eau, exprimé en mittres cubes par jour,<br />
tandis que les frais d’entretien et <strong>de</strong> fonctionnement<br />
seront comparés sur la base d’une quantité donnée<br />
d’eau et seront exprimés en clollars <strong><strong>de</strong>s</strong> Gtats-Unis<br />
par mètre cube. Les frais afférents à divers types <strong>de</strong><br />
travaux d’adduction d’eau douce ont fait dans plusieurs<br />
cas l’objet d’étu<strong><strong>de</strong>s</strong> [19, 28, 220, 227, 265, 2861 dont les<br />
conclusions générales [186] ont été que le prix <strong>de</strong><br />
revient <strong><strong>de</strong>s</strong> insi allations municipales pour l’utilisation<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> naturelles varie entre 132 et 1.060 dollars<br />
par jour et par mètre cube, et que le montant <strong><strong>de</strong>s</strong> frais<br />
d’entretien et <strong>de</strong> fonctionnement se situe entre 0,009<br />
B 0,032 dollar par mètre cube.<br />
Le coût <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux d’aménagement aux fins d’irri-<br />
gation est beaucoup plus diBicile à évaluer, car la<br />
construction <strong><strong>de</strong>s</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> digues néceasaires est souvent<br />
financée en partie sur <strong><strong>de</strong>s</strong> crédits alloués au titre <strong>de</strong> la<br />
navigation et <strong>de</strong> la lutte contre les inondations. Aussi<br />
le meilleur critère semble-t-il être le prix que les culti-<br />
vateurs paient pour l’eau. En Californie, par exemple,<br />
le tarif actuel va <strong>de</strong> 1 à 40 dollars par acre fool<br />
(1.228’16 m3), ce gui correspond à 0,0008 et 0,032 dollar<br />
respectivemect par mètre cube. Toute augmentation<br />
<strong>de</strong> ces prix doit être justifiée par un accroissement <strong>de</strong><br />
la production agricole à l’hectare.<br />
DISTILLATION FRACTIONNGE<br />
C’est la plus ancienne <strong><strong>de</strong>s</strong> métho<strong><strong>de</strong>s</strong> couramment sensiblemen1 plus élevbe lorsque la pression augmenle,<br />
employées. Elle est couramment utilisée sur les navires, <strong>de</strong> sorte que la con<strong>de</strong>nsatjon <strong>de</strong> la vapeur à une certaine<br />
et c’est aussi la seule qui soit appliquée jusqu’ici dans pression peut fournir la chaleur nécessaire B l’évapora-<br />
dc gran<strong><strong>de</strong>s</strong> installations côtières. Elle est fondée sur tiori <strong>de</strong> l’eau à une prcfision inférieure. La figure 2<br />
la propriété qu’a l’eau <strong>de</strong> bouillir iì une température montre le rapport existant, pour l’eau pitre, entre In