Utilisation des eaux salines: compte rendu de ... - unesdoc - Unesco
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en eau <strong><strong>de</strong>s</strong> peuples primitifs non agricoles, signale qu’ils<br />
ont coutume <strong>de</strong> creuser <strong><strong>de</strong>s</strong> troys à côté <strong>de</strong> la nappe<br />
d‘eau, afin d’obtenir une sorte <strong>de</strong> filtrage par perco-<br />
lation. Certains <strong><strong>de</strong>s</strong> exemples qu’il cite semblent indi-<br />
quer la présence possible <strong>de</strong> zéolites naturelles dans le<br />
sol, au voisinage <strong>de</strong> l’eau salée. Nous citerons <strong>de</strong>ux<br />
passages <strong>de</strong> son étu<strong>de</strong> [256] : N ... Dans certaines<br />
régions <strong>de</strong> la Nouvelle-Guinée, M. W. L. Puxley signale<br />
que, lorsque les indigènes ont besoin d‘eau douce, ils<br />
creusent un petit trou dans le sable, à quelques mètres<br />
seulement <strong>de</strong> la mer, et l’eau <strong>de</strong> filtration qu’ils y<br />
recueillent est tout à fait douce ... n ><br />
En 1894, Hil [176], constatant la fréquence <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
cas <strong>de</strong> typhoï<strong>de</strong> dans certaines villes <strong><strong>de</strong>s</strong> gtats-Unis,<br />
soutint que les iiltres en usage avaient <strong><strong>de</strong>s</strong> pores trop<br />
larges pour faire obstacle si peu que ce fût au passage<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> bacilles <strong>de</strong> la typhoï<strong>de</strong>. I1 proposa que l’eau <strong><strong>de</strong>s</strong>tinée<br />
à la consommation humaine fût distillée et distribuée<br />
dans <strong><strong>de</strong>s</strong> canalisations distinctes. I1 ne semble pas<br />
qu’on ait jamais fait <strong>de</strong> telles installations, bien que<br />
Crank [130] signale l’essai, en 1900, d’un appareil à<br />
distiller l’eau <strong><strong>de</strong>s</strong>tinée à la station navale <strong>de</strong> Dry<br />
Tortugas, en Flori<strong>de</strong>. En 1906, Lefferman [213] proposa<br />
un appareil pour la production d’eau distillée à l’usage<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> villes. En 1929, on signalait [17] pu’à<br />
Stearns (Kentucky) on utilisait <strong>de</strong>puis 1917 l’eau <strong>de</strong><br />
con<strong>de</strong>nsation provenant <strong>de</strong> la centrale d’une mine<br />
<strong>de</strong> charbon; on disposait ainsi <strong>de</strong> 150 à 170 m3 d’eau<br />
distillée par jour ; l’eau qu’on mettait dans la chaudière<br />
avait une forte teneur en sels minéraux et &ait inuti-<br />
lisable telle quelle à <strong><strong>de</strong>s</strong> fins domestiques. L’exploitation<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> pétroles <strong>de</strong> Curaçao et du golfe Persique provoqua<br />
dans ces régions un tel afflux <strong>de</strong> population qu‘il fallut<br />
asstwer un assez fort approvisionnement en eau. Une<br />
installation <strong>de</strong> distillation fiactionn6e en trois sta<strong><strong>de</strong>s</strong>,<br />
L’utilisationI<strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> mer<br />
d‘une capacité <strong>de</strong> 2.650 m3 par jour environ, fut cons-<br />
truite en 1949 pour Koweit [42]. Auparavant, un certain<br />
nombre d’installations <strong>de</strong> clis Lilla tion en six sta<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
avaient été mises eri place à Curagao, portant la capacité<br />
totale <strong><strong>de</strong>s</strong> installations <strong>de</strong> la ville à plus <strong>de</strong> 1.500 1113<br />
par jour. Ces <strong>de</strong>ux installations sont probablement les<br />
plus gran<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> toutes celles qui fonctionnent actuel-<br />
lement.<br />
Entre 1930 et 1950, une sécheresse prolongée aggrava,<br />
en Californie, le problème <strong>de</strong> l’eau et incita le gouver-<br />
nement <strong>de</strong> l’gtat et les autorités fédérales à financer<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> recherches [444, 49, 82, 83, 146, 151, 174, 180,<br />
185, 1861. Des travaux avaient déjà été entrepris aux<br />
Pays-Bas en vue <strong>de</strong> hâter le <strong><strong>de</strong>s</strong>salement <strong><strong>de</strong>s</strong> terres<br />
inondées par la mer. La France s’iutéressait à la question<br />
tant à cause <strong><strong>de</strong>s</strong> régions semi-ari<strong><strong>de</strong>s</strong> que l’on trouve sur<br />
ses côtes méridionales qu’en raison <strong>de</strong> la présence<br />
d’<strong>eaux</strong> fortement minéralisées dans le sol <strong><strong>de</strong>s</strong> parties<br />
désertiques <strong>de</strong> ses territoires nord-africains. Israël<br />
se préoccupait <strong>de</strong> traiter les <strong>eaux</strong> saumâtres <strong>de</strong> la<br />
région du Neguev. En Australie, l’accroissement <strong>de</strong> la<br />
population rendait particulièrement urgente l’utilisation,<br />
pour l’abreuvage <strong><strong>de</strong>s</strong> troup<strong>eaux</strong>, <strong><strong>de</strong>s</strong> nappes souter-<br />
raines d’<strong>eaux</strong> <strong>salines</strong> existant dans les régions <strong>de</strong> pâtu-<br />
rage, au centre du pays. En Afrique du Sud, la présence<br />
d’<strong>eaux</strong> saumâtres posait un grave problème en ce qui<br />
concerne le dénoyage <strong><strong>de</strong>s</strong> mines.<br />
Vers la même époque, <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux expérimentaux<br />
étaient effectués en <strong>de</strong> nombreux pays du mon<strong>de</strong>.<br />
L’Organisation européenne <strong>de</strong> coopération économique<br />
créa u91 groupe <strong>de</strong> travail [55] pour coordonner ces<br />
travaux en Europe. La plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux entrepris<br />
aux Ihats-Unis furent financés par un même organisme<br />
national, le Saline Water Conversion Program, et le<br />
coordonnateur <strong>de</strong> ce programme, M. D.S. Jenkins, fut<br />
chargé <strong>de</strong> les coordonner avec l’oeuvre en cours dans<br />
d’autres pays et en particulier avec les efforts <strong>de</strong><br />
~‘o.E.c.E. A la date où la présente étu<strong>de</strong> a été rédigée<br />
(janvier 1956)’ <strong><strong>de</strong>s</strong> recherches se poursuivaient dans<br />
nombre <strong>de</strong> pays, soit sous les auspices d’organisations<br />
privées, soit à titre officiel. Le programme le plus<br />
important est probablement celui qu’applique à l’éche-<br />
lon national un organisme du Département <strong>de</strong> l’inth-<br />
rieur <strong><strong>de</strong>s</strong> Ihats-Unis, connu actuellement sous le nom<br />
d’Office of Saline Water. Une décision récente du CGII-<br />
grès a prorogé jusqu’en 1962 l’application <strong>de</strong> ce pro-<br />
gramme et porté à 10 millions <strong>de</strong> dollars <strong><strong>de</strong>s</strong> gtats-<br />
Unis le total <strong><strong>de</strong>s</strong> sommes qui pourront lui être consacrées<br />
pendant les dix années prévues.<br />
I1 ressort du rapport annuel concernant le Saline<br />
Water Conversion Program [??I, publié en janvier 1956,<br />
que les recherches financées au titre <strong>de</strong> ce programme<br />
permettent d’esp6rer que la production d’eau déminé-<br />
ralisée reviendrait à 80 dollars environ les 1.000 m3.<br />
Cependant, ce rapport recomman<strong>de</strong> également la<br />
construction d’installations pilotes, qui permettraient<br />
d’Evaluer plus rigoureusement les dépenses d’entretien<br />
et <strong>de</strong> fonctionnement.<br />
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