L E programme <strong>de</strong> l’<strong>Unesco</strong> relatif à la zone ari<strong>de</strong>, dont la mise en œuvre a ’commencé en 1954, est appliqué sous Lx direction du Comité consut- tatif <strong>de</strong> recherches SUT la zone ari<strong>de</strong>, qui comprend neuf membres <strong>de</strong> nationalité différente. Chaque année, ce comité choisit un sujet #intérêt majeur, qui bénéjicie d’une attention particulière dans toutesles activités ressor- tissant au programme en question. En 4931, ce sujet était l’hydrologie <strong>de</strong> la zone ari<strong>de</strong>, en particulier les <strong>eaux</strong> souterraines‘; en 1932, l’écologie végétale <strong>de</strong> la zone ari<strong>de</strong> a été retenue ; en 4933, le choix s’est porté sur les ressources énergétiques <strong>de</strong> la zone ari<strong>de</strong> et leur utilisation, et, en 4954, sur l’écologie humaine et animale <strong>de</strong> la zone ari<strong>de</strong>. Toutefois, Ci côté <strong>de</strong> ces problèmes fondamentaux, il en existe beaucoup d’autres qui, s’ils ne méritent pas que les efforts <strong>de</strong> toute une année leur soient essentiellement consacrés, présentent pourtant une gran<strong>de</strong> importance. C’est pourquoi le Comité consultatif, lors <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>uxième session, en septembre 4951, a recommandé que, si <strong><strong>de</strong>s</strong> fonds supplémentaires <strong>de</strong>venaient disponibles, le Directeur général fasse &abSr <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports <strong>rendu</strong>nt <strong>compte</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> recherches déjà consacrées b diverses questions, parmi lesquelles jigurait l’utilisation <strong>de</strong> l’eau salée. Vers la fcn <strong>de</strong> 4954, la possibilité est apparue <strong>de</strong> faire rédiger trois rapports SUT l’utilisation <strong>de</strong> l’eau salée; ce sont ces rapports qui sont publiés dans le présent volume. Lorsque ces rapports ont été <strong>de</strong>mandés, on a reconnu la nécessité <strong>de</strong> traiter séparément <strong>de</strong>ux aspects <strong>de</strong> cette question. D’une part, i.! y a l’utilisation directe <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> <strong>salines</strong> pour la culture <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes, les réactions et les tolérances <strong><strong>de</strong>s</strong> cliflérentes espèces végétales à l’eau salée, les effets que ces <strong>eaux</strong> exercent SUT la vie végétale suivant le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> concentration <strong><strong>de</strong>s</strong> ions qu’elles contiennent - autrement dit, les aspects biologiques du pro blème. D’autre part, il y u les métho<strong><strong>de</strong>s</strong> d’adoucissement <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> contenant beaucoup <strong>de</strong> sels, en vue <strong>de</strong> les rendre propres à l’irrigation et cì la consommation humaine. Au sujet <strong><strong>de</strong>s</strong> problèmes biologiques qui ont trait à l’utilisation <strong>de</strong> l’eau salée, on a <strong>de</strong>mandé au DT Hayward, directeur du United States Salinity Laboratory <strong>de</strong> River- AVANT-PROPOS si<strong>de</strong> (Culi#ornie), d’exposer les recherches consacrées à cette question dans les Amériques, en Australie et en In<strong>de</strong>, et à hf. Georges Grillot, chef du Service <strong>de</strong> la recherche agronomique au Maroc, d’exposer celles qui ont étéfaites en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient. Comme l’écrit le Dr Hayward dans l’introduction ¿i son étu<strong>de</strong>, le probhze <strong>de</strong> la salinité est commun & beau- coup <strong>de</strong> régions ari<strong><strong>de</strong>s</strong>. Ailleurs, les précipitations suf- $sent en temps normal à lessiver les sels que contient le sol et àfournir aux végétaux l’eau dont ils ont besoin. En revanche, dans les régions ari<strong><strong>de</strong>s</strong> oh les taux d’évapo- ration sont élevés, les précipitations ne réduisent pas le taux <strong>de</strong> salinité du sol, et il arrive trop souvent que l’eau dont on dispose pour l’irrigation contienne elle-même beaucoup <strong>de</strong> sels. Le botaniste doit donc collaborer ici avec l’hydrologue et le chimiste pour déterminer la façon dont il convient d’utiliser le sol et l’eau dont on dispose. Les problèmes biologiques que pose l’utilisation <strong>de</strong> l’eau salée constituent un lien entre les travaux que le Comité consultatif a consacrés d’une part, en 49$4, à l’hydro- logie, et d’autre part, en 4952, à l’écologie végétale. L’importance qui s’attache au problème <strong>de</strong> l‘adoucis- sement <strong>de</strong> l’eau salée ressort, <strong>de</strong> manière particulièrement éclatante, <strong>de</strong> la récente décision du gouvernement <strong><strong>de</strong>s</strong> Etats-Unis d’Amérique qui, par la Public Law na 448, a institué un programme d’assistance aux projets <strong>de</strong> recherches propres h donner <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats intéressants dans le domaine en question. Les parties ari<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> la côte paci- fique <strong><strong>de</strong>s</strong> Etats- Unis ont été éprouvées, ces <strong>de</strong>rnihies années, par une sécheresse exceptionnelle ; aussi estime-t-on que, pour assurer l’avenir <strong>de</strong> cette région, il est particulièrement important <strong>de</strong> trouver une métho<strong>de</strong> rentable <strong>de</strong> purijication <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> salées ou saumâtres, et que ce problème mérite un effort national. Le Dr Everett D. Howe, Associate Dean <strong>de</strong> la faculté <strong><strong>de</strong>s</strong> sciences <strong>de</strong> l’ingénieur <strong>de</strong> l’Uni- versité <strong>de</strong> Californie, à qui l’on doit <strong>de</strong> nombreux travaux <strong>de</strong> cet ordre, passe en revue dans le présent volume les T6SUltUtS publids <strong><strong>de</strong>s</strong> recherches qu’on a effectuées jus- qu’ici SUT les métho<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> puri3cation. La solution <strong>de</strong> ce probldme présente évi<strong>de</strong>mment un intérêt considérable 7
pour les nombreuses régions ari<strong><strong>de</strong>s</strong> qui, dans le mon<strong>de</strong> entier, sont voisines <strong>de</strong> la mer, ainsi que pour les régions dont les ressources en <strong>eaux</strong> souterraines sont actuellement peu utilisables en raison <strong>de</strong> leur forte salinité. Le Secrétariat <strong>de</strong> l’<strong>Unesco</strong> et son Comité consultat$ <strong>de</strong> recherches sur la zone mi<strong>de</strong> remercient les auteurs <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports réunis dans le présent volume; ils espèrent que cet ouvrage sera utile aux chercheurs, aux adminis- trateurs et à tous ceux qui s’occupent <strong><strong>de</strong>s</strong> régions ari<strong><strong>de</strong>s</strong> ou semi-ari<strong><strong>de</strong>s</strong> du globe, QU qui s’y intéressent.