Utilisation des eaux salines: compte rendu de ... - unesdoc - Unesco
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pendant huit ans sans altération. Taylor, Puri et<br />
Asghar [3, 181, 2191 ont étu&é les sols <strong><strong>de</strong>s</strong> zones du<br />
Pendjab irriguées par canaux en ce qui concerne leur<br />
classification, leur altération et leur remise en état;<br />
ils concluent que les mesures physico-chimiques cons-<br />
tituent une meilleure base <strong>de</strong> classification <strong><strong>de</strong>s</strong> sols<br />
alcalins du Pendjab que les caractères morphologiques.<br />
Ils soulignent l’importance <strong><strong>de</strong>s</strong> sels <strong>de</strong> Ca pour la<br />
remise en valeur dans toutes les régions où le pN<br />
dépasse 8,5 et insistent sur la nécessité <strong>de</strong> prêter atten-<br />
tion à la qualité <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> d’irrigation. Ils étudient<br />
trois critères : u) la totalité <strong><strong>de</strong>s</strong> matières en suspension<br />
dans l’eau, b) le rapport Na/Ca dans la solution, e)<br />
la qualité du sol à irriguer.<br />
Puri [lXO] a étudié le rapport entre Na échangeable<br />
et la production végétale dans <strong>de</strong>ux sols du Pendjab ;<br />
il a observé que la quantité <strong>de</strong> N a échangeable est le<br />
facteur qui limite la production du blé ; Mehta [152],<br />
<strong>de</strong> son côté, a établi une relation entre la production<br />
<strong>de</strong> riz et la teneur en sels et l’alcalinité du sol. I1 a noté<br />
qu’un sol dont le pH est fort et la teneur en sels rela-<br />
tivement élevée paraît donner une meilleure production<br />
qu'us sol ayant un fort pH avec une faible teneur en<br />
sels, et il attribue la différence 2 l’effet <strong><strong>de</strong>s</strong> sels sur les<br />
propriétés physiques du sol. Hoon et Mehta [112]<br />
ont étudié le rapport entre les caractéristiques du sol<br />
et la flore naturelle du sud-ouest du Pendjab; ils<br />
déclarent que certaines plantes indigènes peuvent être<br />
utilisées comme <strong>de</strong> bons indicateurs <strong><strong>de</strong>s</strong> propri6tés<br />
du sol, y compris l’alcalinit6 et la teneur en sels<br />
solubles.<br />
Dhir [47] a traité le problème <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> <strong>de</strong> surface<br />
et <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> souterraines dans les régions ari<strong><strong>de</strong>s</strong> et semi-<br />
ari<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> l’In<strong>de</strong> et du Pakistan ; il formule la conclusion<br />
suivante : bien qu’on ait accordé l’attention qu’il<br />
mérite au problème <strong>de</strong> la salinité, étroitement lié à<br />
d’autres problèmes <strong><strong>de</strong>s</strong> zones ari<strong><strong>de</strong>s</strong>, aucune solution<br />
n’est encore en vue. I1 semble que, plutôt qu’uce tenta-<br />
tive <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>salage à vaste échelle, ce soit l’adaptation<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> façons culturales actuelles la qualité <strong>de</strong> l’eau<br />
<strong>de</strong> ces zones qui ait le plus <strong>de</strong> chances <strong>de</strong> donner <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
résultats dans un délai raisonnable.<br />
AMgRIQUE DU SUD ET AMaR’IQUE<br />
CENTRALE 1<br />
On a peu d’informations intéressant particulièrement<br />
le problème <strong>de</strong> la salinité dans l’Amérique du Sud<br />
et l’Amérique centrale; mais, au cours <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>rnières<br />
années, un effort a été fait pour obtenir <strong><strong>de</strong>s</strong> rensei-<br />
gnements sur l’étendue <strong><strong>de</strong>s</strong> sols salins ou alcalins en vue<br />
<strong>de</strong> les aménager et d’agrandir la superficie cultivable<br />
par l’irrigation, le lessivage et d’autres métho<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong><br />
régénération.<br />
ARGENTINE ET CHILI<br />
La croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes en milieu salin<br />
Vessel [236] a établi une carte générale <strong><strong>de</strong>s</strong> associations<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> sols en Argentine et au Chili, et Storie et Mathews<br />
[216] ont fait une étu<strong>de</strong> préliminaire <strong><strong>de</strong>s</strong> sols du Chili.<br />
Leurs <strong>de</strong>ux rapports indiquent qu’il y a <strong><strong>de</strong>s</strong> sols salins<br />
et alcalins dans les régions ari<strong><strong>de</strong>s</strong> et semi-ari<strong><strong>de</strong>s</strong>.<br />
En Argentine, on rencontre les sols <strong>de</strong> type solonetz<br />
et solontchak dans les parties nord et centre-nord du<br />
pays, dans le Chaco et la Pampa, et, jusqu’à un certain<br />
point, dans les bassins et les chaînes <strong><strong>de</strong>s</strong> pré-An<strong><strong>de</strong>s</strong>.<br />
On trouve <strong><strong>de</strong>s</strong> sols châtain rouge dans la partie occi<strong>de</strong>n-<br />
tale <strong>de</strong> la Pampa, dans la région chau<strong>de</strong> semi-ari<strong>de</strong>,<br />
et ils sont parfois interrompus par <strong><strong>de</strong>s</strong> dépressions peu<br />
profon<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> solontchaks et <strong>de</strong> marais salants. Les<br />
solonetz s’éten<strong>de</strong>nt largement dans les parties est<br />
et nord-est <strong>de</strong> la région. On rencontre les sols brun rouge<br />
dans le bassin <strong><strong>de</strong>s</strong> pré-An<strong><strong>de</strong>s</strong> et l’ouest du Chaco;<br />
on trouve <strong>de</strong> larges plaines salées dans la partie nord<br />
<strong>de</strong> cette région. I1 existe <strong><strong>de</strong>s</strong> sols alluviaux salins le<br />
long du rio Bermejo, et <strong><strong>de</strong>s</strong> solontchaks et <strong><strong>de</strong>s</strong> solonetz<br />
leur sont normalement associés. Les solontchaks<br />
dominent à Mar Chiquita, marais salant du sud-est<br />
du Chaco, et à Salinas Gran<strong>de</strong>,vaste plaine salée dans le<br />
bassin et la chaîne <strong><strong>de</strong>s</strong> pré-An<strong><strong>de</strong>s</strong>.<br />
On trouve aussi <strong><strong>de</strong>s</strong> sols alluviaux calcaires et salins<br />
le long <strong><strong>de</strong>s</strong> principaux cours d’eau <strong>de</strong> la région chau<strong>de</strong><br />
et ari<strong>de</strong> qui comprend l’Atacama du nord du Chili.<br />
C’est un <strong><strong>de</strong>s</strong> endroits les plus secs du globe, et, d’après<br />
James [116], on n’a même jamais enregistré <strong>de</strong> pluie<br />
à Calama, <strong>de</strong>rrière la chaîne côtière. Les dunes <strong>de</strong> sable<br />
sont très étendues et il existe <strong><strong>de</strong>s</strong> sols salins ou solont-<br />
chaks dans les dépressions. Dans l’Atacama, il y a<br />
cinq zones distinctes entre Pisagua et Taltal, où se<br />
trouvent <strong>de</strong> riches gisements <strong>de</strong> nitrate <strong>de</strong> Na dans <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
couches <strong>de</strong> caliche qui peuvent varier en épaisseur <strong>de</strong><br />
quelques centimètres à 1 ou 2 mètres. Ils contiennent<br />
aussi NaCl et quelques iodures [116].<br />
Storie et Mathews [216] ont signalé <strong><strong>de</strong>s</strong> sols salins<br />
dans les environs d’Iquique. Ces sels sont brun gris,<br />
riches en chaux, et ont une teneur faible ou moyenne<br />
en sels solubles ; pour rendre ce type <strong>de</strong> sols propre à<br />
la culture, on doit fournir <strong>de</strong> l’eau pour l’irrigation et<br />
faire disparaître par lessivage les sels en excès. Une<br />
station agricole expérimentale a été établie à Iquique<br />
en 1944 et l’on y a commencé quelques étu<strong><strong>de</strong>s</strong> sur la<br />
remise en valeur <strong><strong>de</strong>s</strong> sols salins alcalins par lessivage<br />
et irrigation, Le directeur, Enrique Froehlich2 fait<br />
savoir que le reboisement avec un arbre très résistant<br />
au sel, le tamarugo, est en cours ; <strong><strong>de</strong>s</strong> expériences ont.<br />
1. L’auteur tient à exprimer ses remerciements aux personnes<br />
suivantes qui l’ont nidé à préparer cette section <strong>de</strong> son étu<strong>de</strong> :<br />
A.A. Bitancourt, directeur <strong>de</strong> l’Institut biologique <strong>de</strong> São Paulo<br />
(Brésil) ; Jose Guimeraes Duque. directeur du Service agricole<br />
et industriel <strong>de</strong> Fortalezo-Ceara, Brésil ; et Jose Vivas, du Miniti-<br />
tère du développement, Lima (Pérou).<br />
2. Communication personnelle <strong>de</strong> Enrique Froelich L., Iquique<br />
(Chili).<br />
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