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Utilisation des eaux salines: compte rendu de ... - unesdoc - Unesco

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<strong><strong>de</strong>s</strong> caractéristiques fixes. I1 y B relativement beau-<br />

coup <strong>de</strong> sulfates et <strong>de</strong> bicarbonates, et C1 n’est pas<br />

l’anion dominant.*Le chiffre <strong>de</strong> NaCl calculé d‘après<br />

la concentration en ions C1 est habituellement com-<br />

pris entre la moitié et le sixième du total <strong><strong>de</strong>s</strong> sels<br />

solubles.<br />

Bien que l’utilisation d’<strong>eaux</strong> souterraines saumâtres<br />

pour l’irrigation soit limitée, le South Australian<br />

Geological Survey a accumulé sur les <strong>eaux</strong> souterraines<br />

<strong>salines</strong> un grand nombre <strong>de</strong> renseignements qui ont été<br />

résumés par Ward [251]. I1 a fixé <strong><strong>de</strong>s</strong> limites <strong>de</strong> tolé-<br />

rance aux sels solubles <strong>de</strong> l’eau d’irrigation, qui vont<br />

<strong>de</strong> 1.000 à 3.000 p.p.m., à condition qu’il s’agisse <strong>de</strong> sols<br />

perméables et bien drainés ; il a en outre établi la liste<br />

<strong>de</strong> la tolérance relative d’un certain nombre <strong>de</strong> plantes<br />

cultivées sous irrigation. I1 signale que le haricot, la<br />

laitue, le concombre, la tomate et les agrumes ont une<br />

tolérance faible, et la luzerne une tolérance forte.<br />

Barnes [17], qui a effectué une étu<strong>de</strong> semblable sur les<br />

<strong>eaux</strong> souterraines du bassin du Murray, signale qu’une<br />

majorité <strong>de</strong> plantes agricoles, à l’exception <strong><strong>de</strong>s</strong> haricots,<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> agrumes et <strong><strong>de</strong>s</strong> fruits à noyau, poussent <strong>de</strong> façon<br />

satisfaisante avec <strong>de</strong> l’eau d’irrigation contenant au<br />

total 2.150 p.p.m. <strong>de</strong> sels si le sol est perméable et a<br />

un bon drainage en profon<strong>de</strong>ur. Comme Ward, il tient<br />

pour douteuse l’eau à plus <strong>de</strong> 3.000 p.p.m., mais il<br />

note un cas où l’on a cultivé <strong>de</strong> la luzerne pendant<br />

au moins <strong>de</strong>ux ans avec <strong>de</strong> l’eau contenant 4.700 p.p.m.<br />

<strong>de</strong> sels solubles. Perkins [174] a publie une importante<br />

communication SUT la qualite <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> la région<br />

d’d<strong>de</strong>laï<strong>de</strong> (Australie-Méridionale) en ce qui concerne<br />

l’irrigation.<br />

Outre les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> Millington et ses collaborateurs<br />

11551, <strong>de</strong> Burvill [38], sinsi cpxe <strong>de</strong> Burvill et Marshall<br />

[39], qui sont analysées ailleurs1, il existe un grand<br />

nombre <strong>de</strong> rapports sur la tolérance aux sels <strong>de</strong> plantes<br />

indigènes et cultivées. Baldwin et ses collaborateurs [16]<br />

ont étudié les relations entre la végétation et la salinité<br />

du sol, et dressé une liste indiquant la tolérance aux<br />

sels <strong>de</strong> 28 plantes cultivées et indigènes, en pourcentage<br />

<strong>de</strong> NaCl, dans les 15 premiers centimètres <strong>de</strong> sol. Les<br />

plantes que mange le béxail sont notées, et plusieurs<br />

d’entre elles peuvent tolérer jusqu’à 0,6 yo ou plus<br />

<strong>de</strong> NaCl : Atriplex semibaccatum (1’2 yo), Hor<strong>de</strong>um<br />

murinum et H. maritimum (1’2 %), Danthonia semi-<br />

annularis (0’3 %), Lolium sp. (O$ yo), Medicago<br />

hispida (0’8 %), avoine, Avena sativa (0,7 yo), Chloris<br />

acicularis et C. truncata (0’6 yo), Fesestuca myuros<br />

(0’6 yo), Cynodon Dactylon (0’6 yo) et Trifolium tomen-<br />

tosum (0,6 yo). Penman et Provao [171], qui ont Btudié<br />

la tolérance aux sels <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces du genre citrus, notent<br />

que <strong><strong>de</strong>s</strong> dégâts et un retard ont lieu dans la croissance<br />

quand la concentration <strong>de</strong> NaCl dans les 90 premiers<br />

centimètres du sol atteint 0’05-0,06 yo, et F e la mort<br />

survient à 0,l yo. Thomas [223] a établi un rapport<br />

entre le taux <strong>de</strong> C1 <strong><strong>de</strong>s</strong> feuilles <strong>de</strong> vigne et l’état <strong>de</strong> santé<br />

<strong>de</strong> la plante; il signale <strong>de</strong> graves dommages lorsqu’il<br />

y a plus <strong>de</strong> 1 yo <strong>de</strong> C1 dans la feuille.<br />

INDE ET PAKISTAN<br />

La croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> planter en milieu rulin<br />

En In<strong>de</strong> et au Pakistan on rencontre <strong><strong>de</strong>s</strong> sols salins<br />

et alcalins surtout dans les régions suivantes : a) toute<br />

la vallée <strong>de</strong> l’Indus ; b) les vallées et bassins fluviaux<br />

<strong>de</strong> l’In<strong>de</strong> occi<strong>de</strong>ntale et du Pakistan; c) la vallée du<br />

Gange approximativement: à l’ouest du 3Oe <strong>de</strong>gré<br />

<strong>de</strong> longitu<strong>de</strong> E.; d) les hautes terres du plateau du<br />

Dekkan, en particulier entre les fleuves Tapti, Goda-<br />

vari et Bhima ; e) les marais salants <strong>de</strong> la côte et <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>de</strong>ltas du Gange, <strong>de</strong> l’Indus, du Cauvery et du Maha-<br />

nadi; f) les plaines côtières salées le long du Rann <strong>de</strong><br />

Cutch.<br />

On a pris conscience du problème du sel en In<strong>de</strong><br />

dès 1876, quand fut établie la Commission du 1,<br />

chargée <strong>de</strong> rechercher les causes <strong>de</strong> la dégradation <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

terres du district d’Aligarh, qui se trouve au sud-est<br />

<strong>de</strong> Delhi, entre le Gange et la Jumna. Hilgard [log, 1101<br />

a étudié le rapport <strong>de</strong> cette commission, où sont exa-<br />

minées les conditions dans lesquelles le reh se constitue<br />

dans les provinces, et qui contient <strong><strong>de</strong>s</strong> recommandations<br />

sur la manière d’y remédier. Le reh est formé <strong>de</strong> sels<br />

<strong>de</strong> N a très solubles qui remontent en surface sous<br />

l’action <strong>de</strong> la capillarité et <strong>de</strong> l’évaporä&,. L’z-cumu-<br />

lation du reh est accélérée là où le niveau <strong>de</strong> l’eau est<br />

proche <strong>de</strong> la surface, et la commission a vu dans la<br />

création <strong>de</strong> canaux d’irrigation la principale cause <strong>de</strong><br />

l’extension du reh. Elle a recommandé d’approfondir les<br />

canaux pour abaisser la nappe phréatique, <strong>de</strong> réduire<br />

l’utilisation <strong>de</strong> l’eau pour &iter une sur-irrigation, et<br />

d’effectuer un drainage en profon<strong>de</strong>ur pour évacuer<br />

l’eau en excès dans le sous-sol et les sels du reh.<br />

Gangulee [67] a exposé les problèmes du sol alcalin<br />

ou c usar x dans les regions ari<strong><strong>de</strong>s</strong> ou semi-ari<strong><strong>de</strong>s</strong>. I1 cite<br />

Voelcker qui évalue à 10.500 ou 13.000 km2 la super-<br />

ficie <strong>de</strong> l’usar dans les seules provinces du nord-ouest,<br />

et Hill, selon lequel il y en avait plus <strong>de</strong> 300.000 hectares<br />

dans toute l’In<strong>de</strong>, en 1903. I1 déclare ensuite : > Le Na est<br />

l’élément le plus commun dans les sols <strong>de</strong> l’In<strong>de</strong>, sous<br />

forme <strong>de</strong> chlorures, sulfates et carbonates. Des quantit6s<br />

excessives <strong>de</strong> NaCl et C0,Ca produisent ce p’on<br />

appelle les sols d’alcali noû <strong>de</strong> la plaine indo-gangétique,<br />

et l’on trouve presque partout un alios dans les régione<br />

où l’on a <strong><strong>de</strong>s</strong> sols alcalins. Ces alios limitent la perméa-<br />

bilité <strong>de</strong> Peau ainsi que l’amélioration du terrain.<br />

Du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la tolérance aux sels, Gangulee<br />

énumère un certain nombre <strong>de</strong> graminées qu’on trouve<br />

dans les régions à alcalis : usar, Tetrapogon tetrastachys ;<br />

kar usara, Sporobolus pallidus, Saccharum spontaneum,<br />

1. Voir :

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