est dû à l’absorption et au métabolisme <strong><strong>de</strong>s</strong> ions, et qu’il peut y avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> di%ërënces marquées dans la toxicité <strong>de</strong> CO,H suivant les espèces végétales. NITRATES L’ion NO, peut s’accwmuler à <strong><strong>de</strong>s</strong> taux assez élevés dans certains sols naturellement salins, et cet état <strong>de</strong> choses est caractérisé par le développement <strong>de</strong>
<strong>Utilisation</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> <strong>salines</strong> quantité d’eau absorbée par Ics graines, qui, b son tour, dépend dc la concentration <strong><strong>de</strong>s</strong> solutions du sol D. Rudolfs [193, €941 a utilisé <strong><strong>de</strong>s</strong> graines préalablement trempées qu’il faisait germer sur papier filtre, en utilisant un seul sel, à <strong><strong>de</strong>s</strong> pressions osmotiques allant jusqu’à 7 atmosphères. Sauf dans le cas <strong>de</strong> quelques- unes <strong><strong>de</strong>s</strong> solutions les plus faibles, la germination et la croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> racines diminuaient à mesure qu’aug- mentait la concentration <strong><strong>de</strong>s</strong> sels. Millington et ses collaborateurs 111551 ont procédé, en Australie-Occi- <strong>de</strong>ntale, à <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> germination contrôlée en sols salins sur l’avoine, l’orge, le blé et le seigle, pour <strong><strong>de</strong>s</strong> concentrations en sels allant <strong>de</strong> OJO à 0,30 % <strong>de</strong> NaCl. Ils ont constaté que c’est le seigle qui germe le mieux aux plus hauts <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> salinité, mais qu’il a une tolérance relativement médiocre aux sta<strong><strong>de</strong>s</strong> ultérieurs <strong>de</strong> sa croissance et <strong>de</strong> son développement. Les orges fourragères montrent la plus forte capacité à la fois pour la germination et pour la croissance d’hiver en sols salins. L’évaluation du taux <strong>de</strong> salinité qui conditionne la germination <strong><strong>de</strong>s</strong> graines sur le terrain est difficile, car l’humidité du so1 et la concentration en sels changent continuellement par suite <strong>de</strong> l’évaporation, <strong><strong>de</strong>s</strong> mouve- ments capillaires <strong>de</strong> l’eau, <strong><strong>de</strong>s</strong> pluies ou <strong>de</strong> l’irrigation. Ayers et Hayward [12] ont décrit une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> labo- ratoire pour mesurer les effets <strong>de</strong> la salinité du sol sur la germination : elle comporte l’humidification et la salinisation d’un sol non salin, <strong>de</strong> façon à obtenir un pourcentage d’humidité du sol et un taux <strong>de</strong> salinité déterminés. On détermine le taux d’humidité du sol et la richesse en sels <strong>de</strong> l’extrait <strong>de</strong> saturation, et ces données permettent <strong>de</strong> calculer la pression osmotique <strong>de</strong> la solution du sol dans l’essai <strong>de</strong> germination. Des quantités <strong>de</strong> sol préconditionné sont placées dans <strong>de</strong> grands plats <strong>de</strong> culture, après avoir été pesées; on plante un nombre déterminé <strong>de</strong> graines, et les cultures sont placées dans une pièce à température constante pour éliminer la variable température. Cette façon <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r réduit aussi à un minimum la variation <strong>de</strong> l’humidité du sol, ce qui est important en matière <strong>de</strong> germination <strong>de</strong> graines [48, 1131. Ayers et Hayward [9, 121 ont utilisé cette technique pour étudier la luzerne, l’orge, le’hûricot rouge, le maïs, l’oignon et la betterave à sucre à <strong><strong>de</strong>s</strong> taux <strong>de</strong> salinité allant <strong>de</strong> 0,05 à 0’4 yo sur sol sec. Les pressions osmo- tiques <strong><strong>de</strong>s</strong> solutions du sol, calculées d’après la conduc- tivité électrique <strong>de</strong> l’extrait <strong>de</strong> saturation et le taux d’humidité du sol au moment <strong>de</strong> l’ensemencement, allaient <strong>de</strong> 0,7 à 25,3 atmosphères. Aucune graine n’a germé au taux <strong>de</strong> 0,4 yo, mais pour l’orge (California Marrioutt) on a obtenu 80 yo <strong>de</strong> germination au taux <strong>de</strong> 0,3 yo <strong>de</strong> sel (pressioo osmotique <strong>de</strong> 20 atmosphères). On a eu avec la luzerne 80 yo <strong>de</strong> germination avec 0,l yo <strong>de</strong> sels ajoutés (pression osmotique <strong>de</strong> 7,3 atmo- sphères), mais la germination <strong>de</strong> la betterave 1 sucre a été réduite <strong>de</strong> 50 % au taux <strong>de</strong> sel <strong>de</strong> 0,08 % (pression osmotique <strong>de</strong> 5’8 atmosphères) [fig. 51. 54 Y 60 2 -.I w Cl 40 x 20 O BETTERAVE A SUCRE 10-20-47 / / i““ % NaCl I .I I 3 5 7 10 15 TEMPS DE LEVEE EN JOURS FIGURE 5. Effet <strong>de</strong> l’addition <strong>de</strong> NaCl su1 la germination <strong><strong>de</strong>s</strong> graines <strong>de</strong> betterave à sucre (d‘après Ayers [9]). Le maïs, S;, aux sta<strong><strong>de</strong>s</strong> ultérieurs <strong>de</strong> sa croissance, est moins tolérant que la betterave b sucre ou la luzerne, donna une germination satisfaisante (93 yo) pour une pression osmotique <strong>de</strong> 10 atmosphères. Cela permet <strong>de</strong> penser qu’il peut ne pas y avoir <strong>de</strong> corrélation positive entre la tolérance aux sels lors <strong>de</strong> la germination et pendant les phases ultérieures <strong>de</strong> la croissance. Un grand nombre <strong>de</strong> chercheurs ont étudié les effets toxiques <strong><strong>de</strong>s</strong> sels ou <strong><strong>de</strong>s</strong> ions sur la germination et le développement <strong>de</strong> l’embryon et <strong>de</strong> la plantule. Harris et Pittman [86, 871 ont constaté que les sels <strong>de</strong> CI sont les plus toxiques, que ceux <strong>de</strong> SO, sont les moins toxiques, et que ceux <strong>de</strong> CO, occupent une position intermédiaire ; mais ils ont aussi montré que la toxicité <strong>de</strong> NaCl et SO,Na, semble dépendre <strong>de</strong> la concentration du sel et du pourcentage d’humidité existant, alors que la toxicité <strong>de</strong> CosNa, est plus largement influencée par la présence <strong>de</strong> matière organique. Harris [84] a relevé que la toxicité relative <strong><strong>de</strong>s</strong> sels solubles s’établit dans l’ordre décroissant suivant : NaCl, CaCJ, KCl, MgCI,, NO,K, (NO,),Mg, CO,Na,, SO,Na, et S0,Mg. En ce qui concerne les antagonismes, il conclut que l’effet <strong>de</strong> sels mélangés n’est pas aussi grand dans le sol que dans les cultures sur solutions. Stewart [214] a trouvé que les carbonates basiques sont les sels les plus toxiques, et signalé que SO,Na, est moins nocif que NaCl. Kearney et Harter [121] ont fait <strong><strong>de</strong>s</strong> expé- riences sur <strong><strong>de</strong>s</strong> plantules <strong>de</strong> maïs, <strong>de</strong> sorgho, d’avoine, <strong>de</strong> coton et <strong>de</strong> betterave à sucre, cultivées en milieu liqui<strong>de</strong>, en utilisant <strong><strong>de</strong>s</strong> concentrations critiques <strong>de</strong> sels <strong>de</strong> Na et <strong>de</strong> Mg. Le taux critique était déterminé comme