Utilisation des eaux salines: compte rendu de ... - unesdoc - Unesco
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Utilisution <strong><strong>de</strong>s</strong> saax <strong>salines</strong><br />
tiges et les feuilles. Des effets toxiques spkcifiques<br />
peuvent être provoqués par l’exclusion <strong>de</strong> N a quand<br />
celle-ci coinci<strong>de</strong> avec l’accumulation d’anions provenant<br />
du sous-sol, mais il ne semble pas qu’on doive classer<br />
ces cas comme relevant <strong>de</strong> la toxicité du sodium.<br />
On ne dispose que <strong>de</strong> relativement peu d’observations<br />
permettant <strong>de</strong> préciser la toxicité spécifique <strong>de</strong> l’ion Na<br />
pour les plantes poussant dans les sols salins, mais<br />
Lilleland et ses collaborateurs [134] ont observé sur<br />
l’amandier, en Californie, une brûlure <strong>de</strong> l’extrémité<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> feuilles directement provoquée par la teneur en N a<br />
<strong>de</strong> la feuille. Cependant, la solution du sol n’avait une<br />
teneur élevée ni en sels ni en Na, et le symptôme observé<br />
pourrait bien révéler l’alcalinité plutôt que la salinité<br />
du sol. Ayers et ses collaborateurs [lo] ont décrit <strong>de</strong>ux<br />
types <strong>de</strong> brûlure <strong>de</strong> la feuille <strong>de</strong> l’avocatier qui ont été<br />
attribués à l’accumulation <strong>de</strong> N a ou <strong>de</strong> C1. Les lésions<br />
attribuées à N a étaient <strong><strong>de</strong>s</strong> taches nécrosées ou écor-<br />
chées près <strong>de</strong> la marge ou sur la partie centrale <strong>de</strong> la<br />
feuille, tandis que dans le cas <strong>de</strong> détériorations dues<br />
à C1, la brûlure commençait à l’extrémité <strong>de</strong> la feuille<br />
et progressait vers la base du limbe et parfois le long<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> marges. Il est possible que l’accumulation <strong>de</strong> N a dans<br />
la plante soit associée à un abaissement <strong>de</strong> l’accumu-<br />
lation <strong><strong>de</strong>s</strong> autres cations allant jusqu’à créer un désé-<br />
quilibre cationique (Ratner [182, 1831).<br />
CALCIUM<br />
L’ion Ca peut être toxique quand il s’accumule dans les<br />
solutions <strong>salines</strong> du sol et y atteint une forte concen-<br />
tration, mais sa toxicité varie avec les espèces végétales.<br />
Par exemple, Wadleigh et Gauch [243] ont montré que<br />
le guayule tolère relativement mieux une salinité du<br />
sous-sol due à CaCl, qu’une salinité due à d’autres sels<br />
neutres. De son côté, Masaewa El511 affirme que, dans<br />
le cas <strong>de</strong> cultures <strong>de</strong> lin sur sol, <strong><strong>de</strong>s</strong> applications <strong>de</strong><br />
CaCI, sont plus toxiques que <strong><strong>de</strong>s</strong> applications <strong>de</strong> NaCl.<br />
&ant donné que, dans le cas <strong>de</strong> cultures additionnées<br />
<strong>de</strong> CaCI,, l’ion C1 s’accumulait aux niv<strong>eaux</strong> supérieurs<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> plantes et que Ca était lui aussi présent en gran<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
quantités, Masaewa a attribué la réaction <strong>de</strong> la plante<br />
à la toxicité du C1 et à un rapport Ca/K défavorable.<br />
Wadleigh et ses collaborateurs [245] ont effectué <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
rechepches sur la composition minérale <strong>de</strong> Dactylis<br />
glomerata cultivé sur <strong><strong>de</strong>s</strong> sols additionnés <strong>de</strong> divers<br />
sels et ils ont trouvé que <strong>de</strong> très fortes concentrations<br />
<strong>de</strong> l’ion Ca dans la solution du sol peuvent être mortelles<br />
pour cette graminée quand l’anion associé est soit C1,<br />
soit NO,. Comme l’addition <strong>de</strong> (NO,),Ca ne provoqua<br />
qu’une faible accumulation <strong>de</strong> C1, ils conclurent que la<br />
toxicité <strong>de</strong> C1 n’était pas en cause. Lehr [132], dans ses<br />
recherches sup l’importance du sodium dans la nutrition<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> plantes, a noté que la présence <strong>de</strong> Ca en quantités<br />
relativement fortes exerce un effet très nuisible sur la<br />
production <strong><strong>de</strong>s</strong> feuilles et <strong><strong>de</strong>s</strong> racines chez la betterave<br />
fourrag8re. La plante traitée au calcium est caractéiske<br />
50<br />
par une couleur bleu vert et une croissance rabougrie<br />
troubles qui peuvent être supprimés par l’absorption<br />
<strong>de</strong> Na.<br />
Gauch et Wadleigh [72, 2421 ont étudi6 l’absorption<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> él6mcnts nutritifs par les haricots rouges nains<br />
cultivés sur <strong><strong>de</strong>s</strong> sous-sols salins. Ils ont utilisé <strong>de</strong>ux<br />
séries <strong>de</strong> cultures en solutions aérées, une série à laquelle<br />
on ajoutait NaCl, l’autre CaCL. En plus <strong>de</strong> la culture<br />
nutritive <strong>de</strong> base (<strong>de</strong> pression osmotique 0,5 atmo-<br />
sphères) ils ont ajouté à la solution nutritive <strong>de</strong> base,<br />
dans chaque série, quatre doses <strong>de</strong> sels <strong>de</strong> pressions<br />
osmotiques <strong>de</strong> 1,2,3, et 4 atmosphères. Ils ont constaté<br />
que les plantes <strong><strong>de</strong>s</strong> séries à CaCl, avaient une croissance<br />
moins rapi<strong>de</strong> que celles <strong><strong>de</strong>s</strong> séries à NaCl et attribué cette<br />
différence surtout à une croissance plus faible <strong><strong>de</strong>s</strong> racines<br />
dans les séries à CaC&. Les plantes à NaCl, où N a<br />
prédominait dans les racines,\ absorbaient au total <strong>de</strong><br />
plus fortes quantités <strong>de</strong> Ny P, et K que les plantes à<br />
CaCl,. Ils suggèrent que l’action d8érentielle <strong><strong>de</strong>s</strong> ions .<br />
Na+ et Ca+* sur l’hydratation <strong><strong>de</strong>s</strong> colloï<strong><strong>de</strong>s</strong> peut<br />
entrer en ligne <strong>de</strong> <strong>compte</strong>, et que l’antagonisme <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
effets <strong>de</strong> N a et <strong>de</strong> Ca sur la perméabilité <strong><strong>de</strong>s</strong> cellules<br />
aux sels peut être un facteur <strong>de</strong> première importance<br />
pour expliquer les résultats obtenus.<br />
MAGNESIUM<br />
Il a été reconnu que <strong>de</strong> fortes accumulations <strong>de</strong> Mg<br />
dans le sous-sol sont toxiques pour les plantes, indé-<br />
pendamment <strong>de</strong> toute inhibition liée à la pression<br />
osmotique (Sigmond[207], Trealease, S.F., et Trealease,<br />
H.M. [228], et Wadleigh et Gauch [243]). Ces <strong>de</strong>rniers<br />
ont constaté que le guayule est tué quand on ajoute<br />
à une solution nutritive assez <strong>de</strong> MgCl, pour produire<br />
une pression osmotique <strong>de</strong> 1 atmosphère, tandis que,<br />
dans <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions semblables, les haricots rouges<br />
accusent une réduction <strong>de</strong> croissance d’environ 10 yo<br />
seulement. Trealease, S.F., et Trealease, H.M. [228]<br />
déclarent que les dégâts causés au blé par le Mg varient<br />
surtout en fonction du rapport Mg/Ca, bien que d’autres<br />
produits chimiques puissent intervenir ; Gauch [70]<br />
associe la nocivité du Mg à un apport insuffisant <strong>de</strong> Ca.<br />
Ratner [182] indique que <strong><strong>de</strong>s</strong> quantités <strong>de</strong> Mg rempla-<br />
çable supérieures à la normale créent un équilibre Ca-Mg<br />
défavorable, et il cite les résultats obtenus par <strong><strong>de</strong>s</strong> cher-<br />
cheurs russes, selon lesquels il n’y a pas <strong>de</strong> diminution<br />
<strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment lorsque Mg constitue 50 à 60 yo <strong>de</strong> la<br />
capacité d’échange en cations, alors qu’au-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus <strong>de</strong><br />
ce taux il peut y avoir une diminution nette <strong>de</strong> la<br />
croissance.<br />
POTASSIUM<br />
Des accumulations <strong>de</strong> K dans la solution du sol sont<br />
peu frbquentes, mais peuvent se produire. En l’occur-<br />
rence, il est peu probable qu’on observe <strong><strong>de</strong>s</strong> effete