Utilisation des eaux salines: compte rendu de ... - unesdoc - Unesco
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C) la variation <strong>de</strong> la tension d’humidité du sol en fonc-<br />
tion du taux d’humidité; d) la variation du taux<br />
d’humidité dans la masse du sol à un moment donné ;<br />
et e) la variation dans le temps, <strong>de</strong> la teneur totale du<br />
sol en eau’tdans la zone <strong><strong>de</strong>s</strong> racines.<br />
La tension d’humidité du sol correspondant à sa<br />
capacit6 <strong>de</strong> rétention au champ est d’environ 1/10<br />
g 1/3 d‘atmosphère, et Richards et Weaver [les, 1901<br />
ont découvert que la croissance <strong>de</strong> la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes<br />
Gesse quand la tension d’humidité du sol atteint environ<br />
15 atmospheres, ce qui correspond approximativement<br />
au et le >; ils consi<strong>de</strong>rent que, dans ces limites,<br />
l’humidité du sol est N également disponible ) pour<br />
la plante au champ dans un sol non salin. C’est là une<br />
notion utile, mais l’humidité retenue hors <strong>de</strong> la plante<br />
par une force <strong>de</strong> 15 atmosphères n’est pas aussi facile-<br />
ment disponible que celle qui est retenue par une force<br />
<strong>de</strong> 1/3 d’atmosphère seulement. Dans la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
sols, l’eau disponible est absorbhe du sol avant que Ja<br />
tension d’humidité atteigne 2 ou 3 atmosphères [loo,<br />
147, 2371. Les relations entre l’humidité du sol et la<br />
croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes - notamment celles v e nous<br />
avons abordées ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus - ont été examinées dans<br />
une étu<strong>de</strong> critique <strong>de</strong> Richards et Wadleigh #[L88].<br />
Comme il a éi,é dit ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus, la charge totale d’humi-<br />
dité du sol est fonction <strong>de</strong> la salinité, ce qui conduit<br />
à une relation int&essante avec la croissance et le<br />
<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> tolérance aux sels <strong><strong>de</strong>s</strong> végétaux. Wadleigh et<br />
Gauch [244] ont observé que le développement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
feuilles <strong>de</strong> coson s’arrête lorsque la charge totale<br />
d’humidit4 d’un sol salin atteint environ 15 atmosphères<br />
et que le taux quotidien <strong>de</strong> croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> feuilles est<br />
fonction <strong>de</strong> cette charge. Toutefois la charge d’humidité<br />
qui détermine <strong><strong>de</strong>s</strong> symptômes marqués <strong>de</strong> carence en<br />
eau n’est pas la même pour toutes les espèces [247].<br />
Wadleigh et. son équipe [238, 2463 ont observé que la<br />
croissance v6gétative <strong><strong>de</strong>s</strong> haricots et du guayule (Pur-<br />
thenium argentutum) - lorsque d’autres facteurs ne la<br />
limitent pas - est en relation assez étroite avec la<br />
charge d’humidité moyenne, que celle-ci soit due<br />
surtout à la tension d’humidité ou à la pression osmo-<br />
tique <strong>de</strong> la solution du sol.<br />
Ayers et ses collaborateurs [ld.] ont étudié les rela-<br />
tions qui existent entre la concentration en sels et<br />
l’humidit6 du sol en utilisant <strong><strong>de</strong>s</strong> haricots dans un sol<br />
additionné <strong>de</strong> NaCl à O, 1.000, 2.000 et 4.000 p.p.m.<br />
L’eau fournie aux plantes correspondait à <strong><strong>de</strong>s</strong> tensions<br />
d’humidité du sol faible, moyenne et élevée. La crois-<br />
sance et la production <strong><strong>de</strong>s</strong> haricots diminuèrent &<br />
mesure qu’augmentait la tension d’humidité du sol<br />
au moment <strong><strong>de</strong>s</strong> arrosages, et aussi à la suite <strong>de</strong> l’addition<br />
progressive <strong>de</strong> NaCl au sol. La diminution <strong>de</strong> crois-<br />
sance la plus prononcée fut produite par un traitement<br />
I<br />
La croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes en milieu salin<br />
combinant une forte tension d’humidité et une teneur<br />
éle<strong>de</strong> en sel et provoquant par conséquent une charge<br />
d’humidité totale élevhe (fig. 4).<br />
En résumé, il est éyi<strong>de</strong>nt qxe l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> principaux<br />
effets <strong>de</strong> taux moyens <strong>de</strong> salinité du sol est <strong>de</strong> limiter<br />
l’apport d’eau aux plantes en augmentant la pression<br />
osmotique <strong>de</strong> la solution du sol. Cez effet est renforcé<br />
par une augmentation <strong>de</strong> la tension d’humidité du sol<br />
et l’action combinée <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux facteurs, c’est-à-dire<br />
la charge totale d‘humidité, conditionne la croissance <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
plantes. Ainsi, un sol peut <strong>de</strong>venir assez salin pour<br />
empêcher la croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> halophytes eux-mêmes<br />
tout comme il peut <strong>de</strong>venir trop sec pour permettre la<br />
croissance <strong><strong>de</strong>s</strong> xérophytes ; dans certaines conditions,<br />
la salinité et la sécheresse se combinent pour limiter<br />
la croissance <strong>de</strong> la plante.<br />
EFFETS TOXIQUES D’IONS DGTER-<br />
MINI%<br />
Comme l’a montïé Harris [84], l’action nocive <strong><strong>de</strong>s</strong> sels<br />
n’est pas toujours prpportíonnelle 2 la pression osmo-<br />
tique du sous-sol salin. Selon l’espèce, chacun <strong><strong>de</strong>s</strong> divers<br />
éléments existant dans les solutions <strong>salines</strong> peut avoir<br />
un effet toxique spécifique sur la plante en plus <strong>de</strong> celui<br />
qu’on peut attribuer à la pression osmotique <strong>de</strong> la<br />
solution du sol. Magistad [144], Mïbashan [154], ainsi<br />
qu’Hayward et Vadleigh [LOO], ont fait l’inventaire<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> travaux consacrés aux effets toxiques <strong><strong>de</strong>s</strong> ions sur<br />
la croissance. Les ions qui peuvent s’accum<strong>de</strong>r dans les<br />
sols salins sont : Na+, Ca++, Mg++, K+, Cl-, SO,-,<br />
CO,H- et NO,-.<br />
SODIUM<br />
Bertrand [24] afbme que N a est toujours présent daw<br />
les tissus .v6gétaux, mais parfois en quantités inférieures<br />
à 0’1 g par kilo <strong>de</strong> matière sèche. Cependant il apparaît<br />
que certaines plantes accumulent le sodium tandis que<br />
d’autres ont tendance à l’ébiner.<br />
En se fondant sur l’analyse <strong>de</strong> 77 espèces <strong>de</strong> plantes<br />
indigènes <strong>de</strong> N ew Jersey et <strong>de</strong> 24 variétés <strong>de</strong> plantes<br />
cultivées, Wallace et ses collaborateurs [249] ,ont<br />
découvert que la teaeur en N a <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces indigènqs<br />
varie <strong>de</strong> 0’00 B 2’04 yo l(poids sec), et les variétés ,culti-<br />
vées <strong>de</strong> 0’00 à 3,QO %. Collan<strong>de</strong>r a trouvB [43] que la<br />
plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> halophytes sont très riches en Na, tandis<br />
que le sarrasin, le mais .et le soleil se distinguent par<br />
l’absence presque complète <strong>de</strong> Na. Hayward et ,ses<br />
collaborateurs [95] ont noté que les racines <strong>de</strong> pêcher<br />
peuvent accumuler dix fois la ,quantité <strong>de</strong> N a qu’on<br />
trouve dans les feuilles et les branches, avec <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs<br />
<strong>de</strong> 0’36 yo dans les petites racines ; <strong>de</strong> leur çô.t.é, Gamh<br />
et Wadleigh [74] ont noté <strong>de</strong> fortes accumulations <strong>de</strong><br />
Na dans les racines et <strong>de</strong> faibles concentrations dans les<br />
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