Utilisation des eaux salines: compte rendu de ... - unesdoc - Unesco
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<strong>Utilisation</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>eaux</strong> <strong>salines</strong><br />
du milieu. I1 a montré que les Salicornes peuvent<br />
contenir <strong><strong>de</strong>s</strong> concentrations <strong>de</strong> NaCl inkieures ou supérieures<br />
à celles qu’on trouve dans le sol suivant le<br />
<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> salinitd. Iljin [114, 1151 a insisté sur le rôle<br />
<strong>de</strong> l’ion sodium, et affirmé C~’OII ne doit considérer<br />
comme halophytes que les plantes dont le protoplasme<br />
est résistant B <strong><strong>de</strong>s</strong> accumulations relativement fortes<br />
<strong>de</strong> sodium dans le suc cellulaire. Les caractéristiques<br />
physiologiques qu’il considère comme importantes<br />
chez les halophytes sont : a) l’aptitu<strong>de</strong> à créer <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
pressions osmotiques assez élevées, pour compenser<br />
l’accroissement <strong>de</strong> pression osmotique du substratum<br />
salin, b) la faculté d’accumuler <strong><strong>de</strong>s</strong> quantités considérables<br />
<strong>de</strong> sels dans les liqui<strong><strong>de</strong>s</strong> cellulaires et <strong>de</strong><br />
régler cette accumulation, c) un protoplasme relativement<br />
résistant aux effets <strong>de</strong> l’accumulation du<br />
sodium dans le suc cellulaire.<br />
Hayward et Wadleigh [loo] ont <strong>rendu</strong> <strong>compte</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
recherches effectuées à 1’U.S. Salinity Laboratory<br />
concernant l’application <strong><strong>de</strong>s</strong> critères ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus à l’évaluation<br />
<strong>de</strong> la tolérance relative aux sels <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes<br />
cultivées. Par exemple, Brown et Cooil ont cultivé <strong>de</strong><br />
la luzerne dans <strong><strong>de</strong>s</strong> terrains artificiellement salés en<br />
utilisant la métho<strong>de</strong> décrite par Wadleigh et Fireman<br />
[241]. Les pressions osmotiques moyennes <strong><strong>de</strong>s</strong> solutions<br />
du sol dans les différents terrains étaient respectivement<br />
0,9, 4& 6,6 et 8,2 atmosphères, et les pressions<br />
osmotiques <strong><strong>de</strong>s</strong> tissus cellulaires <strong><strong>de</strong>s</strong> sommités <strong>de</strong><br />
luzerne étaient 12,3, 14,5, 17,9 et 19,9. L’accroissement<br />
du taux <strong>de</strong> chlorures dans les sommités <strong>de</strong> luzerne<br />
pouvait expliquer l’augmentation <strong>de</strong> pression osmotique<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> liqui<strong><strong>de</strong>s</strong> celldaires. En affectant le coefficient<br />
100 à la production du terrain témoin (pression<br />
osmotique, 0,9 atmosphère), les productions <strong><strong>de</strong>s</strong> autres<br />
terrains étaient respectivement 62,5 32,4 et 21,5. I1 y<br />
avait donc diminution nette <strong>de</strong> la production, même<br />
pour une petite variation du gradient osmotique net<br />
entre la solution du sol et les sommités <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes.<br />
La luzerne est une <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes cultivées les plus 1.016-<br />
rantes aux sels, et les résultats ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus font penher<br />
que sa tolérance est en relatioii avec : u) l’absorption<br />
<strong>de</strong> sels, b) l’accroissement <strong>de</strong> pression osmotique dans<br />
les liqui<strong><strong>de</strong>s</strong> cellulaires, qui résulle <strong>de</strong> Yaccroissemcnt<br />
<strong>de</strong> la salinité du sol, c) le maintien d’une dXérence<br />
entre les pressions osmotiques respectives <strong>de</strong> la sève<br />
<strong>de</strong> la plante et <strong>de</strong> la solution du sol. Les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> Ayers<br />
et Kolisch à I’U.S. Salinity Laboratory indiquent que<br />
Cette théorie n’est pas valable pour toutes les plantes<br />
fourragères [loo]. Ils ont utilisé du trèfle rouge (Trifo-<br />
lium pratense) cultivé dans un sol irrigué avec une<br />
eau contenant O, 2.500, 5.000, et 7.500 p.p.m. <strong>de</strong> sels<br />
ajoutés. Les pressions osmotiques <strong>de</strong> la sève obtenue<br />
par broyage étaient pour les trois premiers traitements<br />
11,5, 20,6 et 23,7 respectivement. L’eau la plus saline<br />
(7.500 p.p.m.1 avait tué les plantes. Toutes les plantes<br />
irriguées avec <strong>de</strong> l’eau à 5.000 p.p.m. finirent par mou-<br />
rir, et un petit nombre seulement survécurent au<br />
traitement à 2.500 p.p.m. Ainsi donc, bien qu’on ait<br />
observé un accroissement <strong>de</strong> pression osmotique <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
liqui<strong><strong>de</strong>s</strong> cellulaires plus fort pour le trèfle rouge pue<br />
pour la luzerne, sur <strong><strong>de</strong>s</strong> sous-sols compmables, celui-ci a<br />
une tolérance aux sels très médiocre. Cela donne<br />
à penser que la faculté qu’a une plante d’adapter sa<br />
pression osmotique interne peut ne pas être, dans<br />
tous les cas, un bon indice <strong>de</strong> la tolérance aux sels.<br />
Les données complémentaires fournies dans les sec-<br />
tions suivantes relativement à la tolérance aux sels<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> plantes <strong>de</strong> culture renforcent les conclusions<br />
d’Iljin 1114, 1151 en ce qui concerne les trois carac-<br />
téristiques <strong>de</strong> l’halophytisme mentionnées ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus.<br />
Bien qu’iI soit nécessaire <strong>de</strong> réunir encore <strong>de</strong> nom-<br />
breuses données, il est clair que le manque <strong>de</strong> tolérance<br />
aux sels <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes <strong>de</strong> culture peut avoir un rapport<br />
avec leur incapacité à régler convenablement la ration<br />
<strong>de</strong> sels, et avec la sensibilité spécifique du protoplasme<br />
à-l’accumulation <strong>de</strong> sels dans les tissus.<br />
BASES PHYSIOLOGIQUES<br />
DE LA TOLÉRANCE AUX ALCALIS<br />
On ne dispose que <strong>de</strong> peu <strong>de</strong> renseignements au sujet<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> bases physiologiques <strong>de</strong> la tolérance <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes aux<br />
sols alcalinfi. Contrairement à ce qui se passe pour les<br />
sols salins, il y a, en ce qui concerne la résistance aux<br />
alcalis, <strong><strong>de</strong>s</strong> variaLions considérables parmi les halo-<br />
phytes. Hilgard [110] fait remarquer que Allenrolfeu<br />
occi<strong>de</strong>ntulis et Salicornia subterminalis sont <strong>de</strong>ux <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
halophytes les plus tolérants aux sels, mais qu’ils<br />
ont une tolérance relativement mediocre à 1’ ) (alcali). Toute€ois, Sarcobatus vermiculatus et<br />
Sporobolus airoi<strong><strong>de</strong>s</strong>, tolérants aux sels, ont aussi une<br />
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tolérance remarquable à 1’ c alcali noir >>. Des étu<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
<strong>de</strong> Fireman et Hayward [60] ont montré que le pour-<br />
centage <strong>de</strong> sodium échangeable du sol est beaucoup<br />
plus élevé sous Sarcobatus uermiculatus, et un peu plus<br />
élevé sous Atriplex confertifoolia, que dans les terrains<br />
nus adjacents ou sous <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes telles que Artemisia<br />
tri<strong>de</strong>ntuta.<br />
I1 convient <strong>de</strong> distinguer trois types <strong>de</strong> sol en ce<br />
qui concerne l’évaluation <strong>de</strong> la tolérance <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes aux<br />
sols alcalins : a) sols riches en Na échangeable, mais<br />
à pH moyen; b) sols riches en sodium échangeable,<br />
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