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Utilisation des eaux salines: compte rendu de ... - unesdoc - Unesco

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Mais elle peut aussi, à doses modérées <strong>de</strong> sels, amé-<br />

liorer la qualité <strong><strong>de</strong>s</strong> produits. C’est le cas <strong>de</strong> nom-<br />

breuses plantes maraîchères [25, 171, 174, 178, 2271.<br />

TOLÉRANCE ET ADAPTATION<br />

Pour qu’une plante puisse s’accommo<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la salinité,<br />

il faut qu’elle possè<strong>de</strong>, avant tout, une force <strong>de</strong> succion<br />

radiculaire suffisante pour lui permettre d’absorber<br />

assez d’eau (et assez vite) dans la solution du sol<br />

afin <strong>de</strong> maintenir son propre taux <strong>de</strong> transpiration et<br />

sa turgescence [56, 2001.<br />

Du fait que les sols salins sont très souvent plus ou<br />

moins solonetzifiés, la tolérance aux sels est souvent<br />

liée avec la tolérance à l’alcalinité (aptitu<strong>de</strong> à vivre<br />

en sol pauvre en calcium et à pH élevé) et avec la capacité<br />

d’une résistance prolongée à l’asphyxie [200],<br />

surtout pendant les &igations.<br />

On a peu <strong>de</strong> données sur les <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> tolérance à<br />

l’égard <strong><strong>de</strong>s</strong> divers types <strong>de</strong> salure et <strong>de</strong> l’alcalinité.<br />

D’après Pantanelli, l’ordre décroissant <strong>de</strong> tolérance<br />

est, pour les cations : Ca++, Na+, IC+, Mg++, et pour<br />

les anions : sulfate, chlorure, nitrate, bicarbonate [l70].<br />

Selon Dona Dalle Rose [65], Hedysarum coronarium,<br />

Melilotus sicula et Litalica, certaines essences ligneuses :<br />

sapin noir d’Autriche, charme noir, tamaris, orme,<br />

chêne, supportent une alcalinité assez élevée, tandis<br />

que la plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> autres plantes en souffrent (chlorose).<br />

La variété Mentana <strong>de</strong> blé tendre serait relativement<br />

résistante à l’alcalinité [177].<br />

Dans l’appréciation <strong><strong>de</strong>s</strong> tolérances spécifiques à<br />

I’égard <strong>de</strong> la salinité globale (voir annexe V), les taux<br />

limites n’ont pas été chiffrés parce que les indications<br />

données à ce sujet par les auteurs sont Mérentes, ce<br />

qui tient aux conditions différentes <strong>de</strong> milieu.<br />

Pour donner quelque ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur, on peut<br />

rappeler que, dans l’expérience <strong>de</strong> Novikoff, les limites<br />

<strong>de</strong> tolérance (résidu sec par litre <strong>de</strong> solution du sol,<br />

dont la moitié en chlorures) ont été <strong>de</strong> 3 g pour les<br />

plantes sensibles, 5 g pour les plantes assez sensibles,<br />

7 à 8 g pour les résistantes, 9 à 10 g pour les très résistantes<br />

[171]. Le palmier supporte <strong><strong>de</strong>s</strong> doses encore<br />

beaucoup plus élevées [43].<br />

Eau salée ou saumâtre : tolérance <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes et utilisation pour l’irrigation<br />

Mais, ajoute Novikoff, > [171].<br />

En r6alit8, la notion <strong>de</strong> tolérance <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes à<br />

l’égard <strong><strong>de</strong>s</strong> sels est extrbmement complexe, et <strong>de</strong> ce<br />

fait, confuse, parce que les facteurs pi interviennent<br />

sont extrêmement nombreux et leur action particu-<br />

lière mal discernée.<br />

Toutefois l’indéniable spécificité <strong>de</strong> cette tolérance<br />

et la constatation <strong>de</strong> d8érences variétales conduisent<br />

à la notion d’adaptation possible <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes.<br />

Rares sont les halophytes véritablement utiles, à<br />

l’exception <strong>de</strong> certaines espèces fourragères (Atriplex<br />

par exemple). On utilisait autrefois les sou<strong><strong>de</strong>s</strong> (Salsola)<br />

pour la production <strong>de</strong> sou<strong>de</strong> [30]. Auguste Chevalier<br />

signale les >, halophytes arbustifs qui pour-<br />

raient être sélectionnés, et dont le fruit est comes-<br />

tible [42]. En Hongrie, on a pu obtenir <strong><strong>de</strong>s</strong> fourrages<br />

sur terrains alcalins avec Atropis limosu [219].<br />

La sélection <strong><strong>de</strong>s</strong> formes cultivables chez les halo-<br />

phytes, la recherche <strong>de</strong> variétés et d’écotypes halo-<br />

philes chez les autres plantes [4, 73, 141, 1771 méritent<br />

<strong>de</strong> retenir l’attention <strong><strong>de</strong>s</strong> généticiens et sélectionneurs.<br />

Des expériences effectuées en Hongrie [73] ont<br />

montré que les blés originaires <strong><strong>de</strong>s</strong> terrains salés pré-<br />

sentent une résistance plus gran<strong>de</strong> à l’action nuisible<br />

du chlorure <strong>de</strong> sodium sur la germination que ceux<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> terrains aci<strong><strong>de</strong>s</strong>.<br />

Molliard [165] a fait remarquer que les plantes<br />

cultivées qui contiennent et supportent <strong><strong>de</strong>s</strong> quantités<br />

relativement importantes <strong>de</strong> CI- et Na+ - les bette-<br />

raves par exemple - sont d’origine maritime.<br />

Mais la tolérance au sel suppose, dans l’esprit <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

généticiens acquise par exemple par mutation ou<br />

hybridation, et suivie <strong>de</strong> sélection naturelle (ou dirigée)<br />

plutôt qu’me adaptation progressive au cours <strong>de</strong><br />

générations successives sous l’effet du milieu.<br />

Cependant, Maljcev, <strong>de</strong> l’école <strong>de</strong> Lyssenko, a fait<br />

savoir en 1941 que <strong><strong>de</strong>s</strong> plantules <strong>de</strong> blé, après traite-<br />

ment par une solution <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong> sodium, avaient<br />

donné naissance à <strong><strong>de</strong>s</strong> lignées tolérant les sols<br />

salins [log].<br />

L’UTILISATION DES EAUX SALÉES ET SAUMATRES<br />

POUR L’IRRIGATION<br />

ORIGINE ET NATURE DES EAUX La pluie, surtout B proximité <strong>de</strong> la mer, contient<br />

<strong>de</strong> faibles traces <strong>de</strong> sels, surtout NaCl [4~7, 200, 216,<br />

2171 ; elle ne peut, en raison <strong>de</strong> sa dilution, être consi-<br />

dérée comme un facteur <strong>de</strong> salinisation <strong><strong>de</strong>s</strong> sols [19$],<br />

Les <strong>eaux</strong> salées ou saumâtres proviennent, soit <strong>de</strong> la<br />

mer, soit <strong>de</strong> la terre (sources, rivières, nappes phré- mais elle peut contribuer à leur alcalinisation et à leur<br />

aticpes et artésiennes). solodisation [47].<br />

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