Utilisation des eaux salines: compte rendu de ... - unesdoc - Unesco
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trouve notamment pour les véritables solonetz : Festuca<br />
saluta var. glauca, Gilaus Besseri, Artemisia maritima,<br />
Statice Gmelini, etc., si le solonetz s’est formé sur<br />
tchernoziom, Artemisia paucijlora, Camphorosma monos-<br />
peliacum, Kochia prostrata, etc., s’il s’est formé en<br />
steppe ari<strong>de</strong> [224].<br />
-1 LES PLANTES CULTIVBES<br />
e./ ti<br />
OB SE RVATIO N<br />
Simonneau a fait récemment en Algérie [212, 2131<br />
une intéressante tentative d’établissement <strong>de</strong> corres-<br />
pondance entre les halophytes naturels et diverses<br />
plantes cultivées (voir annexe II).<br />
Cette métho<strong>de</strong> permet <strong>de</strong> situer avec le maximum<br />
<strong>de</strong> précision certaines espèces cultivées dans l’échelle<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> tolérances au sel mais, faute <strong>de</strong> connaître avec<br />
précision les correspondances entre les taux <strong>de</strong> salure<br />
du milieu et la présence <strong><strong>de</strong>s</strong> divers halophytes naturels<br />
eux-mêmes, on ne peut évi<strong>de</strong>mment pas en tirer avec<br />
précision cette même correspondance en ce qui concerne<br />
les espèces cultivées. Mais, la phytosociologie <strong><strong>de</strong>s</strong> halo-<br />
phytes et halophiles permet <strong>de</strong> prévoir la vocation<br />
agricole <strong><strong>de</strong>s</strong> terres, notamment la création <strong>de</strong> pâturages<br />
et l’extension <strong><strong>de</strong>s</strong> oasis [148].<br />
Une autre métho<strong>de</strong> fréquemment employée [lSl,<br />
1521 consiste à observer les plantes cultivées sur sol<br />
salin et à doser la salinité <strong>de</strong> ce sol.<br />
Les dosages ont en général l’inconvénient <strong>de</strong> se<br />
rapporter à la salure du sol et non à celle <strong>de</strong> sa solution,<br />
<strong>de</strong> sorte que, pour une même espèce cultivée, ils sont<br />
souvent différents, et il est difficile d’en tirer <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
conclusions généralisables. Ils fournissent cependant,<br />
par leur nombre, <strong><strong>de</strong>s</strong> indications qui permettent une<br />
certaine approximation dans l’établissement <strong><strong>de</strong>s</strong> échelles<br />
<strong>de</strong> résistance <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces à la salinité du milieu.<br />
’<br />
EXPÉRIMENTATION<br />
En raison <strong>de</strong> l’imprécision <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> précé<strong>de</strong>nte,<br />
on a cherché [67,171,174, 179,239,2421 à lui substituer<br />
la métho<strong>de</strong> expérimentale qyi consiste à cultiver les<br />
diverses espèces soit en <strong><strong>de</strong>s</strong> solutions aqueuses <strong>salines</strong><br />
<strong>de</strong> compositions connues, soit en <strong><strong>de</strong>s</strong> sols artificielle-<br />
ment salés A <strong><strong>de</strong>s</strong> taux précis.<br />
Mais la sensibilité d’une espèce donnée n’est pas la<br />
même quand la culture est faite en solutions aqueuses<br />
et quand elle est faite dans un sol; cette différence <strong>de</strong><br />
comportement n’a pas encore, à notre connaissance,<br />
reçu d’explication, et elle tient peut-être, à notre avis,<br />
à l’aération <strong><strong>de</strong>s</strong> sols.<br />
Même dans le second cas, Ies résultats ne sont valables<br />
que pour le sol et les conditions écologiques <strong>de</strong> l’expé-<br />
rience.<br />
2<br />
Eau salée ou saumâtre : tolérance <strong><strong>de</strong>s</strong> plantes et utilisation pour l’irrigation<br />
I1 n’est pas facile non plus <strong>de</strong> choisir les critères<br />
convenables [24l] ; le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> tolérance au sel peut<br />
en effet être apprécié en fonction : a) du taux auquel<br />
apparaissent les symptômes <strong>de</strong> souffrance ; b) <strong><strong>de</strong>s</strong> baisses<br />
<strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment suivant les taux <strong>de</strong> salure du milieu;<br />
c) du taux mortel.<br />
GERMINATION<br />
Les sels agissent sur la faculté et sur l’énergie germi<br />
natives, mais les espèces ne réagissent pas toutes avec<br />
la même intensité [244].<br />
Dupont [69] a obtenu en solution à 20,4 g <strong>de</strong> NaCl<br />
par litre les pourcentages suivants <strong>de</strong> germination :<br />
blé, 80 ; sarrasin, 35 ; vesce, 27 ; moutar<strong>de</strong> et lin, 19.<br />
En solutions <strong>salines</strong> diverses, la germination <strong>de</strong><br />
Lepidium sativum est arrêtée, quel que soit le sel employé<br />
(chlorures, nitrates, sulfates <strong>de</strong> Na, K, NH,) quand<br />
la concentration est voisine <strong>de</strong> 0,4 molécule-gramme<br />
[146].<br />
Les essais <strong>de</strong> Novikoff [171] avec les chlorures <strong>de</strong> Na,<br />
Ca et Mg ont également montré qu’il y avait peu <strong>de</strong><br />
différences dans les germinations <strong>de</strong> diverses plantes<br />
potagères faites en solutions séparées <strong>de</strong> chacun d’eux ;<br />
dès que la concentration est supérieure à 10 o/oo d’un<br />
quelconque <strong>de</strong> ces chlorures, toutes les germinations<br />
manifestent un retard <strong>de</strong> quatre à dix jours par rapport<br />
au témoin sans chlorure.<br />
D’après Zijlstra [244] et Eperjessi [73], le retard<br />
<strong>de</strong> la germination est proportionnel à la concentration.<br />
Selon Vasseur [231], les essences forestières germent<br />
sans difficultés en solution du sol titrant au plus OJO g<br />
<strong>de</strong> chlorures par litre.<br />
Plusieurs expérimentateurs ont voulu établir l’échelle<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> limites supérieures tolérables pour les germinations<br />
[67, 171, 231, 2431, notamment Passerini et Galli [179]<br />
(voir annexe III).<br />
&.VOLUTION DES PLANTES EN CROISSANCE<br />
D’après Guérillot, le taux <strong>de</strong> chlore dans les plantes<br />
(céréales et légumineuses), par rapport à la matière<br />
sèche, subit pendant leur évolution une décroissance<br />
parfois précédée d’une augmentation avec passage<br />
par un maximum <strong>de</strong> sorte que le taux <strong>de</strong> chlore est<br />
toujours plus faible chez la plante âgée que chez la<br />
plante jeune [103, 1041.<br />
D’après Pantanex, la résistance à la salinité aug-<br />
mente avec l’âge <strong>de</strong> la plante. Au passage <strong>de</strong> la phase<br />
végétative à la phase productive, la plante acquiert,<br />
et probablement tout à coup, un <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> résistance en<br />
sel bien supérieur [174].<br />
La tolérance d’une plante à 1’6gard <strong>de</strong> la salinité<br />
peut donc être faible à l’état jeune, et forte quand la<br />
plante est >. C’est le cas <strong>de</strong> la luzerne [1744,<br />
2001, <strong><strong>de</strong>s</strong> maïs [227], <strong><strong>de</strong>s</strong> eucalyptus [212].<br />
17