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Cinq lauréats girondins aux Olympiades P. 4-5 - Chambre de ...

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Bimestriel n°68 • janvier-février 2009 • 1 €<br />

LE MONDE<br />

DES<br />

ÉDITION<br />

Giron<strong>de</strong><br />

<strong>Cinq</strong> <strong>lauréats</strong> <strong>girondins</strong><br />

<strong>aux</strong> <strong>Olympia<strong>de</strong>s</strong> P. 4-5<br />

CRISE : UNE CELLULE<br />

DE SOUTIEN<br />

AUX ARTISANS P. 6<br />

RETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMA<br />

rtisans<br />

PREMIÈRES ASSISES<br />

RÉGIONALES<br />

DE L’ARTISANAT P. 37<br />

LA RUBRIQUE<br />

PRATIQUE DE LA


www.point<strong>de</strong>vente.peugeot.fr<br />

AFFAIRES PROFESSIONNELS<br />

DE<br />

DU 2 JANVIER AU 30 AVRIL 2009<br />

VOTRE EXPERT HDi<br />

NOUVEAU PARTNER HDi<br />

(3)<br />

NOUVEAU BIPPER HDi<br />

(4)<br />

14 490 HT<br />

A PARTIR DE<br />

10490 HT<br />

A PARTIR DE<br />

(1)<br />

8990 HT<br />

A PARTIR DE<br />

VOTRE BOXER HDi<br />

PARTNER ORIGIN HDi<br />

(5)<br />

(2)<br />

15990 HT<br />

A PARTIR DE<br />

9990 HT<br />

A PARTIR DE<br />

Automobiles PEUGEOT 552 144 503 RCS Paris.<br />

(1) Soit 2 860 HT d’économie pour toute comman<strong>de</strong> d’un Nouveau Bipper 117 L1 1,4L HDi 70 Standard neuf hors option. Modèle présenté : Nouveau Bipper 117 L1 Pack CD Clim avec options peinture métallisée, projecteurs antibrouillard<br />

et porte latérale coulissante. (2) Soit 3 660 HT d’économie pour toute comman<strong>de</strong> d’un Partner Origin 117 L1 1,6L HDi 75 Standard neuf hors option. Modèle présenté : Partner Origin 117 L1 Standard avec options peinture<br />

métallisée et porte latérale coulissante. (3) Soit 3 760 HT d’économie pour toute comman<strong>de</strong> d’un Nouveau Partner 120 L1 1,6L HDi 75 Confort neuf hors option. Modèle présenté : Nouveau Partner 120 L1 Pack CD Clim avec options<br />

peinture métallisée, projecteurs antibrouillard et porte latérale coulissante. (4) Soit 5 210 HT d’économie pour toute comman<strong>de</strong> d’un Expert 227 L1H1 1,6L HDi 90 Confort neuf hors option. Modèle présenté : Expert 229 L2H1 Confort<br />

avec options peinture métallisée et projecteurs antibrouillard. (5) Soit 5 760 HT d’économie pour toute comman<strong>de</strong> d’un Boxer 330 L1H1 2,2L HDi 100 Confort hors option. Modèle présenté : Boxer 330 L2H2 Confort avec options peinture<br />

métallisée et projecteurs antibrouillard. (1) à (5) Offres non cumulables, réservées <strong>aux</strong> professionnels pour un usage professionnel, valables du 2 janvier au 30 avril 2009 sur le tarif 08C du 03/11/08 dans le réseau Peugeot participant<br />

pour tout achat d’un (1) Nouveau Bipper 117 L1 1,4L HDi 70 Standard neuf, (2) Partner Origin 117 L1 1,6L HDi 75 Standard neuf, (3) Nouveau Partner 120 L1 1,6L HDi 75 Confort neuf, (4) Expert 227 L1H1 1,6L HDi 90 Confort neuf,<br />

(5) Boxer 330 L1H1 2,2L HDi 100 Confort neuf. * Superbonus gouvernemental pour la reprise d'un véhicule <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10 ans <strong>de</strong>stiné à la casse et pour l'achat d'un véhicule utilitaire neuf.<br />

PEUGEOT SIASO BORDEAUX<br />

ROCADE SUD<br />

ZI Chanteloiseau Roca<strong>de</strong> sortie n°17<br />

05 57 12 13 14<br />

MERIGNAC<br />

PESSAC<br />

ZI parc Bersol 1<br />

Roca<strong>de</strong> sortie n°14<br />

BASTIDE<br />

350, av. Thiers<br />

05 57 80 36 36<br />

BOUSCAT<br />

84, av.<strong>de</strong> la Libération<br />

05 56 42 73 73<br />

05 56 12 68 68<br />

05 57 89 11 50<br />

ET SON RESEAU D’AGENTS<br />

254, av. <strong>de</strong> la Marne


P ANORAMA D OSSIER<br />

Le CFA <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers et <strong>de</strong> l’artisanat<br />

<strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong> a remporté une belle<br />

victoire <strong>aux</strong> <strong>Olympia<strong>de</strong>s</strong> d’Aquitaine, les 20 et<br />

21 novembre <strong>de</strong>rnier au parc <strong>de</strong>s expositions<br />

<strong>de</strong> Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong> Lac. P 4<br />

■ ÉVÉNEMENT<br />

4 CINQ LAURÉATS GIRONDINS<br />

<strong>aux</strong> <strong>Olympia<strong>de</strong>s</strong><br />

■ ACTUALITÉS<br />

6 CRISE : mise en place d’une cellule<br />

<strong>de</strong> soutien <strong>aux</strong> artisans<br />

7 FORMATION CONTINUE :<br />

garantissez l’avenir <strong>de</strong> l’entreprise<br />

8 LES ARTIMOBILES<br />

sur les chape<strong>aux</strong> <strong>de</strong> roues<br />

9 « ÉCO MEN » : lauréat national<br />

<strong>de</strong> Talents <strong>de</strong>s Cités 2008<br />

12 REVUE DE PRESSE<br />

S TRATÉGIES<br />

Une fleuriste décoratrice fait l’agencement<br />

<strong>de</strong>s vitrines. P 24<br />

■ ÉCLAIRAGE GIRONDE<br />

13 ÉCO-ARTISANS : <strong>de</strong>s sessions<br />

d’information pour les 10 000 artisans<br />

du secteur<br />

■ STYLE DE VIE<br />

14 RETRAITES : mieux savoir pour mieux<br />

prévoir<br />

■ ÉCLAIRAGE<br />

16 QUAND LA SECRÉTAIRE COMPTABLE<br />

<strong>de</strong>vient esthéticienne<br />

17 MATÉRIEL INDUSTRIEL<br />

La location : une alternative attractive<br />

Le paysage <strong>de</strong> la location<br />

■ 1 JOUR AVEC…<br />

24 UNE FLEURISTE DÉCORATRICE<br />

la haute couture <strong>de</strong> la fleur<br />

■ CAS D’ENTREPRISE<br />

26 UN HORLOGER À L’HEURE…<br />

du numérique<br />

COMMERCES ALIMENTAIRES<br />

RÉUSSIR LA TRANSMISSION<br />

Les règles d’évaluation, la recherche<br />

<strong>de</strong> repreneurs, la négociation,<br />

sont autant d’éléments essentiels<br />

que vous <strong>de</strong>vez maîtriser pour<br />

mener à bien votre projet,<br />

dans les meilleures conditions.<br />

P. 29-32<br />

P RATIQUE<br />

Aménager l’intérieur <strong>de</strong> son véhicule utilitaire<br />

est indispensable pour en protéger la carrosserie,<br />

mais aussi pour gagner en productivité et<br />

en sécurité. P 38<br />

■ PRATIQUE<br />

34 TRAVAUX DE SOUS-TRAITANCE<br />

les précautions à prendre<br />

pour être payé<br />

35 VOTRE BANQUIER A SUPPRIMÉ<br />

LE DÉCOUVERT DE VOTRE<br />

COMPTE professionnel sans<br />

vous en avertir ?<br />

36 L’ARTISANAT GIRONDIN s’oppose<br />

à la généralisation <strong>de</strong> l’ouverture<br />

<strong>de</strong>s magasins le dimanche<br />

37 1res ASSISES RÉGIONALES :<br />

quel avenir pour l’artisanat ?<br />

■ BANC D’ESSAI<br />

38 AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR<br />

DU VÉHICULE bois ou métal ?<br />

■ FORUM<br />

40 SUCCESS STORIES l’artisanat crée<br />

ses stars<br />

R EGARDS<br />

■ PRESTIGE<br />

42 FABIENNE MOGUE : rencontre<br />

avec une réparatrice <strong>de</strong> poupées<br />

■ INITIATIVES<br />

44 UN DISPOSITIF pour réduire<br />

les ruptures <strong>de</strong> contrat<br />

45 LA CAPEB lance son label Éco-artisan<br />

■ ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES<br />

46 UN NOUVEAU PRÉSIDENT<br />

pour la confédération nationale<br />

<strong>de</strong>s charcutiers-traiteurs et traiteurs<br />

Ce numéro comprend <strong>de</strong>s pages spécifiques entre les pages 1 à 16 et 33 à 48 pour les abonnés <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>.<br />

É DITO<br />

Yves Petitjean<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CMA<br />

<strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong><br />

Le mythe du veau d’or<br />

et la culture du travail»<br />

ous ne sommes rien à l’échelle <strong>de</strong> nos<br />

entreprises, <strong>de</strong> nos quartiers ou <strong>de</strong> nos<br />

villages. g Pas plus p que q nos clients qui q ne sont<br />

que <strong>de</strong>s gouttes d’eau dans l’océan du<br />

consumérisme. Telle est la vision <strong>de</strong>s grands<br />

experts en macroéconomie et en stratégie<br />

financière qui triomphaient hier encore dans<br />

les médias et qui avaient mis en équation le<br />

fonctionnement <strong>de</strong> la planète.<br />

En solvabilisant les suren<strong>de</strong>ttés, ils ont repris<br />

à leur compte le rêve <strong>de</strong>s alchimistes qui<br />

transformaient le plomb en or.<br />

Les établissements financiers, à la cupidité<br />

sans limites, achètent ces <strong>de</strong>ttes afin <strong>de</strong> réaliser<br />

<strong>de</strong> bonnes affaires. Ainsi allait le mon<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> la finance qui faisait circuler cinquante<br />

fois plus d’argent qu’il en existe réellement.<br />

Ils touchaient du bout <strong>de</strong>s doigts le «veau<br />

d’or» dont le mythe est si tenace que l’on<br />

se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s’il n’est pas enseigné dans<br />

les « gran<strong>de</strong>s écoles » <strong>aux</strong> meilleurs <strong>de</strong> nos<br />

mathématiciens. Et puis voilà, boum, boum<br />

et badaboum… quelque chose s’est déréglé.<br />

La Formule 1 <strong>de</strong> la finance est sortie <strong>de</strong> la<br />

route : droit dans le mur la belle machine !<br />

Voilà que nos grands champions <strong>de</strong> la finance,<br />

qui affirmaient hier que c’était l’économie<br />

qui q conduit le mon<strong>de</strong>, réclament, implorent p<br />

aujourd’hui j l’intervention <strong>de</strong> l’État ppour<br />

« sauver le système » ! Nos chefs d’État se<br />

rassemblent et vont stopper la fuite en avant<br />

et sauver le jeu. Ouf, voilà le retour<br />

du politique ! Bravo, il est encore vivant !<br />

Il a résisté à la machine financière.<br />

Les banques sont renflouées. La planète peut<br />

continuer à tourner. Et pendant ce temps,<br />

nous les artisans, les tenants <strong>de</strong> l’économie<br />

réelle et <strong>de</strong> proximité, nous voilà victimes<br />

collatérales <strong>de</strong>s aventures <strong>de</strong> la<br />

financiarisation. Pendant qu’on renfloue<br />

à grand renfort <strong>de</strong> milliards ces gros<br />

paquebots <strong>de</strong> flibustiers, ce sont nos barques<br />

que nous <strong>de</strong>vons maintenir à flots pour éviter<br />

la galère. Tout en prenant les bouées<br />

administratives que nous lancent<br />

le gouvernement et les institutions locales,<br />

utilisons dons ce que nous avons <strong>de</strong> mieux :<br />

nos valeurs, nos savoir-faire, notre courage,<br />

notre créativité. Investissons le terrain<br />

<strong>de</strong> l’environnement, utilisons <strong>de</strong> nouve<strong>aux</strong><br />

outils, poursuivons l’effort <strong>de</strong> formation<br />

indispensable à l’acquisition et à la maîtrise<br />

<strong>de</strong> nouvelles compétences et soyons solidaires.<br />

Je vous souhaite, pour vous-mêmes et tous ceux<br />

qui vous sont chers, une très bonne année 2009.<br />

Le Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans n°68 – Janvier-février 2009 – Édition <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong> – Prési<strong>de</strong>nt du comité <strong>de</strong> rédaction <strong>de</strong>s pages locales : Yves Petitjean – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction :<br />

ATC-ÉDIMÉTIERS, Charlotte <strong>de</strong> Saintignon, Tél. 01 42 74 28 32, fax 01 42 74 28 35, e-mail : c.saintignon@groupe-atc.com – Ont collaboré à ce numéro : Guillaume Geneste, Hubert Heulot, Florent<br />

Lacas, Catherine Milou, Hélène Sauvage, Frédéric Vielcanet, Mathieu Vacon – Secrétariat <strong>de</strong> rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC-ÉDIMÉTIERS, 84 bd <strong>de</strong> Sébastopol,<br />

75003 Paris – Édition nationale : Mathieu Tournier, Tél. 01 42 74 28 73, fax 01 42 74 28 35, e-mail : m.tournier@groupe-atc.com – Éditions départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22)<br />

et Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail : thierry.jonquieres@wanadoo.fr – Éditions départementales nord et est : François Be<strong>de</strong>rstorfer, Tél. 03 87 69 18 12, fax<br />

03 87 69 18 14, e-mail : f.be<strong>de</strong>rstorfer@groupe-atc.com – Photographies : Laurent Theeten, responsable image – Conception éditoriale et graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication :<br />

Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont <strong>de</strong>s Loges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur <strong>de</strong> la publication : François Grandidier<br />

– N° commission paritaire : 0311 T 86957 – Dépôt légal : janvier 2009 – Impression : Socos’print, route d’Archettes, 88000 Épinal certifiée PEFC CTP/1-013. Le Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans est imprimé<br />

sur papier PEFC issu <strong>de</strong> forêts gérées durablement.<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 3


vénement<br />

Giron<strong>de</strong><br />

Avec quatre médailles, trois d’or et une d’argent, le CFA <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong><br />

<strong>de</strong> métiers et <strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong> a remporté une belle victoire<br />

<strong>aux</strong> <strong>Olympia<strong>de</strong>s</strong> d’Aquitaine qui se sont déroulées les 20 et 21 novembre<br />

<strong>de</strong>rnier au parc <strong>de</strong>s expositions <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong> Lac.<br />

RECONNAISSANCE<br />

<strong>Cinq</strong> <strong>lauréats</strong> <strong>girondins</strong> <strong>aux</strong><br />

Les jeunes du département<br />

se sont bien défendus. La<br />

finale nationale du concours<br />

qui se tiendra à Lille, du 5<br />

au 8 février 2009, accueillera au<br />

total 24 candidats <strong>girondins</strong>, les<br />

trois médaillés d’or du CFA <strong>de</strong> la<br />

CMA - Nicolas Doriguzzi, catégorie<br />

« Technologie <strong>de</strong> l’automobile »,<br />

Jonathan Megard, catégorie<br />

« Tôlerie carrosserie » et Cindy<br />

Charpentier, catégorie « Soins<br />

esthétiques » - et 21 autres <strong>lauréats</strong>,<br />

issus <strong>de</strong> différents centres <strong>de</strong><br />

formation. Malika Dore, médaillée<br />

d’argent du pôle soins esthétiques<br />

ne fera pas le voyage comme c’est<br />

la règle, mais elle a été récompensée<br />

pour son travail à Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong>.<br />

Une épreuve réussie<br />

La 2 e édition <strong>de</strong>s <strong>Olympia<strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>s<br />

Métiers en Aquitaine sur site unique<br />

a rencontré un succès grandissant,<br />

fruit du travail, <strong>de</strong> l’implication et<br />

<strong>de</strong> l’engagement <strong>de</strong> tous, entreprises,<br />

établissements <strong>de</strong> formation, consulaires<br />

et branches professionnelles.<br />

Ce partenariat public-privé est le<br />

cœur <strong>de</strong> cette aventure et doit rester<br />

le moteur <strong>de</strong>s éditions futures.<br />

Pas moins <strong>de</strong> 20 000 visiteurs (élèves,<br />

professeurs, familles, maîtres d’apprentissage)<br />

sont venus découvrir<br />

quelque 48 métiers. La manifestation<br />

a regroupé 300 compétiteurs, stressés<br />

mais concentrés sur leur ouvrage<br />

et 240 membres <strong>de</strong> jury fortement<br />

engagés auprès <strong>de</strong>s jeunes, dont les<br />

48 prési<strong>de</strong>nts, maillon essentiel.<br />

4 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

Le prési<strong>de</strong>nt Petitjean et les formateurs avec les 3 médaillés d’or du CFA <strong>de</strong> la CMA33 : Nicolas<br />

Doriguzzi, Jonathan Megard et Cindy Charpentier ainsi que Malika Doré, médaillée d’argent.<br />

L’épreuve financée pour 25 % par<br />

<strong>de</strong>s fonds publics et 75 % par <strong>de</strong>s<br />

fonds privés ne pourrait pas avoir<br />

lieu sans l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s 120 entreprises<br />

partenaires, ni sans les 70 établissements<br />

<strong>de</strong> formation dont les collaborateurs<br />

n’ont pas hésité à mettre<br />

la main à la pâte pour organiser<br />

l’événement. Car les <strong>Olympia<strong>de</strong>s</strong>,<br />

dont l’objectif est <strong>de</strong> promouvoir les<br />

métiers et la formation professionnelle<br />

via une compétition <strong>de</strong> haut<br />

niveau, valorisent le savoir-faire <strong>de</strong>s<br />

jeunes au travers <strong>de</strong> leurs productions.<br />

En réunissant sept pôles professionnels,<br />

elles couvrent le champ<br />

<strong>de</strong>s activités artisanales. Chaque<br />

pôle est animé par un coordinateur<br />

« Ils partent à Lille…<br />

50 candidats aquitains concourent à Lille,<br />

dont 24 candidats <strong>girondins</strong>.<br />

37 prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> jury aquitains sont jurys<br />

à Lille, dont 24 prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> jury <strong>girondins</strong>. »


<strong>Olympia<strong>de</strong>s</strong><br />

qui gère la mise en place <strong>de</strong>s ateliers<br />

et <strong>de</strong>s épreuves du concours.<br />

Il recrute <strong>de</strong>s référents métiers avec<br />

qui sont définis les sujets, les besoins<br />

en matériel et matéri<strong>aux</strong> nécessaires.<br />

Il gère la logistique du pôle et<br />

démarche les sponsors. Par exemple,<br />

la coordination du pôle Bâtiment<br />

(qui regroupe 16 métiers) a été<br />

menée par la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers<br />

accompagnée <strong>de</strong> représentants <strong>de</strong><br />

la CAPEB, <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s<br />

Compagnons, <strong>de</strong>s Compagnons du<br />

Tour <strong>de</strong> France et <strong>de</strong> la Fédération<br />

<strong>de</strong>s trav<strong>aux</strong> publics d’Aquitaine.<br />

Outil d’information et d’orientation,<br />

les <strong>Olympia<strong>de</strong>s</strong> sont également<br />

Une concentration<br />

digne <strong>de</strong>s sportifs<br />

<strong>de</strong> haut niveau !<br />

l’occasion <strong>de</strong> mettre les organismes<br />

<strong>de</strong> formation sous les feux <strong>de</strong> la<br />

rampe et <strong>de</strong> communiquer sur l’implication<br />

<strong>de</strong>s entreprises. Tous les<br />

participants sont gagnants.<br />

Les jeunes valorisent leur métier<br />

en réalisant un travail en direct et<br />

en public, ils pourront plus tard<br />

exploiter cette expérience lors <strong>de</strong><br />

leur recherche d’emploi.<br />

Les formateurs confrontent leurs<br />

approches pédagogiques et échangent<br />

sur les nouvelles compétences<br />

à transmettre. Les entreprises entament<br />

une relation <strong>de</strong> confiance avec<br />

<strong>de</strong>s jeunes qui seront un jour leurs<br />

clients.<br />

◼ 3 questions à…<br />

◼ Renaud Chabbert,<br />

responsable grand compte<br />

<strong>de</strong> VM Matéri<strong>aux</strong><br />

1. Quelles sont les motivations<br />

<strong>de</strong> votre entreprise à participer<br />

à une telle manifestation ?<br />

L’activité <strong>de</strong> VM Matéri<strong>aux</strong> est le<br />

négoce <strong>de</strong> matéri<strong>aux</strong> à <strong>de</strong>stination<br />

<strong>de</strong>s entreprises, mais nous sommes<br />

aussi fabricant <strong>de</strong> menuiserie, nous<br />

avons une usine <strong>de</strong> béton, etc. En<br />

tant que fournisseur <strong>de</strong>s entreprises<br />

artisanales nous nous intéressons<br />

à la formation <strong>de</strong>s jeunes. En outre,<br />

l’entreprise familiale a créé en<br />

Vendée son propre centre <strong>de</strong><br />

formation. Nous sommes très<br />

attentifs à l’accompagnement <strong>de</strong>s<br />

jeunes qui nous paraît essentiel pour<br />

l’avenir du secteur du bâtiment.<br />

2. Pourquoi avoir choisi<br />

précisément les <strong>Olympia<strong>de</strong>s</strong> ?<br />

Nous ne connaissions pas trop cette<br />

manifestation, mais nous avons été<br />

sollicités. Nous avons accepté avec<br />

l’idée <strong>de</strong> faire un test. Les résultats<br />

nous ont convaincus. Nous avons pu<br />

constater la forte implication <strong>de</strong>s<br />

jeunes et la qualité <strong>de</strong> l’organisation.<br />

3. Concrètement, comment avezvous<br />

participé <strong>aux</strong> <strong>Olympia<strong>de</strong>s</strong> ?<br />

Nous avons apporté du matériel,<br />

<strong>de</strong> la plaque <strong>de</strong> plâtre au bois,<br />

pour permettre <strong>aux</strong> jeunes<br />

<strong>de</strong> réaliser leurs exercices <strong>de</strong> style.<br />

◼ Jérôme Coha<strong>de</strong>,<br />

directeur <strong>de</strong> l’agence<br />

Bernard Pagès à Bègles<br />

1. Quelles sont les motivations<br />

<strong>de</strong> votre entreprise à participer<br />

à une telle manifestation ?<br />

Bernard Pagès, acteur <strong>de</strong> la<br />

distribution professionnelle,<br />

fait partie d’un groupe d’envergure<br />

nationale - Descours & Cabaud -<br />

qui est sensibilisé <strong>aux</strong> problèmes<br />

<strong>de</strong> formation. D’ailleurs, nous<br />

disposons d’une école créée pour<br />

pallier la carence <strong>de</strong> formation en<br />

vente <strong>de</strong> quincaillerie. Nous sommes<br />

aussi impliqués dans les cursus<br />

<strong>de</strong> formation en alternance.<br />

Ici à Bègles, nous employons<br />

notamment <strong>de</strong>s jeunes en contrat<br />

<strong>de</strong> professionnalisation.<br />

2. Pourquoi choisir les <strong>Olympia<strong>de</strong>s</strong> ?<br />

Il s’agit d’un événement fédérateur<br />

du milieu économique dans lequel<br />

nous évoluons. Nous entretenons<br />

<strong>de</strong>s relations <strong>de</strong> proximité avec<br />

nos clients, les entrepreneurs du<br />

bâtiment et <strong>de</strong>s trav<strong>aux</strong> publics, euxmêmes<br />

très engagés via la Capeb, la<br />

CMA ou les Compagnons<br />

dans l’organisation <strong>de</strong> cette<br />

manifestation. Y participer est pour<br />

nous l’occasion <strong>de</strong> les accompagner.<br />

3. Concrètement, comment avezvous<br />

participé <strong>aux</strong> <strong>Olympia<strong>de</strong>s</strong> ?<br />

Nous apportons notre savoir-faire<br />

logistique. Cette année, nous<br />

sommes à la fois partenaires<br />

et fournisseurs, puisque nous avons<br />

offert du petit outillage, gérer<br />

la logistique et vendu du matériel.<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 5


6 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

ctualités<br />

Giron<strong>de</strong><br />

CRISE<br />

MISE EN PLACE D’UNE CELLULE<br />

DE SOUTIEN AUX ARTISANS<br />

Pour faire face <strong>aux</strong> difficultés que pourraient rencontrer les entreprises artisanales dans cette pério<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> tension financière, la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers et <strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong> met en place une cellule d’ai<strong>de</strong><br />

et d’écoute.<br />

La crise économique frappe les entreprises artisanales <strong>de</strong><br />

plein fouet. Alors que les clients traînent les pieds pour<br />

honorer leurs factures, les fournisseurs réduisent les délais <strong>de</strong><br />

paiement : entre les <strong>de</strong>ux, c’est la trésorerie <strong>de</strong> l’entreprise artisanale<br />

qui est mise à mal. Pour Jean-Pierre Friche, le coordinateur<br />

<strong>de</strong> la cellule <strong>de</strong> soutien créée par la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers et<br />

<strong>de</strong> l’artisanat pour faciliter les démarches <strong>de</strong>s artisans et débloquer<br />

les situations, « la crise actuelle est susceptible d’affecter<br />

les entreprises artisanales à plusieurs nive<strong>aux</strong> : financier, social,<br />

commercial et juridique, avec les difficultés liées au recouvrement<br />

<strong>de</strong>s créances. » C’est pour répondre à ces différents problèmes<br />

que la cellule <strong>de</strong> soutien est ouverte et se propose <strong>de</strong><br />

servir <strong>de</strong> relais entre les chefs d’entreprises et leurs partenaires,<br />

banques, administrations, etc.<br />

Un soutien concret<br />

« Nous avons sensibilisé les différentes banques et pris contact<br />

avec le responsable du marché <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> chaque<br />

établissement », explique Jean-Pierre Friche. Grâce à cet interlocuteur<br />

unique, le coordinateur <strong>de</strong> la cellule espère faire accélérer<br />

les dossiers, gagner en temps et en efficacité. Sur le plan<br />

social, les soucis commencent lorsqu’il est question <strong>de</strong> réduire<br />

le temps <strong>de</strong> travail ou <strong>de</strong> mettre <strong>de</strong>s salariés au chômage technique.<br />

Là encore, la cellule peut servir <strong>de</strong> relais grâce au service<br />

emploi et apprentissage <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers et <strong>de</strong> l’artisanat<br />

en contact direct avec la DDTEFP (Direction départementale<br />

du travail, <strong>de</strong> l’emploi et <strong>de</strong> la formation profession-<br />

La crise à la porte du bâtiment<br />

Selon la Capeb, après un second trimestre<br />

2008 marqué par un ralentissement,<br />

l’activité <strong>de</strong> l’artisanat du bâtiment<br />

dans le neuf affiche une croissance égale<br />

à zéro, contre + 0,5 % dans l’entretienrénovation.<br />

La baisse d’activité est<br />

généralisée à l’ensemble du secteur,<br />

avec toutefois quelques disparités<br />

selon les corps <strong>de</strong> métiers, les régions,<br />

les secteurs du neuf ou <strong>de</strong> la rénovation.<br />

Certaines professions sont plus touchées<br />

que d’autres. Les peintres en décor,<br />

les plâtriers, les métiers <strong>de</strong> la couverture,<br />

plomberie, chauffage et <strong>de</strong> l’électricité<br />

connaissent une activité en légère hausse<br />

(entre +1 et +1,5 %). Si les menuisiers<br />

et serruriers connaissent une stagnation,<br />

les maçons subissent <strong>de</strong> leur côté un repli<br />

<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> -1 %. L’activité dans le Sud<br />

<strong>de</strong> la France est en recul important,<br />

tandis que celle <strong>de</strong>s régions <strong>de</strong> l’Ouest,<br />

du Centre et <strong>de</strong> Rhône-Alpes est encore<br />

nelle). Vous obtiendrez ainsi rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s informations<br />

concrètes concernant la gestion <strong>de</strong>s contrats, les délais <strong>de</strong> préavis,<br />

etc. Autre problématique à ne pas négliger en temps <strong>de</strong><br />

crise, la stratégie commerciale. Mieux vaut se poser <strong>de</strong>s questions<br />

pour redéfinir son offre, vérifier si le ou les produits sont<br />

bien adaptés à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, s’interroger sur l’efficacité <strong>de</strong> la<br />

communication <strong>de</strong> l’entreprise. Car la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> évolue, les<br />

consommateurs sont plus frileux, baisse du pouvoir d’achat<br />

oblige. En réponse, le pôle formation continue <strong>de</strong> la CMA<br />

ouvre gratuitement l’accès à ses formations sur la stratégie<br />

commerciale. Il s’agit <strong>de</strong> sessions courtes (entre 2 et 4 jours)<br />

pour réajuster l’offre et la façon <strong>de</strong> la formuler ! Ainsi la cellule<br />

<strong>de</strong> soutien ne se contente pas d’écouter et <strong>de</strong> conseiller les artisans,<br />

mais propose <strong>de</strong>s solutions concrètes pour les ai<strong>de</strong>r dans<br />

un contexte pour le moins orageux.<br />

+<br />

Info<br />

En pratique…<br />

Le dispositif d’écoute et d’appui qui<br />

fonctionne <strong>de</strong>puis le jeudi 30 octobre a d’ores<br />

et déjà répondu à une centaine d’appels.<br />

La plupart <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s concernent<br />

la gestion <strong>de</strong> la trésorerie <strong>de</strong> l’entreprise et<br />

la difficulté pour trouver <strong>de</strong>s financements<br />

à court terme. La majorité <strong>de</strong>s appelants<br />

sont <strong>de</strong>s artisans du secteur du bâtiment,<br />

du second œuvre (peintre, plâtrier, etc.)<br />

La cellule fonctionne du lundi au vendredi<br />

<strong>de</strong> 8h00 à 17h00 au 05 56 99 94 12.<br />

soutenue. Vraisemblablement, les plus<br />

petites entreprises employant moins<br />

<strong>de</strong> 10 salariés encaissent mieux les effets<br />

<strong>de</strong> la crise que les autres.<br />

Ainsi, les entreprises <strong>de</strong> 10 à 20 salariés<br />

souffrent davantage du ralentissement :<br />

baisse <strong>de</strong>s mises en chantier, difficulté<br />

pour les particuliers d’obtenir <strong>de</strong>s prêts,<br />

inquiétu<strong>de</strong>s pour le pouvoir d’achat,<br />

telles sont les raisons du fléchissement<br />

<strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s.


Formation continue<br />

Garantissez l’avenir<br />

<strong>de</strong> l’entreprise<br />

Se former, c’est<br />

indispensable à<br />

l’acquisition et à la<br />

maîtrise <strong>de</strong> nouvelles<br />

compétences pour<br />

pérenniser l’activité.<br />

Les services <strong>de</strong> votre <strong>Chambre</strong><br />

<strong>de</strong> métiers et <strong>de</strong> l’artisanat<br />

et les organisations<br />

professionnelles proposent<br />

en 2009 une palette<br />

<strong>de</strong> formations diversifiées,<br />

qui répond <strong>aux</strong> besoins<br />

<strong>de</strong>s entreprises.<br />

Certaines formations<br />

sont décentralisées.<br />

Un catalogue papier est<br />

disponible à la <strong>Chambre</strong><br />

<strong>de</strong> métiers. Sa version<br />

électronique, ainsi qu’un<br />

formulaire <strong>de</strong> pré-inscription<br />

sont accessibles sur le site<br />

internet <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong><br />

Métiers : www.cm-bor<strong>de</strong><strong>aux</strong>.fr<br />

CONTACT :<br />

L’équipe <strong>de</strong> la formation<br />

continue se tient à votre<br />

disposition pour vous<br />

informer, vous conseiller<br />

au 05 56 999 102.<br />

TAXE D’APPRENTISSAGE<br />

FINANCER<br />

L’AVENIR DES JEUNES<br />

GÉNÉRATIONS<br />

Versez votre taxe d’apprentissage au centre <strong>de</strong><br />

formation <strong>de</strong>s apprentis (CFA) <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong><br />

<strong>de</strong> métiers et <strong>de</strong> l’artisanat, c’est investir pour l’avenir<br />

<strong>de</strong> votre secteur ! Ne cherchez plus. Il y a mille et une<br />

bonnes raisons <strong>de</strong> verser sa taxe d’apprentissage au<br />

CFA <strong>de</strong> la CMA <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>. Les recettes issues <strong>de</strong><br />

cette taxe constituent une ressource indispensable<br />

pour l’équilibre financier et le bon fonctionnement<br />

du centre. Elles permettent d’optimiser les équipements,<br />

d’acheter du matériel supplémentaire, <strong>de</strong><br />

rémunérer les équipes pédagogiques… en un mot <strong>de</strong><br />

contribuer à améliorer la formation <strong>de</strong>s jeunes générations,<br />

qui prendront la relève. C’est un investissement<br />

pour l’avenir <strong>de</strong> votre secteur ! En qualité d’organisme<br />

collecteur, la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers et <strong>de</strong><br />

l’artisanat assure la gestion complète <strong>de</strong> votre versement.<br />

Elle établit votre déclaration fiscale et votre<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’exonération. Elle peut même, si vous lui<br />

en donnez le pouvoir, adresser ces formulaires à la<br />

recette <strong>de</strong>s impôts.<br />

Recherchons produits<br />

« Ma<strong>de</strong> In Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong> » !<br />

Dans le cadre d’une démarche <strong>de</strong> valorisation, <strong>de</strong><br />

promotion <strong>de</strong>s produits artisan<strong>aux</strong> et du développement<br />

constant du tourisme en Aquitaine, en<br />

Giron<strong>de</strong> et particulièrement à Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong>, nous<br />

recherchons <strong>de</strong>s produits artisan<strong>aux</strong> fabriqués en<br />

Giron<strong>de</strong>. Ces produits peuvent être alimentaires,<br />

utilitaires, artistiques, décoratifs. Ils doivent avoir<br />

un lien avec le territoire ou l’histoire <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong> et être produits localement. N’hésitez pas<br />

à nous contacter, à nous envoyer <strong>de</strong>s photos ou plaquettes<br />

<strong>de</strong> vos créations bor<strong>de</strong>laises !<br />

POUR TOUTE INFORMATION<br />

laurence.martin-saldou@cm-bor<strong>de</strong><strong>aux</strong>.fr<br />

ou par téléphone au 05 56 999 129<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 7


8 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

ctualités<br />

Giron<strong>de</strong><br />

LES ARTIMOBILES<br />

SUR LES CHAPEAUX DE ROUES<br />

Malgré la grève <strong>de</strong>s services publics et <strong>de</strong>s enseignants, l’opération a pu se dérouler dans <strong>de</strong> très bonnes<br />

conditions. L’accueil <strong>de</strong>s Princip<strong>aux</strong> a été excellent. En tout, sur les 4 collèges visités, plus <strong>de</strong> 1 000 collégiens<br />

<strong>de</strong> Cestas, Gradignan, Talence et Cenon ont pu bénéficier <strong>de</strong> cette manifestation <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong>s métiers<br />

<strong>de</strong> l’artisanat.<br />

Rappelons que l’Artimobile est une voiture customisée qui<br />

est équipée <strong>de</strong> logiciels interactifs conçus comme <strong>de</strong> véritables<br />

GPS appliqués à l’information sur les métiers <strong>de</strong> l’Artisanat.<br />

Cette voiture se décline en 6 versions dédiées chacune à<br />

un centre d’intérêt privilégié <strong>de</strong>s jeunes. 2 flottes <strong>de</strong> 6 voitures<br />

étaient mobilisées en Giron<strong>de</strong>.<br />

Nous tenons à remercier pour leur gran<strong>de</strong> implication : ◾ Sylvie<br />

Ve<strong>de</strong>lago – Principale du Collège Jean Jaurès ◾ Catherine<br />

Averland – Principale du Collège Cantelan<strong>de</strong> ◾ Madame<br />

Patinet – Principale du Collège Fontaines <strong>de</strong> Monjous ◾<br />

Dominique Margueritat – Principal du Collège Jean Zay ◾<br />

Madame Giroussens – Principale du Collège Alfred Mauguin<br />

◾ Catherine Nauge – Principale du Collège Victor Louis ◾ Jean<br />

Casse – Boucher ◾ Guillaume Millere<strong>aux</strong> – Charpentier ◾ Jean-<br />

Clau<strong>de</strong> Marsollier – Plombier ◾ Monsieur Trevisan – Société<br />

Renault ◾ Monsieur Codognotto – Société Maestro ◾ Sylvain<br />

Andreux – Batiforme Formation ◾ Jean Go<strong>de</strong>froy –<br />

Chauffagiste ◾ Raphaël Brault – Pâtissier ◾ Jérôme Gomez –<br />

Paysagiste ◾ Monsieur Courtine – Métiers Graphiques ◾<br />

Thibault Sauvaget – Boulanger ◾ Richard Caro – Luthier ◾<br />

Alain Zullo – Société Renault ◾ Paco Cisneros ◾ Guillaume<br />

Cisneros – Plombier ◾ Roland Layrisse – AEG ◾ Alain Bonet<br />

◾ Philippe Bernatet - Photographe.<br />

Soirée cinéma pour les diplômés du CFA<br />

Le centre <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s apprentis (CFA)<br />

<strong>de</strong> la CMA a récompensé ses diplômés avec<br />

une soirée spéciale Casino Royale. Plus<br />

<strong>de</strong> 350 apprentis, diplômés <strong>de</strong> l’Institut <strong>de</strong>s<br />

métiers en juin 2008, ont répondu à l’invitation<br />

<strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> métiers et <strong>de</strong> l’artisanat.<br />

Confortablement installés dans leur<br />

fauteuil, ils ont assisté à la projection <strong>de</strong><br />

Quantum of Solace (le <strong>de</strong>rnier James Bond),<br />

au Mégarama <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong>-Basti<strong>de</strong>.<br />

Yves Petitjean, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la chambre<br />

<strong>de</strong> métiers et <strong>de</strong> l’artisanat, et Bernard<br />

Bournazeau, conseiller régional délégué<br />

à l’apprentissage, étaient présents à leurs<br />

côtés pour visionner les <strong>de</strong>rnières aventures<br />

<strong>de</strong> l’intrépi<strong>de</strong> James Bond. La chambre <strong>de</strong><br />

métiers et <strong>de</strong> l’artisanat entend ainsi valoriser<br />

chaque année les apprentis ayant passé<br />

leur examen avec succès. Rappelons que l’an<br />

<strong>de</strong>rnier, une gran<strong>de</strong> soirée avait été organisée<br />

au Hangar 14. La soirée était sponsorisée<br />

par la banque <strong>de</strong>s jeunes, la Société Générale<br />

et le cinéma Mégarama.


« ÉCO MEN »,<br />

lauréat national<br />

<strong>de</strong> Talents <strong>de</strong>s Cités 2008<br />

Trois jeunes Talençais ont décroché la mention<br />

« Émergence » pour leur projet <strong>de</strong> création<br />

d’entreprise « Éco Men »<br />

Chantal Monvois, déléguée générale <strong>de</strong> la Fondation d’entreprise Vinci,<br />

Sofiane Amezza, Nicolas Tuccha et Charef Benmahi, les <strong>lauréats</strong>.<br />

Talents <strong>de</strong>s Cités est une<br />

initiative du secrétariat d’État<br />

chargé <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> la<br />

ville et du Sénat.<br />

Il est co-organisé par la DIV,<br />

la Caisse <strong>de</strong>s Dépôts,<br />

les Boutiques <strong>de</strong> Gestion. Lors<br />

<strong>de</strong> la cérémonie officielle,<br />

le 8 novembre <strong>de</strong>rnier,<br />

coprésidée par Fa<strong>de</strong>la Amara,<br />

secrétaire d’État en charge <strong>de</strong><br />

la politique <strong>de</strong> la ville, et par<br />

Gérard Larcher, prési<strong>de</strong>nt du<br />

Sénat, le jury a désigné douze<br />

<strong>lauréats</strong> nation<strong>aux</strong>. Ils ont<br />

reçu chacun 7 000 €<br />

et sont parrainés pour<br />

le développement <strong>de</strong> leurs<br />

activités par les partenaires.<br />

Parmi eux, Sofiane Amezza,<br />

Nicolas Tuccha et Charef<br />

Benmahi ont été distingués et<br />

ont empoché un chèque qui<br />

<strong>de</strong>vrait les ai<strong>de</strong>r à acheter du<br />

matériel pour démarrer leur<br />

activité. Leur projet - créer une<br />

entreprise <strong>de</strong> nettoyage<br />

respectueuse <strong>de</strong><br />

l’environnement - a été<br />

imaginé par les trois compères<br />

alors qu’ils sont employés par<br />

le service nettoyage <strong>de</strong> la ville<br />

<strong>de</strong> Talence. Aujourd’hui, ils<br />

sont donc occupés à « pleintemps<br />

» et se consacrent à leur<br />

projet en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> leurs<br />

heures <strong>de</strong> travail. « Nous allons<br />

au charbon, nous prospectons<br />

les entreprises pour décrocher<br />

<strong>de</strong>s marchés », explique<br />

Sofiane. Leur slogan « écologie<br />

et économie font bon<br />

ménage » fait mouche !<br />

Les trois amis, issus du même<br />

quartier, Talence Thouars, sont<br />

autodidactes - ils ont quitté le<br />

système scolaire à l’issue <strong>de</strong><br />

la cinquième - et sont engagés<br />

au sein d’une association dont<br />

l’objectif est <strong>de</strong> soutenir les<br />

jeunes du quartier en quête<br />

d’un avenir professionnel.<br />

Ils ont à cœur <strong>de</strong> prouver qu’ils<br />

peuvent faire tourner leur<br />

boîte. Parrainée par la<br />

Fondation Vinci, qui s’est<br />

engagée à suivre les<br />

entrepreneurs, la création<br />

d’Éco Men a déjà reçu le<br />

soutien <strong>de</strong> l’Adie (Association<br />

pour le droit à l’initiative<br />

économique) qui lui a apporté<br />

une ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1 500 €, d’Envie<br />

d’agir, <strong>de</strong> BPS Conseil et du<br />

Club <strong>de</strong> prévention Frédéric<br />

Sévène. En outre, Sofiane<br />

Amezza fait partie <strong>de</strong>s <strong>lauréats</strong><br />

<strong>de</strong> l’École d’été internationale<br />

<strong>de</strong>s jeunes entrepreneurs<br />

(EEIJE) d’Advancia, où il a suivi<br />

une formation <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

semaines dédiée à la<br />

réalisation d’un plan d’affaires<br />

en juillet 2008. Les statuts <strong>de</strong><br />

la SARL <strong>de</strong>vraient être déposés<br />

en début d’année, et les trois<br />

entrepreneurs pourront alors<br />

bénéficier d’un congé sans<br />

sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> dix ans octroyé par<br />

Alain Cazabonne, le maire <strong>de</strong><br />

Talence, l’un <strong>de</strong> leur « premier<br />

soutien ».<br />

244 avenue <strong>de</strong> Thouars<br />

à Talence<br />

CONTACT :<br />

sarl.ecomen@gmail.com<br />

© Sénat/X.Lhospice<br />

L’ARTISAN FACE<br />

À SON RÉGIME<br />

DE SANTÉ, LE RSI<br />

Comment trouver les solutions complémentaires<br />

et s’y retrouver ? Pas toujours facile quand on<br />

est artisan et que l’on n’a pas le temps <strong>de</strong> trouver les<br />

réponses.<br />

Conscient <strong>de</strong>s problématiques rencontrées par les<br />

artisans en matière <strong>de</strong> santé, la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers<br />

et <strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>, en partenariat avec<br />

la mutuelle Pavillon Prévoyance, a organisé une<br />

conférence au sein <strong>de</strong> la CCI <strong>de</strong> Libourne. Le<br />

13 novembre <strong>de</strong>rnier, une soixantaine d’artisans ont<br />

ainsi répondu présents afin d’écouter l’exposé préparé<br />

et présenté par Laurent Darengosse, spécialiste<br />

<strong>de</strong>s TNS au sein <strong>de</strong> la mutuelle. Yves Petitjean, prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers et <strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong><br />

la Giron<strong>de</strong>, et Philippe Blaye, directeur <strong>de</strong> Pavillon<br />

Prévoyance, ont exprimé chacun leur intérêt et leur<br />

volonté d’accompagner au plus près les artisans<br />

<strong>girondins</strong>, en leur simplifiant les démarches et en<br />

leur apportant l’information attendue.<br />

CONTACT :<br />

Le dossier présenté lors <strong>de</strong> cette conférence<br />

est<br />

disponible auprès <strong>de</strong> Laurent Darengosse,<br />

mutuelle Pavillon Prévoyance au 05 57 81 24 34<br />

ou ldarengosse@pavillon-prevoyance.fr<br />

Saunion, Awards<br />

du chocolat 2008<br />

Thierry Lalet fait partie<br />

<strong>de</strong>s 12 chocolatiers<br />

parmi les 100 meilleurs<br />

<strong>de</strong> France à avoir reçu un<br />

Award décerné par le Club<br />

<strong>de</strong>s Croqueurs <strong>de</strong> Chocolat<br />

lors du Salon du chocolat en<br />

novembre <strong>de</strong>rnier à Paris.<br />

« Ce concours est intéressant<br />

car la sélection s’opère à<br />

partir <strong>de</strong>s chocolats en vente<br />

dans nos magasins », explique Thierry Lalet. Les<br />

chocolats primés sont : Le Gallien (la spécialité <strong>de</strong><br />

la maison), le 1893 (un praliné à l’ancienne aman<strong>de</strong><br />

et noisette), le Venezuela (ganache), le KF (ganache<br />

café) et le Duo. Des produits raffinés que la clientèle<br />

peut à son tour déguster lors d’un passage par<br />

la maison Saunion, cours Georges Clémenceau à<br />

Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong>. Thierry Lalet qui a repris le flambeau<br />

<strong>de</strong> l’entreprise familiale dirigée par ses parents, et<br />

avant eux par sa grand-mère, et encore d’autres<br />

ascendants, œuvre également rue Rolland avec<br />

l’enseigne Thierry Lalet Dessert. Il propose enfin la<br />

vente en ligne <strong>de</strong> ses chocolats, ganaches, pralinés et<br />

autres délices sur le site Internet saunion.com.<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 9


Travail le dimanche<br />

Soulagement. Le principe du<br />

repos dominical a été réaffirmé et<br />

les gran<strong>de</strong>s surfaces alimentaires<br />

ne seront pas autorisées à ouvrir<br />

le dimanche après-midi. Sauf<br />

dérogation dans les zones touristiques<br />

ainsi que dans les agglomérations<br />

<strong>de</strong> Paris, Marseille, Lyon et<br />

Lill, baptisées « zones d’attractivité<br />

commerciale exceptionnelle »,<br />

les anti-travail dominical peuvent<br />

se targuer d’avoir obtenu quelques<br />

concessions. La proposition <strong>de</strong> loi <strong>de</strong><br />

Richard Maillée ne modifierait pas<br />

la situation actuelle en matière<br />

d’ouverture dominicale, si ce n’est<br />

en prolongeant <strong>de</strong> 12 h à 13 h l’heure<br />

butoir d’ouverture le dimanche.<br />

Le projet <strong>de</strong> loi se contenterait finalement<br />

<strong>de</strong> légaliser la solution existante.<br />

Une évolution qui rassure les<br />

artisans et petits commerçants<br />

après les âpres débats qui ont eu<br />

cours. Une trop gran<strong>de</strong> libéralisation<br />

aurait simplement eu pour effet <strong>de</strong><br />

déplacer la consommation <strong>de</strong> la<br />

semaine vers le dimanche et <strong>de</strong>s<br />

commerces <strong>de</strong> proximité vers les<br />

gran<strong>de</strong>s surfaces et n’aurait pas<br />

Le député Jean-Paul Charié,<br />

rapporteur UMP <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’économie,<br />

a présenté les gran<strong>de</strong>s lignes<br />

<strong>de</strong> son rapport sur la réforme<br />

<strong>de</strong> l’urbanisme commercial,<br />

qui sera publié dans sa version<br />

définitive à la mi-décembre.<br />

« Il faut comprendre que si la<br />

France veut connaître une nouvelle<br />

croissance face à une mondialisation<br />

<strong>de</strong> plus en plus rapi<strong>de</strong><br />

et complexe, il faut changer <strong>de</strong><br />

culture », a-t-il argumenté.<br />

Une révolution qui passe, entre<br />

autres, par l’abrogation <strong>de</strong> la loi<br />

Royer <strong>de</strong> 1973. Les surfaces commerciales<br />

ne seront plus classifiées<br />

en fonction <strong>de</strong> leur superficie,<br />

mais à travers quatre<br />

catégories qui seront fonction<br />

du « niveau d’envergure » du commerce.<br />

Une attention particulière<br />

serait portée à la revivification<br />

donné plus <strong>de</strong> pouvoir d’achat <strong>aux</strong><br />

consommateurs ! Une étu<strong>de</strong> du<br />

Crédoc a également conclu que<br />

les effets sur la croissance<br />

seraient mo<strong>de</strong>stes. Reste à savoir<br />

ce qui sera réellement appliqué.<br />

Les gran<strong>de</strong>s surfaces<br />

alimentaires ne seront plus<br />

autorisées à ouvrir<br />

le dimanche après-midi.<br />

URBANISME COMMERCIAL<br />

Vers la création <strong>de</strong> magasins<br />

à loyer modéré<br />

<strong>de</strong>s « cœurs <strong>de</strong> ville ». Un autre<br />

pan important <strong>de</strong> la réforme sera<br />

<strong>de</strong> redonner la main <strong>aux</strong> élus face<br />

<strong>aux</strong> communes qui raisonneraient<br />

encore trop souvent, selon le<br />

député du Loiret, chacune <strong>de</strong><br />

leur côté, au mépris d’une logique<br />

à plus gran<strong>de</strong> échelle. Enfin,<br />

le projet <strong>de</strong> loi prévoit la création<br />

<strong>de</strong> magasins à loyers modérés<br />

réservés pour les petits commerces,<br />

dans le souci <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r une<br />

réelle diversité dans les régions.<br />

« Il ne faut pas forcément lutter<br />

contre les gran<strong>de</strong>s surfaces, car<br />

celles-ci savent qu’il est dans leur<br />

intérêt d’être entourées <strong>de</strong> petits<br />

commerçants », a répété J.-P.<br />

Charié. « La course au moins cher,<br />

au hard discount à tout prix n’est<br />

pas la bonne solution. » Suite <strong>de</strong>s<br />

débats lors la proposition <strong>de</strong> loi<br />

qui sera probablement discutée<br />

au Parlement début 2009.<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 11


PRESSE<br />

“<br />

Les gran<strong>de</strong>s enseignes ont<br />

profité d’une erreur <strong>de</strong> Bercy,<br />

le flou juridique <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’économie,<br />

pour étendre leurs surfaces<br />

<strong>de</strong> vente existantes.<br />

Le Figaro<br />

La Dépêche du Midi<br />

LES RISQUES DU STATUT DE L’AUTO-ENTREPRENEUR<br />

L’Express<br />

LES NOUVEAUX MAÎTRES<br />

DU CHOCOLAT<br />

Le 23 octobre <strong>de</strong>rnier, à l’occasion du<br />

Salon du chocolat, le supplément Styles<br />

<strong>de</strong> l’hebdomadaire économique L’Express<br />

dévoilait, la nouvelle élite <strong>de</strong> la fève,<br />

les artisans chocolatiers français selon<br />

le classement 2008 du Club <strong>de</strong>s croqueurs<br />

<strong>de</strong> chocolat. Sur 12 récompenses suprêmes,<br />

9 révélations. Et <strong>de</strong> dresser le portrait<br />

d’illustres chocolatiers. Pour Jacques Pessis,<br />

prési<strong>de</strong>nt du club, pas <strong>de</strong> doute, il y a un<br />

« séisme dans le paysage chocolatier français :<br />

<strong>de</strong>puis quelques années, on sent émerger une<br />

nouvelle génération d’artisans, qui arrivent<br />

enfin à talonner les meilleurs. » Ce palmarès<br />

a justement pour vocation <strong>de</strong> « sortir <strong>de</strong><br />

l’ombre au niveau national les talents qui<br />

le méritent, dans un métier <strong>de</strong> bouche où la<br />

reconnaissance est très difficile à acquérir ».<br />

12 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

Revue <strong>de</strong><br />

ce mois-ci…<br />

“<br />

Dans D le quotidien La Dépêche du 25 novembre, Pierre Tountevitch,<br />

prési<strong>de</strong>nt p du Conseil <strong>de</strong> l’artisanat à la FFB, s’est alarmé <strong>de</strong>s effets<br />

ppervers<br />

du nouveau statut <strong>de</strong> l’auto-entrepreneur. « Il est dangereux que<br />

nn’importe<br />

qui puisse s’improviser chef d’entreprise en s’affranchissant<br />

d<strong>de</strong>s<br />

règles que nous sommes tenus, nous, <strong>de</strong> respecter. Cette réforme va à<br />

l’encontre <strong>de</strong>s efforts engagés dans le bâtiment où le créateur doit avoir<br />

cinq ans d’expérience ou un CAP ». Il ne s’inquiète pas seulement<br />

du problème <strong>de</strong> la légitimité <strong>de</strong> l’entrepreneur, mais s’alarme également<br />

<strong>de</strong> la dégradation dont souffrira la relation au client. « Les autoentrepreneurs<br />

ne seront pas obligés <strong>de</strong> contracter <strong>de</strong>s couvertures<br />

d’assurances. Que se passera-t-il quand un garagiste du dimanche aura<br />

mal réparé les freins d’une auto ? Quel recours auront les clients dont les<br />

chantiers auront été laissés en plan ? Cette réforme n’a pas été bordée<br />

sur le plan juridique. »<br />

Le Canard enchaîné<br />

LE GRAND CINÉMA BANCAIRE<br />

DE SARKO ET FILLON<br />

L’hebdomadaire satirique du 5 novembre<br />

revient sur la façon dont le prési<strong>de</strong>nt a<br />

admonesté les banquiers. Le 30 octobre,<br />

Sarkozy a convoqué plusieurs grands banquiers<br />

pour « leur botter les fesses ». Il fallait tenter<br />

d’effacer le déplorable effet, sur les Français du<br />

plan sauvetage <strong>de</strong>s banques. (…) Pour bénéficier<br />

<strong>de</strong>s largesses <strong>de</strong> ce plan, les banquiers ont dû<br />

s’engager, entre autres, à ai<strong>de</strong>r les PME<br />

à trouver <strong>de</strong>s sous. (…) Reste à le faire respecter.<br />

« J’espère, a déclaré Christine Lagar<strong>de</strong>, que<br />

les menaces suffiront. » En réalité, la ministre<br />

<strong>de</strong> l’Économie n’a pas grand-chose dans sa<br />

musette. Et surtout pas la possibilité <strong>de</strong> « retirer<br />

les crédits apportés <strong>aux</strong> banques », comme<br />

le suggérait Fillon. Cette fâcheuse éventualité<br />

ne figure nullement dans les conventions déjà<br />

signées.<br />

Le Figaro<br />

DE L’EXTENSION<br />

DES SUPERMARCHÉS<br />

Dans son édition du 24 novembre,<br />

le quotidien explique comment certaines<br />

enseignes ont tiré partie du flou juridique <strong>de</strong><br />

la loi <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’économie (LME)<br />

concernant la création <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s surfaces.<br />

Selon la LME, les projets <strong>de</strong> commerce<br />

« portant sur une surface <strong>de</strong> vente inférieure<br />

à 1 000 m² » ne sont plus soumis à l’examen par<br />

une commission d’équipement commercial.<br />

L’explication : à l’origine, la plupart <strong>de</strong>s<br />

analystes estimaient que cette mesure ne<br />

portait que sur les nouve<strong>aux</strong> magasins. Mais<br />

les avocats <strong>de</strong>s enseignes <strong>de</strong> distribution<br />

ont fait remarquer que le texte offrait<br />

aussi la possibilité d’agrandir les existants.<br />

« 200 hypermarchés <strong>de</strong> 5 000 m² auraient<br />

ainsi vu le jour. » Selon les témoignages du<br />

journal, « Auchan et surtout Leclerc figurent<br />

parmi ceux qui en ont le plus profité. Autres<br />

bénéficiaires : les enseignes <strong>de</strong> jardinerie<br />

et <strong>de</strong> bricolage, Leroy Merlin en tête. » Pour<br />

mettre fin à cette débanda<strong>de</strong>, Bercy a publié<br />

le 24 octobre <strong>de</strong>rnier une nouvelle circulaire.<br />

Avec un unique objet : le retrait pur et simple<br />

<strong>de</strong> celle du 28 août. Par ailleurs, « un décret<br />

d’application précisant que les extensions<br />

ne sont pas autorisées va paraître. »<br />

Les Échos<br />

DES MAGASINS À LOYER MODÉRÉ ?<br />

Après les HLM, les MLM ? L’idée <strong>de</strong> magasins<br />

à loyer modéré est l’une <strong>de</strong>s mesures phares<br />

que le député UMP Jean-Paul Charié a proposé<br />

au Premier Ministre. Le 13 novembre <strong>de</strong>rnier,<br />

le quotidien économique exposait les<br />

premières conclusions du rapport d’étape <strong>de</strong><br />

la mission Charié. En substance : l’abrogation<br />

<strong>de</strong> la loi Royer et un dispositif pour remettre<br />

le commerce en centre-ville et l’économie <strong>de</strong><br />

proximité au cœur <strong>de</strong>s échanges. Jean-Paul<br />

Charié suggère d’intégrer l’aménagement<br />

commercial dans le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’urbanisme.<br />

De fait, les projets d’équipements<br />

commerci<strong>aux</strong> ne <strong>de</strong>vraient plus avoir qu’un<br />

seul obstacle à franchir, celui <strong>de</strong> l’obtention<br />

du permis <strong>de</strong> construire, délivré par les maires.<br />

Parmi les autres idées : l’instauration d’un<br />

volet commerce dans les SCOT, opposable <strong>aux</strong><br />

tiers. Une commission tripartite, composée<br />

en partie <strong>de</strong>s chambres consulaires, pourra<br />

soumettre <strong>aux</strong> élus <strong>de</strong>s propositions<br />

alternatives, voire créer <strong>de</strong>s priorités<br />

d’implantation. Les conclusions définitives<br />

seront rendues mi-décembre avec, à la<br />

clef, une proposition <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> réforme <strong>de</strong><br />

l’urbanisme commercial.


É clairage Giron<strong>de</strong><br />

Entre les objectifs du Grenelle <strong>de</strong><br />

l’environnement et les envies plus<br />

ou moins précises <strong>de</strong>s particuliers,<br />

les artisans du bâtiment sont parfois<br />

désorientés. Le métier a décidé <strong>de</strong><br />

s’adapter <strong>aux</strong> nouvelles contraintes<br />

du marché. « J’ai évolué parce que<br />

la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> change », remarque<br />

Bernard Kulik <strong>de</strong> France Confort<br />

et Habitat à Bègles.<br />

ÉCO-ARTISANS<br />

Des sessions d’information pour<br />

les 10 000 artisans du secteur<br />

La <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers <strong>de</strong> la<br />

Giron<strong>de</strong> et la Capeb (les artisans<br />

du bâtiment) ont mis en<br />

place, non pas une formation,<br />

mais un programme <strong>de</strong> « sensibilisation<br />

» <strong>de</strong>s artisans à l’éco-construction,<br />

<strong>aux</strong> performances énergétiques<br />

et à la réglementation qui en<br />

découle.<br />

Ce programme a reçu le soutien <strong>de</strong><br />

l’Europe et du Conseil général. « J’y<br />

suis allé, dit Bernard Kulik. Avec les<br />

nouvelles normes, on doit se mettre<br />

à la page, sinon on n’a plus <strong>de</strong><br />

clients. »<br />

Édition d’un gui<strong>de</strong><br />

Plus <strong>de</strong> 165 entreprises artisanales<br />

+<br />

Info<br />

y ont participé à la faveur <strong>de</strong> 13 sessions.<br />

Un gui<strong>de</strong> « Construire autrement<br />

» va être édité à l’intention <strong>de</strong>s<br />

10 000 artisans <strong>girondins</strong> du bâtiment.<br />

Neuf <strong>de</strong> ces artisans étaient présents<br />

à Conforexpo pour donner <strong>de</strong>s<br />

conseils. « Les gens sont souvent un<br />

peu perdus, on entend tout et n’importe<br />

quoi », relève Jean-Louis<br />

Beausoleil qui possè<strong>de</strong> une entreprise<br />

d’isolation (BIMPP) à Cenon.<br />

Les artisans expliquent qu’ils ont<br />

évolué, quitte à s’opposer <strong>aux</strong> intérêts<br />

<strong>de</strong> grands groupes industriels<br />

du secteur.<br />

Bernard Kulik est passé à la ouate<br />

<strong>de</strong> cellulose et à la fibre <strong>de</strong> bois, à<br />

la place <strong>de</strong>s traditionnelles laines <strong>de</strong><br />

verre ou <strong>de</strong> roche.<br />

Certains mettent toutefois les particuliers<br />

en gar<strong>de</strong> contre une forme<br />

d’écolo-zèle.<br />

« Le chanvre a l’image même d’un<br />

produit écologique, mais sa durée<br />

n’a rien d’écologique », nuance<br />

Jean-Louis Beausoleil.<br />

Celui-ci préfère poser <strong>de</strong> la mousse<br />

<strong>de</strong> polyuréthane, issue d’huile <strong>de</strong><br />

colza : « C’est une isolation à vie. »<br />

CONTACT :<br />

Tél. : 05 56 999 158<br />

Site : www.cm-bor<strong>de</strong><strong>aux</strong>.fr<br />

2 e numéro du magazine « Professionnels <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong> : vos déchets, <strong>de</strong>s solutions »<br />

Imprimé sur papier recyclé dans le respect <strong>de</strong> la marque « Imprim’vert », « Professionnels <strong>de</strong><br />

Giron<strong>de</strong> : vos déchets, <strong>de</strong>s solutions » a été réalisé par les chambres consulaires <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong><br />

avec le soutien <strong>de</strong> l’A<strong>de</strong>me, du conseil régional d’Aquitaine, du conseil général <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>,<br />

et <strong>de</strong> la communauté urbaine <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong>. À l’origine, ces partenaires avaient décidé <strong>de</strong> développer<br />

la promotion du site internet existant (www.<strong>de</strong>chets-giron<strong>de</strong>.fr) et les dispositifs<br />

mis en place par les collectivités et les professionnels concernés. D’où ce nouveau support.<br />

CONTACT<br />

:<br />

Marianne Caritez au 05 56 999 142<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 13


STYLE<br />

<strong>de</strong> vie<br />

Difficile, quand on a été premier<br />

acteur toute sa vie, <strong>de</strong><br />

passer dans l’ombre. C’est<br />

pourtant ce à quoi doivent<br />

se préparer les artisans en fin <strong>de</strong> carrière.<br />

Et ils sont, en général, moins<br />

pressés <strong>de</strong> le faire que les autres catégories<br />

<strong>de</strong> travailleurs. C’est en tout<br />

cas l’une <strong>de</strong>s conclusions <strong>de</strong> l’enquête<br />

Share, menée en 2004 sur dix pays<br />

européens : les travailleurs indépendants<br />

sont légèrement moins attirés<br />

par leur départ à la retraite que<br />

la moyenne <strong>de</strong>s autres professions<br />

malgré <strong>de</strong>s activités parfois risquées.<br />

D’autant que côté forme ils s’estiment<br />

en meilleure santé que le reste<br />

<strong>de</strong> la population !<br />

« Le besoin<br />

<strong>de</strong> conseil est<br />

extrêmement<br />

fort »<br />

Pourtant, Philippe Bollecker, secrétaire<br />

général <strong>de</strong> la MNRA (Mutuelle<br />

nationale <strong>de</strong> retraite <strong>de</strong>s artisans,<br />

première mutuelle <strong>de</strong> prévoyance<br />

<strong>de</strong>s artisans, 300 000 adhérents) ne<br />

Si la retraite est en soi un sujet difficile à abor<strong>de</strong>r,<br />

ça l’est encore plus dans le domaine <strong>de</strong> l’artisanat.<br />

Songer à sa retraite, en parler, en tant que patron<br />

et seul garant <strong>de</strong> l’édifice <strong>de</strong> son entreprise, est parfois<br />

assimilé à un signe <strong>de</strong> faiblesse. De quoi faire fuir<br />

les clients et perdre du lustre. Aujourd’hui, un artisan<br />

a pourtant tout intérêt à la préparer le plus tôt possible,<br />

et avec sérénité, que ce soit du point <strong>de</strong> vue financier<br />

ou psychologique.<br />

Retraites :<br />

mieux savoir pour mieux prévoir<br />

Philippe Bollecker<br />

14 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

constate pas <strong>de</strong> réelles différences<br />

entre les retraités <strong>de</strong> l’artisanat et les<br />

salariés, quant à leur comportement<br />

face à leur retraite. « En moyenne, les<br />

artisans cessent leur activité à 61 ans,<br />

soit un âge très voisin <strong>de</strong> celui qui est<br />

constaté pour les salariés du secteur<br />

privé. Mais ils ont bien entendu intérêt<br />

à préparer leur retraite le plus tôt<br />

possible. » La MNRA propose <strong>de</strong>s<br />

diagnostics soci<strong>aux</strong> qui permettent<br />

<strong>aux</strong> artisans <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> prendre<br />

connaissance du montant <strong>de</strong> la<br />

rente qu’ils toucheront. « Chez eux,<br />

le besoin <strong>de</strong> conseil est extrêmement<br />

fort, en raison <strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong> leur<br />

parcours et <strong>de</strong>s statuts professionnels<br />

qu’ils ont connus : d’abord salariés<br />

jusqu’à quarante ans, puis ensuite<br />

chefs d’entreprise… » Cette question<br />

du montant a son importance, car si<br />

les artisans font partie <strong>de</strong>s actifs qui<br />

apprécient le plus leur travail, ils sont<br />

parmi les retraités qui touchent les<br />

pensions les plus faibles : 1 110 euros<br />

par mois en moyenne. Pourtant, il<br />

reste <strong>de</strong>s sujets d’inquiétu<strong>de</strong> pour les<br />

retraités <strong>de</strong> l’artisanat, notamment<br />

du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la santé.<br />

Marie Rozet, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Fenara<br />

(Fédération nationale <strong>de</strong>s associa-<br />

Comment améliorer le montant <strong>de</strong> sa retraite ?<br />

Outre le cumul emploi-retraite, il existe plusieurs moyens <strong>de</strong> gonfler ses revenus après<br />

l’arrêt <strong>de</strong> son travail. Une assurance-vie peut y participer. Parfois plus adaptés, les<br />

PERP (Plan d’épargne-retraite populaire) sont aussi une solution. Les versements sont<br />

déductibles du revenu imposable, en <strong>de</strong>ssous d’un certain plafond. Les contrats<br />

Ma<strong>de</strong>lin <strong>de</strong> 1994 ont été spécialement créés pour les travailleurs non salariés. Les<br />

cotations sont entièrement déductibles du revenu imposable, mais, comme le PERP, le<br />

compte est bloqué jusqu’à la retraite. Ce n’est pas le cas d’une assurance-vie. Pour<br />

choisir entre ces différentes possibilités, il faut se renseigner auprès <strong>de</strong> sa mutuelle ;<br />

chaque cas nécessite une analyse précise.<br />

tions <strong>de</strong> retraités <strong>de</strong> 28 000 adhérents)<br />

en pointe plusieurs. « Pour<br />

les pensions <strong>de</strong> réversions, 85 % <strong>de</strong>s<br />

femmes n’ont pas cotisé à temps, et<br />

elles se retrouvent souvent à minima…<br />

Heureusement, <strong>de</strong>puis, la loi<br />

a rendu la cotisation obligatoire. »<br />

Problème <strong>de</strong>s réversions qui sera<br />

amplifié, selon M me Rozet, par <strong>de</strong>ux<br />

décisions récentes dans le cadre <strong>de</strong><br />

la réforme <strong>de</strong>s retraites : la suppression<br />

<strong>de</strong> la condition d’âge en 2011,<br />

et la mise en place d’une condition<br />

<strong>de</strong> ressources qui limitera l’accès à<br />

cette pension. « Ceux qui auront le<br />

plus cotisé, le mieux travaillé, profiteront<br />

moins <strong>de</strong> la redistribution »,<br />

se désole Marie Rozet. Même problème<br />

pour les complémentaires santé,<br />

trop onéreuses pour certains retraités<br />

actuels qui déci<strong>de</strong>nt donc <strong>de</strong> ne pas


y souscrire, alors même que le souci<br />

<strong>de</strong> la dépendance, lié à l’allongement<br />

<strong>de</strong> la vie, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra à être financé.<br />

« Il faudrait les rendre obligatoires,<br />

elles aussi », propose M me Rozet.<br />

M. Bollecker pense qu’il faudrait plutôt<br />

agir sur l’offre : « Avant <strong>de</strong> s’engager,<br />

l’artisan doit vérifier certains<br />

points clés du produit qui lui est proposé<br />

: le niveau <strong>de</strong>s garanties et <strong>de</strong>s<br />

cotisations, mais aussi les modalités<br />

<strong>de</strong> gestion et leur coût. De ce point<br />

<strong>de</strong> vue ce sont les solutions mutualistes<br />

qui nous paraissent les plus<br />

avantageuses. » Mais outre l’aspect<br />

financier <strong>de</strong> la question du passage à<br />

la retraite, il faut gérer le choc psychologique<br />

que peut entraîner l’arrêt<br />

<strong>de</strong> son activité. Quelle relation les<br />

retraités <strong>de</strong> l’artisanat gar<strong>de</strong>nt avec<br />

leur ancien métier ?<br />

Les artisans <strong>de</strong>viennent-<br />

■ ils <strong>de</strong>s retraités ?<br />

On pourrait penser que les artisans<br />

sont particulièrement proches <strong>de</strong> leur<br />

métier et qu’en conséquence, ils regrettent<br />

leur passé <strong>de</strong> travailleur. Cela<br />

n’est vrai qu’en partie. Emmanuelle<br />

Crenner, chercheuse à l’Insee, leur a<br />

en effet distingué un trait particulier,<br />

dans une étu<strong>de</strong> datant <strong>de</strong> 2003. Selon<br />

elle, « les commerçants et artisans<br />

se sentent plus souvent retraités que<br />

les autres anciens indépendants ».<br />

Autrement dit, si les artisans souhaitent<br />

partir à la retraite un peu plus<br />

tard en moyenne, ils seraient parmi<br />

les travailleurs qui parviennent le<br />

mieux à accepter leur nouveau statut<br />

d’inactif. Ce qui ne constitue pas<br />

forcément un signe <strong>de</strong> soulagement<br />

<strong>de</strong> ne plus travailler, mais peut-être<br />

une conscience particulière <strong>de</strong> ce que<br />

signifie le mot « travail », un pragmatisme<br />

propre <strong>aux</strong> manuels. Une fois<br />

que l’on ne met plus la main à la pâte,<br />

on n’est plus travailleur.<br />

Une autre tendance qui se <strong>de</strong>ssine<br />

chez les artisans, toujours selon<br />

E. Crenner, c’est celle <strong>de</strong> ne pas être<br />

R ENCONTRE<br />

Jean François Maugeais, 77 ans,<br />

ferronnier à la retraite<br />

« Le plaisir <strong>de</strong> transmettre notre savoir-faire »<br />

Après ma retraite j’ai cherché une<br />

occupation. J’ai trente ans<br />

d’artisanat <strong>de</strong>rrière moi. Pour nous,<br />

ce n’est pas facile d’avoir <strong>de</strong>s<br />

responsabilités toute sa vie, d’être<br />

très proches <strong>de</strong> notre clientèle pour,<br />

du jour au len<strong>de</strong>main, ne plus avoir<br />

d’activité. C’est assez différent du<br />

statut <strong>de</strong> salarié. Ce que j’avais<br />

constaté, c’est que l’on manquait <strong>de</strong><br />

jeunes bien formés, c’est pourquoi<br />

aujourd’hui, travailler à « L’Outil en<br />

main » est tout à fait satisfaisant<br />

pour moi. Comme je suis plutôt<br />

actif, j’ai été contacté par la CMA <strong>de</strong>s<br />

satisfait, après coup, du moment <strong>de</strong><br />

son départ à la retraite : trop tôt, ou<br />

trop tard. « Une partie d’entre eux<br />

aurait souhaité travailler plus longtemps.<br />

Possé<strong>de</strong>r son outil crée sans<br />

doute un rapport au travail différent.<br />

La cessation <strong>de</strong>s activités peut également<br />

être liée à <strong>de</strong>s difficultés financières.<br />

» Ce problème du moment<br />

du départ à la retraite est aussi une<br />

conséquence, certainement, <strong>de</strong> l’absence<br />

<strong>de</strong> règles juridiques strictes sur<br />

le sujet <strong>de</strong> l’âge du départ à la retraite<br />

<strong>de</strong>s artisans. Pour ceux qui regrettent<br />

d’avoir cessé le travail un peu<br />

trop tôt, il reste un moyen <strong>de</strong> revenir<br />

goûter <strong>aux</strong> joies <strong>de</strong> l’artisanat, grâce<br />

à <strong>de</strong>s associations.<br />

« Leur vie<br />

n’est pas<br />

terminée ! »<br />

Yana Boureux<br />

« L’Outil en main », créée en 1987 à<br />

Troyes, leur permet <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r bénévolement<br />

un lien avec leur ancien métier.<br />

Ainsi, cette année, près <strong>de</strong> 800 ex-artisans,<br />

sur toute la France, transmettent<br />

leur savoir-faire à un millier d’enfants,<br />

Hauts-<strong>de</strong>-Seine<br />

aussitôt ma<br />

retraite prise, ils<br />

m’ont mis en contact avec<br />

l’association qui cherchait <strong>de</strong>s<br />

retraités motivés. Je n’ai pas eu le<br />

temps <strong>de</strong> souffler ! Aujourd’hui,<br />

quand je cherche <strong>de</strong>s amis artisans<br />

retraités pour venir participer à<br />

notre projet, je n’ai pas <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<br />

difficultés : c’est souvent un plaisir<br />

pour nous <strong>de</strong> nous retrouver, mais<br />

aussi pour eux <strong>de</strong> transmettre leur<br />

savoir-faire. Certains collaborateurs<br />

avaient du mal à ne pas travailler.<br />

dont certains sont en difficultés dans<br />

la scolarité classique. Yana Boureux,<br />

prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l’association, se félicite<br />

<strong>de</strong> son succès croissant. « Tout le<br />

mon<strong>de</strong> trouve son compte : les anciens<br />

artisans sont <strong>aux</strong> anges <strong>de</strong> pouvoir<br />

faire partager leur passion et <strong>de</strong> mettre<br />

en valeur leur savoir, et certains<br />

enfants (20 à 25 %) trouvent ensuite<br />

leur voie dans l’artisanat. Cela permet<br />

en plus d’utiliser le potentiel <strong>de</strong>s<br />

retraités <strong>de</strong> l’artisanat pour participer<br />

à la croissance du pays. » Avec l’allongement<br />

<strong>de</strong> la vie, se soucier <strong>de</strong> l’activité<br />

<strong>de</strong>s seniors est <strong>de</strong>venu un important<br />

sujet <strong>de</strong> réflexion. M me Boureux<br />

va d’ailleurs bientôt présenter son<br />

projet à Berlin et à Stuttgart. Trois<br />

membres <strong>de</strong> la Commission européenne<br />

ont eu le coup <strong>de</strong> cœur pour<br />

ce concept. « Beaucoup <strong>de</strong> pays européens<br />

connaissent les mêmes problématiques<br />

que nous : allongement <strong>de</strong><br />

la vie, chômage, pénurie d’ouvriers<br />

qualifiés… Notre concept répond<br />

à ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. Des contacts sont<br />

en train <strong>de</strong> se nouer en Autriche et<br />

en République tchèque », se réjouit<br />

M me Boureux. « Leur vie n’est pas terminée<br />

! » Longue vie <strong>aux</strong> retraités <strong>de</strong><br />

l’artisanat.<br />

Florent Lacas<br />

Mesures du Projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances 2009<br />

◾ Fin <strong>de</strong> toute restriction au cumul emploi-retraite, ◾ reconduction du dispositif <strong>de</strong> retraite anticipée pour carrières longues créé en<br />

2003 permettant <strong>aux</strong> personnes qui ont commencé à travailler avant 17 ans <strong>de</strong> partir à la retraite avec une pension à t<strong>aux</strong> plein avant<br />

60 ans, moyennant une durée <strong>de</strong> cotisation plus longue, ◾ hausse du minimum vieillesse <strong>de</strong> 6,9 % en avril 2009 pour les personnes<br />

seules, ◾ hausse <strong>de</strong>s pensions <strong>de</strong> réversion <strong>de</strong> 11 % dès 2010 pour les plus <strong>de</strong> 65 ans dont la retraite totale n’excè<strong>de</strong> pas 800 €,<br />

rétablissement d’une condition d’âge, ◾ surcote (majoration <strong>de</strong> pension) <strong>de</strong>s assurés poursuivant une activité au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’âge légal<br />

et <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> cotisation requise pour bénéficier d’une retraite à t<strong>aux</strong> plein, portée <strong>de</strong> 3 % à 5 % par an.<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 15


STYLE<br />

<strong>de</strong> vie<br />

Giron<strong>de</strong><br />

THÉRÈSE MILLEREAUX, 39 ANS, LANGON<br />

Quand la secrétaire<br />

comptable <strong>de</strong>vient esthéticienne<br />

Thérèse Millere<strong>aux</strong> aime le<br />

contact. Sportive, elle a pratiqué<br />

l’althérophilie, a été<br />

éducatrice sportive, avant<br />

<strong>de</strong> se blesser et <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir abandonner<br />

cette activité.<br />

Femme, elle aime l’univers <strong>de</strong> la<br />

beauté. L’esthétique la passionne.<br />

Mais, avec <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> secrétaire<br />

comptable à son actif, elle s’oriente<br />

« naturellement » vers ce job.<br />

Elle travaille dans plusieurs entreprises<br />

et s’ennuie ferme !<br />

« J’ai alors rencontré <strong>de</strong>s amis,<br />

une esthéticienne et un coiffeur,<br />

qui m’ont conseillé <strong>de</strong> me diriger<br />

vers cette passion, car j’avais en<br />

moi l’énergie nécessaire, <strong>aux</strong> <strong>de</strong>ux<br />

sens du terme », raconte Thérèse<br />

Millere<strong>aux</strong>.<br />

Elle entame alors un parcours pour<br />

se former.<br />

Onglerie, massage, elle suit plusieurs<br />

stages <strong>aux</strong> quatre coins <strong>de</strong> la France.<br />

En 2006, elle passe le cap et ouvre<br />

sa boutique à Langon.<br />

L’enseigne « Pacifique Beauté »<br />

regroupe un salon <strong>de</strong> coiffure, un<br />

institut <strong>de</strong> beauté qui propose <strong>de</strong>s<br />

soins du visage, <strong>de</strong> l’onglerie, <strong>de</strong>s<br />

UV. L’offre est complète. La clientèle<br />

au ren<strong>de</strong>z-vous.<br />

Artisane et chef d’entreprise, Thérèse<br />

Millere<strong>aux</strong> emploie aujourd’hui quatre<br />

salariés.<br />

Le plus difficile pour elle a d’ailleurs<br />

été <strong>de</strong> « dénicher la bonne équipe »<br />

16 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

pour à la fois assurer la qualité <strong>de</strong>s<br />

prestations requises et soigner les<br />

relations avec les clients, mais désormais<br />

c’est chose faite.<br />

« J’ai une certaine vision du travail<br />

à réaliser », avoue cette jeune chef<br />

d’entreprise. Pas question d’y déroger<br />

! Et ça marche, l’ancienne secrétaire<br />

comptable scrute à la loupe la<br />

progression <strong>de</strong> son activité et se sent<br />

bien dans sa peau, maintenant qu’elle<br />

se consacre à sa passion.


É clairage<br />

Acheter ou louer son matériel ? Cette<br />

question, tous les artisans se la sont<br />

posée un jour ou l’autre pour tel ou<br />

tel équipement. Face à un marché <strong>de</strong><br />

la location très concurrentiel et <strong>de</strong>s<br />

contraintes administratives toujours<br />

plus draconiennes, cette solution se<br />

révèle plus intéressante que jamais.<br />

Dossier réalisé par Guillaume Geneste<br />

Le marché <strong>de</strong> la location <strong>de</strong><br />

matériel industriel va assez<br />

bien. Ainsi, en 2007, selon la<br />

Fédération professionnelle <strong>de</strong>s<br />

distributeurs, loueurs et réparateurs<br />

(DLR), le chiffre d’affaires du marché<br />

<strong>de</strong> la location <strong>de</strong> France a atteint<br />

3,6 milliards d’euros, soit une progression<br />

<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10 %. Preuve que<br />

la location est désormais assimilée<br />

à un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s entreprises<br />

à part entière. Le secteur a aussi<br />

largement profité <strong>de</strong> l’emballement<br />

du marché du bâtiment ces <strong>de</strong>rnières<br />

années, gros consommateur <strong>de</strong> matériels<br />

<strong>de</strong> chantier en location. De plus<br />

en plus, les entreprises qui disposent<br />

<strong>de</strong> leur propre matériel pour leur<br />

cœur d’activité ont recours à la location<br />

pour tout le matériel annexe.<br />

Il faut avouer que les avantages <strong>de</strong><br />

la location sont nombreux et que les<br />

sociétés <strong>de</strong> location, qui sont toujours<br />

légion en France, savent faire<br />

passer leur message. Le premier critère<br />

est sans aucun doute économique<br />

: la location permet d’éviter <strong>de</strong>s<br />

investissements, qui peuvent être très<br />

importants dans le cas <strong>de</strong> matériel<br />

lourd comme une pelle ou un élévateur,<br />

et l’immobilisation <strong>de</strong> ressour-<br />

Les chariots élévateurs télescopiques sont appréciés sur les chantiers<br />

pour leur polyvalence. Un investissement lourd en cas d’acquisition.<br />

MATÉRIEL INDUSTRIEL<br />

La location :<br />

une alternative attractive<br />

ces financières pour l’entreprise.<br />

La location est alors d’autant plus<br />

convaincante que la forte concurrence<br />

dans le secteur a permis d’éviter<br />

l’envolée <strong>de</strong>s prix ces <strong>de</strong>rnières<br />

années. Selon Francis Gilbert, secrétaire<br />

général <strong>de</strong> la DLR, « notre profession<br />

a du mal à répercuter la hausse<br />

du prix <strong>de</strong>s matières premières du<br />

fait <strong>de</strong> la forte pression concurrentielle<br />

et <strong>de</strong> la capacité <strong>de</strong> négociation<br />

<strong>de</strong>s grands comptes ».<br />

La location permet<br />

<strong>de</strong> disposer d’un<br />

matériel spécialisé<br />

parfaitement<br />

adapté<br />

Mais l’aspect purement financier<br />

n’est pas le seul critère à prendre en<br />

compte. La location permet <strong>de</strong> disposer<br />

d’un matériel spécialisé, parfaitement<br />

adapté à la tâche. Fini l’utilisation<br />

d’un matériel inadapté, où le<br />

« système D » l’emporte sur la qualité<br />

du travail fourni, le temps passé<br />

et donc la productivité et la sécurité<br />

<strong>de</strong> l’utilisateur. Car les sociétés <strong>de</strong><br />

location garantissent la fourniture<br />

Les compresseurs d’air font partie <strong>de</strong>s outils<br />

<strong>de</strong> chantiers les plus souvent loués. Cela<br />

permet <strong>de</strong> se décharger <strong>de</strong> leur entretien.<br />

d’un matériel réglementaire, conforme<br />

<strong>aux</strong> normes <strong>de</strong> sécurité les plus<br />

récentes et à jour <strong>de</strong> ses contrôles<br />

techniques (ces <strong>de</strong>rniers <strong>de</strong>venant <strong>de</strong><br />

plus en plus drastiques). En outre,<br />

la location permet aussi <strong>de</strong> répondre<br />

à <strong>de</strong>s besoins ponctuels et ainsi<br />

d’emporter <strong>de</strong>s marchés où le client<br />

recherche la polyvalence <strong>de</strong>s intervenants.<br />

Un choix rationnel<br />

Pour savoir s’il est plus intéressant<br />

<strong>de</strong> louer que d’acheter un matériel, il<br />

convient avant tout d’analyser précisément<br />

ses besoins. Ai-je réellement<br />

besoin <strong>de</strong> ce matériel ? Combien <strong>de</strong><br />

fois dans l’année ? Combien d’heures<br />

cela représente-t-il ? Aurais-je<br />

encore besoin <strong>de</strong> ce matériel dans<br />

le futur, une fois le chantier pour<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 17


É clairage<br />

<br />

lequel l’achat est envisagé<br />

sera terminé ? Une fois les chiffres<br />

posés, il convient <strong>de</strong> rajouter<br />

<strong>aux</strong> coûts <strong>de</strong> base l’amortissement<br />

du matériel, les frais d’entretien et<br />

<strong>de</strong> maintenance, l’assurance, le coût<br />

d’éventuels contrôles périodiques,<br />

la nécessité ou non <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong><br />

personnel formé à l’utilisation <strong>de</strong> ce<br />

matériel. Bref, tous les coûts induits.<br />

Il est alors possible <strong>de</strong> savoir s’il est<br />

plus intéressant <strong>de</strong> louer ou d’acheter.<br />

« Bien souvent, les entrepreneurs<br />

possédant leur propre matériel<br />

ont du mal à déterminer leurs<br />

coûts réels <strong>de</strong> détention et d’utilisation.<br />

Chez nous, ils savent combien<br />

cela va leur coûter et donc quelle<br />

somme reporter dans leurs comptes<br />

et sur leurs factures », affirme<br />

Alain Boursy, responsable marketing<br />

chez Kiloutou. Un point que<br />

souligne Pierre Lespinasse, manager<br />

marketing chez Hertz Équipement :<br />

« La location <strong>de</strong> matériel est avant<br />

tout un service offrant une flexibilité<br />

totale. Le client peut louer le maté-<br />

Le paysage<br />

<strong>de</strong> la location<br />

Les mini-pelles sont à l’ouvrage dans <strong>de</strong><br />

nombreux métiers. Elles permettent d’allier<br />

efficacité et facilité d’accès. Elles font partie<br />

<strong>de</strong>s machines les plus souvent louées.<br />

18 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

riel le mieux adapté à son chantier,<br />

tout en évitant un investissement<br />

financier <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> l’entreprise<br />

et avec une maîtrise totale <strong>de</strong>s coûts<br />

mensuels. » De quoi permettre un<br />

contrôle régulier et strict <strong>de</strong>s marges<br />

réelles <strong>de</strong> chaque chantier.<br />

Une solution à ne pas négliger<br />

Face à une situation économique qui<br />

<strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus difficile, la<br />

location <strong>de</strong> matériel dispose <strong>de</strong> nombreux<br />

avantages. En premier lieu,<br />

l’entreprise n’a pas à immobiliser<br />

ses ressources financières ou à avoir<br />

recours au crédit pour l’acquisition<br />

<strong>de</strong> ses machines. Le matériel mis à<br />

disposition <strong>de</strong> l’entreprise est nécessairement<br />

conforme <strong>aux</strong> normes en<br />

vigueur et en état <strong>de</strong> fonctionnement.<br />

Le recours à la location permet<br />

à une entreprise d’emporter un<br />

marché en étant capable <strong>de</strong> répondre<br />

Les camions-bennes font partie<br />

du parc <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s entreprises<br />

du BTP. La location permet <strong>de</strong><br />

répondre à un besoin<br />

ponctuel ou un<br />

accroissement<br />

passager <strong>de</strong><br />

l’activité.<br />

Si la location s’avère être plus<br />

intéressante, financièrement<br />

parlant, il convient alors <strong>de</strong><br />

rechercher le meilleur prestataire.<br />

Il ne s’agit pas forcément <strong>de</strong> celui<br />

qui affiche le tarif le plus attractif,<br />

mais <strong>de</strong> celui qui propose le meilleur<br />

rapport qualité-prix. Tous les loueurs<br />

sont tenus <strong>de</strong> mettre à disposition <strong>de</strong><br />

leurs clients du matériel respectant<br />

les normes <strong>de</strong> sécurité, et prennent<br />

en compte la concurrence dans leurs<br />

tarifs. Cela ne suffit donc pas pour<br />

faire la différence. Celle-ci va se faire<br />

Les nacelles permettent d’opérer en hauteur,<br />

en toute sécurité. Ce type <strong>de</strong> matériel<br />

est désormais obligatoire, d’où l’intérêt<br />

<strong>de</strong> recourir à la location en cas d’utilisation<br />

ponctuelle.<br />

à un appel d’offres, malgré l’absence<br />

d’une machine nécessaire à certains<br />

trav<strong>aux</strong> dans le parc <strong>de</strong> l’entreprise.<br />

Enfin, la facturation <strong>de</strong> la société <strong>de</strong><br />

location permet <strong>de</strong> connaître avec<br />

précision le coût réel d’exploitation<br />

<strong>de</strong> la machine et donc les frais à facturer<br />

au client final.<br />

sur d’autres points, comme la qualité<br />

<strong>de</strong>s produits, les marques proposées à<br />

la location, la disponibilité du matériel,<br />

les conditions <strong>de</strong> livraison (<strong>de</strong> ce<br />

point <strong>de</strong> vue, les loueurs loc<strong>aux</strong> ou<br />

région<strong>aux</strong> sont généralement moins<br />

chers du fait <strong>de</strong> leur proximité géographique),<br />

l’âge du parc, du matériel,<br />

sa maintenance, etc. Ces <strong>de</strong>rniers<br />

points sont essentiels, dans la mesure<br />

où ils peuvent directement affecter<br />

la performance du matériel et donc<br />

votre productivité. Si possible, renseignez-vous<br />

sur l’ancienneté du maté-


É clairage<br />

Exemples <strong>de</strong> prix <strong>de</strong> location<br />

(Prix tarif standard non négocié)<br />

MATÉRIEL/SOCIÉTÉ Prix par jour (en € HT) Prix par mois (en € HT)<br />

HERTZ ÉQUIPEMENT<br />

Compresseur 1 900 à 2 100 l<br />

Marteau-piqueur pneumatique 3 à 5 kg<br />

Marteau perforateur pneumatique 3 à 5 kg<br />

Plaque vibrante essence 55 à 65 kg<br />

Pelle 5 t<br />

KILOUTOU<br />

Compresseur 2 000 l<br />

Marteau-piqueur pneumatique 5 kg<br />

Marteau perforateur pneumatique 7,3 kg<br />

Plaque vibrante essence 70 kg<br />

Pelle 4,8 t<br />

LOXAM<br />

Compresseur 2 000 l<br />

Marteau-piqueur pneumatique 5 kg<br />

Marteau Perforateur pneumatique 5 kg<br />

Plaque vibrante < 80 kg<br />

Pelle 5 t<br />

L’outillage <strong>de</strong> perforation, à air comprimé ou<br />

électrique, comme ici, est <strong>de</strong> plus en plus souvent<br />

loué. Preuve <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s mentalités.<br />

riel et le suivi <strong>de</strong> son entretien avant<br />

<strong>de</strong> choisir la machine qui vous intéresse.<br />

Cela pourra peut-être vous éviter<br />

une panne.<br />

Penchez-vous sur les assurances<br />

Faites également attention <strong>aux</strong> différentes<br />

assurances optionnelles proposées<br />

dans la plupart <strong>de</strong>s contrats.<br />

Selon la ou les protections que vous<br />

choisissez, le prix peut grimper rapi<strong>de</strong>ment.<br />

Étudiez <strong>de</strong> près les contrats<br />

proposés en faisant plus particulièrement<br />

attention <strong>aux</strong> points concernant<br />

les couvertures en cas <strong>de</strong> panne<br />

ou d’acci<strong>de</strong>nt avec la machine. Car la<br />

responsabilité civile professionnelle<br />

<strong>de</strong> votre entreprise sera engagée en cas<br />

<strong>de</strong> dommages causés à <strong>de</strong>s tiers, si ce<br />

risque n’est pas expressément indiqué<br />

dans le contrat <strong>de</strong> location. Regar<strong>de</strong>z<br />

aussi <strong>de</strong> près les clauses concernant<br />

1 à 4 jours<br />

38<br />

6,3<br />

11<br />

25<br />

327<br />

1 à 4 jours<br />

61<br />

13,4<br />

58<br />

45,5<br />

363<br />

1 jour<br />

44<br />

8<br />

11<br />

33<br />

340<br />

5 à 20 jours<br />

34<br />

5,6<br />

10<br />

22<br />

294<br />

1 semaine<br />

245<br />

50,5<br />

217,5<br />

172,5<br />

1 455<br />

2 jours et plus<br />

37<br />

7<br />

9<br />

27,5<br />

283<br />

L A LOCATION EN BREF<br />

La France comprend<br />

plus <strong>de</strong> 800 entreprises<br />

<strong>de</strong> location<br />

Le chiffre d’affaires <strong>de</strong> la location<br />

<strong>de</strong> matériel a atteint, en 2007,<br />

3,6 milliards d’euros, soit<br />

une progression <strong>de</strong> 10,8 %.<br />

Les princip<strong>aux</strong> rése<strong>aux</strong> nation<strong>aux</strong><br />

(Loxam, Kiloutou, Hertz Équipement,<br />

Locarest, Bergerat Monnoyeur, etc.)<br />

les éventuelles casses <strong>de</strong> matériel, le<br />

locataire étant tenu, par contrat, <strong>de</strong><br />

rapporter le matériel en bon état. Sans<br />

assurance spécifique, vous <strong>de</strong>vrez<br />

payer les frais <strong>de</strong> remise en état ou un<br />

dédommagement. L’assurance contre<br />

la casse d’une machine peut se faire<br />

soit auprès du loueur, soit auprès <strong>de</strong><br />

l’assureur <strong>de</strong> l’entreprise locataire.<br />

Dans les <strong>de</strong>ux cas, regar<strong>de</strong>z <strong>de</strong> près<br />

l’étendue <strong>de</strong>s garanties et les éventuels<br />

montants <strong>de</strong> franchises. Enfin, si vous<br />

<strong>de</strong>vez conserver longtemps le matériel<br />

sur un chantier, il peut être intéressant<br />

<strong>de</strong> se pencher sur les assurances<br />

contre le vol.<br />

Le service : un facteur<br />

<strong>de</strong> différenciation<br />

Face à un marché français <strong>de</strong> la location<br />

encore très atomisé, comprenant<br />

beaucoup <strong>de</strong> petites entreprises locales<br />

plus <strong>de</strong> 20 jours<br />

552<br />

92<br />

160<br />

358<br />

4 769<br />

2 semaines<br />

490<br />

101<br />

435<br />

345<br />

2 910<br />

ne représentent qu’environ 50 %<br />

du marché <strong>de</strong> la location, le reste<br />

étant le fait <strong>de</strong> sociétés locales<br />

ou régionales.<br />

De plus en plus d’entreprises font<br />

appel à la location <strong>de</strong> matériel, dans<br />

<strong>de</strong>s secteurs aussi divers que le BTP,<br />

mais aussi la création et l’entretien<br />

<strong>de</strong>s espaces verts, les entreprises <strong>de</strong><br />

nettoyage, les collectivités locales,<br />

les entreprises <strong>de</strong> logistique, etc.<br />

ou régionales, les sociétés <strong>de</strong> location<br />

multiplient leurs offres <strong>de</strong> service pour<br />

vous attirer. Chez Kiloutou, dont le<br />

réseau national comprend 260 agences,<br />

afin d’associer la proximité d’un<br />

loueur régional à la puissance d’achat<br />

et logistique d’un loueur national, le<br />

concept « Kiloutou Évolution » est<br />

largement mis en avant. Il s’agit d’une<br />

gamme <strong>de</strong> machines sélectionnées<br />

pour leur respect <strong>de</strong> l’environnement,<br />

<strong>de</strong> la sécurité ou leur innovation. Elle<br />

comprend <strong>de</strong>s véhicules utilitaires<br />

électriques ou encore une pelle mécanique<br />

équipée d’une motorisation diesel-électrique<br />

: une offre unique sur le<br />

marché français permettant <strong>de</strong> limiter<br />

les rejets <strong>de</strong> CO 2 dans l’atmosphère. Il<br />

est aussi possible <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> matériels<br />

comprenant <strong>de</strong>s interrupteurs<br />

<strong>de</strong> mouvement en cas <strong>de</strong> positionnement<br />

dangereux <strong>de</strong> la machine, <strong>de</strong>s<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 19<br />

-


É clairage<br />

<br />

appareils <strong>de</strong> démolition<br />

avec télécomman<strong>de</strong>, limitant ainsi le<br />

risque <strong>de</strong> l’opérateur au maximum.<br />

Kiloutou propose aussi <strong>de</strong> reprendre<br />

les consommables inutilisés, l’ouverture<br />

<strong>de</strong>s agences le samedi matin, le<br />

remboursement du premier jour <strong>de</strong><br />

location, si les délais ne sont pas respectés,<br />

ou encore la carte Pro, qui<br />

permet <strong>de</strong>s remises <strong>de</strong> tarifs pouvant<br />

aller jusqu’à 30 %, en fonction du<br />

volume global <strong>de</strong> location du client.<br />

Actuellement, plus <strong>de</strong> 200 000 cartes<br />

Pro sont en circulation, preuve <strong>de</strong><br />

l’intérêt croissant <strong>de</strong>s entrepreneurs<br />

pour la location.<br />

Chez Loxam, lea<strong>de</strong>r européen du secteur,<br />

les professionnels disposent aussi<br />

d’une carte professionnelle. Organisée<br />

sous forme <strong>de</strong> club, la carte porte logiquement<br />

le nom <strong>de</strong> Loxamclub. Elle<br />

comprend 50 000 membres à travers<br />

l’Hexagone et propose une multitu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> services spécifiques, comme l’accès<br />

à un tarif particulier bien sûr, mais<br />

aussi <strong>de</strong>s animations à <strong>de</strong>stination<br />

<strong>de</strong>s clients, via <strong>de</strong>s primes <strong>de</strong> fidélité<br />

reversées en fonction du chiffre d’affaires<br />

réalisé, <strong>de</strong>s promotions spécifiques<br />

régulières, ainsi qu’une newsletter.<br />

Chez Locarest, dont le réseau, principalement<br />

situé dans l’est <strong>de</strong> la France,<br />

comprend une soixantaine d’agences,<br />

les professionnels peuvent bénéficier,<br />

via l’ouverture d’un compte professionnel,<br />

<strong>de</strong> tarifs préférentiels sur la<br />

location et les consommables, et <strong>de</strong><br />

20 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

P IERRE LESPINASSE, MANAGER MARKETING<br />

HERTZ ÉQUIPEMENT FRANCE SAS<br />

« La location offre<br />

une flexibilité totale »<br />

Quels sont les<br />

princip<strong>aux</strong><br />

arguments en<br />

faveur <strong>de</strong> la<br />

location ?<br />

La location <strong>de</strong><br />

matériel est avant<br />

tout un service<br />

offrant une flexibilité totale.<br />

Vous pouvez louer quand vous<br />

le souhaitez, pour la durée que vous<br />

souhaitez, un équipement adapté<br />

<strong>aux</strong> besoins <strong>de</strong> votre chantier au<br />

sein d’une large gamme <strong>de</strong><br />

matériels. Vous pouvez soit enlever<br />

le matériel à l’agence, soit vous faire<br />

livrer, moyennant le coût <strong>de</strong> la<br />

livraison. Le client a la garantie<br />

d’avoir un matériel récent,<br />

entretenu par <strong>de</strong>s équipes<br />

techniques et certifié par les<br />

organismes <strong>de</strong> contrôle.<br />

Cette solution <strong>de</strong> la location évite<br />

règlements différés. Pour les artisans,<br />

les tarifs « habituels » reprennent<br />

comme base le tarif « 6 jours et plus »<br />

auquel vient s’ajouter une remise supplémentaire<br />

<strong>de</strong> 20 %.<br />

Faites jouer la concurrence<br />

Quelle que soit la société <strong>de</strong> location,<br />

les tarifs sont évi<strong>de</strong>mment parfaitement<br />

négociables. N’hésitez pas<br />

à faire jouer la concurrence entre<br />

A LAIN BOURSY, DIRECTEUR DES OPÉRATIONS DE KILOUTOU<br />

« Louer, c’est éviter d’immobiliser<br />

<strong>de</strong>s capit<strong>aux</strong> »<br />

Quels sont les princip<strong>aux</strong> arguments<br />

en faveur <strong>de</strong> la location ?<br />

L’avantage est avant tout financier.<br />

On n’a pas besoin <strong>de</strong> tout, tout le temps.<br />

Louer, c’est éviter d’immobiliser <strong>de</strong>s capit<strong>aux</strong>,<br />

mais aussi connaître le coût réel d’utilisation<br />

du matériel et ainsi pouvoir refacturer<br />

<strong>de</strong> façon précise le client final. C’est aussi,<br />

potentiellement, réussir à décrocher un chantier là où<br />

un matériel spécifique est nécessaire, sans pour autant<br />

l’acheter. Enfin, cela peut aussi signifier respecter<br />

davantage l’environnement, notamment avec notre gamme<br />

<strong>de</strong> produits Évolution.<br />

Quelles sont les prestations que vous proposez ?<br />

La location <strong>de</strong> matériel, c’est avant tout mettre à disposition<br />

du client un matériel conforme <strong>aux</strong> normes en vigueur,<br />

tout investissement financier<br />

impactant ses coûts chaque mois.<br />

À partir <strong>de</strong> combien <strong>de</strong> temps<br />

d’utilisation vaut-il mieux acquérir<br />

un matériel plutôt que <strong>de</strong> le louer ?<br />

Je pense que la règle est <strong>de</strong><br />

connaître les équipements qui ont<br />

un usage quotidien - fréquent à<br />

acheter, et ponctuel - spécifique à<br />

louer. Ce travail fait, la suite est<br />

simple à planifier pour une bonne<br />

organisation.<br />

Quels sont les 4 ou 5 princip<strong>aux</strong><br />

matériels loués par les artisans ?<br />

Les produits les plus souvent loués<br />

sont les camions-bennes, les minipelles,<br />

les petits groupes<br />

électrogènes, les plaques vibrantes,<br />

les nacelles élévatrices, les chariots<br />

télescopiques et les compresseurs.<br />

Compte tenu <strong>de</strong> notre catalogue,<br />

tous les corps <strong>de</strong> métier peuvent<br />

nous louer du matériel. Cela étant,<br />

nos princip<strong>aux</strong> clients sont les<br />

suivants : charpentier, couvreur,<br />

peintre, maçon, TP et paysagiste.<br />

Pour répondre parfaitement à vos besoins,<br />

déterminez <strong>de</strong> façon précise la taille <strong>de</strong> la<br />

mini-pelle (son tonnage) qui sera la mieux<br />

adaptée au chantier.<br />

en parfait état <strong>de</strong> fonctionnement, avec un prix<br />

au prorata-temporis. Mais cela ne s’arrête pas là. Les services<br />

sont essentiels dans la satisfaction client. Pour cela, il faut<br />

<strong>de</strong> la proximité (réseau <strong>de</strong>nse <strong>de</strong> 260 agences), <strong>de</strong> la qualité<br />

et <strong>de</strong> la sécurité.<br />

Quelle est la durée moyenne <strong>de</strong>s locations ?<br />

Les durées sont extrêmement variables : cela va <strong>de</strong> 1 à 5 jours<br />

pour un artisan et jusqu’à 6 mois voire un an pour certains<br />

gros chantiers. Bien entendu, lors <strong>de</strong> locations aussi longues,<br />

les tarifs appliqués sont adaptés.<br />

La location reste-t-elle intéressante pour une durée<br />

aussi longue ?<br />

Tout à fait. Louer, c’est être sûr <strong>de</strong> disposer d’un matériel<br />

en bon état, capable d’assurer sa mission durant tout le chantier.<br />

Le cas échéant, nous nous occupons <strong>de</strong> faire passer le contrôle<br />

technique du matériel. De même, en cas <strong>de</strong> panne, le client est<br />

sûr <strong>de</strong> disposer rapi<strong>de</strong>ment d’un matériel <strong>de</strong> remplacement,<br />

évitant ainsi <strong>de</strong> mettre en péril son chantier.


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Chaque entreprise est unique,<br />

Caixa le sait.<br />

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soli<strong>de</strong> car on s’engage ensemble pour l’avenir. De l’entreprise unipersonnelle à la gran<strong>de</strong> société, Caixa est <strong>de</strong>venue spécialiste dans son<br />

secteur en cultivant avant tout les compétences dans le conseil <strong>aux</strong> entreprises et une relation personnalisée avec chacun <strong>de</strong> ses clients.<br />

C’est sans doute pour ces raisons que nous accompagnons aujourd’hui <strong>de</strong>s milliers d’entreprises qui nous font quotidiennement confiance.<br />

Chacun <strong>de</strong> nos clients mérite une attention unique.<br />

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É clairage<br />

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loueurs nation<strong>aux</strong> et<br />

loc<strong>aux</strong>, les uns étant parfois plus<br />

avantageux que les autres, et inversement.<br />

Avant chaque location importante,<br />

faites votre petit comparatif.<br />

Perdre une <strong>de</strong>mi-heure pour gagner<br />

jusqu’à plusieurs milliers d’euros<br />

(pour un chantier important, nécessitant<br />

un matériel lourd et durant<br />

plusieurs mois) peut valoir le coup.<br />

Pour autant, ne vous éparpillez pas<br />

trop non plus puisque la plupart<br />

<strong>de</strong>s enseignes proposent <strong>de</strong>s remises<br />

directement liées au volume du<br />

chiffre d’affaires réalisé dans l’année.<br />

Mieux vaut alors privilégier un<br />

partenariat fiable avec <strong>de</strong>ux ou trois<br />

loueurs pour profiter à plusieurs <strong>de</strong><br />

ces programmes <strong>de</strong> fidélisation et <strong>de</strong><br />

remises tarifaires.<br />

« Disposer en permanence du bon outil<br />

pour le bon usage »<br />

Les artisans font-ils souvent appel<br />

<strong>aux</strong> sociétés <strong>de</strong> location ?<br />

Les artisans sont venus à la location via,<br />

principalement, les appareils <strong>de</strong> levage<br />

comme les nacelles élévatrices ou les chariots<br />

élévateurs télescopiques. Ce type <strong>de</strong> matériel<br />

est <strong>de</strong>venu obligatoire pour travailler en hauteur<br />

et pour diminuer la pénibilité <strong>de</strong> certains<br />

trav<strong>aux</strong>. Puis, petit à petit, ils se sont aperçus que nous<br />

proposions beaucoup d’autres outils et matériels. Désormais,<br />

nous apparaissons comme une solution simple et surtout<br />

permettant <strong>de</strong> maintenir un bon niveau <strong>de</strong> productivité.<br />

Quels sont les avantages <strong>de</strong> la location ?<br />

Avec la location, les artisans ont découvert l’avantage <strong>de</strong> pouvoir<br />

disposer en permanence et au moment voulu, du bon outil,<br />

pour le bon usage. Ils sont également dispensés <strong>de</strong> tous les<br />

aspects maintenance, entretien, remise à niveau du matériel,<br />

soucis logistiques, comme la livraison sur le chantier<br />

ou le stockage en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> non-utilisation<br />

du matériel.<br />

22 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

Louer ou acheter :<br />

les critères à prendre<br />

en compte<br />

Acheter ou louer, c’est avant tout<br />

déterminer le coût réel <strong>de</strong> détention<br />

et d’utilisation d’un matériel. Il<br />

convient donc <strong>de</strong> se poser une série<br />

<strong>de</strong> questions.<br />

◾ Pour l’achat<br />

● La nécessité <strong>de</strong> disposer ou pas du<br />

matériel ?<br />

● La fréquence d’utilisation du<br />

matériel : plus elle est élevée, plus<br />

l’achat se justifie.<br />

● Le nombre d’heures d’utilisation<br />

du matériel dans l’année.<br />

● L’éventuelle utilisation future du<br />

matériel : un matériel acheté pour<br />

un chantier sera-t-il réutilisé après ?<br />

Quand ? Pendant combien d’heures<br />

ou <strong>de</strong> jours ?<br />

● Comment vais-je financer l’achat<br />

du matériel ? En cas d’achat à crédit,<br />

P ATRICK RIZZO, DIRECTEUR MARKETING DE LOXAM<br />

il convient <strong>de</strong> prendre en compte le<br />

coût d’achat total, intérêts inclus.<br />

● Sur combien <strong>de</strong> temps vais-je<br />

pouvoir amortir le matériel ?<br />

● Y a-t-il <strong>de</strong>s contraintes légales<br />

portant sur la maintenance ou le<br />

contrôle régulier du matériel ?<br />

Quelle somme cela représente-t-il<br />

sur la pério<strong>de</strong> totale<br />

d’amortissement du matériel ?<br />

◾ Pour la maintenance<br />

● Quel est son coût annuel ?<br />

● Quel est le prix <strong>de</strong>s assurances<br />

liées à ce matériel ?<br />

● Une formation spécifique est-elle<br />

nécessaire ?<br />

● La société dispose-t-elle d’un<br />

moyen <strong>de</strong> transport ou <strong>de</strong> livraison<br />

adaptée à ce matériel pour amener<br />

puis remporter le matériel, ou <strong>de</strong>vrat-elle<br />

faire appel à une société <strong>de</strong><br />

transport ? Si oui, quel sera le coût <strong>de</strong><br />

chaque transport ?<br />

◾ Pour la location<br />

● Pendant combien <strong>de</strong> temps dois-je<br />

louer le matériel ? Le tarif <strong>de</strong> location<br />

étant plus faible quand la location<br />

est longue.<br />

● De quelles assurances puis-je<br />

disposer ? À quel prix ?<br />

● Quel est le prix <strong>de</strong> la livraison ou<br />

<strong>de</strong> l’enlèvement ?<br />

● Quelles sont les garanties en cas<br />

<strong>de</strong> casse ou <strong>de</strong> panne du matériel ?<br />

● Une formation spécifique est-elle<br />

nécessaire ?<br />

De quelles marges <strong>de</strong> progression<br />

disposez-vous encore ?<br />

Si l’on compare le marché français au marché anglais,<br />

les marges <strong>de</strong> progression sont encore importantes. En France,<br />

le marché est extrêmement atomisé avec <strong>de</strong> nombreux loueurs<br />

loc<strong>aux</strong> auquel nous <strong>de</strong>vons faire face avec notre réseau <strong>de</strong><br />

230 agences. De quoi espérer pouvoir gagner quelques parts<br />

<strong>de</strong> marché dans l’Hexagone.<br />

La location est-elle forcément <strong>de</strong> courte durée ?<br />

Nous distinguons la location <strong>de</strong> matériel <strong>de</strong> courte durée,<br />

inférieure à 12 mois, et ce que nous appelons le contrat<br />

mini-lease, qui court <strong>de</strong> 12 à 36 mois. Dans ce cas, nous<br />

mettons en place une tarification spécifique, sachant que<br />

la location reste quand même intéressante si, sur ces 12 à<br />

36 mois, la location <strong>de</strong> matériel représente environ 3 à 4 mois<br />

à temps plein. L’intérêt est financier, puisque cela évite<br />

l’immobilisation <strong>de</strong> ressources financières, pratique puisque<br />

nous assurons l’entretien et la maintenance, mais aussi<br />

la livraison et l’enlèvement du matériel. Et en cas <strong>de</strong> panne,<br />

il nous appartient <strong>de</strong> remplacer au plus vite le matériel<br />

défaillant. Le professionnel n’a plus qu’à penser à l’avancement<br />

<strong>de</strong> son chantier.


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• + <strong>de</strong> 500 petites annonces<br />

… Et <strong>de</strong> nombreuses rubriques<br />

qui vous ai<strong>de</strong>ront à Investir,<br />

Gérer et Aménager vos véhicules.<br />

OFFRES D’ABONNEMENT<br />

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Parc les Algorithmes - N° 76 - Bât. Homère - 91190 Saint-Aubin<br />

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2 Hors Séries Annuaires<br />

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Je souhaite recevoir une facture acquittée (si vos coordonnées <strong>de</strong> facturation<br />

sont différentes <strong>de</strong> celles <strong>de</strong> réception du magazine, merci <strong>de</strong> nous les préciser)<br />

A chaque métier…<br />

son UTILITAIRE<br />

Recevez Recevez en en Ca<strong>de</strong>au Ca<strong>de</strong>au<br />

le le gilet gilet <strong>de</strong> <strong>de</strong> sécurité sécurité ! !<br />

Mme Melle M.<br />

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Société : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Fonction : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Secteur d’activité (co<strong>de</strong> NAF/APE) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Co<strong>de</strong> Postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Pays : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Fax : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Adresse email : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

SU 13


1<br />

journée<br />

avec…<br />

10 h<br />

INSTALLATION<br />

EXTÉRIEURE<br />

Véronique est déjà là <strong>de</strong>puis<br />

quelques heures quand<br />

arrivent ses <strong>de</strong>ux employées :<br />

Caroline, salariée à pleintemps<br />

tout récemment<br />

employée, et Twinnie,<br />

apprentie <strong>de</strong> 28 ans en<br />

BP 2 e année à l’école<br />

<strong>de</strong>s fleuristes <strong>de</strong> Paris.<br />

Pour attirer le chaland,<br />

elles installent sur le<br />

trottoir <strong>de</strong>vant le magasin<br />

les plantes et les fleurs.<br />

Un vrai travail physique !<br />

+<br />

Info<br />

…<br />

24 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

UNE FLEURISTE DÉCORATRICE<br />

La haute couture d<br />

12 h<br />

LIVRAISON DES FLEURS<br />

Depuis 10 ans qu’il travaille <strong>aux</strong> côtés <strong>de</strong> sa femme,<br />

Laurent Miss a apporté sa touche d’entrepreneur.<br />

<strong>Cinq</strong> matins par semaine, il se rend à Rungis pour négocier<br />

et acheter les plus belles fleurs auprès <strong>de</strong>s meilleurs<br />

producteurs. Et surtout les variétés à contre-courant<br />

pour se distinguer <strong>de</strong> la concurrence, bien trop présente<br />

entre les gran<strong>de</strong>s surfaces, les jardineries et les magasins<br />

franchisés. Comme ces « Poids <strong>de</strong> senteur », fleurs <strong>de</strong><br />

printemps que la boutique propose en plein hiver, car<br />

les clients veulent toujours l’exception. Et pour gar<strong>de</strong>r<br />

toute leur fraîcheur, Laurent entrepose directement<br />

les fleurs qui viennent <strong>de</strong> loin dans la chambre froi<strong>de</strong>.<br />

Un investissement lourd au départ mais déjà largement<br />

rentabilisé.<br />

La main-d’œuvre qualifiée, une ressource rare<br />

Pour Véronique Miss, c’est là que le bât blesse : le recrutement est <strong>de</strong> plus en plus ardu<br />

dans le secteur. Les jeunes ne sont pas assez motivés, pas assez passionnés. Une<br />

explication avancée : le recrutement dans les écoles n’est pas bon car insuffisamment<br />

sélectif. « Ils font du remplissage sans avoir évalué au préalable la véritable motivation<br />

<strong>de</strong>s candidats. » D’autant que le rythme est soutenu : « On fait le travail d’une année<br />

entière en huit mois car pendant les vacances scolaires, l’activité est divisée par <strong>de</strong>ux. »<br />

13 h<br />

COMPOSITIONS FLORALES<br />

Pour répondre <strong>aux</strong> comman<strong>de</strong>s<br />

d’abonnement ou <strong>aux</strong><br />

comman<strong>de</strong>s ponctuelles (entre<br />

3 et 20 par jour, surtout en<br />

semaine), Véronique compose<br />

<strong>de</strong>s bouquets origin<strong>aux</strong> et hors<br />

du temps. Alliances subtiles<br />

<strong>de</strong> fleurs et <strong>de</strong> végét<strong>aux</strong>,<br />

brassées <strong>de</strong> fleurs ou véritables<br />

architectures florales.<br />

Reconnue par ses pairs pour sa<br />

passion du beau, sa créativité<br />

hors du commun et son goût du<br />

détail, elle ne déroge pas à son<br />

éternelle « exigence au niveau<br />

du travail <strong>de</strong> la fleur ».<br />

Son inspiration ? « J’aime<br />

tout ce qui touche à l’art :<br />

la sculpture, la peinture,<br />

la couture, la musique. Je sens<br />

les tendances du moment ».<br />

Son secret ? Elle n’a « pas<br />

<strong>de</strong> limites ».


e la fleur<br />

14 h<br />

LIVRAISON<br />

DES COMMANDES<br />

Véronique Miss travaille<br />

essentiellement à la<br />

comman<strong>de</strong> par téléphone.<br />

Sa clientèle, prestigieuse,<br />

est constituée <strong>de</strong> grands<br />

hôtels, <strong>de</strong> restaurants<br />

chics et d’entreprises. Soit<br />

l’un <strong>de</strong>s salariés va livrer<br />

les fleurs : « L’occasion<br />

d’aller dans <strong>de</strong> be<strong>aux</strong><br />

endroits. » L’essentiel est<br />

<strong>de</strong> bien caler les vases<br />

dans le véhicule. Si c’est<br />

trop loin, c’est un soustraitant<br />

qui s’en charge.<br />

Entre ces différentes<br />

comman<strong>de</strong>s, la couverture<br />

d’événements d’entreprise<br />

(comme le Grand Prix <strong>de</strong><br />

l’Arc <strong>de</strong> Triomphe au mois<br />

d’octobre ou le lancement<br />

<strong>de</strong> nouve<strong>aux</strong> produits) et<br />

les mariages en saison, le<br />

travail ne manque pas.<br />

17 h<br />

AGENCEMENT DES VITRINES<br />

Pour attirer le chaland dans cet atelier pomponné<br />

<strong>de</strong> brique et <strong>de</strong> zinc, rien <strong>de</strong> mieux que <strong>de</strong>s vitrines<br />

attrayantes. Laurent l’a compris et réserve un temps<br />

particulier à leur agencement, qu’il renouvelle trois<br />

fois par semaine. Le prix <strong>de</strong>s fleurs augmentant <strong>de</strong> 15 %<br />

en moyenne par an et crise financière oblige, séduire<br />

les clients est d’autant plus important. Car les fleurs<br />

restent un achat plaisir mais pas automatique.<br />

+<br />

Info<br />

UNE BOUTIQUE DE 60 M² DANS LE TRÈS CHIC<br />

VII E ARRONDISSEMENT DE PARIS. UNE ENTREPRISE<br />

QUI TOURNE DEPUIS 15 ANS AVEC UNE ACTIVITÉ<br />

INCESSANTE. VÉRONIQUE MISS NE SE CONSIDÈRE<br />

PAS COMME UN VULGAIRE MARCHAND DE FLEURS<br />

MAIS COMME UNE CRÉATRICE DE FLEURS DE LUXE.<br />

Capacités requises<br />

+ sens <strong>de</strong> l’esthétique,<br />

+ relationnel clients très développé<br />

et sens du commerce,<br />

+ esprit créatif et <strong>de</strong>xtérité manuelle,<br />

+ soin et minutie,<br />

+ bonne forme physique (station <strong>de</strong>bout<br />

prolongée, froid, humidité)<br />

18 h<br />

LES CLIENTS AFFLUENT<br />

DANS LA BOUTIQUE<br />

C’est l’heure <strong>de</strong> pointe. Une<br />

clientèle haut <strong>de</strong> gamme<br />

essentiellement parisienne,<br />

du quartier (à 60 %) afflue dans<br />

la boutique colorée. « Bonsoir<br />

Véronique ! Un bouquet chic qui<br />

fait <strong>de</strong> l’effet pour offrir ce soir ! »,<br />

« Une petite composition pour<br />

ma femme qui vient <strong>de</strong> sortir<br />

<strong>de</strong> l’hôpital »… La boutique ne<br />

désemplit pas. Véronique accueille<br />

ses clients avec un large sourire,<br />

les apostrophant le plus souvent<br />

<strong>de</strong> leur prénom. Elle écoute<br />

chacun, prodiguant conseils avisés<br />

et petites attentions. D’où <strong>de</strong>s<br />

clients fidèles <strong>de</strong>puis la création<br />

<strong>de</strong> la boutique, en 1993. Et un<br />

bouche-à-oreille qui fonctionne<br />

très bien.<br />

CONTACT<br />

www.veroniquemiss.fr<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 25<br />

CdS


C as d'entreprise<br />

Pierre Osouf, 65 ans, n’a pas cherché midi<br />

à quatorze heures pour faire vivre son commerce.<br />

Il a fait le pari du numérique, <strong>de</strong> l’e-commerce !<br />

En cinq ans, il a multiplié son chiffre d’affaires<br />

par cinq. La Maison <strong>de</strong> la Pendule, à Elbeuf<br />

en Normandie, a désormais écran sur rue !<br />

Faire fortune avec Internet ? Un<br />

horloger normand vient d’en<br />

faire l’expérience. Pierre Osouf,<br />

65 printemps, est horloger <strong>de</strong>puis<br />

45 ans ! Dans sa boutique située à Elbeuf<br />

(à proximité <strong>de</strong> Rouen), où s’amoncellent<br />

horloges, pendules et autres comtoises,<br />

où résonnent carillons et coucous, il nous<br />

raconte comment, aujourd’hui, il travaille<br />

avec le mon<strong>de</strong> entier ! Cet homme<br />

qui vit avec son temps a su faire le pari<br />

d’Internet <strong>de</strong>puis une dizaine d’années<br />

déjà. Un pari qui le satisfait pleinement :<br />

+<br />

Info<br />

Un horloger à l’heure…<br />

du numérique !<br />

« C’est une immense satisfaction <strong>de</strong> pouvoir<br />

travailler à cette échelle, un grand<br />

bonheur <strong>de</strong> valoriser son savoir-faire. »<br />

Que <strong>de</strong> chemin parcouru pour en arriver<br />

là ! « Il y a dix ans, je me suis posé la<br />

question <strong>de</strong> refaire le magasin. C’est<br />

important <strong>de</strong> montrer les objets, gar<strong>de</strong>r<br />

le relationnel, mais les coûts étaient considérables<br />

et cet investissement ne rimait<br />

pas forcément avec développement <strong>de</strong><br />

mon activité. La promotion passait alors<br />

par <strong>de</strong>s expositions dans les galeries marchan<strong>de</strong>s,<br />

les foires… » Sur les conseils <strong>de</strong><br />

Il a su<br />

● S’adapter, se former et investir<br />

dans les nouvelles technologies.<br />

D’après la chambre <strong>de</strong>s métiers et <strong>de</strong> l’artisanat<br />

<strong>de</strong> Seine-Maritime, 85 % <strong>de</strong>s PME/TPE sont toujours<br />

déconnectées <strong>de</strong> l’économie numérique.<br />

● Développer sa stratégie commerciale<br />

en conquérant <strong>de</strong> nouve<strong>aux</strong> marchés.<br />

Un site Internet permet d’accroître sa notoriété<br />

et d’augmenter sa lisibilité.<br />

● Faire valoir son savoir-faire.<br />

La démultiplication <strong>de</strong> la clientèle s’accompagne <strong>de</strong><br />

nouvelles exigences en matière <strong>de</strong> réparation, technologie<br />

et confection. Il faut pouvoir y répondre pour rester<br />

concurrentiel. Le savoir-faire est la clé <strong>de</strong> la réussite.<br />

26 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

Pierre Osouf, 65 ans, vit avec son temps. Il a fait le pari<br />

<strong>de</strong> l’e-commerce. Un choix qu’il ne regrette pas :<br />

« Un grand bonheur <strong>de</strong> valoriser son savoir-faire à gran<strong>de</strong><br />

échelle », même s’il ne lui laisse pas le temps <strong>de</strong> souffler !<br />

son gendre, Pierre Osouf, un peu réticent<br />

a priori, se convint alors <strong>de</strong> créer un site<br />

Internet et d’investir plutôt dans une<br />

vitrine virtuelle. « Il s’agissait d’abord <strong>de</strong><br />

se faire connaître et <strong>de</strong> communiquer sur<br />

notre activité grâce à Internet. » En 1998,<br />

le site <strong>de</strong> la Maison <strong>de</strong> la Pendule (www.<br />

maison-pendule.fr) est créé. « Le site était<br />

alors une vitrine, avec les prix affichés<br />

pour chaque produit, sans possibilité <strong>de</strong><br />

paiement ». À l’époque déjà, le pari s’annonce<br />

bien. Adieu foires et galeries marchan<strong>de</strong>s<br />

! Il parvient à élargir sa clientèle<br />

et voit d’un bon œil le développement <strong>de</strong><br />

son entreprise… En 2003, alors convaincu,<br />

le site évolue en un site marchand<br />

avec paiements en ligne sécurisés.<br />

Un chiffre d’affaires<br />

multiplié par cinq,<br />

une activité<br />

mieux répartie<br />

sur l’année !<br />

En passant à l’heure d’Internet, Pierre<br />

Osouf estime avoir multiplié son chiffre<br />

d’affaires par cinq. « Mon activité était à<br />

l’époque plutôt liée <strong>aux</strong> fêtes, à l’échelle<br />

locale, avec un investissement personnel


❶<br />

❷<br />

conséquent pour participer <strong>aux</strong> foires et<br />

<strong>aux</strong> Salons. Aujourd’hui, le site est consulté<br />

5 000 fois par jour et j’ai jusqu’à<br />

50 comman<strong>de</strong>s quotidiennes. 95 % <strong>de</strong><br />

mon chiffre d’affaires se fait sur Internet.<br />

Les clients achètent les objets qui sont en<br />

ligne ou créent eux-mêmes leur horlogerie<br />

! Le site offre beaucoup <strong>de</strong> possibilités,<br />

le prix s’affiche en fonction <strong>de</strong>s options :<br />

le client peut choisir le son du carillon, le<br />

chant du coucou, modifier le fronton <strong>de</strong>s<br />

comtoises. Je travaille désormais avec la<br />

France entière et j’ai même quelques<br />

clients étrangers. » Pour preuve ce couple<br />

<strong>de</strong> retraités qui arrive dans le brouhaha<br />

<strong>de</strong>s carillons en quête d’une pendule :<br />

« Nous venons <strong>de</strong> Paris, où rien ne correspondait<br />

à ce que nous recherchions…<br />

Nous avons cherché sur Internet et nous<br />

voilà en Normandie ! » Et c’est tous les<br />

jours comme çà ! L’activité <strong>de</strong> Pierre Osouf<br />

ne se réduit pas à la vente, mais aussi à<br />

beaucoup <strong>de</strong> réparations, <strong>de</strong> confections,<br />

<strong>de</strong> livraisons. Il a dû employer cinq personnes<br />

pour assurer toutes ces missions. « En<br />

plus, via cet accès, mon activité est repartie<br />

tout au long <strong>de</strong> l’année, cela offre une<br />

régularité. En multipliant ma clientèle, j’ai<br />

un turnover <strong>de</strong> mon stock beaucoup plus<br />

important. Je peux en permanence adapter<br />

l’offre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, remplacer plus vite<br />

les modèles qui ne marchent pas. »<br />

❸<br />

1. Pour sa boutique où s’amoncellent coucous, horloges, comtoises… Pierre Osouf a fait le choix <strong>de</strong> la vitrine virtuelle.<br />

2. 1 800 références sur le site, actualisées en permanence ! 5 000 visites/jour. La clé : « Avoir un référencement à jour, faire évoluer le site en<br />

permanence, miser sur l’efficacité et l’interactivité plus que sur le beau ! ».<br />

3. Dans un coin <strong>de</strong> la boutique, l’atelier <strong>de</strong> réparation. Pierre Osouf a vu son activité multipliée par cinq, a dû embaucher cinq personnes pour<br />

faire face <strong>aux</strong> 50 comman<strong>de</strong>s qui arrivent par jour sur Internet : achats, fabrications, réparations, livraisons… le travail ne manque pas !<br />

À la bonne heure… ?<br />

Pour Pierre Osouf, passer à l’ère du<br />

numérique ne semble pas avoir posé<br />

beaucoup <strong>de</strong> problèmes.<br />

« On apprend facilement, le webmaster<br />

assure <strong>de</strong>s formations d’une <strong>de</strong>mi-journée<br />

pour appréhen<strong>de</strong>r les mises à jour du<br />

site et en comprendre toutes les possibilités,<br />

rien d’insurmontable en somme. »<br />

Bien sûr, tout n’est pas simple : « Il faut<br />

quand même être très vigilant pour faire<br />

évoluer le site, montrer constamment les<br />

nouveautés, et surtout veiller a ce que<br />

mes tarifs soient équivalents à ceux <strong>de</strong><br />

mes concurrents. En effet, avec Internet,<br />

les clients ont la possibilité <strong>de</strong> comparer<br />

les prix ! Et puis l’e-commerce n’est pas<br />

forcément adapté à toutes les activités…<br />

Il convient très bien <strong>aux</strong> petits segments.<br />

L’horlogerie rentre bien dans ce cadre<br />

+<br />

Info<br />

là, c’est une activité qui sort <strong>de</strong> l’ordinaire.<br />

»<br />

Bref, Pierre Osouf avoue quand même<br />

que son rythme <strong>de</strong> vie a changé. « Nous<br />

n’avons plus une secon<strong>de</strong> à nous, le comble<br />

pour un horloger ! »<br />

Il explique par exemple que l’activité <strong>de</strong><br />

livraison n’est pas encore suffisamment<br />

conséquente pour faire appel à un service<br />

<strong>de</strong> transport.<br />

« Nous essayons <strong>de</strong> les grouper, mais il<br />

y a rarement un week-end, <strong>de</strong>s vacances<br />

sans livraisons », précise son épouse<br />

qui désormais travaille à la boutique.<br />

S’agirait-t-il <strong>de</strong> la rançon <strong>de</strong> la gloire ?<br />

À 65 ans, il ne cache toutefois pas qu’il<br />

aimerait trouver un repreneur pour prendre<br />

enfin… un peu son temps !<br />

En chiffres<br />

Statut : SARL<br />

CA 2007 : 444 000 euros<br />

95 % du chiffre d’affaires réalisés sur Internet<br />

Investissements pour la création du site,<br />

au départ : 10 000 euros<br />

Effectifs : 5 personnes<br />

Hélène Sauvage<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 27<br />

Photos : H.Sauvage


ossier<br />

Commerces alimentaires<br />

Réussir la transmission<br />

La cession <strong>de</strong> son fonds <strong>de</strong> commerce représente un moment essentiel<br />

pour l’artisan. Il doit ainsi valoriser une vie <strong>de</strong> labeur et s’assurer<br />

une retraite paisible. La cession <strong>de</strong> l’entreprise peut aussi répondre<br />

au besoin d’évoluer, <strong>de</strong> grandir, ou <strong>de</strong> changer <strong>de</strong> localisation.<br />

Les règles d’évaluation, la recherche <strong>de</strong> repreneurs, la négociation,<br />

sont autant d’éléments essentiels que vous <strong>de</strong>vez maîtriser pour mener<br />

à bien votre projet, dans les meilleures conditions.<br />

□□□<br />

Dossier réalisé par Frédéric Vielcanet<br />

◾ Cé<strong>de</strong>r son commerce alimentaire<br />

sans cé<strong>de</strong>r du terrain<br />

◾ La crise va t-elle impacter<br />

les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> crédit?<br />

P.30<br />

P.33


D ossier<br />

Cé<strong>de</strong>r son commerce<br />

alimentaire sans cé<strong>de</strong>r<br />

du terrain<br />

Il n’existe aucune formule<br />

toute faite pour établir<br />

la valeur d’un fonds <strong>de</strong><br />

commerce, d’où <strong>de</strong> nombreuses<br />

négociations rompues<br />

entre cédant et acheteur.<br />

En outre, il ne faut pas<br />

négliger l’attachement <strong>de</strong><br />

l’artisan pour son outil <strong>de</strong><br />

travail, qui le poussera à la<br />

surévaluation presque systématique.<br />

L’acheteur, ayant<br />

jeté son dévolu sur un commerce,<br />

n’a lui qu’une idée en<br />

tête : va-t-il rentabiliser son<br />

investissement et rembourser<br />

son crédit, en vivant <strong>de</strong> cette<br />

entreprise ?<br />

Des faits objectifs<br />

Pour fixer la valeur d’un<br />

magasin dans le secteur alimentaire,<br />

les professionnels<br />

<strong>de</strong>s cabinets spécialisés s’accor<strong>de</strong>nt<br />

sur un faisceau <strong>de</strong><br />

faits objectifs. Pour Yves-<br />

Marie Le Norgoll, du cabinet<br />

Axxis : « Il existe un<br />

Comment trouver un repreneur ?<br />

Plusieurs solutions s’offrent à l’artisan désirant cé<strong>de</strong>r son<br />

fonds <strong>de</strong> commerce. Dans un premier temps, il peut être<br />

judicieux <strong>de</strong> s’assurer qu’il n’y a pas, dans son entourage<br />

proche, un candidat sérieux à la reprise. Il peut également<br />

contacter son syndicat professionnel ou sa chambre <strong>de</strong><br />

métiers et <strong>de</strong> l’artisanat pour informer les professionnels, par<br />

le biais d’une annonce sur le site <strong>de</strong> la « Bourse nationale <strong>de</strong>s<br />

opportunités artisanales » (www.bnoa.net). Ce site met en ligne<br />

plus <strong>de</strong> 3 000 offres d’entreprises à reprendre dans tous les<br />

secteurs d’activités. Elles ont fait l’objet d’un diagnostic<br />

économique et financier <strong>de</strong> la part du réseau <strong>de</strong>s chambres <strong>de</strong><br />

métiers. Communiquer dans la presse spécialisée et les<br />

journ<strong>aux</strong> <strong>de</strong>s confédérations professionnelles, sous la forme<br />

d’annonce, peut s’avérer profitable. Les sites Web, compilant<br />

30 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

débat permanent sur la façon<br />

d’évaluer un fonds. La vraie<br />

valeur, c’est celle qui permet<br />

à un repreneur, qui dispose<br />

<strong>de</strong> 40 à 50 % d’apport initial,<br />

<strong>de</strong> vivre décemment <strong>de</strong><br />

son travail en remboursant<br />

son crédit. Pour transposer<br />

ces éléments sur un compte<br />

<strong>de</strong> résultats, on s’aperçoit<br />

que le chiffre d’affaires n’est<br />

pas un élément suffisant.<br />

L’excé<strong>de</strong>nt brut d’exploitation<br />

est un bon indicatif <strong>de</strong><br />

la rentabilité du commerce.<br />

De même, on distingue les<br />

affaires menées au « top »<br />

par leur propriétaire, <strong>de</strong><br />

celles qui disposent d’un<br />

fort potentiel <strong>de</strong> développement.<br />

»<br />

L’acheteur<br />

n’a qu’une idée :<br />

rentabiliser son<br />

investis sement<br />

Une baguette<br />

<strong>de</strong> tradition<br />

est vendue<br />

<strong>de</strong> 1 à 1,30 €.<br />

Pour Olivier Pagnutti, du<br />

cabinet ALC, la valeur<br />

repose sur <strong>de</strong>s actifs essentiellement<br />

matériels (local,<br />

personnel, matériel) :<br />

« Dans les commerces alimentaires<br />

<strong>de</strong> proximité, les<br />

ratios sont primordi<strong>aux</strong>.<br />

Au-<strong>de</strong>là du montant du<br />

chiffre d’affaires, les éléments<br />

vit<strong>aux</strong> qui viennent<br />

moduler le prix du fonds<br />

sont : le bail et le loyer,<br />

sur lesquels on n’a aucune<br />

prise, l’organisation <strong>de</strong><br />

l’outil, qui lui est perfectible,<br />

le matériel et son état<br />

<strong>de</strong> vétusté et l’organisation<br />

salariale (si le personnel est<br />

attaché au fonds <strong>de</strong> commerce).<br />

La présence d’un<br />

logement est un plus indéniable,<br />

surtout en ville. »<br />

<strong>de</strong>s milliers d’annonces in<strong>de</strong>xées, sont très consultés. L’artisan<br />

peut également activer son réseau <strong>de</strong> fournisseurs. La<br />

meunerie est bien connue pour jouer les intermédiaires dans<br />

les ventes <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> boulangeries (ne pas perdre <strong>de</strong> vue, par<br />

ailleurs, que son objectif est avant tout <strong>de</strong> conserver la<br />

clientèle du repreneur). L’avocat, le notaire, l’expert-comptable<br />

peuvent être <strong>de</strong>s alliés précieux. Le cédant doit gar<strong>de</strong>r à l’esprit<br />

que le bouche-à-oreille est souvent la meilleure publicité.<br />

Combien <strong>de</strong> ventes sont initiées tout simplement <strong>aux</strong> détours<br />

<strong>de</strong>s travées <strong>de</strong> Rungis ? La décision <strong>de</strong> confier un mandat (sans<br />

exclusivité, selon l’usage) à une agence immobilière spécialisée<br />

dans la vente <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> commerce est une solution à<br />

envisager sérieusement. Ces professionnels gèrent le dossier<br />

dans sa totalité, en incluant le financement, jusqu’à la<br />

signature <strong>de</strong> la promesse <strong>de</strong> vente (et parfois au-<strong>de</strong>là).


Le bilan et le bail<br />

à la loupe<br />

L’évaluation nécessite un<br />

examen attentif <strong>de</strong>s trois <strong>de</strong>rniers<br />

bilans, au minimum.<br />

Attention ! Des chiffres incohérents,<br />

sans suite logique,<br />

<strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong> marge<br />

pourraient dévaloriser le<br />

commerce et entamer la crédibilité<br />

du ven<strong>de</strong>ur ! Ce que<br />

l’on appelle pudiquement le<br />

« toilettage comptable » est<br />

donc indispensable pour présenter<br />

l’entreprise sous son<br />

meilleur jour. Pour Philippe<br />

Maupu, secrétaire général<br />

<strong>de</strong> la confédération <strong>de</strong> la<br />

boulangerie : « Si l’emplacement<br />

est la clé <strong>de</strong> la valeur du<br />

fonds, il est clair que le bail en<br />

est la pierre angulaire ! Des<br />

problèmes peuvent surgir au<br />

moment du renouvellement<br />

du bail, au moment <strong>de</strong> la révision<br />

du loyer, du fait <strong>de</strong> tra-<br />

À titre indicatif<br />

◾ Sites d’annonces tous commerces<br />

● www.pic-inter.com/<br />

● www.cession-commerce.com/<br />

● www.groupementhotellerie.com/<br />

● www.achatcommerce.com/<br />

◾ Site d’annonces spécialisées en<br />

boulangeries<br />

● www.boulpat.fr/<br />

◾ Supports presse<br />

● La Boucherie Française<br />

v<strong>aux</strong> engagés dans le magasin<br />

sans un accord (juridiquement<br />

valable) du propriétaire<br />

<strong>de</strong>s murs. La <strong>de</strong>stination du<br />

bail est également une source<br />

<strong>de</strong> conflit potentiel. Le<br />

commerçant a-t-il une activité<br />

conforme à celle prévue<br />

<strong>aux</strong> termes du bail commercial<br />

? » Autant <strong>de</strong> questions<br />

à se poser bien avant la mise<br />

en vente du fonds <strong>de</strong> commer-<br />

ce. Sous peine <strong>de</strong> le regretter<br />

amèrement le moment venu.<br />

Choisir un bon<br />

professionnel<br />

Au cabinet Poubeau, Philippe<br />

Gomez, négociateur, insiste<br />

sur le choix du bon candidat :<br />

« Notre rôle d’intermédiaire<br />

est justement <strong>de</strong> choisir comme<br />

repreneur un bon professionnel.<br />

Pour peu que l’acheteur<br />

01 40 53 47 - sepeta@boucherie-France.org<br />

● Les Nouvelles <strong>de</strong> la Boulangerie<br />

01 53 70 16 25 – sotal@boulangerie.org<br />

◾ Agences immobilières spécialisées<br />

● Axxis (généraliste)<br />

01 44 59 99 99 – contact@axxis.fr<br />

● ALC (boulangeries)<br />

01 42 80 96 14 – alc-consultants@orange.fr<br />

● Poubeau SA (boulangeries et boucheries)<br />

01 46 60 20 26<br />

Les tendances <strong>de</strong>s commerces alimentaires à la loupe (2007)<br />

Globalement, toutes les professions <strong>de</strong> l’alimentaire connaissent une progression <strong>de</strong> leur chiffre d’affaires. Mais, l’augmentation<br />

du prix <strong>de</strong>s matières premières et les répercussions sur le prix <strong>de</strong> vente expliquent en partie cet accroissement <strong>de</strong>s ventes en<br />

valeur. On trouve à la première place les pâtissiers, avec + 3,8 % (contre + 2 % en 2006), suivis <strong>de</strong>s charcutiers, qui renouent avec la<br />

croissance, avec + 3,4 %. À la troisième place, les boulangers-pâtissiers avec + 2,5 %, suivis par les bouchers-charcutiers avec + 2 %.<br />

Chiffres FCGA (Fédération <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> gestion agréés – 2007).<br />

La part <strong>de</strong> marché <strong>de</strong>s artisans boulangers est <strong>de</strong> 67 % (pour 27 046 commerces – Co<strong>de</strong> NAF 15.8C - Insee). Ils per<strong>de</strong>nt néanmoins <strong>de</strong>s<br />

parts <strong>de</strong> marché au profit <strong>de</strong>s termin<strong>aux</strong> <strong>de</strong> cuisson (10 % <strong>de</strong> PdM) et <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s surfaces alimentaires, qui pétrissent 40 % du pain<br />

qu’elles commercialisent (23 % <strong>de</strong> PdM). Une baguette ordinaire est vendue entre 0,75 et 1 € en moyenne, contre 1 à 1,30 € pour une<br />

baguette tradition. La vian<strong>de</strong> reste le premier poste <strong>de</strong> dépenses <strong>de</strong>s ménages (20 % <strong>de</strong> part <strong>de</strong> marché pour les artisans), <strong>de</strong>vant<br />

les fruits et légumes. À la troisième place, le pain et les céréales sont à égalité avec les produits laitiers.<br />

Chiffres : bureau d’étu<strong>de</strong>s Xerfi – septembre 2007.<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 31


Établir une fourchette d’évaluation pour son commerce<br />

Même si l’évaluation d’un commerce est pondérée par <strong>de</strong> nombreux critères objectifs ou subjectifs, on l’établit la plupart du temps<br />

sur la base d’un pourcentage du chiffre d’affaires. Pour les boulangeries, la plupart <strong>de</strong>s commerces se négocient sur la base <strong>de</strong> 80 à<br />

100 % du CA, alors que le pivot du marché du négoce <strong>de</strong>s boucheries est plus proche <strong>de</strong> 50 à 60 % du CA. Bien que la rentabilité <strong>de</strong>s<br />

boucheries ne soit pas en cause, on constate que l’investissement en matériel consenti par les boulangers est nettement<br />

supérieur en termes financiers. Il justifie amplement cet écart. Bien entendu, certains commerces sont hors échelle pour <strong>de</strong>s<br />

raisons d’emplacement, <strong>de</strong> surface, <strong>de</strong> clientèle, <strong>de</strong> rentabilité et <strong>de</strong> concurrence. Dans ce cas, la valeur du fonds peut atteindre<br />

130 % du montant du CA ou <strong>de</strong>scendre, plus rarement, sous la barre <strong>de</strong>s 50 %. La direction générale <strong>de</strong>s Impôts précise, dans son<br />

gui<strong>de</strong> d’évaluation <strong>de</strong>s biens, que du point <strong>de</strong> vue fiscal : « Évaluer un bien, quel qu’il soit, consiste à supputer la plus forte<br />

probabilité <strong>de</strong> prix auquel il pourrait se vendre, s’il était mis sur le marché dans <strong>de</strong>s conditions normales d’offre et <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. »<br />

□□□<br />

ne soit pas à la hauteur,<br />

c’est la défaillance assurée.<br />

Il vaut mieux éviter <strong>de</strong><br />

vendre à n’importe qui en ne<br />

considérant que l’aspect financier.<br />

Dans un commerce, il y<br />

a toujours mieux à faire, mais<br />

aussi plus mal ! »<br />

Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la boucherie<br />

parisienne, Christian Le<br />

Lann, livre son analyse : « Au<br />

moment d’une cession, la tendance<br />

à surévaluer le fonds<br />

est assez fréquente. Il faut le<br />

comprendre, pour l’artisan,<br />

c’est parfois toute une vie<br />

<strong>de</strong> travail. Bien que la part<br />

<strong>de</strong> marché <strong>de</strong> la boucherie<br />

artisanale (19 000 commerces)<br />

se soit réduite à 20 %,<br />

les bons professionnels<br />

gagnent correctement leur<br />

vie. Malheureusement, dans<br />

les gran<strong>de</strong>s villes, la spéculation<br />

immobilière tue le commerce<br />

<strong>de</strong> proximité. ».<br />

Se faire ai<strong>de</strong>r<br />

et s’informer<br />

Dans les chambres <strong>de</strong> métiers,<br />

tout est fait pour conseiller<br />

les ven<strong>de</strong>urs et les acheteurs.<br />

C’est le rôle <strong>de</strong> la « mission<br />

économique. » « Il faut absolument<br />

que les choses soient<br />

claires entre le ven<strong>de</strong>ur et<br />

l’acheteur au moment <strong>de</strong> la<br />

cession. Pour cela, il faut se<br />

32 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

faire ai<strong>de</strong>r par les organisations<br />

professionnelles et<br />

les chambres consulaires.<br />

Chaque artisan doit savoir<br />

qu’il a un <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> formation<br />

! Former <strong>de</strong>s jeunes, c’est<br />

l’assurance <strong>de</strong> les retrouver<br />

comme repreneurs potentiels.<br />

Commençons par transmettre<br />

les entreprises à nos salariés<br />

bien formés et compétents ! »<br />

Pour Christian Le Lann, qui<br />

est également prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

la chambre <strong>de</strong> commerce<br />

<strong>de</strong> Paris, le boucher n’a pas<br />

besoin d’intermédiaires, si ce<br />

n’est d’être assisté par : « son<br />

notaire, pour la promesse <strong>de</strong><br />

vente et l’acte définitif, son<br />

avocat, pour le bail commercial,<br />

son expert-comptable,<br />

pour la lecture du bilan, et que<br />

tout le mon<strong>de</strong> se concerte ! »<br />

Là encore, le bail et sa <strong>de</strong>stination<br />

sont à observer à la<br />

loupe. En moyenne, une boucherie<br />

tire 64 % <strong>de</strong> son chiffre<br />

d’affaires <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong> et<br />

36 % <strong>de</strong>s volailles, triperies,<br />

charcuteries et conserves 1 .<br />

Une simple tolérance sur les<br />

activités connexes et complémentaires<br />

n’exclut en rien le<br />

risque d’un déplafonnement<br />

<strong>de</strong> loyer lors d’une révision<br />

triennale ou d’un renouvellement.<br />

Les artisans qui souhaitent<br />

cé<strong>de</strong>r leur fonds <strong>de</strong> com-<br />

merce disposent <strong>de</strong> toutes les<br />

informations pour éviter les<br />

pièges, en s’informant auprès<br />

<strong>de</strong>s organisations professionnelles,<br />

<strong>de</strong>s chambres consulaires<br />

et <strong>de</strong>s agences spécialisées.<br />

Celles-ci ne leur refuseront<br />

jamais un bon conseil.<br />

1 Chiffre 2006 - CFBCT.<br />

À CONSULTER<br />

Confédération générale<br />

<strong>de</strong> l’alimentation en détail.<br />

www.lesmetiersdugout.fr<br />

(rubrique sites utiles).<br />

Les chambres<br />

consulaires informent<br />

sur les pièges à éviter<br />

Dans toute la France, les<br />

agents économiques <strong>de</strong>s<br />

chambres <strong>de</strong> métiers et <strong>de</strong>s<br />

chambres <strong>de</strong> commerce sont<br />

compétents pour renseigner<br />

l’artisan qui souhaite vendre<br />

son fonds <strong>de</strong> commerce.<br />

Pour Nicolas Haroch, responsable<br />

action, transmission<br />

et reprise d’entreprises<br />

à la chambre <strong>de</strong> commerce<br />

du Val-<strong>de</strong>-Marne 94 : « Le<br />

cédant et l’acheteur, c’est un<br />

peu comme un couple qui<br />

se courtise… » Le toilettage<br />

comptable <strong>de</strong> l’entreprise, la<br />

préparation matérielle, sous<br />

la forme d’une mise <strong>aux</strong> normes,<br />

et la préparation psychologique<br />

pour ceux qui déci<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> cesser leur activité<br />

sont essentiels. Les erreurs les<br />

plus fréquentes sont la mauvaise<br />

évaluation du fonds <strong>de</strong><br />

commerce et la précipitation.<br />

Dans une situation idéale, le<br />

ven<strong>de</strong>ur donne un accès total<br />

à son entreprise. Il doit donc<br />

obtenir un accord <strong>de</strong> confi<strong>de</strong>ntialité<br />

<strong>de</strong> la part du candidat<br />

repreneur, accompagné<br />

d’une lettre d’intention lors<br />

<strong>de</strong> la remise <strong>de</strong>s documents.<br />

La boulangerie artisanale<br />

conserve 67 % <strong>de</strong> part <strong>de</strong> marché.<br />

Celle-ci <strong>de</strong>vrait être suivie<br />

d’une visite approfondie <strong>de</strong><br />

l’entreprise afin <strong>de</strong> déboucher<br />

sur la signature <strong>de</strong> la<br />

promesse <strong>de</strong> vente, dans les<br />

meilleures conditions. « Trop<br />

<strong>de</strong> candidats au rachat disparaissent<br />

dans la nature<br />

avec les documents comptables,<br />

sans plus jamais donner<br />

signe <strong>de</strong> vie ! », souligne<br />

Nicolas Haroch. L’évaluation<br />

pourra s’effectuer en passant<br />

par un syndicat professionnel,<br />

une agence immobilière<br />

spécialisée, un expert-comptable<br />

ou même par les experts<br />

<strong>de</strong>s chambres consulaires qui<br />

renseigneront volontiers les<br />

artisans. Les premiers ren<strong>de</strong>zvous<br />

pour information sont<br />

gratuits.<br />

Un diagnostic sur l’entreprise<br />

et une évaluation du fonds<br />

seront facturés 250 €, alors<br />

que le prix d’un document<br />

prévisionnel sur le projet <strong>de</strong><br />

l’acheteur est <strong>de</strong> 122 €.<br />

À CONSULTER :<br />

Le Portail <strong>de</strong> l’Artisanat<br />

et La Bourse nationale<br />

<strong>de</strong>s opportunités<br />

artisanales<br />

www.artisanat.fr<br />

www.bnoa.net


D ossier Giron<strong>de</strong><br />

SERVICE CMA 33<br />

Le pack hygiène sécurité<br />

Depuis la mise en<br />

application du<br />

pack Hygiène au<br />

1 er janvier 2006,<br />

les artisans doivent mettre en<br />

place un plan <strong>de</strong> maîtrise <strong>de</strong>s<br />

risques ainsi que les mesures<br />

garantissant la salubrité <strong>de</strong>s<br />

produits.<br />

La réglementation fixe un<br />

cadre général mais les professionnels<br />

doivent prendre en<br />

compte les spécificités <strong>de</strong> leur<br />

activité, <strong>de</strong> leurs loc<strong>aux</strong> et <strong>de</strong><br />

leurs produits pour l’adapter.<br />

La <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers<br />

et <strong>de</strong> l’artisanat propose un<br />

dispositif d’ai<strong>de</strong>s pour permettre<br />

<strong>aux</strong> chefs d’entreprise<br />

<strong>de</strong> réorganiser leurs<br />

structures. Dans le cadre<br />

d’un projet <strong>de</strong> transmission<br />

d’entreprise, la CMA fournit<br />

par exemple un état <strong>de</strong>s<br />

lieux <strong>de</strong>s loc<strong>aux</strong> et du matériel<br />

afin que le cédant puisse<br />

le présenter à son successeur<br />

lors <strong>de</strong> la signature <strong>de</strong> l’acte<br />

chez le notaire.<br />

Vous pouvez également bénéficier<br />

d’une formation à l’hygiène<br />

et à la sécurité <strong>de</strong>s aliments,<br />

dispensée pendant<br />

trois jours et suivie par une<br />

visite d’une <strong>de</strong>mi-journée<br />

dans votre entreprise pour<br />

établir le plan d’action à sui-<br />

vre. Cette formation, prise en<br />

charge en quasi-totalité, se<br />

déroule soit dans les loc<strong>aux</strong><br />

<strong>de</strong> la CMA soit à l’Institut <strong>de</strong>s<br />

Saveurs. Enfin, vous pouvez<br />

faire faire un diagnostic - gratuit<br />

- <strong>de</strong> votre entreprise afin<br />

<strong>de</strong> définir les mesures prioritaires<br />

à prendre. Par exemple,<br />

une récente visite dans une<br />

boucherie a permis <strong>de</strong> pointer<br />

quelques dysfonctionnements<br />

comme une mauvaise utilisation<br />

<strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> nettoyage,<br />

l’absence <strong>de</strong> relevés <strong>de</strong><br />

température et la préparation<br />

<strong>de</strong> produits sous vi<strong>de</strong> dans un<br />

espace dédié non à la transformation<br />

mais au stockage<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées, et donc moins<br />

approprié.<br />

En pratique<br />

Pour faire faire un état <strong>de</strong>s lieux avant transmission,<br />

comman<strong>de</strong>r un diagnostic ou suivre une formation, vous<br />

pouvez contacter Béatrice Secondy, chargée <strong>de</strong> mission<br />

qualité alimentaire à la CMA au 05 56 999 949. Les créateurs<br />

d’entreprises peuvent également prendre ren<strong>de</strong>z-vous<br />

pour être reçu individuellement et être guidé dans les<br />

mesures à envisager dès l’ouverture <strong>de</strong> leur activité.<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 33


P ratique<br />

◼ QUE FAIRE FACE<br />

À UN CLIENT QUI<br />

REFUSE DE PAYER ?<br />

Nouvelles précisions<br />

<strong>de</strong>s juges<br />

Nous avions évoqué dans<br />

Le Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Artisans n°66<br />

ce problème récurrent auquel<br />

sont confrontées nombre<br />

d’entreprises. La cour <strong>de</strong> cassation<br />

a précisé dans un arrêt<br />

du 10 septembre <strong>de</strong>rnier<br />

qu’en cas <strong>de</strong> malfaçon, un<br />

client, qui refuse que vous<br />

interveniez pour remédier à<br />

un désordre apparu postérieurement<br />

à la réalisation <strong>de</strong><br />

votre prestation ou <strong>de</strong> votre<br />

livraison, ne peut pas invoquer<br />

l’exception d’inexécution<br />

<strong>de</strong> la prestation pour ne<br />

pas s’acquitter du paiement<br />

du sol<strong>de</strong> du prix convenu.<br />

Ainsi, après exécution <strong>de</strong> la<br />

prestation ou <strong>de</strong> la livraison <strong>de</strong><br />

la marchandise, le prix doit en<br />

être payé et vous êtes en mesure<br />

<strong>de</strong> réclamer le paiement du<br />

sol<strong>de</strong> du prix convenu.<br />

■ ENTRÉE EN<br />

VIGUEUR DE L’INDI-<br />

CE DES LOYERS<br />

COMMERCIAUX<br />

Publication au Journal<br />

officiel du 06/11/08<br />

du décret relatif<br />

« à l’indice national<br />

trimestriel <strong>de</strong>s loyers<br />

commerci<strong>aux</strong> ».<br />

Les b<strong>aux</strong> commerci<strong>aux</strong><br />

étaient jusqu’alors in<strong>de</strong>xés<br />

sur l’indice du coût <strong>de</strong> la<br />

construction publié par<br />

l’Insee. La Loi <strong>de</strong><br />

Mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’Économie<br />

du 04/08/08 avait supprimé<br />

la référence à cet indice pour<br />

instaurer un « Indice national<br />

<strong>de</strong>s loyers commerci<strong>aux</strong> », dit<br />

« ILC » (article L 145-34 du Co<strong>de</strong><br />

du commerce). On connaît<br />

désormais les modalités<br />

<strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> l’Indice <strong>de</strong>s loyers<br />

commerci<strong>aux</strong> : « ILC est<br />

constitué par la somme pondérée<br />

d’indices représentatifs<br />

<strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s prix à la<br />

consommation, <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s<br />

prix <strong>de</strong> la construction neuve<br />

et <strong>de</strong> celle du chiffre d’affaires<br />

du commerce <strong>de</strong> détail. » Ce<br />

décret précise en outre que<br />

toutes les activités commerciales,<br />

y compris celles exercées<br />

par les artisans, pourront<br />

bénéfi cier du nouvel indice,<br />

qui sera par ailleurs calculé<br />

et publié trimestriellement<br />

par l’Insee.<br />

34 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

TRAVAUX DE SOUS-TRAITANCE<br />

LES PRÉCAUTIONS<br />

À PRENDRE POUR ÊTRE PAYÉ<br />

La sous-traitance n’est<br />

pas sans danger pour le<br />

sous-traitant, notamment<br />

en cas d’impayés ou<br />

<strong>de</strong> défaillance <strong>de</strong> l’entreprise<br />

principale. Aussi, l’objectif<br />

unique <strong>de</strong> la loi est <strong>de</strong> permettre<br />

le paiement du sous-traitant<br />

directement par le maître<br />

d’ouvrage si l’entrepreneur<br />

principal – son client immédiat<br />

- ne l’a pas payé. La loi a ainsi<br />

mis en place le mécanisme <strong>de</strong><br />

l’« action directe » dans le<br />

cadre <strong>de</strong> marchés privés. Si la<br />

loi vous offre <strong>de</strong>s garanties <strong>de</strong><br />

paiement, elle n’est pas particulièrement<br />

contraignante<br />

pour l’entreprise principale à<br />

votre égard. Aussi, soyez vigilant<br />

à ce que cette <strong>de</strong>rnière<br />

effectue correctement ses obligations<br />

pour que vous puissiez<br />

ensuite exercer votre recours<br />

efficacement.<br />

Assurez-vous que vous<br />

avez été accepté par le<br />

maître <strong>de</strong> l’ouvrage<br />

Et que les modalités <strong>de</strong> paiement<br />

ont également été agréées<br />

par ce <strong>de</strong>rnier. À défaut, vous<br />

ne serez pas en mesure d’exercer<br />

l’action directe. Selon la loi,<br />

c’est l’entrepreneur principal<br />

qui est tenu <strong>de</strong> réaliser ces formalités<br />

pour vous. En principe,<br />

l’agrément doit être donné<br />

avant le début <strong>de</strong>s trav<strong>aux</strong>.<br />

L’entreprise principale peut<br />

cependant le faire à tout<br />

moment.<br />

Aussi, avant <strong>de</strong> commencer un<br />

chantier :<br />

◾ Sollicitez <strong>de</strong> l’entreprise<br />

principale la preuve écrite <strong>de</strong><br />

votre agrément.<br />

En effet, aucune forme particulière<br />

d’agrément n’est imposée<br />

à l’entrepreneur principal,<br />

qui n’est pas non plus tenu <strong>de</strong><br />

vous informer <strong>de</strong> votre acceptation<br />

et <strong>de</strong> votre agrément par<br />

le maître d’ouvrage. En outre,<br />

en pratique, la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

d’agrément n’est pas passée<br />

dans les habitu<strong>de</strong>s. Pourtant,<br />

c’est un élément essentiel <strong>de</strong> la<br />

préservation <strong>de</strong> vos intérêts.<br />

En effet, le défaut d’acceptation<br />

du sous-traitant le prive<br />

<strong>de</strong> l’action directe à l’encontre<br />

du maître d’ouvrage !<br />

◾ Si vous n’êtes pas déclaré<br />

avant le début <strong>de</strong>s trav<strong>aux</strong>,<br />

adressez-vous directement au<br />

maître d’ouvrage pour lui<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong> mettre en <strong>de</strong>meure<br />

l’entreprise principale<br />

d’agréer ses sous-traitants.<br />

Assurez-vous également que<br />

les autres sous-traitants qui<br />

ont vocation à intervenir sur<br />

l’ouvrage sont également<br />

agréés par le maître d’ouvrage.<br />

En effet, <strong>de</strong> nombreux contrats<br />

donnent la possibilité à ce <strong>de</strong>rnier<br />

<strong>de</strong> résilier le contrat avec<br />

l’entrepreneur principal s’il<br />

découvre <strong>de</strong>s sous-traitants<br />

non agréés sur le chantier.<br />

Formalisez un contrat<br />

<strong>de</strong> sous-traitance<br />

le plus précis possible<br />

Évitez toute contestation possible<br />

sur l’existence et le montant<br />

d’une créance par un écrit<br />

signé <strong>de</strong> chaque partie au<br />

contrat ! En outre, l’action<br />

directe ne peut avoir pour<br />

objet que le paiement <strong>de</strong> trav<strong>aux</strong><br />

prévus au contrat <strong>de</strong><br />

sous-traitance. D’où l’importance<br />

d’établir un contrat <strong>de</strong><br />

sous-traitance écrit le plus précis<br />

possible. Indiquez la nature<br />

et l’étendue <strong>de</strong> votre prestation,<br />

précisez le prix <strong>de</strong> votre<br />

prestation, et notamment : son<br />

mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> fixation, la retenue<br />

<strong>de</strong> garantie, les garanties <strong>de</strong><br />

paiement, indiquer les délais<br />

<strong>de</strong> paiement et pénalités <strong>de</strong><br />

retard, tentez <strong>de</strong> limiter votre<br />

responsabilité par l’insertion<br />

<strong>de</strong> clauses limitatives <strong>de</strong> responsabilités.<br />

Comment mettre<br />

en œuvre le paiement<br />

direct ?<br />

Par courrier recommandé avec<br />

accusé <strong>de</strong> réception, mettez en<br />

<strong>de</strong>meure l’entreprise principale<br />

<strong>de</strong> régler votre prestation,<br />

en rappelant les termes du<br />

contrat signé. Et adressez une<br />

copie <strong>de</strong> ce courrier au maître<br />

d’ouvrage.<br />

◾ Ensuite, vous pouvez<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r le paiement directement<br />

auprès du maître<br />

d’ouvrage. À défaut <strong>de</strong> réponse<br />

<strong>de</strong> l’entreprise principale,<br />

selon l’article 12 <strong>de</strong> la loi, vous<br />

<strong>de</strong>vez attendre 30 jours pour<br />

ensuite <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r le règlement<br />

direct <strong>de</strong> votre prestation au<br />

maître d’ouvrage. Vous ne<br />

pouvez lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r que le<br />

paiement <strong>de</strong>s prestations dont<br />

vous êtes réellement bénéficiaire,<br />

et que dans la double<br />

limite <strong>de</strong>s prévisions du<br />

contrat <strong>de</strong> sous-traitance et<br />

<strong>de</strong>s sommes restant dues par le<br />

maître d’ouvrage à l’entreprise<br />

principale.<br />

Si l’entreprise principale est<br />

placée en redressement judiciaire<br />

ou déjà placée en liquidation<br />

judiciaire, produisez<br />

votre créance au tribunal ou<br />

au liquidateur, en plus <strong>de</strong> votre<br />

action directe, en précisant que<br />

votre déclaration <strong>de</strong> créance<br />

est faite « sous réserve <strong>de</strong>s<br />

droits détenus au titre <strong>de</strong> l’action<br />

judiciaire ».


P ratique<br />

Plusieurs <strong>de</strong> nos clients<br />

nous ont fait part du<br />

litige qu’ils rencontraient<br />

avec leur banquier<br />

concernant la suppression<br />

brutale <strong>de</strong> découverts <strong>de</strong><br />

comptes bancaires professionnels,<br />

sans information préalable<br />

du banquier.<br />

Une telle situation génère bien<br />

entendu <strong>de</strong>s frais importants<br />

et représente un véritable danger<br />

pour une entreprise pourtant<br />

saine et dont le carnet <strong>de</strong><br />

comman<strong>de</strong>s est fourni.<br />

Quelle attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>vez-vous<br />

adopter si vous êtes confronté<br />

à une telle situation ?<br />

Dans un premier temps, il<br />

vous faut établir avec certitu<strong>de</strong><br />

que la suppression du découvert<br />

est fautive.<br />

Bénéfi ciez-vous d’un<br />

droit au découvert ?<br />

Un banquier peut avoir tacitement<br />

accepté que le sol<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

votre compte soit débiteur.<br />

Ceci est une facilité <strong>de</strong> caisse<br />

qui ne <strong>de</strong>vient un découvert<br />

tacite qu’à partir du moment<br />

où cette facilité <strong>de</strong> caisse est<br />

elle-même utilisée <strong>de</strong> façon<br />

durable.<br />

Selon les tribun<strong>aux</strong>, le découvert<br />

sera alors le montant du<br />

débit fréquemment relevé, <strong>de</strong><br />

manière durable et régulière<br />

sur le compte du client (Cass,<br />

assemblée plénière 09/10/06).<br />

Une facilité <strong>de</strong> trésorerie<br />

exceptionnelle, isolée et passagère<br />

ne vous donne donc pas<br />

accès à un droit acquis à votre<br />

profit. Si le montant et la durée<br />

du découvert sont prévus par<br />

écrit, dans ce cas, vous bénéficiez<br />

automatiquement <strong>de</strong>s dispositions<br />

indiquées ci-après.<br />

Le banquier doit<br />

vous informer par écrit<br />

et respecter un délai<br />

<strong>de</strong> préavis<br />

L’article L313-12 du Co<strong>de</strong><br />

monétaire et financier est<br />

très clair : le banquier doit<br />

non seulement vous notifier<br />

sa décision (courrier recommandé<br />

avec accusé <strong>de</strong> réception),<br />

mais il est également<br />

tenu <strong>de</strong> respecter un délai <strong>de</strong><br />

préavis.<br />

La notification doit indiquer<br />

expressément la décision <strong>de</strong><br />

la banque <strong>de</strong> ne plus maintenir<br />

son crédit.<br />

Le délai <strong>de</strong> préavis est au<br />

minimum <strong>de</strong> 60 jours (article<br />

D 313-14-1 du Co<strong>de</strong> monétaire<br />

et financier).<br />

Attention : dans <strong>de</strong>ux cas toutefois,<br />

le banquier n’est pas<br />

obligé <strong>de</strong> respecter le délai <strong>de</strong><br />

préavis, mais doit cependant<br />

notifier la suppression du<br />

découvert :<br />

1/ un comportement répréhensible<br />

du client,<br />

2/ une situation irrémédiablement<br />

compromise.<br />

À défaut <strong>de</strong> respecter ces<br />

Rubrique réalisée en partenariat avec le cabinet<br />

Votre banquier a supprimé<br />

le découvert <strong>de</strong> votre compte<br />

professionnel sans vous en avertir ?<br />

Sollicitez les banques publiques <strong>de</strong>s PME pour pallier toute<br />

difficulté <strong>de</strong> trésorerie. Eu égard au contexte financier<br />

et économique actuel, le gouvernement a mis en place<br />

certains moyens qui pourront vous ai<strong>de</strong>r à faire face à <strong>de</strong>s<br />

problèmes <strong>de</strong> trésorerie. Ainsi, la banque publique <strong>de</strong>s PME,<br />

Oséo, a vu ses moyens d’action renforcés.<br />

Pour obtenir tout renseignement sur les conditions <strong>de</strong> son<br />

intervention potentielle à vos côtés, vous pouvez solliciter<br />

<strong>de</strong>s informations au numéro azur 0 810 00 12 10.<br />

Par ailleurs, <strong>de</strong> nouvelles mesures adoptées le 23 septembre<br />

par le conseil d’administration <strong>de</strong> la BEI (Banque européenne<br />

d’investissements) vous permettront <strong>de</strong> solliciter <strong>de</strong>s prêts<br />

BEI pour soutenir tous types d’investissements ou dépenses<br />

nécessaires au développement au sens large d’une petite<br />

entreprise.<br />

conditions, la suppression du<br />

découvert <strong>de</strong>vient fautive et<br />

engage la responsabilité du<br />

banquier à votre égard.<br />

Dans ce cas, si cette suppression<br />

fautive vous a causé<br />

un préjudice, le banquier<br />

doit le réparer (Cass Com,<br />

05/01/99).<br />

Contactez la direction<br />

<strong>de</strong> votre agence<br />

bancaire dans<br />

un premier temps<br />

Afin <strong>de</strong> trouver un arrangement<br />

à l’amiable et définitif,<br />

vous pourrez mettre en<br />

<strong>de</strong>meure le banquier <strong>de</strong> rétablir<br />

le découvert et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

la réparation <strong>de</strong> votre préjudice,<br />

en lui fournissant le justificatif<br />

<strong>de</strong> son montant.<br />

Cette mise en <strong>de</strong>meure doit<br />

être effectuée par courrier<br />

recommandé avec accusé <strong>de</strong><br />

réception et mentionner les<br />

textes <strong>de</strong> loi qui s’appliquent<br />

à votre situation.<br />

À défaut <strong>de</strong> réponse satisfaisante<br />

dans un délai <strong>de</strong><br />

15 jours, vous pourrez alors<br />

saisir le tribunal <strong>de</strong> commerce<br />

pour faire valoir vos droits.<br />

LES CONDITIONS<br />

◼ DU BÉNÉFICE DU<br />

CRÉDIT D’IMPÔT<br />

EN FAVEUR DE<br />

L’APPRENTISSAGE<br />

Selon l’article 244 quater<br />

G du Co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s<br />

impôts, ce crédit d’impôt<br />

concerne les entreprises<br />

qui sont :<br />

● soumises à l’impôt<br />

sur le revenu ou à l’impôt<br />

sur les sociétés selon<br />

le régime du bénéfi ce réel<br />

d’imposition,<br />

● et qui emploient<br />

<strong>de</strong>s apprentis dont le<br />

contrat est d’une durée<br />

minimale d’un mois.<br />

Le crédit d’impôt est égal<br />

au nombre moyen annuel<br />

d’apprentis dont le contrat<br />

a atteint une durée minimale<br />

d’un mois multiplié<br />

par 1 600 €. Ce montant <strong>de</strong><br />

1 600 € est porté à 2 200 €,<br />

si l’apprenti :<br />

● est un travailleur handicapé,<br />

● est un apprenti sans<br />

qualifi cation bénéfi ciant<br />

<strong>de</strong> l’accompagnement<br />

personnalisé,<br />

● est un apprenti<br />

employé par une entreprise<br />

portant le label<br />

« entreprise du patrimoine<br />

vivant »,<br />

● a signé son contrat<br />

d’apprentissage dans les<br />

conditions prévues à l’article<br />

L 337-3 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l’éducation,<br />

● a signé son contrat d’apprentissage<br />

à l’issue d’un<br />

contrat <strong>de</strong> volontariat<br />

pour l’insertion mentionné<br />

à l’article L 130-1 du<br />

Co<strong>de</strong> du service national.<br />

Le crédit d’impôt s’impute<br />

sur l’impôt sur le revenu<br />

ou sur l’impôt sur les<br />

sociétés dû au titre <strong>de</strong><br />

l’année au cours <strong>de</strong><br />

laquelle l’entreprise a<br />

employé <strong>de</strong>s apprentis.<br />

Le sol<strong>de</strong> non imputé est<br />

restituable.<br />

◼ CONTACT<br />

Mme Quentin-<br />

Foulard, juriste<br />

TélExper’<br />

Pour poser<br />

vos questions<br />

juridiques professionnelles<br />

ou personnelles,<br />

appelez TélExper au<br />

02 43 404 405 (non surtaxé).<br />

Réponses <strong>de</strong> juriste<br />

ou d’expert (avocat,<br />

notaire, fi scaliste) par<br />

téléphone, par écrit, sans<br />

abonnement, sans RV.<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 35


P ratique<br />

Giron<strong>de</strong><br />

L’ARTISANAT GIRONDIN S’OPPOSE<br />

À LA GÉNÉRALISATION DE L’OUVERTURE<br />

DES MAGASINS LE DIMANCHE<br />

Le bureau <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers et <strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong> s’est exprimé à l’unanimité le 8 décembre<br />

<strong>de</strong>rnier contre une ouverture généralisée <strong>de</strong>s magasins le dimanche. Cette décision a été suivie<br />

d’un communiqué <strong>de</strong> presse qui met en avant <strong>de</strong>s arguments <strong>de</strong> bon sens et d’une lettre <strong>aux</strong> députés<br />

et sénateurs du département, toutes tendances confondues. En voici le texte.<br />

l’honneur <strong>de</strong> vous informer<br />

que le bureau <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong><br />

«J’ai<br />

Métiers et <strong>de</strong> l’Artisanat <strong>de</strong> la<br />

Giron<strong>de</strong> s’est exprimé à l’unanimité le<br />

8 décembre <strong>de</strong>rnier contre une ouverture<br />

généralisée <strong>de</strong>s magasins le dimanche.<br />

Au niveau économique, cette mesure<br />

reviendrait à créer une concurrence<br />

déloyale <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s surfaces vis-à-vis <strong>de</strong><br />

l’artisanat et du commerce <strong>de</strong> proximité,<br />

car elles peuvent sans difficulté augmenter<br />

le nombre <strong>de</strong> leurs salariés spécialement<br />

recrutés pour la vente. Face au<br />

temps imparti à la fabrication, un artisan<br />

ne se trouve pas à armes égales pour<br />

répondre à une extension <strong>de</strong> l’ouverture<br />

<strong>de</strong>s magasins. Il ne s’agit pas seulement<br />

d’aménager <strong>de</strong>s espaces d’ouverture au<br />

client pour la vente mais <strong>de</strong> pouvoir<br />

concilier la vente avec la fabrication du<br />

produit, ce qui est propre <strong>de</strong> l’artisan.<br />

D’autre part, dans ce contexte <strong>de</strong> crise<br />

économique, le chiffre d’affaires réalisé<br />

le dimanche induira une réduction <strong>de</strong><br />

celui-ci en semaine. En ces temps <strong>de</strong> pou-<br />

Le club <strong>de</strong>s entreprises du Pays Foyen<br />

a proposé la création d’une carte <strong>de</strong><br />

fidélité multi commerces pour endiguer<br />

l’évasion commerciale.<br />

Il s’agit d’un projet novateur mis en place<br />

l’automne <strong>de</strong>rnier grâce à un partenariat<br />

entre les établissements Leclerc <strong>de</strong> Port-<br />

Sainte-Foy – Pineuilh et « le Club <strong>de</strong>s<br />

Entreprises du Pays Foyen ». En clair,<br />

plus on consomme dans les établissements<br />

Leclerc et les commerçants adhérents,<br />

plus on cumule <strong>de</strong>s points (et donc<br />

<strong>de</strong>s euros) à utiliser uniquement chez les<br />

36 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

voir d’achat en berne, les porte-monnaie<br />

ne sont pas extensibles.<br />

Je me permets d’attirer votre attention<br />

sur le fait que la difficulté <strong>de</strong> maintenir<br />

<strong>de</strong>s activités économiques dans les centres-villes<br />

et dans nos quartiers sera<br />

amplifiée malgré les efforts <strong>de</strong>s élus<br />

loc<strong>aux</strong>.<br />

Au niveau social, l’argument du dynamisme<br />

<strong>de</strong> l’emploi est un mirage produit<br />

pour séduire nos élus loc<strong>aux</strong>. Non seulement<br />

les emplois créés du fait <strong>de</strong> l’activité<br />

dominicale sont essentiellement <strong>de</strong>s<br />

emplois précaires, mais surtout cela<br />

entraînera à terme <strong>de</strong>s suppressions<br />

d’emplois chez les artisans et le petit<br />

commerce. Ces emplois menacés sont<br />

d’ailleurs souvent occupés par <strong>de</strong>s rési<strong>de</strong>nts<br />

<strong>de</strong>s communes concernées contrairement<br />

à ceux <strong>de</strong>s centres commerci<strong>aux</strong>.<br />

Enfin, je n’ai pas peur d’affirmer que<br />

l’artisanat joue un rôle <strong>de</strong> premier ordre<br />

dans <strong>de</strong> nombreux domaines du développement<br />

durable. Je citerai les princip<strong>aux</strong> :<br />

La Carte maline pour clients fidèles<br />

commerçants et artisans <strong>de</strong> proximité.<br />

Jacques Pasquet, prési<strong>de</strong>nt du CEPF,<br />

explique son objectif :<br />

«Traditionnellement, les artisans et commerçants<br />

<strong>de</strong> proximité ne font pas bon<br />

ménage avec la gran<strong>de</strong> distribution, nous<br />

proposons donc un outil pour endiguer<br />

l’évasion commerciale et récompenser<br />

nos clients. C’est aussi une façon <strong>de</strong> lutter<br />

contre la perte du pouvoir d’achat tout en<br />

protégeant les petits commerces <strong>de</strong> proximité,<br />

si important pour la qualité <strong>de</strong> vie<br />

dans nos territoires ! ».<br />

maintien et transmission <strong>de</strong>s savoir-faire<br />

loc<strong>aux</strong> et traditionnels, production <strong>de</strong><br />

biens <strong>de</strong> consommation durables et réparables,<br />

utilisation <strong>de</strong> matières premières<br />

<strong>de</strong> proximité, relations personnalisées<br />

avec la clientèle, maillage et animation<br />

du territoire, maintien d’une activité économique<br />

en milieu rural et dans les quartiers<br />

urbains sensibles… Ce sont tous ces<br />

points forts <strong>de</strong> notre secteur économique<br />

qui seront affaiblis par une telle loi.<br />

M. le Député, j’espère que vous prendrez<br />

en compte nos arguments contre une loi<br />

dont les conséquences sur les plans économique,<br />

social, sociétal et environnemental<br />

seront extrêmement négatives et<br />

incontrôlables. Au moment où la majorité<br />

<strong>de</strong>s Français espère une société plus<br />

humaine et prône un modèle d’entreprise<br />

respectant l’homme, il serait paradoxal<br />

<strong>de</strong> favoriser une fois encore un modèle<br />

dont on connaît bien les effets pervers<br />

sur l’emploi et sur la qualité <strong>de</strong>s liens<br />

soci<strong>aux</strong>. »<br />

Le Prési<strong>de</strong>nt, Yves Petitjean<br />

4 e lieu <strong>de</strong> France à adopter ce système, le<br />

commerce du Pays Foyen est précurseur<br />

en Aquitaine, ce qui permet <strong>aux</strong> bénévoles<br />

du Club <strong>de</strong>s Entreprises <strong>de</strong> démontrer<br />

que « ça bouge en Pays Foyen » !


P ratique<br />

Giron<strong>de</strong><br />

1 res Assises régionales :<br />

quel avenir pour l’artisanat ?<br />

La « Première entreprise<br />

<strong>de</strong> France » et<br />

ses 250 métiers ont la<br />

cote auprès <strong>de</strong>s Français : la<br />

majorité d’entre eux perçoit<br />

l’artisanat comme un acteur<br />

majeur <strong>de</strong> la vie économique,<br />

un secteur prospère, innovant<br />

et créateur d’emplois.<br />

Mais quelle est la réalité vécue<br />

aujourd’hui par les artisans ?<br />

Et qu’en sera-t-il <strong>de</strong>main,<br />

dans un contexte économique<br />

perturbé et propice <strong>aux</strong><br />

mutations ?<br />

L’artisanat apparaît-il menacé<br />

ou, au contraire, ne serait-il<br />

pas le révélateur d’un modèle<br />

économique et social performant<br />

?<br />

« Artisans en 2012 ?<br />

Des clés pour l’avenir »<br />

Tel est le thème fédérateur <strong>de</strong><br />

ces 1 res Assises régionales <strong>de</strong><br />

l’artisanat en Aquitaine, un<br />

événement dédié à tous les<br />

artisans <strong>de</strong> la région.<br />

L’artisanat, aujourd’hui<br />

reconnu comme un secteur à<br />

fort potentiel économique et<br />

social, se trouve confronté à<br />

un double enjeu : se préparer<br />

<strong>aux</strong> mutations structurelles et<br />

faire face à la situation économique<br />

préoccupante.<br />

Perspectives et réalité :<br />

les artisans et les<br />

experts ont la parole<br />

■ Confronter les perspectives<br />

dressées par <strong>de</strong>s experts à la<br />

réalité vécue par les artisans.<br />

■ Écouter les questions <strong>de</strong>s<br />

artisans et leur apporter <strong>de</strong>s<br />

réponses concrètes.<br />

■ Promouvoir les initiatives<br />

et informer sur les ai<strong>de</strong>s en<br />

faveur <strong>de</strong> l’artisanat aquitain.<br />

Tels sont les objectifs prioritaires<br />

<strong>de</strong> cette journée.<br />

Une journée<br />

<strong>de</strong> rencontre<br />

et <strong>de</strong> débat centrée sur<br />

<strong>de</strong>ux thèmes concrets<br />

■ Le matin : l’artisanat, un<br />

secteur en mutation. Quel<br />

scénario à l’horizon 2012 ?<br />

L’impact <strong>de</strong>s réformes <strong>de</strong><br />

l’État sur l’artisanat.<br />

■ L’après-midi : quelles clés<br />

pour préparer l’avenir ?<br />

Avec :<br />

■ la participation d’experts<br />

nation<strong>aux</strong>, spécialistes <strong>de</strong>s<br />

questions <strong>de</strong> l’artisanat ;<br />

■ le témoignage d’entreprises<br />

artisanales ayant engagé <strong>de</strong>s<br />

actions « exemplaires » dans<br />

<strong>de</strong> multiples domaines (ressources<br />

humaines, formation,<br />

innovation, marketing…) ;<br />

■ la remise <strong>de</strong>s prix région<strong>aux</strong><br />

« Aliénor <strong>de</strong>s métiers<br />

2008 ».<br />

Une journée dédiée<br />

à tous les artisans<br />

aquitains<br />

Sont conviés à cette journée,<br />

les artisans aquitains mais<br />

aussi les groupements professionnels,<br />

rése<strong>aux</strong> consulaires,<br />

services <strong>de</strong> l’État, collectivités<br />

et les autres partenaires du<br />

mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’artisanat.<br />

Un engagement fort<br />

<strong>de</strong>s acteurs partenaires<br />

du mon<strong>de</strong> artisanal<br />

Cet événement, inscrit dans le<br />

projet <strong>de</strong> l’APCM, « Artisans<br />

au cœur <strong>de</strong> la société », se<br />

place sous le haut patronage<br />

d’Alain Griset, son prési<strong>de</strong>nt,<br />

et d’Alain Rousset, prési<strong>de</strong>nt<br />

du Conseil régional d’Aquitaine.<br />

Il est organisé par le réseau<br />

<strong>de</strong>s <strong>Chambre</strong>s <strong>de</strong> métiers et<br />

<strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong> la région<br />

Aquitaine, en partenariat avec<br />

le Conseil régional d’Aqui-<br />

taine, le Fe<strong>de</strong>r, et la ville <strong>de</strong><br />

Périgueux.<br />

CONTACT :<br />

Lundi 2 mars 2009<br />

<strong>de</strong> 9h30 à 16h30<br />

Théâtre <strong>de</strong> l’Odyssée<br />

à Périgueux<br />

Plus d’informations<br />

sur le site<br />

www.artisans2012.com<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 37


BANC<br />

d'essai<br />

LES +<br />

● économique<br />

● optimisation<br />

<strong>de</strong> l’espace<br />

<strong>de</strong> chargement<br />

LES -<br />

● durée <strong>de</strong> vie<br />

limitée<br />

38 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

RUBRIQUE RÉALISÉE EN PARTENARIAT AVEC LE MAGAZINE<br />

SOLUTIONS UTILITAIRES ET ÉCRITE PAR ISABELLE BREGER.<br />

AMÉNAGEMENT INTÉRIEUR DU VÉHICULE<br />

Bois ou métal ?<br />

Aménager l’intérieur <strong>de</strong> son véhicule utilitaire est indispensable pour en protéger<br />

la carrosserie, mais aussi pour gagner en productivité et en sécurité. L’espace<br />

<strong>de</strong> chargement est optimisé, les outils dûment rangés ne se per<strong>de</strong>nt plus<br />

et ne se transforment plus en dangereux projectiles en cas <strong>de</strong> choc. Mais entre<br />

le traditionnel bois et le plus mo<strong>de</strong>rne métal, quel matériau choisir ?<br />

Avantages comparés <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux solutions.<br />

Le bois : une solution économique<br />

Si en France 75 % <strong>de</strong>s<br />

aménagements intérieurs<br />

<strong>de</strong>s véhicules utilitaires sont en<br />

bois, c’est d’abord une question<br />

<strong>de</strong> tradition. Ces équipements<br />

ont en effet longtemps été le fruit<br />

d’un bricolage personnel<br />

ou l’œuvre du menuisier du coin.<br />

Depuis, l’activité s’est<br />

professionnalisée mais l’on reste<br />

fidèle au bois. Il faut dire que ce<br />

matériau conserve quelques<br />

avantages, au premier rang<br />

<strong>de</strong>squels figure son prix. Pour<br />

une configuration équivalente,<br />

il coûte jusqu’à <strong>de</strong>ux ou trois fois<br />

moins cher que le métal. Mais<br />

ce n’est pas son seul atout.<br />

Sa souplesse lui permet aussi<br />

d’épouser parfaitement le galbe<br />

du véhicule (quels qu’en soient<br />

la marque et le modèle)<br />

et d’optimiser ainsi l’occupation<br />

<strong>de</strong> l’espace. Cette malléabilité<br />

autorise également toutes les<br />

adaptations en termes <strong>de</strong> taille,<br />

<strong>de</strong> forme ou d’esthétique : casier<br />

conçu pour accueillir une boîte<br />

à outils, tiroir à la dimension <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>s affiches, couleur assortie<br />

à celle <strong>de</strong> la carrosserie ou encore<br />

modules adaptés à la taille <strong>de</strong><br />

l’utilisateur… Tout est possible !<br />

À côté du sur-mesure, les<br />

aménageurs proposent aussi<br />

<strong>de</strong>s configurations type en<br />

fonction <strong>de</strong>s métiers ou secteurs<br />

d’activité : <strong>de</strong> nombreux petits<br />

rangements pour un électricien,<br />

une étagère et un plan <strong>de</strong> travail<br />

pour un plombier… De quoi<br />

satisfaire tous les besoins et<br />

tous les budgets. Ce d’autant<br />

mieux que la famille <strong>de</strong>s « bois »<br />

utilisés ici est vaste.<br />

Un large choix<br />

Le médium (panneau obtenu par<br />

compression à chaud <strong>de</strong> fibres<br />

<strong>de</strong> bois encollées) est la solution<br />

la plus économique. Il est réservé<br />

à <strong>de</strong>s applications légères. Plus<br />

résistant, le contreplaqué est<br />

constitué <strong>de</strong> feuilles <strong>de</strong> bois<br />

minces (plis) déroulées ou<br />

tranchées, superposées et collées<br />

<strong>de</strong> façon à ce que les fibres d’une<br />

feuille soient perpendiculaires<br />

à celles <strong>de</strong> la feuille précé<strong>de</strong>nte.<br />

Ses qualités varient sensiblement<br />

selon son épaisseur (10 à 12 cm<br />

en standard), sa provenance, son<br />

traitement (bakelisé, mélaminé,<br />

marine, CBTX, plastifié…), et les<br />

essences (pures ou mélangées)<br />

qui le composent. Les<br />

aménageurs travaillent surtout<br />

à partir <strong>de</strong> bouleau finlandais,<br />

d’okoumé et <strong>de</strong> peuplier.<br />

Les <strong>de</strong>ux premiers sont le plus<br />

souvent utilisés filmés ou vernis<br />

(c’est-à-dire protégés, plus faciles<br />

à nettoyer). Ils répon<strong>de</strong>nt à<br />

<strong>de</strong>s exigences <strong>de</strong> robustesse et<br />

d’esthétisme. Le bouleau étant<br />

considéré comme le haut <strong>de</strong><br />

gamme. Plus léger et plus tendre,<br />

le peuplier européen est en train<br />

d’opérer un retour en force et<br />

<strong>de</strong> supplanter l’okoumé. Certifié<br />

PEFC (c’est-à-dire issu <strong>de</strong> forêts à<br />

développement durable) et NF,<br />

il présente l’avantage d’être<br />

écologiquement correct.<br />

S’il n’est pas conçu pour durer<br />

éternellement, l’aménagement<br />

bois a normalement une durée<br />

<strong>de</strong> vie au moins égale à celle<br />

du véhicule. Son démontage<br />

et sa réinstallation sont possibles<br />

à condition d’être confiés à <strong>de</strong>s<br />

professionnels qui veilleront<br />

à leur bonne fixation. Car celle-ci<br />

est gage <strong>de</strong> sécurité. Un sujet<br />

sur lequel les aménageurs sérieux<br />

ne badinent pas. Faites donc<br />

<strong>de</strong> préférence appel à <strong>de</strong> vrais<br />

spécialistes reconnus comme<br />

tels. Ceux-ci sont relativement<br />

nombreux car, à l’exception<br />

d’un grand lea<strong>de</strong>r qui couvre<br />

tout le territoire national, il s’agit<br />

d’opérateurs région<strong>aux</strong>, voire<br />

loc<strong>aux</strong>. Ce métier est en effet<br />

resté un service <strong>de</strong> proximité<br />

pour répondre <strong>aux</strong> besoins<br />

<strong>de</strong> réactivité d’une clientèle<br />

largement constituée d’artisans.


BANC<br />

d'essai<br />

LES +<br />

● modularité<br />

● robustesse<br />

LES -<br />

● Le prix<br />

Conclusion : plus<br />

complémentaires<br />

que concurrents,<br />

le bois et le métal<br />

répon<strong>de</strong>nt chacun<br />

à <strong>de</strong>s besoins<br />

spécifiques.<br />

Ils sont d’ailleurs<br />

souvent installés<br />

par les mêmes<br />

aménageurs<br />

qui les marient<br />

parfois afin<br />

d’optimiser<br />

l’aménagement<br />

du véhicule.<br />

Le métal : un investissement durable<br />

Alors qu’il a <strong>de</strong>puis longtemps<br />

complètement conquis les pays<br />

d’Europe du Nord et<br />

l’Allemagne, l’aménagement<br />

métal n’occupe encore qu’un<br />

quart du marché hexagonal.<br />

Mais il gagne du terrain. Son<br />

<strong>de</strong>sign mo<strong>de</strong>rne se marie mieux<br />

que celui du bois à certaines<br />

activités. Il rencontre aussi<br />

beaucoup <strong>de</strong> succès auprès <strong>de</strong>s<br />

gran<strong>de</strong>s flottes <strong>aux</strong>quelles il<br />

apporte la standardisation<br />

qu’elles recherchent. La<br />

conception et la production du<br />

mobilier sont ici en effet<br />

complètement industrielles. Ce<br />

qui n’interdit pas une<br />

personnalisation <strong>de</strong>s<br />

agencements : les multiples<br />

modules (racks, tiroirs, bacs,<br />

étagères, goulottes <strong>de</strong><br />

rangements…) sont combinables<br />

à loisir pour constituer un<br />

ensemble répondant <strong>aux</strong><br />

exigences <strong>de</strong> chacun. Sont aussi<br />

proposés <strong>de</strong>s kits <strong>de</strong> base<br />

adaptés à certains métiers<br />

(électriciens, peintres…).<br />

Si le métal ne permet pas<br />

d’épouser les formes d’un<br />

véhicule d’aussi près que le bois,<br />

les aménageurs s’efforcent<br />

néanmoins <strong>de</strong> gagner le<br />

maximum d’espace. Ils<br />

développent ainsi <strong>de</strong>s modules<br />

spécifiques pour les différents<br />

modèles : une gamme existe<br />

déjà pour les nouve<strong>aux</strong> mini<br />

VUL (Renault Kangoo Compact,<br />

Citroën Nemo, Peugeot Bipper,<br />

Fiat Fiorino).<br />

Dans le vaste catalogue <strong>de</strong><br />

solutions offertes figurent<br />

également <strong>de</strong>s éléments<br />

amovibles. Ceux-ci peuvent être<br />

enlevés facilement du fourgon<br />

afin d’être utilisés sur un<br />

chantier ou afin <strong>de</strong> libérer<br />

l’espace <strong>de</strong> chargement. Pour<br />

les réinstaller à bord en toute<br />

sécurité, il suffit <strong>de</strong> les arrimer<br />

<strong>aux</strong> dispositifs prévus à cet<br />

effet.<br />

Souplesse d’utilisation<br />

Plus généralement, même<br />

lorsqu’il est fixe, le mobilier<br />

métallique supporte d’être<br />

démonté pour être transféré<br />

d’un véhicule à un autre (à<br />

condition qu’il s’agisse <strong>de</strong><br />

modèles similaires). Car, à la<br />

différence <strong>de</strong> l’aménagement<br />

bois, il n’est pas conçu comme<br />

un consommable que l’on<br />

abandonne en même temps que<br />

son utilitaire. Il s’agit ici d’un<br />

investissement durable. Ce qui<br />

constitue un avantage <strong>de</strong> taille<br />

pour ceux qui changent souvent<br />

d’utilitaire.<br />

La robustesse <strong>de</strong> ces<br />

équipements a été démontrée<br />

à l’occasion <strong>de</strong> plusieurs crashtests<br />

organisés à l’initiative <strong>de</strong>s<br />

producteurs : lors d’un choc<br />

à 50 km/h, les étagères en bois<br />

volent en éclats alors que les<br />

meubles métalliques restent<br />

parfaitement en place.<br />

Le caractère industriel <strong>de</strong> ces<br />

<strong>de</strong>rniers tend aussi à normaliser<br />

leurs systèmes <strong>de</strong> fixations.<br />

Ce qui est un gage <strong>de</strong> sécurité.<br />

Ces avantages viennent<br />

compenser le principal<br />

handicap du métal : son prix<br />

d’achat assez élevé et<br />

difficilement compressible car<br />

directement lié au coût <strong>de</strong> la<br />

matière première. Et la facture<br />

augmente avec la complexité<br />

et la qualité <strong>de</strong>s alliages utilisés.<br />

Ceux-ci ten<strong>de</strong>nt en effet à offrir<br />

non seulement une résistance<br />

à toute épreuve mais également<br />

une légèreté maximale. Il s’agit<br />

<strong>de</strong> ne pas grever la charge utile<br />

du véhicule et <strong>de</strong> ne pas alourdir<br />

sa consommation <strong>de</strong> carburant.<br />

Une partie <strong>de</strong> l’aménagement<br />

(comme l’ossature) est parfois<br />

en aluminium. Très onéreux,<br />

ce <strong>de</strong>rnier est imbattable<br />

en termes <strong>de</strong> poids et <strong>de</strong><br />

malléabilité. Étanche et<br />

inoxydable, il est également<br />

incontournable pour <strong>de</strong>s<br />

activités exigeant une hygiène<br />

irréprochable.<br />

Les meubles métalliques sont<br />

diffusés par <strong>de</strong>s antennes <strong>de</strong>s<br />

producteurs ou par différents<br />

professionnels -<br />

concessionnaires, carrossiers,<br />

aménageurs, etc.- qui en<br />

assurent le montage.<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 39


F orum<br />

SUCCESS STORIES<br />

L’ARTISANAT CRÉE SES STARS<br />

Pas possible que vous soyez passé à<br />

côté. Depuis le 10 novembre <strong>de</strong>rnier,<br />

le Fonds national <strong>de</strong> promotion<br />

et <strong>de</strong> communication <strong>de</strong> l’Artisanat<br />

(FNPCA) a lancé une vaste campagne<br />

<strong>de</strong> pub intitulée « Ceux qui réussissent<br />

ne sont pas toujours ceux qu’on croit ».<br />

Une signature <strong>de</strong> campagne audacieuse<br />

qui, dans le climat économique actuel,<br />

résonne fortement. Elle met en valeur<br />

la réussite professionnelle, personnelle,<br />

durable et humaine <strong>de</strong>s artisans, au travers<br />

<strong>de</strong> créations originales à la télévision,<br />

à la radio, en presse et sur Internet.<br />

Comment ? En adoptant un ton résolument<br />

impertinent et humoristique qui<br />

oppose <strong>aux</strong> gloires éphémères et subites,<br />

au culte <strong>de</strong> la notoriété et à la « pipolisation<br />

», les succès concrets d’hommes et<br />

<strong>de</strong> femmes du secteur <strong>de</strong> l’Artisanat : ces<br />

illustres inconnus qui réussissent. Trois<br />

comédies TV <strong>de</strong> 20 minutes dans lesquelles<br />

<strong>de</strong>s conversations sont « volées »<br />

au nez et à la barbe <strong>de</strong> leurs auteurs<br />

(<strong>de</strong>ux copines chez leur coiffeur, <strong>de</strong>ux<br />

ados dans une chambre et <strong>de</strong>ux hommes<br />

d’affaires dans le hall d’une gran<strong>de</strong> entreprise)<br />

plongés dans la lecture critique<br />

d’un magazine. Les commentaires sont<br />

aussi spontanés qu’absur<strong>de</strong>s, du type<br />

brève <strong>de</strong> comptoir. Un message final,<br />

clair et posé, vient, sans juger ni moraliser,<br />

éclaircir la situation et expliquer<br />

pourquoi ces lecteurs ne connaissent pas<br />

ces gens qui font la une <strong>de</strong> leurs magazines<br />

préférés. Message appuyé par une<br />

voix off qui invite à venir découvrir <strong>de</strong><br />

vraies réussites simples, mais concrètes,<br />

sans fard ni paillettes, sur tv.artisanat.<br />

info, la nouvelle chaîne <strong>de</strong> télévision qui<br />

Prénom .......................................................................................Nom ............................................................................................................................................<br />

Métier ..............................................................................................................................................................................................................................................................<br />

Adresse .........................................................................................................................................................................................................................................................<br />

.......................................................................................................................................................................................................................................................................................<br />

Téléphone ...............................................................................................................................................................................................................................................<br />

Fax ..........................................................................................................................................................................................................................................................................<br />

E-mail ...............................................................................................................................................................................................................................................................<br />

Souhaite être recontacté pour apporter à la rédaction<br />

son témoignage sur le(s) sujet(s) suivant(s) :<br />

❏ Stratégie d’entreprise ❏ Environnement<br />

❏ Innovation ❏ Transmission d’entreprise<br />

❏ Techniques commerciales ❏ Gestion et comptabilité<br />

❏ Fiscalité et administration ❏ Questions sociales<br />

❏ Statut du conjoint ❏ Formation continue<br />

❏ Apprentissage ❏ Matériels<br />

❏ Loisirs ❏ Autres : .......................................................................................................<br />

fait témoigner <strong>de</strong>s d artisans ti à àt travers plus l<br />

<strong>de</strong> 150 portraits inédits.<br />

Campagne plurimédia<br />

Sur le même ressort ironique, qui consiste<br />

à mettre en balance les réussites type<br />

pop-star-académie à celles <strong>de</strong>s artisans,<br />

trois spots radios <strong>de</strong> 20 secon<strong>de</strong>s, trois<br />

annonces presse, ainsi que <strong>de</strong>s bannières<br />

animées sur le Web sont déclinés.<br />

Des visuels <strong>de</strong> couvertures <strong>de</strong> magazines<br />

people dont les unes sont consacrées <strong>aux</strong><br />

artisans qui réussissent, <strong>de</strong>s bannières<br />

animées mettant en scène un marabout,<br />

une voyante… <strong>aux</strong> promesses <strong>de</strong> succès<br />

garanti. L’ensemble <strong>de</strong> ces créations renvoie<br />

vers l’adresse web tv.artisanat.info.<br />

SITE<br />

www.tv.artisanat.info<br />

■ ERRATUM<br />

Une erreur s’est glissée dans la page shopping du numéro 66 du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans concernant les coordonnées du nouvel Easyphon <strong>de</strong> SAS,<br />

il s’agit <strong>de</strong> www.sas-france.com.<br />

+<br />

Info<br />

Contact rédaction<br />

Édimétiers. 84 bd Sébastopol. 75003 Paris. Tél. : 06 82 90 82 24.<br />

Fax. : 01 42 74 28 35. E-mail : info@edimetiers.com.<br />

40 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

Un répon<strong>de</strong>ur pour les artisans<br />

et… les apprentis<br />

Le Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans est<br />

votre magazine. Sur chaque sujet,<br />

nous voulons savoir ce que vous<br />

pensez. Politique, économie,<br />

formation, questions sociales,<br />

matériels, gestion, loisirs : comment<br />

percevez-vous, au sein <strong>de</strong> votre<br />

entreprise, les questions que nous<br />

traitons au fil <strong>de</strong> ces pages ? Pour vous<br />

exprimer dans cette rubrique, vous<br />

disposiez, <strong>de</strong>puis plusieurs numéros,<br />

du courrier, du fax, <strong>de</strong> l’e-mail et <strong>de</strong><br />

notre coupon-réponse (ci-contre).<br />

Désormais, vous pourrez également<br />

nous laisser un message vocal<br />

ou nous envoyer un SMS !<br />

En contactant le 06 82 90 82 24*,<br />

vous pourrez témoigner, protester,<br />

questionner, interpeller, partager<br />

vos réflexions.<br />

* Répon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la rédaction du Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

artisans. Communication facturée au tarif<br />

normal vers un mobile.<br />

Une remarque, une question ?<br />

Contactez la rédaction<br />

au 06 82 90 82 24 !


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La Clinique <strong>de</strong>s Poupées<br />

Installée au cœur <strong>de</strong> la rue du Faubourg <strong>de</strong>s Arts à Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong>,<br />

la Clinique <strong>de</strong>s Poupées créée par Fabienne Mogue permet <strong>de</strong><br />

redonner vie à <strong>de</strong>s modèles abîmés voire écorchés par le temps.<br />

42 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

PRESTIGE<br />

GIRONDE<br />

“<br />

ARTISAN DU PATRIMOINE VIVANT<br />

Fabienne Mogue<br />

Au <strong>de</strong>ssus et à droite<br />

Dans l’atelier,<br />

Fabienne soigne<br />

les corps pour<br />

leur redonner vie.<br />

À gauche<br />

Un visage<br />

en attente<br />

<strong>de</strong> soin.<br />

Rencontre avec<br />

une réparatrice<br />

<strong>de</strong> poupées<br />


À gauche<br />

Gros plan<br />

sur un visage,<br />

en cours<br />

<strong>de</strong> réfection.<br />

En <strong>de</strong>ssous<br />

Cette poupée<br />

aura les yeux<br />

remplacés.<br />

1993<br />

CIFA (Contrat installation<br />

formation artisanale)<br />

à Limoges.<br />

À gauche : Fabienne Mogue, réparatrice <strong>de</strong> poupées.<br />

À droite : Un panel <strong>de</strong> figurines créées ou réparées dans le point <strong>de</strong> vente bor<strong>de</strong>lais.<br />

Depuis son enfance, Fabienne Mogue<br />

fabrique <strong>de</strong>s petits personnages qu’elle<br />

modèle selon son envie. Cet appétit<br />

pour la création s’est amplifié en<br />

grandissant. Parallèlement, la jeune femme<br />

souhaitait un jour créer « son » entreprise. Elle a<br />

franchi le pas le 2 juillet 1998 en créant « La<br />

Clinique <strong>de</strong>s Poupées ». Un baccalauréat<br />

électronique, un CAP <strong>de</strong> couture en poche, elle s’est<br />

orientée vers la maîtrise <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> la<br />

porcelaine <strong>de</strong> Limoges. Puis, son expérience acquise<br />

lors d’un emploi au Musée <strong>de</strong>s automates l’a aidé<br />

à finaliser son projet. Au départ, elle a ouvert <strong>de</strong>ux<br />

sites : un à La Rochelle, l’autre à Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong>.<br />

Aujourd’hui, elle a maintenu <strong>de</strong>ux dépôts à La<br />

Rochelle, un à Nantes, et installé la « Clinique » rue<br />

du Faubourg <strong>de</strong>s Arts à Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong>. « Il y a une vraie<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> personnes qui veulent faire<br />

restaurer <strong>de</strong>s objets qu’elles adorent », explique-telle.<br />

Les tâches méritent explication. En réalité,<br />

chaque poupée est marquée d’une désignation qui<br />

indique son modèle, l’époque à laquelle il<br />

correspond et donc les matières utilisées. Grâce à<br />

ces informations Fabienne peut reconnaître si la<br />

tête coïnci<strong>de</strong> bien avec le corps ou a été rajoutée.<br />

En cas <strong>de</strong> perte d’un membre, l’artisane ne fait pas<br />

<strong>de</strong> recherche pour dégoter un équivalent, mais<br />

1998<br />

Création <strong>de</strong> La Clinique<br />

<strong>de</strong>s Poupées.<br />

1999<br />

Participation <strong>aux</strong> Estivales<br />

<strong>de</strong> Chartes.<br />

remodèle. Elle travaille toutes sortes <strong>de</strong> matières :<br />

porcelaine, biscuit, papier mâché, cire, œuf<br />

d’autruche, peluche, etc. Pour elle « chaque cas est<br />

différent » et mérite une attention particulière. Il<br />

s’agit <strong>de</strong> trouver une solution pour « redonner<br />

corps au personnage ». Elle réalise également <strong>de</strong><br />

nouve<strong>aux</strong> costumes à partir <strong>de</strong> photographies, peut<br />

changer certaines pièces manquantes ou trop usées<br />

comme les yeux ou la perruque.<br />

Dans sa boutique, un espace est consacré au dépôtvente.<br />

Les clients peuvent venir y déposer une poupée<br />

pour la proposer à la vente à <strong>de</strong>s amateurs. Les<br />

prestations <strong>de</strong> réparations sont facturées d’après<br />

un <strong>de</strong>vis. Les tarifs sont variables selon les opérations<br />

à mener. À partir <strong>de</strong> 10 euros jusqu’à 5 000<br />

pour certaines pièces <strong>de</strong> collection anciennes qui<br />

représentent un vrai patrimoine. La petite entreprise<br />

<strong>de</strong> Fabienne Mogue ne connaît pas la crise.<br />

Elle travaille, via son site Internet, pour une clientèle<br />

nationale voire internationale. Du reste, elle<br />

vient d’agrandir son atelier et sa boutique.<br />

CONTACT :<br />

La Clinique <strong>de</strong>s Poupées<br />

34, rue du Faubourg <strong>de</strong>s Arts,<br />

33000 Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong><br />

2005<br />

Salons <strong>de</strong>s Métiers d’arts<br />

<strong>de</strong> Nantes.<br />

Chaque année<br />

Participation <strong>aux</strong> Journées<br />

<strong>de</strong>s Métiers d’Art.<br />

Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009 ● 43


I nitiatives Giron<strong>de</strong><br />

PARTENARIAT ANPE-CFA DE LA CMA 33<br />

UN DISPOSITIF POUR RÉDUIRE<br />

LES RUPTURES DE CONTRAT<br />

Le projet <strong>de</strong> collaboration entre le centre <strong>de</strong> formation <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> Métiers et <strong>de</strong> l’Artisanat<br />

et le service « Plateforme <strong>de</strong> vocation » <strong>de</strong> l’ANPE avance à grands pas et <strong>de</strong>vrait permettre, <strong>aux</strong> futurs<br />

apprenti(e)s comme <strong>aux</strong> entreprises, dès le premier semestre 2009, <strong>de</strong> mieux réussir leur orientation<br />

pour les premiers, et <strong>de</strong> sécuriser les contrats pour les seconds. D’autres partenaires participent<br />

à cette démarche, les organisations professionnelles, les entreprises artisanales à la recherche<br />

d’un(e) apprenti(e), les Centres d’Information et d’Orientation, les Missions locales ainsi que<br />

les collèges du département.<br />

Le nombre <strong>de</strong> ruptures <strong>de</strong> contrats<br />

d’apprentissage inquiète car il va<br />

croissant <strong>de</strong>puis plusieurs années (voir<br />

tableau ci-contre). Certains métiers sont<br />

plus concernés que d’autres. Par exemple,<br />

dans l’alimentation, les t<strong>aux</strong> sont élevés,<br />

particulièrement dans les métiers <strong>de</strong> la<br />

vian<strong>de</strong>. Dans le bâtiment, les t<strong>aux</strong> sont<br />

élevés en menuiserie, en augmentation en<br />

maçonnerie. Près d’un tiers <strong>de</strong>s résiliations<br />

a lieu pendant la pério<strong>de</strong> d’essai, ce qui<br />

porte à penser que les jeunes se sont, ou<br />

ont été, mal orientés, n’ont pas bien compris<br />

quel serait leur rôle dans l’entreprise,<br />

ou encore, ont une représentation erronée<br />

<strong>de</strong>s métiers. Or, une rupture <strong>de</strong> contrat<br />

d’apprentissage est considérée comme<br />

un échec par le jeune et par l’entreprise,<br />

comme une perte <strong>de</strong> temps pour tous et<br />

un gaspillage <strong>de</strong> l’argent public. Pour corriger<br />

ces dysfonctionnements et favoriser<br />

la réussite <strong>de</strong>s contrats d’apprentissage, le<br />

CFA <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers et <strong>de</strong> l’artisanat<br />

<strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong> travaille main dans<br />

la main avec les services <strong>de</strong> l’ANPE à la<br />

mise en œuvre d’une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> recru-<br />

◾<br />

Les ruptures <strong>de</strong> contrats en chiffres<br />

Données émanant du service <strong>de</strong> l’emploi et <strong>de</strong> l’apprentissage <strong>de</strong> la CMA33<br />

44 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

tement par simulations (MRS). Le projet<br />

s’inscrit dans les dispositions générales <strong>de</strong><br />

la « Convention régionale type portant<br />

création et fonctionnement d’un centre <strong>de</strong><br />

formation d’apprentis 2008-2012 » et <strong>de</strong><br />

son article 2 visant l’accueil du public. La<br />

Hal<strong>de</strong> (Haute Autorité <strong>de</strong> Lutte contre les<br />

Discriminations et pour l’Égalité) a décerné<br />

son label à la métho<strong>de</strong> MRS en 2007.<br />

La MRS est, pour l’instant, mise en œuvre<br />

au service <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> bouche (charcutier,<br />

boucher, boulanger, pâtissier <strong>de</strong> niveau<br />

V). En premier lieu, il s’agit <strong>de</strong> mettre les<br />

jeunes face à <strong>de</strong>s exercices pratiques* afin<br />

d’affiner leurs choix et <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r en amont<br />

s’ils présentent bien les aptitu<strong>de</strong>s requises<br />

au métier visé. Ces exercices analogiques<br />

2006 2007 2008 (au 21/11)<br />

Nombre <strong>de</strong> contrats<br />

tous métiers confondus<br />

3770 3821 3847<br />

Nombre <strong>de</strong> ruptures<br />

tous métiers confondus<br />

927 928 971<br />

Évolution<br />

Résiliations totales<br />

- 0% + 4,6%<br />

<strong>de</strong> l’année/Nombre<br />

<strong>de</strong> contrats en cours<br />

24,5% 24,2% 25%<br />

Secteur Vian<strong>de</strong>s/Poissons 40% 32% 45%<br />

Autre alimentaire 40% 36% 27%<br />

ou simulations (cf. photo) reproduisant<br />

les activités du métier, favorisent l’évaluation<br />

du jeune. Cette phase peut-être alors<br />

suivie, dans certains cas, d’une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

découverte <strong>de</strong> l’entreprise d’une durée <strong>de</strong><br />

5 à 10 jours.<br />

* Les exercices sont issus <strong>de</strong>s analyses <strong>de</strong> postes<br />

réalisées en entreprises.<br />

Motival, un outil<br />

à la portée <strong>de</strong> tous<br />

Par ailleurs, le recrutement <strong>de</strong>s jeunes étant<br />

une phase cruciale, il <strong>de</strong>vrait être effectué<br />

sur <strong>de</strong>s critères plus objectifs. Néanmoins,<br />

prévient Philippe Grenier, responsable<br />

individualisation-qualité au CFA <strong>de</strong> la<br />

CMA 33, « il ne s’agit pas <strong>de</strong> créer une<br />

sélection supplémentaire, mais d’ai<strong>de</strong>r<br />

le futur apprenti(e) à s’interroger sur ses<br />

motivations en vue <strong>de</strong> s’engager ». L’outil<br />

mis à la disposition <strong>de</strong>s parties en présence<br />

– chef d’entreprise et futurs apprentis – est<br />

un questionnaire baptisé « Motival » qui<br />

comprend 53 items <strong>aux</strong>quels chacun doit<br />

répondre. Le document est bâti autour <strong>de</strong><br />

trois axes clés <strong>de</strong> l’entretien <strong>de</strong> motivation :<br />

L’acceptation <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> travail, la<br />

représentation du poste <strong>de</strong> travail et la<br />

convergence entre les attentes et valeurs<br />

du candidat et celles <strong>de</strong> l’employeur. Le<br />

chef d’entreprise peut ainsi mieux définir<br />

la culture <strong>de</strong> son entreprise, ce qui importe<br />

pour lui et le jeune réfléchir à ses attentes.<br />

Lors <strong>de</strong> l’entretien, qui dure une vingtaine<br />

<strong>de</strong> minutes environ, chacun l’ayant préalablement<br />

préparé grâce à cet outil, l’échange<br />

s’avère plus fructueux parce que fondé sur<br />

la réalité du métier et du poste à pourvoir<br />

dans l’entreprise. Au final, cette collaboration<br />

sert trois objectifs : ai<strong>de</strong>r le jeune à préciser<br />

ses motivations et à définir son projet<br />

professionnel, sécuriser les futurs contrats<br />

d’apprentissage et favoriser l’accompagnement<br />

<strong>de</strong>s jeunes vers l’emploi durable.


I nitiatives Giron<strong>de</strong><br />

ENVIRONNEMENT<br />

LA CAPEB LANCE<br />

SON LABEL ECO-ARTISAN<br />

Ouvert à tous, y compris <strong>aux</strong> artisans qui ne sont pas adhérents à la Capeb,<br />

le label Eco-artisan® confère <strong>aux</strong> entreprises une valeur ajoutée appréciée par les clients.<br />

À consommer sans modération en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crise.<br />

Face <strong>aux</strong> enjeux climatiques, le secteur<br />

du bâtiment doit prendre ses<br />

responsabilités. C’est chose faite<br />

avec le lancement par la Capeb du<br />

label Eco-artisan®. Développé dans le<br />

cadre du Grenelle <strong>de</strong> l’Environnement,<br />

ce label distingue les capacités <strong>de</strong>s artisans<br />

à offrir un conseil indépendant et<br />

fiable en matière d’efficacité énergétique<br />

à leurs clients. À l’heure où la crise<br />

économique et le ralentissement <strong>de</strong> l’activité<br />

frappent <strong>de</strong> plein fouet le secteur,<br />

les artisans ont une carte à jouer dans le<br />

domaine énergétique.<br />

Armés <strong>de</strong> « leur » label, ils se défendront<br />

mieux face à la concurrence et seront en<br />

mesure <strong>de</strong> répondre <strong>aux</strong> exigences <strong>de</strong><br />

leurs clients. Les consommateurs ont<br />

en effet <strong>de</strong> plus en plus à cœur d’i<strong>de</strong>ntifier<br />

les entreprises compétentes en la<br />

matière, <strong>de</strong> bénéficier <strong>de</strong> conseils avisés<br />

et <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> garanties (le label<br />

exige que l’artisan s’engage à respecter<br />

un référentiel).<br />

En outre les objectifs du Grenelle sont<br />

clairs : il impose pour le bâtiment neuf, le<br />

renforcement dès 2010, <strong>de</strong> la réglementation<br />

thermique avec en ligne <strong>de</strong> mire<br />

une consommation énergétique ramenée<br />

à 80 kWh par m 2 et par an et pour le bâtiment<br />

existant, dès 2012, la rénovation <strong>de</strong><br />

tous les logements <strong>de</strong> classe G (particulièrement<br />

énergivores).<br />

Acquérir <strong>de</strong> nouvelles<br />

compétences<br />

Tous les artisans sont concernés, quel que<br />

soit leur corps <strong>de</strong> métier, du chauffagiste<br />

au menuisier en passant par les métiers<br />

<strong>de</strong> finition. Ceux qui détiennent le label<br />

sont capables d’évaluer l’efficacité thermique<br />

d’un bâtiment et <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s<br />

solutions correctives s’il y a lieu.<br />

Ils peuvent, par exemple, prescrire <strong>de</strong>s<br />

solutions d’isolation <strong>de</strong>s menuiseries<br />

extérieures, <strong>de</strong> ventilation ou un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

chauffage mieux adapté. Il ne s’agit pas <strong>de</strong><br />

créer <strong>de</strong> nouve<strong>aux</strong> métiers, mais d’adapter<br />

les entreprises artisanales <strong>aux</strong> exigences<br />

thermiques et <strong>de</strong> leur permettre <strong>de</strong> rester<br />

compétitives sur le marché <strong>de</strong> la rénovation.<br />

Pour y parvenir, les artisans doivent<br />

suivre une formation, étape incontournable<br />

pour l’obtention du label.<br />

La formation FEEBat (Formation <strong>aux</strong><br />

économies d’énergie <strong>de</strong>s entreprises et<br />

artisans du bâtiment) mise en place est<br />

entièrement prise en charge que ce soit<br />

pour l’artisan ou pour ses salariés.<br />

Elle <strong>de</strong>vrait permettre <strong>aux</strong> entreprises<br />

artisanales <strong>de</strong> s’adapter et <strong>de</strong> participer<br />

au vaste chantier que représente l’amélioration<br />

<strong>de</strong>s performances énergétiques<br />

<strong>de</strong>s bâtiments.<br />

Trois modules <strong>de</strong> formation, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux jours<br />

chacun, sont dispensés : savoir concevoir<br />

et vendre une solution globale d’améliora-<br />

◾ Comment <strong>de</strong>venir Eco-artisan® en 3 étapes ?<br />

1 Testez vos connaissances et, si besoin, formez-vous dans le domaine<br />

<strong>de</strong> la performance énergétique.<br />

2 Réussir un QCM d’évaluation <strong>de</strong>s compétences en rénovation thermique ;<br />

acquérir un logiciel professionnel d’évaluation thermique ; adhérer à la marque<br />

Eco Artisan® en signant la charte d’engagement et en payant une cotisation<br />

annuelle.<br />

3 Accepter d’être contrôlé une fois au cours <strong>de</strong>s trois ans <strong>de</strong> validité<br />

<strong>de</strong> la marque.<br />

◾ Le bâtiment,<br />

gros consommateur<br />

d’énergie<br />

Le secteur du bâtiment engloutit<br />

à lui seul près <strong>de</strong> la moitié<br />

<strong>de</strong> la consommation énergétique<br />

française et est responsable <strong>de</strong> 26 %<br />

<strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet<br />

<strong>de</strong> serre. L’habitat produit 70 %<br />

<strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet<br />

<strong>de</strong> serre générés par le bâtiment.<br />

La consommation énergétique<br />

moyenne <strong>de</strong>s logements existants<br />

s’élève à environ 250-260 kWh<br />

par m 2 et par an.<br />

C’est pourquoi une <strong>de</strong>s<br />

recommandations du Grenelle<br />

est <strong>de</strong> rendre les logements plus<br />

économes et moins polluants.<br />

tion énergétique ; chiffrer et dimensionner<br />

cette solution et bâtir une argumentation<br />

soli<strong>de</strong> pour convaincre le client ; savoir<br />

mettre en œuvre, par corps <strong>de</strong> métiers, les<br />

techniques d’amélioration.<br />

Vous y découvrirez à la fois les technologies<br />

disponibles (système d’éclairage,<br />

parois opaques, vitrées, le fonctionnement<br />

thermique d’un bâtiment, ventilation,<br />

chauffage, etc.), les techniques d’analyses<br />

<strong>de</strong> performances ou encore la mise en<br />

œuvre <strong>de</strong> solutions d’isolations.<br />

POUR<br />

EN SAVOIR PLUS :<br />

www.capeb.fr<br />

CONTACT :<br />

Élodie MAURY, Chargé <strong>de</strong> Mission<br />

Plateforme Emploi CAPEB 33<br />

12 avenue <strong>de</strong> Chavailles<br />

Les Bure<strong>aux</strong> du Lac - Bâtiment 5<br />

33525 Bruges Ce<strong>de</strong>x<br />

Tél. : 05 56 11 70 70<br />

Fax : 05 56 29 19 25<br />

E-mail : elodie.maury@capeb33.fr<br />

45 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009


O rganisations professionnelles Giron<strong>de</strong><br />

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE<br />

DE LA CHAMBRE NATIONALE<br />

DES ARTISANS DES TRAVAUX<br />

PUBLICS ET DU PAYSAGE<br />

L’assemblée générale <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong><br />

Nationale <strong>de</strong>s Artisans <strong>de</strong>s Trav<strong>aux</strong><br />

Publics et du Paysage s’est déroulée<br />

en novembre <strong>de</strong>rnier à Artigues sous l’égi<strong>de</strong><br />

d’Hervé Novelli, secrétaire d’état chargé<br />

du Commerce, <strong>de</strong> l’Artisanat, <strong>de</strong>s<br />

Petites et Moyennes Entreprises.<br />

UPA Giron<strong>de</strong> : détails d’une organisation<br />

◾ tripartite<br />

L’Union professionnelle artisanale<br />

(UPA) est une organisation<br />

constituée <strong>de</strong>s trois gran<strong>de</strong>s<br />

confédérations <strong>de</strong> l’artisanat : la<br />

Capeb, la Cnams et la CGAD. Elle<br />

fonctionne <strong>de</strong> manière collégiale, les<br />

décisions étant prises à l’unanimité<br />

<strong>de</strong>s organisations membres.<br />

UPA33 : prési<strong>de</strong>nt M. Éric Agullo,<br />

Bure<strong>aux</strong> du Lac bât. 5, 1 er étage,<br />

12 av. <strong>de</strong> Chavailles, 33525 Bruges<br />

Ce<strong>de</strong>x, Tél. : 05 56 11 70 70,<br />

Fax : 05 56 29 19 25.<br />

Composantes<br />

<strong>de</strong> l’UPA33 :<br />

● Capeb 33 : Confédération <strong>de</strong><br />

l’artisanat et <strong>de</strong>s petites<br />

entreprises du bâtiment<br />

Prési<strong>de</strong>nt : M. Yves Petitjean<br />

• Les bure<strong>aux</strong> du Lac<br />

• Bâtiment 5, 1 er étage<br />

• 12 avenue <strong>de</strong> Chavailles<br />

• 33525 Bruges Ce<strong>de</strong>x<br />

46 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

CONTACT :<br />

CNATP Giron<strong>de</strong> - 12 avenue <strong>de</strong> Chavailles<br />

Les Bure<strong>aux</strong> du Lac - Bâtment 5, 1 er étage<br />

33525 Bruges Ce<strong>de</strong>x<br />

Tél. : 05 56 11 70 70<br />

Fax : 05 56 29 19 25<br />

© CNATP – Yves Samuel<br />

• Secrétariat ouvert :<br />

8h à 12h30, 13h30 à 17h du lundi<br />

au vendredi<br />

• Tél. : 05 56 11 70 70,<br />

• Fax : 05 56 29 19 25<br />

• Mail : capeb33@wanadoo.fr<br />

• Site Internet : www.capeb33.fr.<br />

● CGAD 33 : Confédération générale<br />

<strong>de</strong> l’alimentation en détail<br />

Prési<strong>de</strong>nt : M. Joël Mauvigney<br />

• 3 avenue Jean-Mazarick,<br />

• 33700 Mérignac<br />

• Tél. : 05 56 97 83 64<br />

• Fax : 05 56 12 28 20.<br />

● Cnams Giron<strong>de</strong> : Confédération<br />

nationale <strong>de</strong> l’artisanat,<br />

<strong>de</strong>s métiers et <strong>de</strong>s services<br />

Prési<strong>de</strong>nt : M. Éric Agullo<br />

• 46 avenue Général-<strong>de</strong>-Larminat,<br />

• 33000 Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong><br />

• Tél. : 05 56 98 80 76,<br />

• Fax : 05 56 24 30 81.<br />

De g. à d. :<br />

Yves Petitjean<br />

(pdt CMA33),<br />

Souad Le Gall<br />

(Déléguée Régionale<br />

au Commerce<br />

et artisanat),<br />

Gérard Bobier<br />

(pdt national CNATP),<br />

Hervé Novelli,<br />

Alain Masoni<br />

(responsable 33 CNATP)<br />

et Éric Agullo<br />

(Prési<strong>de</strong>nt UPA 33)<br />

◾ Un nouveau<br />

Prési<strong>de</strong>nt pour<br />

la CNCT<br />

Lors L <strong>de</strong><br />

l’assemblée<br />

l<br />

générale g <strong>de</strong> la<br />

Confédération<br />

C<br />

nationale<br />

n<br />

<strong>de</strong>s d charcutiers-traiteurs<br />

t<br />

et e traiteurs<br />

(CNC (CNCT), T) ) les dé délé délégués légué<br />

<strong>de</strong> toutes<br />

les régions ont été appelés<br />

à voter pour élire le Prési<strong>de</strong>nt<br />

et les <strong>de</strong>ux Prési<strong>de</strong>nts-adjoints<br />

<strong>de</strong> l’organisation professionnelle<br />

le lundi 24 novembre 2008.<br />

A été élu pour une durée <strong>de</strong><br />

3 ans, au poste <strong>de</strong> Prési<strong>de</strong>nt<br />

national avec 61 % <strong>de</strong>s voix,<br />

Joël Mauvigney, artisan charcutier-boucher-traiteur<br />

installé<br />

à Mérignac (33), par ailleurs :<br />

◾ Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s charcutiers-traiteurs<br />

<strong>de</strong> Giron<strong>de</strong> et région<br />

Aquitaine ;<br />

◾ trésorier <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong><br />

métiers et <strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong> la<br />

Giron<strong>de</strong> ;<br />

◾ Prési<strong>de</strong>nt régional <strong>de</strong> la CGAD.<br />

◾ Autres fédérations<br />

et confédérations<br />

● FFB, Fédération française du bâtiment Giron<strong>de</strong><br />

Prési<strong>de</strong>nt : M. Jean Soule Dupuy<br />

• Maison du bâtiment et <strong>de</strong>s trav<strong>aux</strong> publics<br />

• Quartier du Lac<br />

• 33081 Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong> Ce<strong>de</strong>x<br />

• Tél. : 05 56 43 61 23, Fax : 05 56 43 61 26<br />

• Mail : contact@d33.ffbatiment.fr<br />

• Site Internet : www.d33.batiment.fr.<br />

Union départementale Cidunati<br />

<strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong><br />

Prési<strong>de</strong>nt : M. Daniel Royer<br />

• 235 boulevard Alfred-Daney<br />

• 33300 Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong><br />

• Tél./Fax : 05 56 92 86 39, Tél. : 05 56 31 99 00<br />

• Mail : cidunati@orange.fr.<br />

MPCIA Aquitaine (Mouvement patronal<br />

du commerce, <strong>de</strong> l’industrie et <strong>de</strong> l’artisanat<br />

d’Aquitaine)<br />

Prési<strong>de</strong>nte : M me Gisèle Mosca<br />

• 6 rue Francis-Jammes<br />

• 33160 Saint-Médard-en-Jalles<br />

• Tél. : 0 870 29 31 79, Fax : 05 56 05 82 67.


O pinion<br />

En 2000, la Charte <strong>de</strong> la petite entreprise, adoptée par les chefs d’États européens,<br />

n’avait presque rien donné. En 2008, les artisans réclament <strong>de</strong>s engagements<br />

autour du Small Business Act.<br />

“<br />

Le Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Artisans : Êtes-vous<br />

satisfait <strong>de</strong> votre Congrès à Tours ?<br />

Andrea Benassi : Oui, parce qu’on le<br />

voit bien, <strong>de</strong>s thèmes forts nous unissent<br />

: la simplification administrative<br />

par exemple et, d’une façon générale,<br />

la prise en compte <strong>de</strong> ce que nous sommes,<br />

<strong>de</strong> ce que nous apportons à l’Europe.<br />

C’est tout le sens <strong>de</strong> notre bataille<br />

pour le Small Business Act. Le besoin<br />

d’accompagner les artisans et les PME<br />

ressort aussi. Pour qu’ils fabriquent plus<br />

<strong>de</strong> croissance et participent <strong>aux</strong> gran<strong>de</strong>s<br />

évolutions en cours, comme la révolution<br />

énergétique, le développement<br />

durable.<br />

LMA : Comment les artisans<br />

et PME d’Europe traversent-ils<br />

la crise en cours ?<br />

A. B. : Ils résistent, ils ne sont pas globalement<br />

en crise. Pour le moment,<br />

<strong>de</strong>vrait-on sans doute dire. En particulier,<br />

ceux qui ont le consommateur<br />

comme client direct se portent mieux<br />

que les autres. Cela illustre ce que nous<br />

disons : les artisans et les PME forment<br />

la « colonne vertébrale », le tissu fondamental<br />

<strong>de</strong> l’économie européenne, chacun<br />

dans sa région, sa commune, son<br />

quartier. Mais la situation risque d’empirer<br />

si tout le mon<strong>de</strong> prend peur ou si<br />

les banques asphyxient les entreprises.<br />

Ce serait un comble mais elles peuvent<br />

être tentées <strong>de</strong> leur « faire payer » la<br />

crise <strong>de</strong>s autres. Elles ont reçu <strong>de</strong> l’argent<br />

<strong>de</strong> l’Europe, 30 milliards, pour<br />

qu’elles nous le redistribuent. Mais<br />

quelle part <strong>de</strong> ces 30 milliards d’euros<br />

ira jusqu’à nous ? Ne s’en serviront-elles<br />

pas plutôt pour améliorer leur haut <strong>de</strong><br />

bilan ? Nous imposeront-elles <strong>de</strong>s frais<br />

<strong>de</strong> gestion exagérés ? Il ne faut pas.<br />

46 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● janvier-février 2009<br />

L’Europe a besoin <strong>de</strong> l’artisanat<br />

et <strong>de</strong>s petites entreprises<br />

dans la crise<br />

LES BANQUES SE SERVIRONT-<br />

ELLES DES 30 MILLIARDS D’EUROS<br />

DESTINÉS AUX PME POUR<br />

AMÉLIORER LEUR HAUT DE BILAN ?<br />

LMA : Qu’atten<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong> l’Europe ?<br />

A. B. : Qu’elle applique le Small Business<br />

Act (SBA) et les mesures en faveur <strong>de</strong><br />

l’artisanat et <strong>de</strong>s petites entreprises<br />

qu’elle envisageait <strong>de</strong> prendre avant<br />

la crise. Mais, qu’elle le fasse à présent<br />

<strong>de</strong> toute urgence ! Pour qu’au moins<br />

12 millions d’entreprises et 50 millions<br />

<strong>de</strong> salariés soient épargnés. Que les artisans<br />

et les PME servent d’amortisseurs à<br />

cette crise. Le SBA, ce sont 10 principes<br />

et 93 mesures, c’est la reconnaissance<br />

<strong>de</strong>s artisans et <strong>de</strong>s PME en Europe.<br />

C’est par exemple l’idée <strong>de</strong> « penser<br />

petit d’abord » : que rien ne soit décidé<br />

en Europe sans vérifier au préalable<br />

que cela ne nuise pas à l’artisanat et<br />

<strong>aux</strong> PME. Autre principe, le « une fois<br />

seulement » dans les administrations.<br />

Qu’elles se transmettent les informations<br />

qu’elles ont réclamées <strong>aux</strong> entreprises<br />

mais qu’elles ne les re<strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />

pas 100 fois. Ce sont <strong>de</strong>s principes et <strong>de</strong>s<br />

mesures <strong>de</strong> bon sens.<br />

LMA : Avez-vous une chance<br />

d’être entendus ?<br />

A. B. : La Commission européenne s’y<br />

est déclarée favorable le 25 juin <strong>de</strong>r-<br />

+BIO<br />

“Andrea Benassi,<br />

secrétaire général <strong>de</strong> l’UEAPME (Union<br />

Européenne <strong>de</strong> l’Artisanat et <strong>de</strong>s PME)<br />

nier. Les chefs d’État européens doivent<br />

maintenant déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> les appliquer.<br />

Nous <strong>de</strong>mandons que ce soit fait au<br />

Conseil européen <strong>de</strong> décembre. Par une<br />

annonce politique forte. Et <strong>de</strong>s dispositions<br />

simples : le « test » PME <strong>de</strong> toute<br />

nouvelle mesure ; le « une fois seulement<br />

» <strong>de</strong>s administrations ; la proportionnalité<br />

<strong>de</strong>s mesures en fonction<br />

<strong>de</strong> la taille <strong>de</strong>s PME ; la consultation<br />

systématique <strong>de</strong>s organisations représentant<br />

les PME avant toute loi. Nous<br />

plaidons aussi pour que ces annonces<br />

soient contraignantes pour les États<br />

membres. Parce que nous nous souvenons<br />

<strong>de</strong> la « Charte <strong>de</strong> la petite entreprise<br />

» décidée en l’an 2000. Une seule<br />

mesure sur les 160 annoncées a vu le<br />

jour. Cette fois, à la faveur <strong>de</strong> la crise,<br />

nous espérons bien plus.<br />

LMA : D’ici le moins <strong>de</strong> décembre,<br />

c’est donc la gran<strong>de</strong> mobilisation ?<br />

A. B. : Nous avons 40 jours pour réussir.<br />

La prési<strong>de</strong>nce française a donné un<br />

coup d’accélérateur pour que l’Europe<br />

passe en six mois d’une déclaration<br />

d’intentions à du concret. La crise nous<br />

place dans un contexte favorable. Mais<br />

il faut encore que chacun, là où il est,<br />

fasse tout ce qu’il peut pour que les artisans<br />

et les PME soient enfin reconnus<br />

en Europe.<br />

Propos recueillis<br />

par Hubert Heulot<br />

Andrea Benassi, 43 ans, diplômé <strong>de</strong> l’Université « La Sapienza »<br />

<strong>de</strong> Rome et titulaire d’un MBA <strong>de</strong> la Reiss Romoli School.<br />

2007 : secrétaire général <strong>de</strong> l’UEAPME<br />

2005 : directeur à Bruxelles <strong>de</strong> l’Intégration européenne et <strong>de</strong>s<br />

Marchés étrangers <strong>de</strong> l’organisation italienne <strong>de</strong>s métiers<br />

Confartigianato<br />

2001-2005 : directeur du bureau <strong>de</strong> Confartigianato à Bruxelles


Libourne<br />

05 57 55 36 46<br />

La Teste<br />

05 57 15 31 00<br />

Villenave d'Ornon<br />

05 57 35 06 66<br />

Bor<strong>de</strong><strong>aux</strong> Bruges<br />

05 56 57 41 00

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