(Thèse partie 1)
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Revue bibliographique<br />
Comme pour les archaea halophiles extrêmes de l’ordre des Halobacteriales, les<br />
protéines de Salinibacter ruber présentent un excès d’acides aminés acides et peu de<br />
résidus basiques. Il est connu que les résidus acides sont plus hydratés que les autres acides<br />
aminés et contribuent donc dans la réorganisation du sel sous forme d’ions hydraté (Dennis<br />
& Shimmin, 1997 ; Madigan & Oren, 1999). Il y’a également peu de résidus hydrophobes<br />
(Leucine, Valine, Isoleucine, Phénylalanine) (Oren & Mana, 2002) mais un contenu en<br />
sérine plus élevé que leur homologues archéens et bactériens halophiles.<br />
Contrairement aux autres membres aérobies halophiles du domaine Bacteria qui<br />
accumulent des solutés compatibles, Salinibacter ruber accumule plutôt du KCl et par<br />
conséquent les enzymes intracellulaires de Salinibacter ruber sont capables de fonctionner<br />
en présence de fortes concentrations de sels. Cette stratégie est similaire à celle développée<br />
par les haloarchaea qui partage le même environnement hypersalin. Cette espèce montre<br />
également d’autres similarités tels qu’une exigence élevée pour le sel (pas de croissance en<br />
dessous de 15 % (p/v) de NaCl (Oren et al., 2002a).<br />
Un groupe de gènes incluant les systèmes de symport Na + /proline et des transporteurs des<br />
acides aminés cationiques similaires à leur homologues d’haloarchaea ont été identifiés<br />
dans le génome de Salinibacter ruber.<br />
4. 4. 5. Rhodopsines<br />
Le génome de Salinibacter ruber contient 4 gènes codant pour des rhodopsines, un<br />
précurseur de la bactériorhodopsine, halorhodopsine et deux rhodopsines sensitives.<br />
L’halorhodopsine est jusqu’à maintenant l’unique pigment à rétinal présent uniquement<br />
chez les haloarchaea et chez cette espèce. Quant aux autres pigments, ils sont rencontrés<br />
chez certains membres de bactéries et même dans le domaine des eucaryotes (Gärtner &<br />
Losi, 2003).<br />
Salinibacter ruber possède un flagelle polaire codé par un groupe de gènes qui montre une<br />
grande similitude avec celui des et -Proteobacteria (Mongodin et al., 2005). Balashov et<br />
al. (2005), ont identifié un nouvel complexe capteur de lumière, la xanthorhodopsine qui<br />
non seulement inclue le chromophore rétinal mais aussi utilise une antenne de type<br />
caroténoïde (salinixanthine) permettant une meilleure absorption le long d’un grand<br />
spectre d’absorbance.