(Thèse partie 1)
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Revue bibliographique<br />
continuellement, le pigment parait osciller entre deux formes identifiées par leurs pics<br />
d’absorption.<br />
Le sens du flux de protons est à l’opposé de celui qui a lieu au niveau des chloroplastes<br />
exposé à la lumière. La force proton motrice générée permet à la cellule de synthétiser de<br />
l’ATP et d’actionner d’autres systèmes de transport. L’échange de protons et d’ions<br />
sodium par un système transporteur antiporteur H + /Na + (rapport d’échange d’environ 2) et<br />
un transport sélectif du potassium (Lanyi, 1878). La différence de potentiel<br />
électrochimique à travers la membrane est couplée avec le transport actif des acides<br />
aminés.<br />
Les halobactéries ont trois autres photosystèmes basés sur le rétinal (Tableau 3). Schobert<br />
et Lanyi ont découvert que l’illumination des membranes de Halobacterium salinarum<br />
actionnait une pompe qui fait entrer les ions chlorure, appelée halorhodopsine (hr)<br />
(Oesterhelt, 1995 ; Pelmont, 1995). Elle est également faite de sept hélices<br />
transmembranaires, même disposition générale et forte homologie de séquence avec la<br />
bactériorhodopsine. La protéine accomplit son cycle en poussant vers l’intérieur de la<br />
cellule des ions Cl - contre le gradient de charges existant. Le transport n'est pas sélectif aux<br />
ions chlorures, les ions bromures, iodes et nitrates sont également transportés (Schäfer et<br />
al., 1999). L’absorption maximale a lieu à 588 nm. La présence de halorhodopsine seule<br />
dans la membrane permet l’exclusion du Na + du cytoplasme et la synthèse d’ATP (Lanyi<br />
& Schobert, 1983).<br />
Les halobactéries sont attirées par la lumière aux longueurs d’ondes supérieures à 580 nm<br />
et fuient celles inférieures à 500 nm. Cette capacité est due à la présence dans la membrane<br />
plasmique d’un capteur photosensible, qui est une troisième rhodopsine (sRI) distincte des<br />
deux précédentes (Bogomolni & Spudish, 1982). Elle est impliquée dans le phototactisme<br />
(Hildebrand & Schimz, 1983 ; Spudish, 1993) et permet de localiser les conditions<br />
optimales pour le fonctionnement de la br et de la hr. Les longueurs d’ondes inférieures à<br />
500 nm sont également reconnues par un second pigment sensitif (sRII) dont l’absorption<br />
est maximale à 490 nm. Il a pour rôle la protection des halobactéries de la photooxydation.<br />
Des mécanismes de chimiotactisme sont également observés chez Halobacterium<br />
salinarum qui semblerait partager des mécanismes intermédiaires avec le phototactisme<br />
(Schimz & Hildebrand, 1979).<br />
Il est probable que toutes les halobactéries possèdent l’halorhodopsine et les pigments<br />
photorécepteurs mais non la bactériorhodopsine (Grant et al., 2001 ; Falb et al., 2006).