(Thèse partie 1)
(Thèse partie 1)
(Thèse partie 1)
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
11<br />
Revue bibliographique<br />
Au sein des Archaea, la famille des Halobacteriaceae comprend les halophiles extrêmes<br />
aérobies. On les trouve dans la Mer Morte, les marais salants et les lacs alcalins<br />
hypersalins. Aux fortes salinités, les halobactéries dominantes colorent les lacs hypersalés<br />
en rouge. Cette couleur est due à un pigment de type caroténoïde ( -bactériorubérine C50),<br />
localisé au niveau de la membrane cellulaire. Ce pigment protège la cellule de la<br />
photooxydation (Wu et al., 1983 ; Litchfield, 1998) et augmente la température ambiante<br />
par absorption des radiations lumineuses et donc l’évaporation (Jones et al., 1981). Les<br />
haloarchaea sont considérées comme des thermophiles modérées (Juez, 2004). En 1969,<br />
Lefond a noté que lors de la précipitation de NaCl, la majorité des haloarchaea piégées à<br />
l’intérieur des inclusions de fluides sont restées mobiles pendant quelques semaines et<br />
viables pendant quelques mois (McGenity et al., 2000). Ce phénomène a été également<br />
observé dans d’autres marais salants (Norton & Grant, 1988 ; Castanier et al., 1999). Par<br />
ailleurs, il est trouvé que la présence des haloarchaea affecte la cristallisation en<br />
augmentant la taille et le nombre des cristaux (Lopez-Cortes et al., 1994) et accélère aussi<br />
leur formation (Norton & Grant, 1988).<br />
Egalement, la branche méthanogène des Euryarchaeota contient des halophiles dont<br />
l’activité méthanogène est possible à des seuils proches de la saturation en NaCl :<br />
Methanohalophilus, Methanohalobium et Methanospirillum (Kamekura, 1998 ; DasSarma,<br />
2001).<br />
1. 4. Diversité moléculaire des halophiles<br />
L’analyse de la distribution des microorganismes au sein des environnements<br />
hypersalés par les techniques de la biologie moléculaires disponibles comme celles<br />
utilisant des sondes oligonucléotidiques fluorescentes (Fluorescent In Situ Hybridization :<br />
FISH) (Amann et al., 1992, 1997 ; Antón et al., 1999) ou encore l’isolement direct de<br />
gènes de l’habitat ont permis aussi d’identifier et de décrire phylogénétiquement les<br />
procaryotes halophiles qui ne peuvent être isolés ou cultivés au laboratoire (Rodriguez-<br />
Valera et al., 1999 ; Gabor et al., 2003).<br />
Les marais salants ou salines, dans lesquels l’énergie solaire est employée afin d’évaporer<br />
l’eau de mer et de récolter le sel, représentent un écosystème passionnant pour l’étude des<br />
halophiles. En effet la salinité dans les marais salants recouvre toute la gamme de salinités,