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(Thèse partie 1)

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Introduction générale<br />

En dehors des conditions physico-chimiques « normales » la vie existe. Les<br />

organismes qui se développent dans ces biotopes « hostiles » sont globalement qualifiés<br />

d’extrêmophiles. Ils ont dû s’adapter à des valeurs extrêmes d’un ou de plusieurs<br />

paramètres physico-chimiques. On peut citer par exemple la température pour les<br />

hyperthermophiles qui croissent de manière optimale au-dessus de 80 °C, près des geysers<br />

ou près des cheminées volcaniques. A l’inverse, les psychrophiles préfèrent des<br />

températures inférieures à 15 °C. Les barophiles peuvent supporter des pressions allant<br />

jusqu’à 1000 atmosphères dans les grands fonds marins. Les halophiles se développent<br />

dans des environnements où la concentration en sels approche de la saturation. Les<br />

méthanogènes qui sont des anaérobies se rencontrent dans les aires de décomposition. Les<br />

autres paramètres physico-chimiques sont le pH, l’absence d’eau, les radiations ou un<br />

environnement chimique particulier (forte concentration en métaux, atmosphère de CO2,<br />

etc.). Mais parmi les domaines les plus étudiés de l’exrêmophilie se trouvent les hautes<br />

températures (thermophilie) ainsi que les fortes salinités (halophilie).<br />

Les habitats hypersalés formés depuis une longue période de l’histoire de la Terre sont<br />

caractérisés par une faible diversité microbienne (Rodriguez-Valera, 1993 ; Ventosa &<br />

Nieto, 1995). Des exemples de tels environnements sont représentés par les grands lacs<br />

salés de l’Ouest américain, la Mer Morte, le Lac Rose au Sénégal, les sebkhas au Nord de<br />

l’Afrique, ou encore les marais salants en Espagne, en France, etc. La variété de<br />

microorganismes qui vivent dans ces biotopes dépend principalement de la salinité, de la<br />

solubilité de l’oxygène, de la composition ionique et, dans certains cas, de la température<br />

et du pH.<br />

En 1878, Farlow observa la coloration rouge des conserves de poissons salés, il envisagea<br />

l’intervention probable de bactéries mais ne put les mettre en évidence. Il a fallu attendre<br />

les années 1886 puis 1891 pour que Dantee et ses collaborateurs isolèrent l’agent<br />

responsable de l’altération des poissons salés (Brisou, 1980) qui porte actuellement le nom<br />

de Halobacterium salinarum. Mais l’étude réelle n’a débuté qu’avec les travaux de Larsen<br />

(1962), Lanyi (1974) et Kushner (1978). Leurs publications pionnières ont été à l’origine<br />

de travaux de plus en plus nombreux qui ont permis l’isolement et la caractérisation de<br />

nouveaux genres et espèces. Cet intérêt croissant pour les microorganismes halophiles est<br />

dû au désir de connaître les limites des possibilités de la vie et ainsi d’élargir les<br />

connaissances dans le domaine de la vie dans les milieux extrêmes, de la biodiversité et de

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