(Thèse partie 1)
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6. 3. Discussion<br />
122<br />
Chapitre 1 : Résultats et discussion<br />
Toutes les souches archéennes isolées ap<strong>partie</strong>nnent au groupe d’archaea halophiles<br />
extrême aérobie de la famille des Halobacteriaceae. La caractérisation phénétique réalisée<br />
a permis d’avoir accès aux propriétés physiologiques et biochimiques de ces<br />
microorganismes. Toutes les souches donnent des colonies pigmentées en rouge, en orange<br />
ou en saumon sur milieu solide due à la présence de bactériorubérine, caractérisée par les<br />
valeurs maximales du spectre d’absorption de l’extrait cellulaire. Les photomicrographies<br />
électroniques réalisées ont mis en évidence l’existence d’un réel pléomorphisme, qui est un<br />
trait fréquent chez ce type de procaryotes. Aucune des souches isolées n’était capable de<br />
croître au dessous d’une concentration de 10 % (p/v) de NaCl et toutes exigent la présence<br />
de magnésium. Elles sont, par ailleurs, toutes neutrophiles mais capables de croître sur une<br />
large gamme de pH (Tableau 29).<br />
L’utilisation de substrats carbonés comme source unique de carbone, d’énergie et/ou<br />
d’azote par les isolats est faible ou encore absente et c’est le cas de la plupart des<br />
halobactéries (Tableau 27-Annexe 9). L’acétate et le glycérol sont les deux composés les<br />
plus assimilés qui selon Oren (1994) et Oren (1999b) sont les plus fréquemment<br />
disponibles dans les environnements hypersalins. Une telle physiologie est largement<br />
répandue dans ce groupe.<br />
Ce sont des isolats hétérotrophes aérobies à Gram négatif et quelques souches réduisent le<br />
nitrate en anaérobiose et/ou fermentent l’arginine. Elles sont toutes sensibles à la<br />
bacitracine et à la novobiocine mais résistantes aux antibiotiques inhibant la croissance des<br />
bactéries.<br />
La détermination de la composition des lipides polaires membranaires a été d’une grande<br />
utilité dans la classification des différentes souches. Elle a permis de générer environ sept<br />
genres : Halobacterium, Haloarcula, Halococcus, Haloferax, Halobaculum, Halorubrum<br />
et Haloterrigena. Une majorité des souches isolées est retrouvée dans le genre<br />
Halorubrum. Ce dernier a d’ailleurs été retrouvé dans les lacs hypersalins de différents<br />
continents (McGenity & Grant, 2001; Lizama et al., 2002 ; Fan et al., 2004 ; Feng et al.,<br />
2004, 2005 ; Kharroub et al., 2006 ; Cui et al., 2006).