STOCKAGE A LA SOURCE - WWF Belgium

Recensement des actions de stockage de l’eau en amont des bassins hydrographiques
montagne qu’après le passage de l’onde de crue. Ce qui veut dire qu’une partie de ces
précipitations sont retenues pendant quelques jours (Overmars & al., 2003).
Dans ces zones situées à proximité des sources, la rétention des eaux peut être
favorisée par l’élimination des dispositifs artificiels d’évacuation accélérée (digues,
canaux d’évacuation, approfondissement du lit de la rivière,…), du drainage des zones
humides, par le remplacement des forêts de conifères par des forêts de feuillus et par
une réduction d’une partie de l’agriculture, pâturages et exploitations forestières de
type intensif.
En effet, la végétation présente dans ces bassins de moyennes montagnes a quasiment
disparu et est remplacée par des champs et des pâturages. Les hautes tourbières qui
recouvraient environ 10 % de la surface des massifs de moyennes montagnes ont été
drainées, asséchées et exploitées au cours des derniers siècles. Les solutions en amont
visent l’augmentation de la capacité d’absorption du sol. C’est pourquoi, il est
important de recourir à une utilisation alternative de ce dernier. Un espace plus
important doit être réservé aux tourbières afin de permettre leur restauration. Des
aménagements au niveau des chemins forestiers peuvent favoriser un ralentissement
de l’écoulement. Des exploitations extensives entraîneraient la redynamisation des
zones humides précédemment exploitées intensivement. Enfin, notons que pour
obtenir un résultat satisfaisant, il est nécessaire de multiplier ces modifications et
d’augmenter les surfaces d’absorption au niveau des bassins hydrographiques de
moyennes montagnes. Cependant, les politiques ne sont pas toujours axées sur le
soutien de ces changements.
2.3 Le projet « Ardennes-Meuse »
Depuis quelques années, le WWF cherche des solutions alternatives et
complémentaires aux installations déjà existantes en aval des cours d’eau (restauration
des plaines alluviales et renaturation des cours d’eaux entre autres). Le WWF en
collaboration avec Natagora, la RNOB/BNVS, Riou et la Fondation Ark, ont mis en
place des mesures d’augmentation de la rétention d’eau dans les réserves naturelles de
la RNOB-BNVS dans l’Est de la Belgique.
L’unité Eau Douce du WWF Belgique s’est impliquée dans un projet de rétention, le
projet «Ardennes-Meuse ». L’objectif de ce projet est de réduire, par des solutions
écologiques et durables, les inondations de la Meuse en aval lors des périodes de
fortes précipitations et d’augmenter l’apport d’eau lors des périodes plus sèches, par
un accroissement de la rétention en eau en amont. Les différents partenaires ont
identifié des zones clés dans des aires qui, une fois reconverties et redynamisées,
pourront agir de nouveau comme des éponges naturelles dans leur rôle de stockage de
l’eau. Pour ce faire, il est nécessaire de convaincre les propriétaires des zones clés de
reconvertir leurs terrains en zone d’absorption afin de contribuer à la réduction du
risque inondation.
À ce jour, le concept de stockage à la source est encore très novateur et demande que
des d’expériences et un suivi scientifique soient mis en œuvre de manière méthodique
pour se développer, s’organiser et aboutir à des mesures claires et précises. Pour
obtenir des résultats probants, il est primordial d’étendre les surfaces sur lesquelles les
mesures d’accroissement de la rétention en eau sont mises en place.
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