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UNIVERSITE DES SCIENCES ET FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE BIOLOGIE<br />

TECHNIQUE DE MASUKU<br />

MEMOIRE DE STAGE DE MASTER 1<br />

BIOLOGIE DES POPULATIONS ET DES ECOSYSTMES ;<br />

OPTION : Animale<br />

Année académique 2O1O –2011<br />

Thème :<br />

IDENTIFICATION DES MOUCHES HEMATOPHAGES AU BAI DE MOMBA<br />

OKOUYI<br />

MBANG NGUEMA Ornella Anaïs<br />

Sous la supervision<br />

Dr. Jacques François MAVOUNGOU<br />

1


I .INTRODUCTION ………………………………………………………………………...2<br />

II. GENERALITES SUR LES MOUCHES HEMATOPHAGES….…………………........3<br />

II. 1. Les Glossines …………………………………………………… ………………...3<br />

II. 1. 1: Classification…….………………………………………………………………3<br />

II. 1. 2. Morphologie…………………………………………………….…...…………..3<br />

II. 1. 3 Cycle de développement ………………………………………………………...4<br />

II. 1. 4 : Ecologie…………………………………………………………………………4<br />

II 1. 5. Nuisances causées par les Glossines …………………………………………….5<br />

II. 2. Les Stomoxes………………………………………………………………………6<br />

II. 2. 1. Morphologie…………………………………………………………………….7<br />

II. 2. 2. Classification…………………………………………………………………….7<br />

II 2. 3. Cycle de développement …………………………………………………………7<br />

II 2. 4. Ecologie…………………………………………………………… ……. ……...7<br />

II.2.5. Nuisances causées par les Stomoxes……………………………………………...7<br />

II. 3. Les Tabanidae……………………………………………………………………………....8<br />

II. 3. 1. Morphologie………………………………………………………………….....8<br />

II. 3. 2. Classification………………………………………………………………...….9<br />

II. 3. 3. Cycle de développement……………………………………………………...…9<br />

II. 3. 4. Ecologie……………………………………………………………………......10<br />

II .3.5. Nuisances causées par les Tabanidés ………………………………………..….11<br />

III. Matériel et Méthodes……………………………………………………………..…..15<br />

IV. Résultats.......................................................................................................................17<br />

V. Discussion ……………………………………………………………………...……..19<br />

VI. Conclusion…………………………………………………………………..……….23<br />

Références Bibliographiques ………………………………………………..………...25<br />

RESUME………………………………………………………………………..…………..31<br />

2


LISTE DES ILLUSTRATIONS<br />

Figure 1 : Morphologie générale d’une Glossine……………………………………………4<br />

Figure 2 : Cycle de développement des Glossines…………………………………………..5<br />

Figure 3 : Morphologie générale d’un stomoxe……………………………………………..6<br />

Figure 4 : Cycle de développement des stomoxes…………………………………………..7<br />

Figure 5 : Morphologie générale d’un Tabanide.……………………………………………9<br />

Figure 6 : Cycle de développement des Tabanides ………………………………………...10<br />

Figure 7 : Localisation du Baï de Momba ………………………………………………….11<br />

Figure 8 : Le piège vavoua en activité ……………………………………………………...13<br />

Figure 9 : Pourcentage des captures dans les deux milieux (Baï et Forêt) …………………14<br />

Figure 10 : Répartition et abondance (DAP) des différentes familles d’insectes……… … .15<br />

Figure 11 : répartition de l’abondance des diptères hématophages en fonction du biotope...16<br />

3


Remerciements<br />

Je remercie l’ensemble des membres du Département de Biologie de l’Université des<br />

Sciences et Techniques de Masuku (USTM). Mes remerciements vont particulièrement à<br />

l’adresse du Dr Nicaise Lepengue, Chef de Département de Biologie de la Faculté des<br />

Sciences et aux Dr Patrick Mickala et Dr Ibrahim.<br />

Mes sincères remerciements à l’endroit du Dr Jacques François Mavoungou (IRET, Gabon)<br />

pour m’avoir ouvert sa porte, de m’avoir accordé patience et disponibilité.<br />

J’adresse mes vifs remerciements à Roland Zinga (IRET, Gabon), pour son implication dans<br />

les missions sur le terrain, pour l’aide prodiguée tout au long de ce stage.<br />

Mes remerciements vont également vers toute l’équipe de l’Institut de Recherche en Ecologie<br />

Tropicale, pour la logistique mise à ma disposition, ainsi que les nombreux conseils durant<br />

mon séjour : le Dr Alfred Ngomanda, Directeur de l’IRET, Docteurs Nestor Engone Obiang,<br />

Joseph Okouyi, Donald Midoko Iponga, Rosalie Ngoua et Mr Clency Mikala Okouyi.<br />

Je remercie mes parents : Ma mère Catherine Zouga, mon père J.P. Moubangou, Ma Tante M<br />

C ADA, Mes frères et sœurs : Ulrich, Carine, Loïc Assembe neveux<br />

Assembe Winy, Jarich, Chade, Talia, Stanley.<br />

Mes remerciements au Dr Simplice Ndong Ondo,pour ses précieux conseils<br />

Que tous mes Frères, Sœurs et amis dont les noms ne sont pas mentionnés ici mais qui ont<br />

toujours contribué à mon épanouissement soient assurés de ma profonde reconnaissance.<br />

Ce travail a été réalisé Grâce au financement du Secrétariat des ACP et de la commission de<br />

l’Union Européenne, via EU- ACP « Establishment of a Forestry Research network for ACP<br />

countries» projet (9 ACP RPR 91#1- FORENET).<br />

L’essentiel du travail de terrain a été réalisé à Makokou. Je le dois avant tout à Guy Roger,<br />

Stéphane, Roland, Clency, Frédérique, Rodrigue, Fred Loïc. Permettez-moi de vous exprimer<br />

ma reconnaissance pour m’avoir accordé votre temps dans cette aventure à travers la forêt<br />

pour capturer les mouches.<br />

4


I. Introduction<br />

Les diptères constituent un ordre important dans le taxon des insectes. Ils présentent des<br />

biologies très variées, mais ils jouent souvent un rôle majeur dans la transmission des<br />

pathogènes à l’homme ou à l’animal. Par ailleurs, ces insectes en raison de leur<br />

hématophagie, représentent un fléau par leur nuisance directe (harcèlement et prédations<br />

sanguines) mais aussi par leur rôle de vecteur potentiel d’agents pathogènes (Leclercq, 1971 ;<br />

Zumpt, 1973 ; Foil & Gorham, 2000).<br />

En outre, la province de l’Ogooué Ivindo (Nord Est du Gabon) abrite 3 parcs nationaux à<br />

savoir le parc de la lopé, le parc de Mwagna et le parc national de l’Ivindo qui est l’un des<br />

parcs les plus riches en diversité biologique et a une écologie assez connue, il fait l’Object de<br />

nombreuses études (Makanga, 2009). Ce dernier renferme plusieurs Baïs; qui sont des<br />

clairières marécageuses forestières riches en sels minéraux où viennent s’abreuver et se<br />

nourrir une multitude d’animaux sauvages (Magliocca & Gauttier-Hion, 2011). C’est le cas<br />

du Baï de Momba-Okouyi, qui compte actuellement l’une des plus grandes concentrations et<br />

diversité d’animaux sauvages. Ces milieux regorgent de plusieurs pathogènes qui peuvent<br />

être transmis par les insectes vecteurs en l’occurrence les mouches hématophages comme les<br />

Glossines, les Stomoxes et les Tabanidés (Mavoungou, 2007).<br />

Avec la mise en place des circuits touristiques dans ce Baï, la circulation des animaux et des<br />

touristes; il semble nécessaire d’étudier les relations qui existent entre mouches<br />

hématophages-animaux sauvages-hommes dans cette clairière.<br />

Comme dans la majeure partie du Gabon, les mouches hématophages du Baï de Momba<br />

Okouyi (Nord Est du Gabon) demeurent encore mal connues (Mavoungou 2008), et ce<br />

malgré l’existence des travaux effectués dans quelques localités (Zinga, 2009; Makanga,<br />

2009 ; Mavoungou & al., 2008b). Aussi, les connaissances écologiques et biologiques portant<br />

sur les différents groupes de diptères hématophages demeurent fragmentaires. Ainsi la<br />

connaissance de la répartition et l’abondance relative des différentes espèces des diptères<br />

hématophages, des variations saisonnières et de leurs préférences écologiques sont des<br />

éléments nécessaires à l’évaluation de l’importance sanitaire de ces insectes et à l’élaboration<br />

des stratégies de contrôle en cas de transmission de pathogènes. De ce fait, les recherches sur<br />

les diptères hématophages au Baï de Momba-Okouyi interviennent dans le cadre de l’étude<br />

5


de la diversité de l’entomofaune, mais aussi dans celui de l’étude des insectes potentiellement<br />

vecteurs d’agents pathogènes.<br />

Pour cette raison, des prospections entomologiques ont été réalisées au Baï de Momba-<br />

Okouyi pendant 20 jours. L’objectif de ce travail a été d’identifier les mouches hématophages<br />

présentes dans ce Baï.<br />

La première partie de ce travail présentera les généralités sur les mouches hématophages et la<br />

deuxième partie sera consacrée à l’étude réalisée.<br />

II. Généralités sur les mouches hématophages<br />

Les mouches hématophages sont des insectes qui se nourrissent du sang des animaux<br />

sauvages et/ou domestiques comme les Céphalophes, chat doré, le porc et même de l’homme<br />

(Gilles, 2005 ; Acapovi, 2001 ; Mavoungou et al. 2008b,). Elles ont des morphologies et des<br />

biologies variées. Notre étude s’est focalisée particulièrement sur les Glossines, les Stomoxes<br />

et les Tabanides.<br />

II. 1. Les Glossines<br />

II. 1. 1 : Classification<br />

Les Glossines sont des diptères brachycères (Avec antennes courtes, sans arista) de la famille<br />

des Glossinidae (Pollock 1992 ; Simone, 2003; Bouyer, 2006). Appartenant au seul genre<br />

Glossina Wiedmann, 1830 (Acapovi, 2001), ce groupe comprend 31 espèces ou sous espèces<br />

distribuées en 3 sous genres (Bouyer, 2006).<br />

II. 1. 2. Morphologie<br />

Les Glossines sont des mouches robustes dont la taille varie entre 6 et 16 mm (figure1). Chez<br />

ces mouches, mâle et femelle sont hématophages (Bouyer, 2007 ; Bouyer, 2009). Elles<br />

prélèvent leurs repas de sang chez l’homme et les animaux comme les Bovins, varans,<br />

crocodiles (Bouyer, 2009). Le dimorphisme sexuel est marqué, car les mâles sont souvent<br />

plus petits que les femelles.<br />

6


Thorax<br />

Aile<br />

Figure 1: Morphologie générale d’une Glossine<br />

II. 1. 3 Cycle de développement<br />

L’appareil génital mâle des glossines comprend deux testicules prolongés chacun par un<br />

canal déférent. Les deux canaux déférents se réunissent en un canal éjaculateur qui débouche<br />

dans l'appareil phallique. Les mâles sont sexuellement aptes à l'accouplement vers le 6 ème jour<br />

après la mue imaginale (Nash, 1955).<br />

Les organes génitaux de la femelle comprennent deux ovaires contenant chacun deux<br />

ovarioles. Les oviductes de chaque ovaire se réunissent pour former l’oviducte commun qui<br />

débouche dans l’utérus. Lors de l’accouplement, le mâle dépose un spermatophore dans<br />

l’utérus de la femelle. Le sperme est alors emmagasiné dans les spermathèques qui sont<br />

remplis à l’occasion d’un seul accouplement (Buxton & Lewis, 1934). L’œuf fécondé par les<br />

spermatozoïdes se développe dans l’utérus pour devenir une larve de stade I (figure 2). Cette<br />

dernière augmente de taille et subit deux mues successives qui la font passer du stade I au<br />

stade III (Roberts & Pell, 1972). La larve est déposée sur le sol avant la fin du stade III. La<br />

larve s’enfouit dans le sol où elle se transforme en pupe. La première larve est émise vers le<br />

20 ème jour après l’émergence de la glossine femelle. Le rythme de la larviposition à partir de<br />

cet instant est en général de 10 jours (Challier, 1965). La durée de la nymphose chez les<br />

glossines varie de 20 à 80 jours et elle dépend de l’espèce, de la saison et de la température.<br />

La durée moyenne de vie des différentes espèces de glossines est variable selon la saison.<br />

tête<br />

Trompe ou proboscis<br />

Patte postérieure<br />

7


Elle est maximale pendant la saison des pluies (environ 4 à 5 mois) puis décroît pendant la<br />

saison sèche froide (3 à 4 mois) et la saison sèche chaude (1 à 2 mois) (Gouteux,1984).<br />

Figure 2 : Cycle de développement des Glossines (Cuisance, 2005)<br />

II. 1. 4 : Ecologie<br />

La dispersion des Glossines est influencée, par les facteurs environnementaux tels que la<br />

température, l’hygrométrie relative ; la lumière, la pluie et le vent (Laveissière & Boreham,<br />

1976; Cuisance et al., 1985, Laveissière et al., 2000). Il existe une différence entre les lieux<br />

de repos nocturnes et diurnes (Laveissière et al., 1979). La nuit, elles se reposent presque<br />

exclusivement sur les feuilles; tandis que le jour, elles se reposent sous les parties ligneuses<br />

de la végétation. En général elles choisissent de préférence les endroits ombragés et frais<br />

(Gouteux & Laveissière, 1982).<br />

I1.1. 5. Nuisances causées par les Glossines<br />

Les Glossines ont un impact sur le plan sanitaire chez l’homme ou l’animal (Bovin). En effet,<br />

les Glossines sont les principaux vecteurs de protozoaires flagellés, les trypanosomes, qui<br />

provoquent chez les différents mammifères (homme et animaux) une pathologie à l’issue<br />

généralement fatale en l’absence de thérapeutique (Sané et al., 1999 ; Cuisance & la Rocque,<br />

8


2005).L’espèce Glossina palpalis gambiensis (Vanderplank, 1949) est le vecteur majeur de la<br />

Trypanosomose Humaine Africaine (THA) couramment appelé la maladie du sommeil, causé<br />

par Trypanosoma brucei rhodesiense en Afrique de l’Est et par Trypanosoma brucei<br />

gambiense en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale (Aksoy et al., 2003).<br />

II. 2. Les Stomoxes<br />

II. 2. 1. Morphologie<br />

Les Stomoxes sont des mouches piqueuses de petites tailles (3 à 10 mm de longueur)<br />

dont les deux sexes sont hématophages (Gilles, 2005; Mavoungou et al., 2008a ; Mavoungou<br />

et al., 2008b). Leur morphologie générale ressemble à celle de la mouche domestique (Musca<br />

domestica) mis à part l’aspect particulier des pièces buccales qui sont de type piqueur (figure<br />

3). Ce sont des insectes, qui changent facilement d’hôtes au cours d’un même repas, ce qui en<br />

fait d’excellents vecteurs mécaniques (Desquesnes et al., 2005), c’est-à-dire que l’insecte<br />

transporte les germes sur ses pattes, ses pièces buccales ou les élimine avec ses déjections ou<br />

ses régurgitations. Il dépose ou inocule les germes à un nouvel hôte sans qu’il y ait évolution<br />

biologique du germe (Zumpt, 1973).<br />

9


II. 2. 2. Classification<br />

Figure 3: Morphologie générale d’un Stomoxe<br />

Les Stomoxes appartiennent à la Classe des insectes. Ils forment le sous ordre des<br />

brachycères dans l’ordre des Diptères (Acapovi, 2001) et appartiennent à la sous famille des<br />

Stomoxyinae dans la famille des Muscidae (Desquesnes et al., 2005)<br />

II. 2. 3. Cycle de développement<br />

Proboscis<br />

Thorax<br />

Abdomen<br />

Dessin des tergites<br />

Le cycle de développement larvaire est court, de l’ordre de 5 semaines. Il se déroule sur le<br />

sol, dans des débris organiques humides (excréments, litière, ensilage ou déchets agricoles)<br />

qui sont à la fois les sites de pontes et de développement larvaire (figure 4). Les œufs sont<br />

déposés dans la matière organique en décomposition. Ils éclosent en larves au bout de 12 à 24<br />

heures (Goodwin, 1982). La durée de la phase larvaire est de 20 jours chez Stomoxys<br />

calcitrans et 40 jours chez Stomoxys niger. Les adultes, mâles et femelles, ont besoin<br />

d’effectuer un repas sanguin avant la reproduction qui a lieu 3 à 5 jours après leur émergence.<br />

Les femelles pondent une centaine d’œufs par petits amas et un nouveau repas de sang est<br />

10


nécessaire pour chaque ponte. La durée de vie des adultes est estimée à 2-4 semaines et la<br />

production totale d’œufs de 60 à 800 (Foil & Hogsette, 1994).<br />

Figure 4 : Cycle de développement des Stomoxes : (a) œuf, (b) larve (au stade L3), (c) la<br />

II. 2. 4. Ecologie<br />

pupe renfermant la nymphe et (d) imago. (Gilles, 2005)<br />

L’activité des Stomoxes est permanente bien qu’elle connaisse des pics saisonniers<br />

marqués, selon les espèces, pendant les périodes humides ou sèches (Desquesnes et al,.2005).<br />

Les adultes peuvent sévir aussi bien dans les pâturages que dans les étables. En général, les<br />

Stomoxes sont sédentaires ; ils attendent le bétail sur un des sites de leur parcours qui<br />

convient bien à l’espèce. Ils ont une grande affinité pour les bovins et les chevaux. En<br />

l’absence de bétail, ils sont capables de franchir plus de 5 km à la recherche de celui-ci<br />

(Zumpt, 1973). Les Stomoxes piquent essentiellement les parties basses de l’animal (Foil &<br />

Gorham, 2000), mais lorsque leur densité dépasse 25 insectes par animal, on en retrouve sur<br />

les autres parties du corps.<br />

11


II.2.5. Nuisances causées par les Stomoxes<br />

Ils exercent non seulement des nuisances directes sur le bétail, mais contribuent également à<br />

la transmission d’agents pathogènes comme T. evansi en Afrique et en Asie, et T. vivax en<br />

Amérique latine (Zumpt, 1973). Parmi les conséquences directes de la présence des Stomoxes<br />

autour du bétail, on cite l’anxiété induite par le harcèlement, une spoliation sanguine<br />

importante, une diminution des défenses immunitaires des animaux facilitant l’expression de<br />

maladies latentes. Les animaux présentent souvent des boiteries avec un gonflement et une<br />

raideur au niveau des articulations (Bishopp, 1913). Enfin, ils sont impliqués dans la<br />

transmission des Parasites (protozoaires et helminthes), de bactéries (Anaplasma marginale,<br />

Foil & Gorham 2000 ; Bacillus Anthracis, Chantal, 1997, Dermatophilus congolensis,<br />

Richard & Pier, 1966, Foil & Gorham, 2000) et de virus (Pestivirus, Foil & Gorham, 2000).<br />

Plusieurs espèces de Stomoxes dont Stomoxys calcitrans, Stomoxys niger et Stomoxys<br />

taeniatus sont capables de transmission mécanique de trypanosomes tels que T. evansi, T.<br />

brucei et T. vivax (Mihok et al., 1995a; D’Amico et al., 1996).<br />

Les résultats des travaux réalisés à Makokou sur l’origine des repas de sang des Stomoxes<br />

révèlent que ces mouches peuvent prélever leurs repas de sang sur divers hôtes (Mavoungou<br />

et al., 2008).<br />

II. 3. Les Tabanidae<br />

II. 3. 1. Morphologie<br />

Les Tabanidés sont les plus grands Diptères, leurs tailles varient entre 7 et 25 mm de long<br />

(figure 5). Leur corps est massif, portant des ailes puissantes qui leur confèrent de bonnes<br />

capacités au vol (Buge, 2008). Les femelles sont hématophages et les mâles floricoles (se<br />

nourrissent du nectar).<br />

12


Tête<br />

b<br />

d<br />

Abdomen<br />

a<br />

Thorax<br />

Figure 5. Morphologie générale des Tabanides : (a) antennes ; (b) scutellum ; (c) Ailes ; (d)<br />

dessin des tergites<br />

Source : www.denstoredanske.dk/.../15188/=24156937.jpg<br />

II. 3. 2. Classification<br />

Les Diptères Tabanides appartiennent au sous ordre des Brachycères. La famille des<br />

Tabanides comporte 3000 à 3500 espèces (Desquesnes et al., 2005 ; Buge, 2008) qui se<br />

répartissent en quatre sous familles : les Pangoniinae, les Scepsidinae, les Tabaninae et les<br />

Chrysopiinae. Seules les sous familles des Chrysopiinae et des Tabaninae ont une importance<br />

médicale et vétérinaire (Buge, 2008).Par ailleurs, les espèces les plus couramment<br />

rencontrées appartiennent aux genres Chrysops et Tabanus, Haematopota et Atylotus<br />

(Taufflieb & Finelle, 1956 ; Strother, 1999 ;).<br />

II. 3. 3.Cycle de développement<br />

Chez les Tabanides, les femelles ont besoin d’un repas de sang pour compléter le<br />

développement des œufs (Strother, 1999) et l’accouplement a lieu trois à cinq jours après<br />

l’éclosion (Buge, 2008). Le cycle de développement des Tabanidés comprend quatre stades<br />

c<br />

13


principaux (figure 6) : œuf, larve, nymphe et adulte (Taufflieb, 1981, Strother, 1999; Buge,<br />

2008). Les œufs (100 à 1000) sont pondus sur le sol boueux ou une surface verticale (tige,<br />

roche…) surplombant le gîte larvaire très humide. Les œufs éclosent en quelques jours, une<br />

semaine au plus, selon les conditions météorologiques ambiantes (température, humidité). La<br />

larve issue de l’œuf tombe sur le substrat humide et s’enfonce pour commencer une très<br />

longue vie, caractérisée par une croissance lente.<br />

(3)<br />

(2)<br />

Figure 6 Cycle de développement des Tabanides. Quatre stades de développement: (1) l’œuf,<br />

(2) la larve, (3) la pupe renfermant la nymphe et (4) l’imago (7 à 25 mm).<br />

II. 3. 4. Ecologie<br />

Source: http:// schuurtje.sebas10.com/horzel/horsefly.htm<br />

Les Tabanidés sont des insectes hématophage que l on retrouve dans les milieux naturels<br />

(forêts, prairies, savanes, marécages) et les élevages. Leurs exigences écologiques varient<br />

suivant les genres, les espèces (Taufflieb, 1981) et les conditions du milieu. Les femelles ont<br />

(4)<br />

(1)<br />

14


une activité surtout diurne et parfois crépusculaire. Le cycle d'agressivité est uni modal en<br />

région froide, et bimodal en région chaude (Raymond, 1990).<br />

II .3.5. Nuisances causées par les Tabanidés<br />

Les Tabanidés, ont un impact sur le plan médical, vétérinaire et économique. En effet, ces<br />

insectes représentent un fléau pour l’élevage par leur nuisance directe (les nuisances visuelles<br />

et sonores, par les piqures, spoliation sanguine), mais également par leurs rôles de vecteurs<br />

potentiels dans la transmission de pathogènes (Zumpt, 1973 ; Foil et Gorham, 2000), tels que<br />

les parasites (T.vivax, T.evensis, Desquesnes, 2005), les bactéries, (Anaplasma marginale,<br />

Chantal, 1999, Brucella suis, Auroi, 1983) et les virus (l’anémie infectieuse équine Foil,<br />

1988). Ils sont aussi responsables d’une helminthose due à la loa loa qui est une filariose du<br />

tissu conjonctif chez l’homme (Toure et al., 1997)<br />

III. Matériel et Méthodes<br />

Zone d études<br />

Les prospections ont été réalisées dans la clairière marécageuse (Baï) localisé au Sud- Est du<br />

parc national de l’Ivindo (Nord- Est) du Gabon (figure 7).<br />

Figure 7: Localisation du Bai de Momba. (Source : Okouyi-Okouyi, 2011)<br />

15


Le climat de la région est de type équatorial, humide caractérisé par la double alternance des<br />

saisons sèches et pluvieuses. On distingue :<br />

- La petite saison sèche qui s’étend de mi-décembre à mi-mars.<br />

- La petite saison des pluies qui s’étale de mi-mars à mi-juin.<br />

- La grande saison sèche entre mi-juin et mi-septembre.<br />

- La grande saison des pluies à partir de mi-septembre.<br />

La température moyenne est proche de 24°C avec un minimum de 21,7°C en juillet et un<br />

maximum de 25°C en avril. Les amplitudes thermiques annuelles et journalières sont faibles<br />

(environ 3,3°C) (Vande Weghe, 2006). La végétation autour du Baï est constituée de forêt<br />

primaire dense, constituée par de grands arbres pouvant atteindre 35m. La faune est<br />

constituée par de grands mammifères (éléphants, buffle, potamochères, gorilles etc.)<br />

Capture des mouches<br />

La capture des mouches a été effectuée à l’aide de pièges Vavoua (Laveissière & Grebaut<br />

1990). Ce piège initialement mis au point pour la capture des glossines, a aussi montré son<br />

efficacité pour les Stomoxes à l’île de la réunion (Gilles et al. 2007).<br />

Le piège Vavoua mesure 80 cm de diamètre et 118 cm de hauteur (figure 8). Il peut être fixé<br />

au sol par un piquet ou par tout autre support Il est constitué par un cône de tulle<br />

moustiquaire qui coiffe trois écrans se coupant à 120° dont chaque partie centrale est noire et<br />

la partie externe bleue phtalogène. Le principe de ce piège est l’attractivité visuelle. Celle ci<br />

dépend principalement de la longueur d’onde du rayonnement réfléchi et repose sur le jeu de<br />

deux couleurs : le bleu phtalogène qui attire l’insecte et la couleur noire qui favorise la pose<br />

de ce dernier.<br />

Toutes les captures ont été réalisées durant la période allant du 23 juin au 12 juillet 2011<br />

c’est-à-dire pendant la grande saison sèche. Chaque piège était activé le matin avant 7h et<br />

relevé le soir après 17 h pendant 20 jours consécutifs. Les cages ont été étiquetées, et les<br />

insectes ont été stockés dans des flacons contenant de l’éthanol à 95ᵒ. A la fin de la mission,<br />

les échantillons de captures ont été ramenés au laboratoire.<br />

16


Figure 8: (a) Piège Vavoua en activité, (b) schéma d’un piège Vavoua (vue de face et<br />

vue de dessus) ; [c = cône de tulle moustiquaire, e = écran en tissu noir et bleu<br />

phtalogène, r = récipient de capture]. (Photos : Mavoungou)<br />

Identification des mouches hématophages<br />

Les identifications des mouches ont été effectuées au laboratoire jusqu’au niveau des genres.<br />

La discrimination morphologique entre les différents taxons des mouches (Glossines,<br />

Stomoxes, Tabanides) a été faite à l’aide des clés de déterminations : (Pollock, 1992 ;<br />

Acapovi, 2001 ; Zumpt, 1973) et d’une loupe binoculaire. Apres le tri, l’identification et le<br />

dénombrement, les différents spécimens de diptères ont été conservés dans des bocaux<br />

contenant de l’éthanol à 95°.Ces échantillons servirons pour les études moléculaires<br />

ultérieures.<br />

Analyse des données<br />

L’abondance des mouches a été traduite par la Densité Apparente (DAP), exprimé en nombre<br />

de mouches capturés par piège et par jour.<br />

IV. Résultats<br />

Composition des populations d’insectes capturés<br />

Au total 4444 insectes ont été capturés dont 4054 insectes dans le Baï et 390 spécimens en<br />

forêt primaire (figure 10). En effet, 0,8% de captures ont été réalisées en zone de forêt et 92%<br />

17


ont été faits dans le Baï. . Vraisemblablement le maximum de capture a été enregistré en<br />

milieu de Baï et le minimum en milieu de forêt primaire.<br />

92%<br />

Figure 10 : Pourcentage des captures dans les deux milieux (Baï et Forêt)<br />

Dans le Baï ; 8 familles d’insectes ont été capturées et 7 familles dans la forêt. La répartition<br />

spatiale et l’abondance relative (DAP) de chaque famille sont condensées dans la figure 11.<br />

8%<br />

Foret<br />

Baï<br />

18


Log(abondance + 1)<br />

0 1 2 3 4 5<br />

Glossinidae<br />

Muscidae<br />

Tobanidae<br />

Figure 11 : Répartition et abondance (DAP) des différentes familles d’insectes<br />

L’axe des Y correspond aux valeurs logarithmiques des abondances Log (X +1) où X<br />

représente le nombre d’individu capturé et l’axe des X indique les noms des Familles<br />

d’insectes.<br />

En effet, la famille des Glossinidae est présente dans les deux milieux prospectés avec<br />

quasiment les mêmes abondances. Les Glossines, les Muscidés et les Tabanidés sont plus<br />

représentés dans le Baï, tandis que la famille des Chironomidae est fortement représentée en<br />

zone de forêt. Le profil de répartition des Tabanidae est similaire à celui des Glossinidae<br />

même si les abondances des Tabanidae sont relativement faibles.<br />

Dans les échantillons prélevés dans le Baï, on note l’absence de la famille des Drosophilidae.<br />

Les familles des Formicidae et des Mantidae n’ont été capturées que dans le Baï. La famille<br />

des Apidae sont fortement présentes en forêt et relativement peu présentes dans le Baï. La<br />

famille des Nymphalidae est présente dans les deux milieux avec des abondances variables<br />

allant du simple (forêt) au double (Baï).<br />

Drosophilidae<br />

Abondance relative des genres de diptères hématophages en fonction des biotopes<br />

Nymphalidae<br />

Au total 4143 insectes hématophages ont été capturés dont 334 en milieu de forêt primaire et<br />

3809 en milieu de Baï. Ces insectes sont représentés aussi bien en milieu de forêt qu’en<br />

Apidae<br />

Formicidae<br />

mantidae<br />

Baï<br />

Forêt<br />

Chironidae<br />

19


milieu de Baï par trois genres (figure 12) : Le genre Glossina, le genre Stomoxys et le genre<br />

Chrysops.<br />

Figure 12 : répartition des genres des mouches hématophages en fonction du biotope<br />

L’axe des Y correspond aux valeurs logarithmiques des abondances Log (X +1) où X<br />

représente le nombre d’individus et l’axe des X représente les genres d’insectes.<br />

En forêt primaire trois genres de mouches hématophages ont été capturés (figure 12) : le<br />

genre Glossina, le genre Stomoxys et le genre Chrysops. Le genre Glossina est le plus<br />

représenté avec un pourcentage de 97,6%. Les deux autres genres sont très faiblement<br />

représentés. Ce résultat montre que le genre Glossina est abondant en forêt par rapport aux<br />

deux autres genres.<br />

En milieu de Baï on observe également trois genres de diptères hématophages (figure 12): Le<br />

genre Glossina, le Genre Stomoxys et le genre Chrysops. Le Genre Stomoxys est le mieux<br />

représenté avec une abondance de 88,17%. Le genre Chrysops est très faiblement représenté<br />

avec une abondance de 0,07%. Ces résultats montrent que le Genre Stomoxys domine les<br />

deux autres genres en milieu de Baï.<br />

20


V. Discussion<br />

Les résultats obtenus dans cette étude constituent les données préliminaires concernant les<br />

insectes et en particulier les diptères hématophages dans le Baï de Momba Okouyi.<br />

L’objectif de ce travail a été d’acquérir des informations relatives aux mouches<br />

hématophages dans les deux milieux prospectés. Les prospections entomologiques réalisées<br />

ont permis d’identifier 8 familles d’insectes présentes dans le Baï et 7 familles dans la forêt.<br />

Les captures ont été effectuées durant la journée, à l’aide des pièges Vavoua uniquement, de<br />

ce fait ces résultats d’inventaires ne peuvent être exhaustifs. Cela n’exclut donc pas la<br />

présence éventuelle d’autres familles de diptères hématophages diurnes, et même des familles<br />

de diptères nocturnes ou crépusculaire qui n’ont pas été capturé faute d’avoir utilisé une<br />

diversité de pièges ( Broce, 1988 ; Broce et al., 1991 ; Vale, 1974 ; Mihok, 2002). D’autres<br />

captures transversales, longitudinales avec plusieurs types de pièges et d’attractifs dans un<br />

plus grand nombre de sites, en hauteur le jour et /ou la nuit, seront nécessaires pour avoir une<br />

liste relativement complète des familles voire d’espèces de diptères hématophages qu’on<br />

trouve dans le Baï de la Momba.<br />

Les faibles captures enregistrées pourraient s’expliquer par le fait que seuls 10 pièges<br />

Vavoua ont été utilisés et ce, pendant une période relativement courte allant du 23 juin au 12<br />

juillet 2011, soit 20 jours de capture en saison sèche. En effet, des travaux menés par Mihok,<br />

2002, Acapovi et al, 2001, ont montré l’efficacité du piège Nzi pour la capture des Tabanidés<br />

et du piège Vavoua pour la capture des stomoxes. Par ailleurs des études précédentes ont<br />

montré que l’association de plusieurs types de pièges avec l'octénol (phéromone) augmentait<br />

significativement les captures de certaines familles de diptères dont celles des Tabanidés<br />

(Djiteye, 1992 ; Amsler & Filledier, 1994).<br />

La faible richesse en famille d’insectes observée dans le Baï Momba pourrait s'expliquer<br />

aussi par la période pendant laquelle se sont déroulées les captures. En effet, la période allant<br />

de juin à juillet caractérise la grande saison sèche marquée par une absence de pluies<br />

(nécessaire pour l’émergence des adultes). Au cours de cette période c’est-à-dire pendant la<br />

saison sèche, la taille des populations d’insectes est faible en l’occurrence celle des diptères<br />

hématophages. Ces résultats sont similaires à ceux obtenus par Greene, (1989), Mullens &<br />

Peterson, (2005), Mavoungou (2007), qui montraient l’importance des précipitations sur<br />

l’augmentation de la taille des populations des diptères hématophages.<br />

21


Malgré les mêmes efforts de capture déployés dans les deux milieux (forêt et Baï), soit 10<br />

pièges par milieu et pendant 20 jours, les captures des mouches hématophages ont été plus<br />

importantes au Baï qu’en forêt. En effet, sur le nombre total des mouches hématophages<br />

capturées (4143), les captures effectuées au Baï représentent 92% et 8% forment le<br />

pourcentage de capture effectuée en forêt. De ce fait, en zone de forêt les abondances des<br />

mouches hématophages demeurent faibles tandis que ces abondances sont beaucoup plus<br />

importantes dans le Baï. Ces variations liées au changement du milieu sont probablement en<br />

rapport avec la quantité de ressources favorables au développement des insectes (sites de<br />

ponte, quantité de nourriture larvaire, lumière…). Ce type de résultats a été observé chez le<br />

moustique du genre Aèdes. En effet, la distribution et l’abondance des deux espèces Aedes<br />

aegypsi et Aedes albopictus varient en fonction d’ouverture du milieu (Rey et al., 2006).<br />

L’espèce Aedes aegypsi est abondante en zone ouverte (Urbanisé) et Aedes albopictus en<br />

zone rurale (Thavara et al., 2001).<br />

Les résultats obtenus dans cette étude corroborent avec ceux obtenus par Mihok (2002),<br />

Acapovi et al, (2001), Mavoungou (2007) et Makanga (2009) qui ont montré l’efficacité du<br />

piège Nzi pour la capture des Tabanidés et du piège Vavoua pour la capture des stomoxes.<br />

L’abondance des différentes familles varie en fonction des biotopes échantillonnés et toutes<br />

les familles ne sont pas présentes dans les deux milieux échantillonnés. Le maximum de<br />

captures est réalisé en milieu de clairière (Baï) et le minimum en milieu de forêt. Cette<br />

répartition peut être liée à la différenciation des paysages, la structure des milieux pouvant<br />

engendrer des microclimats particuliers plus ou moins favorables au développement des<br />

insectes et en particulier des diptères hématophages. En effet, la forêt primaire est<br />

caractérisée par de très grands arbres (jusqu’à 50 m de haut et plus de 2 m de diamètre) dont<br />

les cimes forment une canopée qui obscurcit le sous bois et atténue considérablement la<br />

température; d’autre part, la visibilité des pièges, et donc leur efficacité, y est réduite. Par<br />

contre, la clairière est caractérisée par une végétation très basse, les températures y sont alors<br />

relativement élevées étant donné que les quantités de lumière et le temps d’éclairement y sont<br />

importants. Les différences d’abondances peuvent également être liées aux interactions entre<br />

les effets de l’ensoleillement et la nature du piège (Doutoum et al., 2002). Ces auteurs avaient<br />

montré que la luminosité augmente significativement les captures des Diptères en<br />

l’occurrence les Tabanidés et les Stomoxes. Ceci expliquerait les faibles captures de diptères<br />

22


hématophages obtenues dans les milieux à faible luminosité (forêt primaire) et celles assez<br />

importantes obtenues dans les milieux relativement éclairés (clairière).<br />

Comme Glossina frezili (Glossina), les pullulations des autres diptères hématophages<br />

(Stomoxes, Tabanides) au Baï pourraient aussi être liées à la forte présence de la faune<br />

sauvage (Sitatunga, Buffle, Eléphants, etc.) (obs. pers.), au type de formation végétale et à<br />

son hydrologie. En effet, le Baï de Momba-Okouyi est une clairière marécageuse riche en sels<br />

minéraux et fournis d’importantes quantités de végétations herbacées attirant ainsi de<br />

nombreux animaux qui sont des hôtes potentiels des mouches hématophages. Aussi le<br />

passage de la rivière Momba dans le Baï contribue à l’émergence de nombreuses mouches.<br />

La diversité des espèces de Stomoxes a été déterminée par l’utilisation exclusive du piège<br />

Vavoua. Bien que l’efficacité du piège Vavoua pour la capture des Stomoxes soit avérée<br />

(Djiteye, 1992, Djiteye 1994, Mihok et al., 1995b, Gilles 2005, Gilles et al., 2007) et que ce<br />

type de piège soit vivement conseillé pour effectuer les suivis longitudinaux des populations,<br />

l’adjonction d’octénol seul (Jaenson, 1991, Mihok et al., 1995b) ou en association avec des<br />

phénols (Mihok et al., 1995b) aurait peut-être permis d’augmenter les captures .<br />

VI. Conclusion<br />

Ce travail est une première approche d’une situation entomologique mal connue dans et au<br />

tour du Baï de Momba. Il a permis d’identifier les familles de diptères hématophages qui<br />

cohabitent dans les deux milieux prospectés (Forêt et Baï).<br />

Les résultats de captures réalisées à l’aide des pièges Vavoua montrent que le peuplement de<br />

diptères hématophages du Baï de Momba est constitué des genres Glossina, Chrysops et<br />

Stomoxys. La répartition de ces insectes hématophages varie en fonction du milieu.<br />

L’abondance des mouches hématophages varie avec l’ouverture, la composition floristique et<br />

faunistique du milieu.<br />

En forêt, les tailles des populations de différents genres sont faibles par rapport à celle qu’on<br />

retrouve au Baï. Le Baï est le milieu où abondent les diptères hématophages, cela est<br />

probablement du à la dynamique faunistique et floristique de ce milieu. Le Baï constitue un<br />

milieu de vie essentiel pour la faune sauvage. En effet, la macrofaune est abondante dans le<br />

Baï en raison de la forte disponibilité en ressources végétales, minérale et en eau, ce qui<br />

expliquerait le fait que ces mouches soient plus présentes dans ce milieu.<br />

23


Parmi les insectes capturés, 3 familles appartiennent à l’ordre des diptères hématophages. Ces<br />

3 familles se rencontrent dans les deux milieux étudiés, mais sont plus abondantes en termes<br />

d’individus en milieu de clairière qu’en milieu de forêt. Cette étude suggère que les risques<br />

de transmission des pathogènes seraient plus probables au Baï (clairière) compte tenu de<br />

l’abondance des diptères hématophages dans ce milieu. Les fortes abondances des Chrysops<br />

indiqueraient aussi des menaces probables de transmission de la loase et d’autres pathogènes.<br />

Les connaissances n’étant pas figées, mais perpétuellement complétées et remises en cause,<br />

ce travail ouvre les pistes pour la recherche sur les insectes hématophages dans le Baï de<br />

Momba. Les travaux de recherches sur les mouches hématophages vont se poursuivre et<br />

porteront sur l’étude de l’activité journalière, de la dynamique spatio-temporelle,<br />

identification des repas de sang, les préférences écologiques et la diversité des espèces de<br />

Tabanidae, des Glossinidae et Stomoxyinae. L’intégration des connaissances qui en<br />

découleront permettra à la fois l’élaboration des stratégies de contrôle, de lutte contre ces<br />

insectes nuisibles, et la mise en place d’un guide de prévention des risques de transmission de<br />

maladies (zoonoses) et de protection à long termes de la valeur multiple du Baï de la Momba<br />

Okouyi.<br />

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Zumpt F., (1973). The Stomoxyinae biting flies of the world. Taxonomy, biology,<br />

economic Importance and control measures. Gustav Fischer Verlag, Stuttgart, 175 p.<br />

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RESUME<br />

Les diptères hématophages, en particulier les Glossines, les Stomoxes et les Tabanides sont<br />

des vecteurs potentiels d’agents pathogènes. Comme dans la majeure partie du Gabon, les<br />

mouches hématophages du Baï de Momba Okouyi (nord est du Gabon) demeurent encore mal<br />

connues. Pour ces raisons des prospections entomologiques, basées sur l’utilisation du piège<br />

Vavoua, ont été effectués autour et dans le Baï de Momba. Au total, 4444 insectes ont été<br />

capturés dont 334 diptères hématophages en milieu de forêt primaire et 3809 en milieu de Baï.<br />

Ces insectes hématophages sont représentés par 3 genres (Glossina, Stomoxys, Chrysops)<br />

aussi bien en milieu de foret qu’au Baï. En foret, le genre Glossina est représenté avec un<br />

pourcentage de 97,6%, et les 2 autres genres (Stomoxys et Chrysops) sont représentés avec<br />

des pourcentages faibles. Au Baï le genre Stomoxys est plus abondant et représente plus de<br />

88% de l’ensemble des captures. La variabilité des captures (ou d’abondance) dans les deux<br />

milieux pourraient s’ expliquer par l’utilisation d’un seul type de piège, le nombre de pièges<br />

utilisés, la période pendant laquelle s’est déroulée la campagne de captures (saison sèche), la<br />

durée de la session des captures (20 jours), la nature du paysage (bai ou foret), le faciès<br />

botanique, l’abondance et la composition spécifique de la faune sauvage, la quantité de<br />

lumière qui parvient au sol et la couverture végétale du sol.<br />

Mots clefs : identification, mouche hématophage, piège Vavoua, Baï, foret, Makokou.<br />

Abstract<br />

Hematophagous dipterous, particularly Glossines, Stomoxes and Tabanides are potential<br />

vectors of pathogenic agents. As in major part of Gabon, the hematophagous flies of Momba<br />

Okouyi Baï (northern is of Gabon) still remain known. For this reason entomological<br />

prospections, based on the use of the Vavoua traps, were carried out in and around Momba<br />

Baï. A total of 4444 insects were captured; with 334 dipterous hematophagous in primary<br />

forest area and 3809 in of Baï area. These hematophagous insects are represented by 3 kinds<br />

(Glossina, Stomoxys, and Chrysops) in the two studied area (forest in Baï). In forest area,<br />

high percentage was found for the Glossina with 97, 6%, compared with the others 2 kinds<br />

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(Stomoxys and Chrysops) having low percentages. In the Baï the Stomoxys is more abundant<br />

than others and represents more than 88% of the captures. captures variability (or abundance)<br />

in the two studied area could be explained by the use of only one type of trap, the number of<br />

traps used, period that capture campaign took place (dry season), duration of captures<br />

session (20 days), nature of landscape (Baï or Forest), botanical features, abundance and<br />

specific composition of wildlife, quantity of light arriving on the ground and ground<br />

vegetation cover.<br />

Key words: identification, hematophagous fly, Vavoua trap, Baï, forest,Makokou.<br />

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