DE LA VIE - Notes du mont Royal

LrVltÉ StXÏ'IM'E. j,
fus Je retraiter, qu'un htmme Je eotur treWMk
jeu f*pi for-ttut: *
Alexandre ne fit pas difficulté de loi donner
ià parole à la façon des Perles, lai mandant qu'il
pouvtit venir en toute »Jfur»ncê. Toutefois il ne
laifiôit pas de faire marcher fira armée en bon
ordre, & fur quatre fronts, envoyant de tems
eh tems des coureurs pour reconrïoître les paf-
&gçs. La Cavalerie légère étoit à la tête; la Phalange
fui voir, puis le reire de l'Infanterie, 8c le
bagage étoit i la queue; & 4e Roi fe tenoitauffi
fur les gardes, à caufe de l'humeur belliqueuse
de ces peuples, & de la fnuation du pays dont
-les avenues font très-difficiles. Car ce n'eft qu'une
continuelle vallée jufqu'à la mer Cafpienne,
& il y a des montagnes des deux cotez, qui
comme deux grands bras enferment tout cet espace,
&' ployant un peu fur 1c milieu fe courbent
en forme de croiflànt. Les Cercetes, les
Mofyniens 8c les Calybes font à gauche* & de
l'autre côté les Leucofyriens, & les champs des
Amazones* ceux-là regardent le Septentrion, 3t
les autres l'Occident
14 mer Cafpienne dont l'eau eft plus douce
que celle de» autres mers, nourrit des fërpensd'unc
grandeur prodigieufê, 8c des poiflons d'ur
ne .couleur toute différente de l'ordinaire. Quelques-uns
l'appellent la mer d'Hircanie» 8c il y
en a qui tiennent que les patus Méotides s'écour
lent dedans, 8c difent pour preuve, que c'eft par
-le mélange de ces eaux qu'elle eft moins faléeque
les autres mers: le vent de Septentrion l'enfle
-fcarriblcment, & porte &s flots fi loin, qu'elle
noyé une grande étendue de pays ; mais auffot&t
que ce vent ceiiè, elle rentre dans fes limites
, 8c fe retirant avec la même imperuofieé
qu'elle éft venue, rend à la terre fà première race.
D'autres ont crû que ce n'étoit pas la mer
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