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MANUEL GÉNÉRAL - INRP

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A 3* Année, N° 34 15 Mai 1926<br />

<strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong><br />

DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />

JOURNAL HEBDOMADAIRE<br />

DES INSTITUTEURS ET DES INSTITUTRICES<br />

On s'abonne à la Librairie Hachette, 79, boulevard Saint- i Prix de l'abonnement pour un an :<br />

Germain, à Paris ; chez tous les libraires de Paris et de \ FRANCE et et C COLONIES OLONIES. 20 f. I wawjfï Tarif ri' 1, Vir.<br />

province et dans tous les bureauw de poste. I Pricc du numéro: 60oent, \ (Tarif n'2,28 f.<br />

Numéro du compte de chèques postaux : Paris 2683.<br />

SOMMAIRE DE LA PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E<br />

Sur la classe-promenade. . . E. BLANGUERNON 685 Opinions et communications. — La T. S. F. à<br />

L'enseignement de la grammaire. — La progres­ l'école A. RICHARD 6g3<br />

sion dans l'enseignement grammatical. I\-H. GAY 686 Les fêtes scolaires M. CURROLIS 694<br />

Mon Franc-Parler. — La résidence et le logement.<br />

Congrès national de la Ligue de l'Enseignement. 6g4<br />

A. BALZ 688<br />

Les débuts d'une «micale ACIIARD 689<br />

Revue des Bulletins départementaux. — L'école<br />

accueillante A. ANCELL1N 6g5<br />

Revue littéraire. — i. « Le Romantisme ». — 2.<br />

« Son péché ». — 3. « Le Diplomate t. . . LÉO 690<br />

Chronique administrative C. B. 6g6<br />

Les notes chiffrées d'inspection. — L'opinion En lisant l'Officiel 701<br />

des instituteurs (suite) . . . . E. PASCAL, N..., Correspondance IACABE 701<br />

L. MICHEL, A. BONLEU 692 Bibliographie. — Le bon emploi des engrais . .<br />

Chronique agricole. — Comment arranger le<br />

L. ORY 702<br />

jardin d'agrément J. NAHMIAS 6g3 Petites Annonces et Annonces commerciales. 6g7<br />

NOTRE CONCOURS GENERAL<br />

entre les meilleurs élèves des écoles primaiçsera<br />

clos le 18 mai<br />

Voir, dans le numéro du 8 mai le texte des épreuves et le règlement du Conco.<br />

/<br />

SUR LA CLASSE-PROMENAD<br />

T A classe-promenade a cause gagnée. L'exercice<br />

que nous tâchions d'introduire, il y a<br />

dix-sept ans déjà, en Haute-Marne, est passé,<br />

avec son nom, dans la pratique pédagogique.<br />

« En dépit des préjugés — remarquent les instructions<br />

de 1923 — la classe-promenade tend<br />

à devenir une institution régulière. » Elle est<br />

en effet un instrument indispensable d'un enseignement<br />

qui s'adapte aux exigences du milieu;<br />

et l'on sait que les Instructions de 1923 accentuent<br />

sur ce point les prescriptions de 1887.<br />

Nous laisserons de côté la théorie de laclassepromenade.<br />

C'est elle qui permet l'investigation<br />

systématique, régulière et continue du milieu<br />

local, où le maître trouvera, tout offerts et organisés^<br />

.les objets de ces « connaissances limitées<br />

et choisies » qui préparent l'enfant à la vie<br />

et comportent seules, en imposant l'emploi des<br />

méthodes vivantes, l'éducation de ses facultés.<br />

11 importe, dès lors, que les classes-promenades<br />

se distribuent périodiquement à l'emploi du<br />

temps. La bonne mesure nous semble être de<br />

deux par mois, du printemps à l'automne. Placés<br />

à des jours fixes, elles s'imposent mieux à<br />

1 attention des enfants, tout en facilitant aux<br />

Inspecteurs primaires leur contrôle et leur<br />

direction, comme ceux des autres classes. La<br />

collaboration directe des Inspecteurs ne pourra<br />

d ailleurs qu'augmenter, au début, la confiance<br />

des familles dans le nouvel exercice.<br />

N se rend compte que la classe-promenade<br />

ne peut être sérieuse et profitable sans<br />

iine préparation précise. Son plan détaillé figujera<br />

donc au cahier de préparation journalière,<br />

ou mieux au cahier spécial des classespromenades.<br />

Mais cette préparation ne sera pas<br />

Partie générale<br />

uniquement livresque. Elle comportèv^SiiS^ fois une reconnaissance préalable par lemtSTÏrei<br />

de l'itinéraire et du terrain, avec la prévision<br />

des haltes et des sujets d'étude correspondant<br />

à chacune d'elles; et ce sera au retour de cette<br />

reconnaissance, où plus d'un point d'interrogation<br />

se sëra levé peut-être, qu'interviendra la<br />

préparation des livres. Il n'est point pour le<br />

maître lui-même de meilleur conseil de révision.<br />

La matière des classes-promenades est commandée<br />

évidemment par les programmes; elles<br />

ont pour guides, dans cette reconnaissance du<br />

milieu, leurs grandes lignes. Il est inutile<br />

d'entrer dans le détail et de montrer la place<br />

que peuvent y tenir l'histoire locale, la géographie,<br />

l'arithmétique et la géométrie élémentaire<br />

avec l'arpentage, l'agriculture et les<br />

sciences usuelles. Le milieu a d'ailleurs des<br />

suggestions qui le dépassent lui-même. La localité<br />

devient comme le point de rayonnement<br />

d'une étude de plus en plus compréhensive.<br />

Par exemple, en géographie, après que les termes<br />

de la nomenclature ont pris figure et vie<br />

sur le terrain, l'observation et l'explication des<br />

accidents locaux suggèrent par analogie des<br />

réalités plus vastes et plus lointaines. L'interdépendance<br />

des choses physiques et humaines,<br />

observées dans le milieu local, aide à comprendre<br />

la région, le pays.<br />

UELLE est maintenant la distribution des ma­<br />

Q tières? Notons d'abord que les classespromenades<br />

se caractérisent extérieurement, si<br />

l'on peut dire, quel que soit leur objet central,<br />

par quelques exercices qui sont recommandés<br />

pour toutes. Dès le départ, l'enfant est actif. Une<br />

pratique excellente consiste à mettre au tableau<br />

IV 0<br />

3 4


686 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE 15 M ai 16<br />

noir le plan de la classe-promenade : les plus<br />

grands élèves le copient, et guident chacun à<br />

leur tour leurs camarades. La classe-promenade<br />

est propice à des exercices d'éducation des sens,<br />

que le programme d'éducation physique pour le<br />

cours supérieur prévoit expressément en ces<br />

termes : « Education des sens au cours des prome-nades<br />

scolaires », mais on peut les pratiquer<br />

à tous les cours. La marche se prête à l'évaluation<br />

des distances par le pas, au préalable étalonné,<br />

par l'œil : on -remarque la hauteur perspective<br />

d'une maison, d'un arbre, d'un homme,<br />

d'un cheval à des distances variables, on évalue<br />

et on vérifie au pas... En station, devant un<br />

paysage, l'œil discerne les grandes lignés, les<br />

plaus, distingue les couleurs, les nuances; et<br />

l'éducation de l'ouïe, dans le vent qui fait frémir<br />

les feuilles, près du ruisseau qui chante, se<br />

poursuit de la même façon. Nous recommandons<br />

également la lecture sur le terrain, par la<br />

confrontation des accidents naturels et de leurs<br />

signes conventionnels, de la carte d'Etat-major.<br />

A matière propre de la classe-promenade est<br />

L évidemment conditionnée d'un côté parles<br />

particularités locales, de l'autre par la saison.<br />

En ce sens, elle est un régulateur des programmes,<br />

en particulier des sciences physiques<br />

et naturelles et de l'agriculture : elle met les<br />

choses à leur place, en leur temps. Mais, après<br />

ces grandes indications de la nature et du milieu,<br />

la composition de la classe varie suivant<br />

l'initiative des maîtres. Elle peut être conçue à<br />

la figure des autres classes, comme un groupement<br />

d'exercices différents. Mais elle peut avoir<br />

un but spécial, un centre d'intérêt, historique,<br />

géographique, botanique, agricole, qui la caractérise.<br />

Des classes-promenades ont pour but<br />

l'intelligence d'une industrie, d'un métier, et<br />

interrogent sur place l'artisan, qui explique fièrement<br />

son travail à l'écolier respectueux. D'autres<br />

sont d'observation esthétique, toujours sur<br />

un objet précis : on n'ira point, par exemple,<br />

observer le printemps, mais « le bois de Saint-<br />

Roch au printemps ». On peut encore articuler<br />

les leçons d'une classe-promenade à l'autre, et<br />

les concevoir comme les différents chapitres WTW^'/i<br />

"5 W I & K<br />

L'ENSEIGNEMENT D<br />

La progression dans l'ei<br />

ST-IL la peine d'exposer longuement l'impor­<br />

E tance de la progression dans tout enseignement?<br />

On ne peut rien connaître de nouveau<br />

qu'en fonction de l'ancien, rien comprendre que<br />

par relation du complexe au simple, que par<br />

transition des composants au composé. Une notion<br />

n'est intelligible que si elle vient après la<br />

notion qui y conduit. La première rayonne une<br />

lumière qui se porte sur la suivante. C'est pourquoi<br />

l'ordre est la condition de toute pensée<br />

claire.<br />

Il fixe aussi les souvenirs. Entre eux les liens<br />

artificiels se rompent très vite; mais leur enchaînementlogiquerésisteàl'usure<br />

parce qu'une<br />

force attractive les unit. Même celui qui plonge<br />

momentanément dans la nuit peut reparaître<br />

au jour sous l'effet de cette gravitation. Je n'hésite<br />

pas à attribuer en grande partie les résultats<br />

obtenus par nos écoles en calcul à ce que<br />

BREVET ÉLÉMENT~AME. G. <strong>MANUEL</strong>- 100<br />

d'un programme d'initiation. Cela peut être fréquent<br />

dans les écoles rurales, où les travaux<br />

de la terre sont, non paH certes le sujet unique,<br />

mais le sujet central des classes-promenades,<br />

comme ils sont le centre autour duquel s'organise<br />

la vie réelle du pays.<br />

S'il était possible maintenant de condenser<br />

les principales impressions dans une page de bon<br />

français, vers ou prose, qui, lue sur le terrain,<br />

dans le paysage, achèverait de révéler aux enfants<br />

la nature et les œuvres des hommes I Voici une<br />

liste de lectures qui suit l'ordre des saisons :<br />

Soir d'automne de Theuriet, Novembre de Lamartine,<br />

les Semailles dans la Beauce d'E. Zola, la<br />

Source, le Premier sourire, du Printemps d« TLI,<br />

Gautier, Naissance d'un Ruisseau d'E. Reclus, la<br />

Végétation au printemps de Michelet, l'Arbre de<br />

V. Hugo, de Michelet encore l'Abeille, et de Hugo<br />

la Nature, A travers champs d'Anatole France,<br />

Juin de Leconte de Lisle et le Tilleul de Theuriat.<br />

OUTE classe-promenade enfin donne lieu à<br />

T un compte-rendu écrit : exercice de Vocabulaire,<br />

réponse à un questionnaire pour les<br />

petits, rédaction française pour les grands. Mais<br />

le maître peut multiplier les exercices de<br />

rappel. Nous nous souvenons d'une classepromenade<br />

qui avait eu pour objet central<br />

la visite d'un bateau-chaland sur un canal,<br />

et dont deux pages de Sans famille, d'Hector<br />

Malot, avaient ponplué l'observation. Cette visite<br />

a donné lieu ensuite, en plus de la rédaction,<br />

à trois exercices ; à la dictée d'une des pages<br />

lues sur la berge du canal, — à des problèmes<br />

sur le transport par eau d'un chargement de<br />

bois, avec des données prises soigneusement<br />

sur place, — à un dessin, portant, avec la<br />

silhouette du bateau, les noms des parties caractéristiques,<br />

tels qu'on les avait recueillis de la<br />

bouche du batelier, et notés sur le carnet de<br />

route. La classe-promenade peut ainsi devenir,<br />

à force d'ingéniosité et d'expérience, le centre<br />

d'intérêt de la quinzaine scolaire....<br />

Il nous reste à vous souhaiter, ami lecteur,<br />

grand plaisir à la pratiquer.<br />

EDMOND BLANGUERNON,<br />

Inspecteur d'Académie,<br />

E LA GRAMMAIRE<br />

geignement grammatical.<br />

cet enseignement, mieux que tous les autres, a<br />

su s'ordonner et se systématiser.<br />

UL doute qu'une méthodique progression ne<br />

N fût aussi utile dans l'enseignement du<br />

français! Mais y est-elle possible?_Dès que l'enfant<br />

parvient à formuler une phrase, il met en<br />

œuvre une bonne partie des ressources de la<br />

langue. Les nécessités de l'élooution ne sauraient<br />

attendre que les diverses espèces de mots<br />

et leurs relations syntaxiques eussent été successivement<br />

étudiées. Aussi bien s'agit-il là, non<br />

d'une étude, mais d'un apprentissage. Il y a une<br />

connaissance pratique du français qui s'acquiert<br />

au jour le jour, au hasard des conversations, au<br />

petit bonheur des lectures. Qui voudrait 1 enfermer<br />

dans une progression ou même dan:- un<br />

1. Voir sur l'ennrignement de la grammairê, les numéros<br />

dsi 6 mars, 3, 10 et'24 avril ot 1" mat 1926.<br />

Dictées expliquées, 2 séries-<br />

r


J 5 Mai 2 6 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 687<br />

programme pourrait, sans être plus chimérique,<br />

essayer d'emprisonner le vent dans des outres<br />

ou la lumière dans des bocaux.<br />

Mais parallèlement doit s'acquérir une connaissance<br />

ordonnée des cadres, des éléments,<br />

des caractères principaux de la langue, de façon<br />

à la faire comprendre, à y pincer des repères,<br />

à parer à toutes les lacunes de l'apprentissage<br />

empirique et à toutes les défaillances de la mémoire.<br />

Emportés par le large et puissant courant<br />

de l'usage, nous avons besoin qu'il soit balisé<br />

pour éviter les sables et la vase qu'il dépose en<br />

mains endroits. C'est proprement l'objet de la<br />

grammaire que de lever le plan de ce fleuve.<br />

L'étude en peut dbnc, en doit même être faite<br />

selon une progression. Les programmes de 1923<br />

en ont jugé ainsi, puisque, fidèles à la doctrine<br />

générale qui les a inspirés, ils ont sérié entre<br />

les trois cours (élémentaire, moyen, supérieur)<br />

les différentes questions grammaticales. Au<br />

cours élémentaire appartiennent les éléments<br />

essentiels : nom, article, adjectif, pronom, verbe<br />

(temps les plus employés à la forme active),<br />

formation du pluriel et du féminin, accord de<br />

l'adjectif avec le nom, du verbe avec le sujet,<br />

principaux compléments du verbe, proposition<br />

simple. Le cours moyen voit les diverses espèces<br />

de mots, y compris les mots invariables, la conjugaison<br />

régulière sous les trois formes, active,<br />

passive et pronominale, les compléments du<br />

nom, les propositions et la phrase. Enfin, au<br />

cours supérieur sont réservés les verbes irréguliers,<br />

les notions de syntaxe, les diverses<br />

sortes de propositions, les fonctions des mots<br />

dans les propositions et des propositions dans<br />

la phrase, les principales règles relatives à<br />

l'emploi des modes et des temps.<br />

Celle progression est des plus judicieuses :<br />

elle classe les difficultés plutôt qu'elle ne découpe<br />

la grammaire en tranches. Elle ne tient<br />

pas seulement compte de la matière à enseigner,<br />

mais aussi de l'aptitude de l'enfant à comprendre.<br />

Pourtant elle soulève quelques objections<br />

de détail ou peut-être simplement requiert<br />

quelques précisions.<br />

U'IL s'agisse de l'un ou l'autre des cours,<br />

Q mais tout spécialement du cours élémentaire,<br />

quelle est la notion à aborder en premier<br />

lieu, celle du nom ou celle du verbe? Il n'est<br />

pas douteux,^en effet, que ce soient là les deux<br />

pièces maîtresses du langage. La plupart des<br />

ouvrages mettent en tête le nom et le font suivre<br />

de ses satellites, l'article et l'adjectif, et de son<br />

substitut, le pronom. Pourtant, des maîtres et<br />

même des auteurs estiment que le verbe est<br />

plus important et lui assignent la première<br />

place. Ils se laissent influencer par une considération<br />

étymologique : le « verbe » serait le<br />

« mot » par excellence. D'autres enfin prétendent<br />

mener de front l'étude du verbe, notamment<br />

de la conjugaison, avec celle des autres espèces<br />

'Je mots. A mon avis, celte double série de leçons<br />

a pour inconvénient de rendre l'enseignement<br />

trop complexe. La grammaire perd sa raison<br />

d etre à vouloir suivre les voies multiples de<br />

'apprentissage pratique du langage. Faut-il<br />

reconnaître au verbe, parmi les formes d'expression,<br />

ce rang prééminent que l'étymologie du<br />

mot semble lui attribuer? Les enfants saisissent<br />

au contraire plus vile les noms et en font de<br />

préférence usage. Quand on les soumet au test<br />

Binet-Simon qui consiste à énumérer le plus<br />

vite possible les mots qui viennent à l'esprit,<br />

ils donnent presque exclusivement des noms.<br />

Ce sont les noms que retiennent d'abord les<br />

étrangers qui apprennent la langue par l'usage<br />

et c'est des noms qu'ils se servent surtout<br />

quand ils commencent à la parler par phrases<br />

abrégées. C'est qu'en effet les êtres et les choses<br />

sont plus facilement perçus et reconnus à l'état<br />

de repos qu'à l'état de mouvement. Le verbe<br />

énonçant le mouvement, indépendamment du<br />

sujet qui se meut, est une abstraction. Ainsi<br />

s'explique et se justifie la tradition grammaticale,<br />

qui est d'étudier d'abord le nom.<br />

NE autre question est posée par le rejet au<br />

U cours supérieur des verbes irréguliers. Or,<br />

certains d'entre eux sont plus usités même que<br />

les verbes réguliers. Tels, par exemple, sont<br />

aller, venir, faire, dire. L'enfant en a besoin dès<br />

qu'il commence à parler. Mais aussi le programme<br />

n'entend-il pas que l'emploi en soit<br />

retardé jusqu'au cours supérieur, ni qu'on attende<br />

que l'enfant y soit parvenu pour corriger<br />

les fautes qu'il commet en les employant. Là<br />

encore, il faut distinguer enlre l'usage et l'étude<br />

grammaticale. Peut-être cependant ne serait-il<br />

pas hors de propos de faire apprendre le plus<br />

tôt possible quelques-unes de ces formes irrégulières<br />

dont même le tout jeune enfant ne<br />

peut se passer.<br />

ES exercices d'analyse ne sont mentionnés<br />

L qu'au cours moyen et au cours supérieur.<br />

On ne s'explique guère leur omission au cours<br />

élémentaire. Il n'y a pas d'enseignement grammatical<br />

sans analyse. Que celle-ci doive rester<br />

partielle tant que toutes les formes et toutes<br />

les fonctions n'ont pas été étudiées, c'est bien<br />

évident. Mais on ne saurait trop tôt exercer les<br />

enfants à reconnaître et à distinguer les uns<br />

des autres le nom, l'adjectif et le verbe. Si ce<br />

résultat n'est pas acquis au cours élémentaire,<br />

c'est que l'enseignement y est reslé infructueux.<br />

L'étude de la syntaxe n'apparaît dans les<br />

programmes qu'au cours supérieur. Peut-être<br />

la portée de ce terme aurait-elle à être précisée.<br />

Mais il. ne fait aucun doute que les rapports<br />

des mots entre eux, leur place et leur<br />

fonction dans la proposition, les réactions qu'ils<br />

exercent les uns sur les autres ne sauraient,<br />

dans un enseignement aussi élémentaire, faire<br />

l'objet de leçons distinctes. Les enfants peuvent<br />

apprendre la syntaxe sans savoir qu'ils l'apprennent,<br />

sans même connaître le mot. Comment,<br />

par exemple, se place l'adjectif, quelle valeur<br />

il acquiert selon sa place, comment se placent<br />

le sujet ou les compléments du verbe, quel<br />

emploi il convient de faire des modes et des<br />

temps, c'est à propos de l'adjectif, du sujet et<br />

des compléments, des formes du verbe qu'i^<br />

convient de l'enseigner.<br />

N le voit, la progression est, en grammaire,<br />

O à la fois linéaire et concentrique. Linéaire,<br />

en ce sens que certaines espèces de mots ou<br />

certaines questions ne sont étudiées qu'au<br />

cours moyen ou supérieur; concentrique, parce<br />

qu'on ne saurait épuiser l'étude d'une partie<br />

du discours avant de passer à la suivante et<br />

qu'en particulier sur le nom et sur le verbe on<br />

revient à tous les cours. P.-H. GAY,<br />

Directeur de l'Eco.e Normale d'Instituteurs de la Seine.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M. SCHONE. Cent Dictées 5.50


V<br />

<strong>MANUEL</strong> GÉNÉRAI] DE' L'INSTRUCTION PRIMAIRE r>9 IVTili- Î


PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E<br />

LES DÉBUTS D'UNE AMICALE 1<br />

Cours d'advtltes et œuvres complémentaires de l'école.<br />

VTous voudrions irésumer ici ce qui,a été fait<br />

IN dans la petite ville de Saint-Marcellin<br />

(3312 habitants): pour.la constitution d'une Amicale<br />

ayant l'ambition de protéger.les enfants en<br />

les accueillant,au sortir de la classe et pendant<br />

les, jours de congé, de compléter leur éducation<br />

.en,les initiant aux œuvres de mutualité, de ramener<br />

à l'école Les adolescents pour parfaire<br />

leur éducation physique (section de gymnastique),<br />

leur éducation artistique (chorale, section<br />

théâtrale..,), leur éducation,pratique,(cours<br />

île dessin..,), l'ambition aussi d'intéresser à<br />

l'Ecole, pour en sauvegarder l'esprit d'émancipation,<br />

de tolérance et de .raison, les peres de<br />

famille et 'les vrais. Amis cle l'Ecole laïque.<br />

•En 1923,fgrAce à un don, un appareil de<br />

I S. F. put lêtr.e linstallé dans .une salle .de!<br />

llé.cole publique .de gardons :..ae fut l'occasion<br />

de prendre contact avec quelques amis et d'en-!<br />

visager avec eux la .nécessité de créer une<br />

Amicale d'esprit laïque,.indépendante des par-!<br />

iis, accueillanteipour tous et capable de mener<br />

à bien une œuvre d'éducation, de ..concûrtle et<br />

de paix sociales.<br />

Pour réussir dans


690 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE i5 Mai 2(1<br />

R L V U E L l<br />

1. Le Romantisme. — 2. So<br />

1. — «Le Romantisme »'.<br />

Comment le définir. — Un nom de guerre. — La<br />

réaction contre les classiques. — Les origines et les<br />

précurseurs. — Les traits saillants de cette révolution<br />

dans les lettres et dans les arts.<br />

T<br />

OUT l'esprit d'un auteur, dit La Bruyère,<br />

consiste à bien définir et à bien peindre.<br />

Or, si l'on a beaucoup écrit sur le romantisme,<br />

on a varié plus encore sur ses origines et la<br />

définition qui lui convient. Pour M. Flutre, le<br />

romantisme est un nom de guerre dont l'imprécision<br />

souvent voulue a maintenu un prétexte<br />

de querelle pour des partis cherchant plutôt à<br />

se battre qu'à s'entendre.<br />

Si l'on s'en tenait au sens général, le romantisme<br />

s'appliquerait à la littérature chrétienne<br />

et occidentale par opposition à la littérature<br />

païenne et méridionale. Est-il bien nécessaire<br />

de remonter aussi haut? Mieux vaut s'en tenir<br />

au sens adopté par l'histoire littéraire. Le<br />

romantisme, c'est la réaction qui a commencé<br />

à la fin du xvm' siècle et au début du xix'<br />

contre le classicisme, c'est-à-dire contre l'imitation<br />

méthodique des littératures anciennes<br />

qui avait alteiQt au xvn" siècle son apogée.<br />

Ce mouvement prend naissance en Allemagne<br />

avec Klopstock, l'auteur de la Messiade; avec le<br />

critique Lessing, grand animateur de l'esprit<br />

public; et surtout avec Goethe et Schiller, « admirablement<br />

unis dans un même culte de l'idéal».<br />

D'Allemagne, le mouvement se propage en<br />

Angleterre, grâce aux poèmes de Cowper, (de<br />

Macpherson surtout, ' beaucoup plus connu<br />

chez nous sous son pseudonyme d'Ossian, et<br />

plus encore peut-être aux œuvres poétiques de<br />

Byron et aux romans de Walter Scott.<br />

Dans notre France, pays de culture et de traditions<br />

gréco-latines, l'évolution commence au<br />

xvm' siècle par la querelle des Anciens et des<br />

Modernes et au^i par les drames bourgeois de<br />

Diderot qu'on oppose à la tragédie classique.<br />

Mais c'est dans les œuvres des précurseurs immédiats,<br />

de J-J. Rousseau tout d'abord, le véritable<br />

père du romantisme, de Chateaubriand et<br />

de Mme de Staël, que les théories nouvelles<br />

s'affirment et s'élargissent.<br />

Après 1815, le romantisme brille d'un admirable<br />

éclat avec les premières Méditations de<br />

Lamartine et les Odes de Victor Hugo. La préface<br />

de Cromwcll est à la fois un plan de campagne<br />

et une déclaration de guerre et cette<br />

guerre s'engage sur le terrain le plus favorable<br />

aux novateurs : le théâtre; bataille en troisactes<br />

ou plutôt en trois pièces : Henri III et sa<br />

cour d'Alexandre Dumas, Othello d'Alfred de<br />

Vigny et enfin Ilernani, dont M. Flutre nous<br />

conte avec beaucoup de verve la première<br />

représentation qui marque le triomphe définitif<br />

du romantisme.<br />

Quels sont, en résumé, les deux traits les plus<br />

saillants de cette brillante époque? Au premier<br />

rang, c'est l'individualisme. C'est l'émancipation,<br />

la prédominance absolue du moi. L'artiste<br />

et le poète ne veulent plus connaître d'autre<br />

I. Encyclopédie par l'image, Le Romantisme, Paris,<br />

Hachette, 2 fr. 50<br />

T T É R A l R t<br />

i péché. — 3. Le Diplomate.<br />

autorité que leur fantaisie. Ils affectent un souverain<br />

mépris des règles formulées par les<br />

classiques. Et cette liberté d'être soi-même et<br />

de « réfracter l'univers > a été l'une des sources<br />

du lyrisme qui n'eut jamais plus d'éclat, de<br />

variété, d'exubérance et de richesse.<br />

Ce mouvement ne s'arrête pas à la poésie et<br />

au théâtre. Le romantisme renouvelle le roman<br />

avec Balzac, l'histoire avec Augustin Thierry, la<br />

critique avec Sainte-Beuve. Il déborde sur l'art<br />

tout entier, sur la peinture avec Géricaultet<br />

Delacroix, sur la sculpture avec Rude, Carpeaux,<br />

David d'Angers, sur la musique avec<br />

Beethoven, Weber, Schubert et Berlioz.<br />

Ce qui nous surprend le plus, c'est que, sar.s<br />

plier sous le faix des documents, l'auteur ait<br />

pu, en soixante pages, condenser une matière<br />

aussi riche que puissante. Mais il y apporte une<br />

grande sûreté de jugement qui domine le sujet<br />

et en dégage les traits essentiels. Et enfin il a été<br />

aidé surtout ici par une illustration aussi<br />

variée qu'abondante et qui, pour le lecteur,<br />

remplace avec avantage de longs chapitres de<br />

commentaires.<br />

2. — « Son péché ».<br />

Le roman d'une puritaine. — Sainte 'Minerve. —<br />

Une infirmière bénévole. — De'l'amitiè à l'amour.<br />

Le dénouement d'une crise morale.<br />

LLE DUGARD est un des professeurs les<br />

M plus distingués de l'enseignement féminin.<br />

Elle a traduit Emerson, de qui elle nous a<br />

tait connaître la vie et l'œuvre. Son livre sur<br />

La Société américaine a été couronné par l'Académie<br />

française et elle a toujours exercé sur<br />

l'éducation morale de ses élèves une grande et<br />

salutaire influence. Elle vient de publier un<br />

roman un peu, énigmatique, Son péchc 1 , mais<br />

en se faisant romancière sur le tard, Mlle Dugard<br />

n'a pas changé de profession.<br />

Elle nous présente au premier plan Mme Bertol,<br />

une très honnête femme, sans doute, mais<br />

d'un puritanisme intransigeant et austère. Son<br />

mari, qui cherchait une femme de tout repos, a<br />

trouvé en elle son idéal, « Sainte Minerve >,<br />

comme il l'appelle quelquefois. C'est en vain<br />

qu'on veut l'apitoyer sur une jeune fille qui<br />

s'est liée avec un étudiant en médecine et en a<br />

eu un enfant. Elle reste inflexible devant les<br />

surprises et les faiblesses du cœur.<br />

Pourtant, à Sienne où elle est en villégiature,<br />

elle reçoit un jour la visite du comte Lorinsky.<br />

C'est le fils d'un gentilhomme polonais qui eut<br />

jadis pour Mme Bertol, q u a n d elle était petite<br />

fille, des attentions délicates. Elle retrouve dans<br />

le fils les traits aimables et la distinction du<br />

père. Lorinsky, au sortir de sa visite, est renversé<br />

par une voilure qui lui brise les jambes.<br />

Remarquez que Mme Bertol n'est absolument<br />

pour rien dans cet accident, et pourtant elle se<br />

plaît à exagérer sa responsabilité.<br />

Elle s'empresse d'aller voir Lorinsky et,<br />

comme le traitement sera long, elle remplit les<br />

fonctions d'infirmière bénévole, s'installe a son<br />

1. Son péché, par M. Dugard. Edition do la « vraie France»<br />

9 francs.<br />

B R E V E T ÉLÉMENTAIRE• jVl, SCHÔNE- 200 Questions d'histoire ^'géographie (oral). jn-H?,br. 5-50


15 Mai 'jG<br />

cheval, lui fait la.lccture cl le comble d.c prévenances<br />

cl de soins. Bientôt sa compassion poulie<br />

blessé fait place ï l'àmitié, puis,-sans qu'elle<br />

s'en doute, à u n sentiment à la fois plus fort et<br />

plus tendre. Enfin la .jalousie lui révèle à eljejiième<br />

son amour. C'est alors la crise et la<br />

marche vers l'abîme. • -<br />

Mme Berlol a quarante ans. Elle est mariée<br />

et mère de famille, mais son mari est en voyage,<br />

saiille mariée en France. Aucun réconfort ne<br />

peut lui venir du dehors. La lutte s'engage dans<br />

son for intérieur et tout l'intérêt du livre est<br />

là. Elle pèse le pour et le contre, les raisons<br />

bonnes et mauvaises, lesquelles finissent par<br />

.remporter sur les bonnes. Elle cherche des<br />

'excuses.; elle en trouve. Elle doute de la fidélité<br />

ide son mari. Pourquoi serait-elle dupe de scrupules<br />

périmés? Une voix lui crie : « Va à celui<br />

que tu aimes. Brève est l'existence et sans fin<br />

jpéul-être la nuit du tombeau. Pendant qu'il en<br />

est temps encore, saisis le bonheur que t'offre<br />

le l|estin. » •<br />

Deux choses pourtant vont l'arrêter sur la<br />

pente où elle a glissé : Lorinsky n'a, jamais<br />

songé à elle. D'ailleurs, il est marié, lui aussi,<br />

et sa femme arrive à propos au secours de la<br />

vertu chancelante de Mme Berlol. Tout s'arrange,<br />

comme disait Alfred Capus. En somme,<br />

ce qui avait failli la perdre, c'était saprésomption.<br />

Elle s'était crue incapable de faiblesse,<br />

mais elle n'ira pas plus loin. Elle réagit à temps<br />

et son péché reste un péché d'intention. De<br />

"cette crise elle sort détendue, assouplie, plus<br />

indulgente et plus humaine. La morale est satisfaite,<br />

mais, tout de même, je me demande ce<br />

qui serait advenu si Lorinsky eût été libre.<br />

Ce qui manque peut-être le plus à ce roman,<br />

c'est u n bain de réalisme. Les personnages<br />

s'étudient, s'analysent, échangent des arguments<br />

et dissertent beaucoup plus qu'ils ne rêvent.<br />

On sent trop derrière eux l'auteur qui les<br />

souille. Toutefois, à côté de digressions.sur la<br />

sainteté, sur Montaigne, le socialisme et le divorce,<br />

on lira avec plaisir de bien jolies descriptions<br />

de Sienne et de très fines observations sur<br />

le caractère el les mœurs des Siennois. Puis —<br />

même ramené à une simple étude psychologique<br />

— le récit est bien conduit et, ce qui n'est<br />

pas banal aujourd'hui, il est écrit en français.<br />

3. — « Le Diplomate 1 ».<br />

Souvenirs d'un ambassadeur. — Les qualités professionnelles.<br />

— Un mol de Bismarck. — Diplomates<br />

d'autrefois. — Le protocole. — Auronsnous<br />

encore cles diplomates?<br />

Q N n'accusera pas les éditeurs de cette collec-<br />

^ tion d'avoir la moindre faiblesse pour le<br />

culte dés incompétences. En confiant Le Savant<br />

h Ch. Richet, l'Avocat à Henri-Robert, l'Ecrivain<br />

à Pierre Mille, on est à l'abri d'un pareil<br />

reproche.<br />

C'est aux heures les plus tragiques que<br />

M. Jules Cambon acheva, à l'ambassade de<br />

Berlin, sa carrière diplomatique. Qui pouvait,<br />

aujourd'hui, nous présenter le diplomate avec<br />

plus d'expérience et d'autorité?<br />

l'aut-il croire, avec La Bruyère, que tout le<br />

secret de la profession consiste à n'être pas<br />

trompé et à tromper autrui? Ou répéter,<br />

avec La Rochefoucauld, qu'on n'est jamais si<br />

aisément trompé que quand on cherche à<br />

PARTI® <strong>GÉNÉRAL</strong>E<br />

1. Les Caractères de ce temps ; le Diplomate, par Julos<br />

l/umbon; un vol. broché : 6 fr. ; relié :15fr. (Hachotte, édit.).<br />

691<br />

tromper les autres? Pour le gros public, la<br />

diplomatie se confond quelquefois avec l'intrigue<br />

et quand un ambassadeur n'intrigue pas,<br />

il n'apparaît plus que comme un homme de<br />

plaisir, uniquement occupé de fêtes et de<br />

dîners. Tout le livre de M. Cambon est employé<br />

à dissiper cette illusion par trop simpliste.<br />

Il nous apprend quelles sont les qualités qui<br />

conviennent à un bon diplomate : loyauté, autorité<br />

morale, discrélion, connaissance du pays<br />

non seulement par les relations officielles, mais<br />

par un contact direct avec lessalons et la société.<br />

Il est vrai qu'aujourd'hui, avec les journaux,<br />

le télégraphe, le téléphone, la discrétion n'est<br />

plus à la mode. Mais pour peu qu'on ait été<br />

responsable des intérêts de son pays à l'étranger,<br />

on se rend compte que « du jour où il-n'y<br />

aurait plus de secret dans la négociation, il n'y<br />

aurait plus de négociation du tout. » Et à l'appui<br />

de cette affirmation, M. Cambon, cite un<br />

propos de Bismarck au Landtag prussien en<br />

1873 : « Si vous voulez acheter un cheval, vous<br />

n'irez pas crier partout le prix le plus élevé<br />

que vous consentiriez à' y mettre; et si vous<br />

voulez vous débarrasser du vôtre, vous n'irez, „<br />

pas publier Je'prix le plus bas auquel vousvous<br />

résignerez à le céder. La diplomatie doit agir<br />

avec celte sagesse élémentaire. »<br />

npouT u n chapitre du livre est consacré aux<br />

-*• diplomates d'autrefois et d'hier. L'auteur<br />

nous promène dans une très vivante galerie de<br />

portraits. Il rend justice à Richelieu et remet à<br />

sa vraie place Mazarin « qui n'a pas dans l'estime<br />

des Français la place qu'il mérite J. Il<br />

pousse cependant bien loin l'indulgence pour<br />

Metternich et Talleyrand pour lesquels, à tous<br />

points de vue, nous sommes aujourd'hui plus<br />

sévères. Metternich a vécu assez vieux pour<br />

voir s'effondrer l'Europe de la Sainte-Alliance<br />

avec l'hégémonie de l'Autriche qu'il croyait<br />

avoir assurée pour toujours. Quant à Talleyrand,<br />

dont, on a singulièrement surfait son influence<br />

au Congrès de Vienne. M. Thierslui reprochait,<br />

avec raison, d'avoir laissé la Prusse<br />

rhénane s'établir sur nos frontières et deux invasions<br />

nous ont édifiés sur les dangers de ce voisinage.<br />

Abordant ensuite les rouages du ministère<br />

des Affaires étrangères, M. Cambon insiste sur<br />

les services que nous rendent, au second plan,<br />

les consuls, surtout dans les pays d'Orient,<br />

où ils tiennenttrès honorablement la place des<br />

ambassadeurs. Il est aussi plein de respect pour<br />

le protocole. « C'est une sorte de religion, nous<br />

dit-il, qui a ses pratiques et ses mystères. » On<br />

les tourne en ridicule, mais, tout en les critiquant,<br />

on doit s'y soumettre. «N'est-il pas aussi<br />

sot d'entrer dans une église le chapeau sur la<br />

tête que, chaussé., dans une mosquée? » •<br />

Que sera maintenant la diplomatie de demain?<br />

La Société des Nations doit-elle meltre<br />

fin à son influence et à son rôle? « Diplomatie<br />

nouvelle, vieille diplomatie, ce sont des mots<br />

qui ne répondent à rien de réel ». L'extérieur<br />

se modifiera peut-être, mais le fond restera- le<br />

même, parce que fa nature humaine ne change<br />

pas et que les nations n'auront jamais qu'une<br />

même façon de régler entre elles leurs différends.<br />

La diplomatie est peut-être, disait le duc<br />

de Broglie, ce que la civilisation a trouvé de<br />

mieux pour empêcher la force de présider seule<br />

aux rapports internationaux. LÉO.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M . SCHONE. 1 00 Questions de Morale & 5 0


692 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE Mai 26<br />

LES NOTES CHIFFRÉES D'INSPECTION<br />

L'opinion des instituteurs (Suite) 1 .<br />

L'unification dans la façon d'apprécier est nécessaire<br />

et c'est là que le rôle de l'Inspecteur d'académie<br />

devient éminemment utile. Il doit être la liaison<br />

juste et impartiale entre les diverses circonscriptions.<br />

Il doit être celui qui tait rapporter h une base commune<br />

les notes attribuées par les divers inspecteurs.<br />

Il doit empêcher que les maîtres d'une région soient<br />

tous des « as » alors que les voisins ne sont que des<br />

pédagogues passables ou médiocres.<br />

UN INSTITUTEUR DE LA. LOIRE.<br />

Tous les inspecteurs primaires d'un département<br />

devraient résider au chef-lieu de préfecture.<br />

Recevant les directives de l'Inspecteur d'académie<br />

et se concertant sur une méthode commune de notation.<br />

ils inspecteraient obligatoirement par roulement<br />

tous les maîtres et toutes les maîtresses du départements<br />

Kn quelques années, tous les instituteurs seraient<br />

connus du conseil des inspecteurs et l'Inspecteur<br />

d'académie et ses collaborateurs pourraient déterminer,<br />

avec toute la justice humaine possible, la valeur<br />

de chaque maître, ce qui permettrait d'établir<br />

avec plus de facilités les tableaux de mutations et de<br />

promotions. A . BONLEU,<br />

Instituteur, Aunay-en-Bazois (Nièvre).<br />

Pour tenir compte de tous les éléments qui<br />

doivent déterminer l'appréciation de la valeur<br />

d'un maître, il faudrait, nous dit-on, attribuer<br />

non pas une note, mais deux :<br />

Pour faire entrer dans une seule note tous les éléments<br />

qui vont « chiftrer » la valeur d'un maître et<br />

influer sur son avancement, il me paraît nécessaire<br />

d'operer une disjonction. Je crois qu'il faudrait séparer<br />

l'appréciation de la valeur du maître, d'après le<br />

travail fourni, les mélholes et procédés qu'il emploie,<br />

de celle qui peut résulter des conditions dans lesquelles<br />

il exerce sa tâche. Pour cela, je serais d'avis<br />

que la note tût scindée en deux : une note chiffrée<br />

d'agrès les premiers éléments; une seconde note,<br />

s'ajoutant à, la première, allant de 1 à 5, donnée directement<br />

par l'inspecteur primaire en tenant compte<br />

du nombre d'élèves, du nombre de cours, en un mol<br />

des conditions de milieu dans lesquelles le maître<br />

travaille. EDMOND PASCAL.<br />

L'un de nos correspondants voudrait étendre<br />

encore ce système des notes multiples.<br />

Dans les meilleures classes, il y a toujours quelques<br />

points faibles. Dans les moins bonnes, il y a de l'excellent.<br />

Pour donner une idée exacte de la valeur et<br />

du travail d'un maître, il me paraît nécessaire que<br />

l'inspecteur donne une noie chiffrée pour chacune<br />

des parties du programme qu'il a eu occasion de<br />

contrôler. Très satisfait du travail en calcul, il mettra<br />

par exemple 18. Un peu moins de la dictée, il donnera<br />

14. Telle autre discipline ne méritera que 8 ou 10. La<br />

correction des devoirs, tant. L'exposé des leçons, tant.<br />

La discipline, tant. Un coefficient étant attribué il<br />

chacune, la moyenne donnerait la note d'ensemble<br />

synthétisant exactement les diverses appréciations du<br />

chef, note qui aurait ainsi beaucoup plus de valeur<br />

qu'une note globale d'estimation approximative.<br />

N'est-ce pas ainsi que tous les instituteurs classent<br />

eux-mêmes leurs élèves en fin do mois ou de trimestre?<br />

N'est-ce pas ainsi que l'on procède dans tous les<br />

examens? Or une inspection est en quelque sorte un<br />

examen périodique d'où, dépend la sort du fonctionnaire.<br />

L'attribution d'une note chiffrée pour chaque<br />

matjère d'enseignement aurait d'ailleurs davantage de<br />

montrer immédiatement à chacun de nous les points<br />

faibles de son travail et ceux qu'il peut considérer<br />

comme lui apportant le succès. • N... instituteur.<br />

1. V. Manuel Général, n" des 21 novembre, 10 et 24 avril,<br />

1" mai.<br />

Conclusions.<br />

Toute collaboration, en ce qui concerne les mu(h*l<br />

tions et promotions, n'existera réellement que lorsque<br />

les délégués du personnel pourront discuter avec!<br />

l'administration en pleine connaissance de cause La<br />

communication des dossiers étant légalement impos-'<br />

sible, je no vois pas d'autre moyon de renseigner nos.<br />

représentants que l'emploi de la note chifiroo résumant<br />

le rapport, noto connuo de l'intéressé. San?<br />

cela, la collaboration n'est qu'un trompe-l'œil, ot i,i<br />

création des nouveaux comités ne change en rien<br />

l'ancien état de choses.<br />

D'ailleurs, l'administration, chez nous, trouve la<br />

note chiffrée excellente, mais à la condition de la tenir<br />

secrète. Le rapport n'est, en effet, noté que lorsqu'il<br />

a été renvoyé par l'intéressé.<br />

La note chiffrce doit-elle exister sans que l'intc-1<br />

ressé la connaisse?<br />

Je réponds sans hésiter : non! Quelles raisons onpose-t-on<br />

au personnel qui réclamo la communication ;<br />

de sa note? Simplement ceci : Qu'il est pénible (1B<br />

dire à un maître que ses facultés ont baissé ou'<br />

qu'elles n'ont jamais été brillantes. Mais alors, c'est<br />

avouer que le rapport 11e reflète pas exactement la<br />

pensée de l'Inspecteur qui l'a rédigé.<br />

Puisque nous prenons connaissance du rapport,'<br />

pourquoi ne connaîtrions-nous pas la noie qui le résume?<br />

Est-il logique que l'on puisse ajouter quoi que ce<br />

soit, fût-ce-une note, à uni rapport déjà signé par<br />

l'intéressé? Je ne le pense pas.<br />

Aussi ma conclusion est celle-ci : Tous les rapports<br />

devront être résumés par une noté qui sera çominu-'<br />

niquée à l'intéressé.<br />

UN INSTITUTEUR DE TARN-ET-G ABONNE.<br />

La note chiffrée constituant le moyen le moins,<br />

imparfait pour évaluer notre valeur, était, depuis<br />

longtemps au premier rang de nos revendications<br />

corporatives. A l'usage on en découvre les défailli<br />

et les inconvénients. lien est. ainsi de toutes les innovations.<br />

Et ce n'est point une raison pour songer à.<br />

l'abandonner. Si .de-çi, de-là, elle aboutit a quelque<br />

anomalie, songeons que c'est la « rançon du progrès.» '<br />

et tournons nos regards vers un passé, récent encore,<br />

bien que le souvenir s'en estompe déjà dans nos mémoires,<br />

où nosmutations et notre avancement étaient '<br />

réglés au petit bonheur de nos relations éxtrascolairesl<br />

L'outil est imparfait, mais il est neuf, et susceptible<br />

de perfectionnement. Apportons-y les améliorations<br />

que nous suggérera son emploi, mais recoiïv j<br />

naissons qu'il a déjà rendu bien des injustices ira- s<br />

possibles. LUDOVIC MICHEL,<br />

à Monimaur (Hantes-Alpes) . j<br />

Un souhait en terminant : que le Ministre de l'Ins-;<br />

truction publique charge uno commission composée<br />

d'inspecteurs d'académie, d'inspecteurs primaires et.<br />

d'instituteurs, d'étudier celte question de la notation j<br />

chiffrée et de l'emploi qui peut en être-fait dans les ;<br />

barèmes réglant l'avancement et les mutations,. Un<br />

grand pas sera fait pour garantir aux instituteurs^<br />

que l'arbitraire et la faveur sont exclus.<br />

EDMOND PASCAL, Instituteur,.<br />

Retenons enfin cette conclusion, d'un adversaire<br />

des notes chiffrées :<br />

La seule garantie réelle des maîtres est dans l'inlej:',.<br />

ligence et l'honnêteté, l'équité et l'indépendance de<br />

leurs supérieurs hiérarchiques. En l'absence do CM<br />

qualités, d'une seule d'entre elles, tout procédé dad-;<br />

ministration fait faillite. C. REONAULT, à Mulhouse.<br />

Avant de dore, notre enquête à propos des notes<br />

chiffrées, nous publierons prochainement siir Cisujet<br />

une étude très documentée d'un inspecteur<br />

d'académie.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE, j . BAQUET. 200 Problèmes et Exercices 5.50


I 5 » Mai Ï G<br />

PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 693<br />

CHRONIQUE AGRICOLE<br />

Comment arranger le jardin d'agrément.<br />

'ors aimez les parterres fleuris et vous leur<br />

V' avez réservé un coin de votre jardin;<br />

voici venu le moment de le garnir harmonieusement.<br />

Vous avez en temps utile profondément<br />

bêché le terrain choisi, en rehaussant le centre,<br />

et vous y avez enfoui à la fourche du bon terreau<br />

et du fumier de feuilles. Limitez bien votre<br />

emplacement en tirant les lignes au cordeau;<br />

une corbeille — ou une plate-bande — mal dessinée<br />

a un aspect désordonné fort désagréable<br />

fi l'œil. Ratissez, émiettez bien la terre, enlevez<br />

toutes les brindilles et les cailloux.<br />

Ne semez pas directement en place, cultivez<br />

vos plants à fleurs d'abord sous châssis ou<br />

dans un endroit bien exposé où vous pourrez<br />

les abriter facilement.<br />

Attendez'la deuxième quinzaine de mai,—<br />

qu'il s'agisse de plants précédemment semés<br />

par vos soins ou simplement achetés chez un<br />

jardinier — pour les remettre en place; vous<br />

gagnerez ainsi beaucoup de temps. D'autpe part,<br />

les plants repiqués se développent beaucoup<br />

plus rapidement que ceux qui sont semés en<br />

place. Les nuits encore fraîches peuvent faire<br />

craindre des gelées nocturnes, le temps pluvieux<br />

empêche le sol de se réchauffer ; dans<br />

ces conditions, les jeunes sujets reprennent avec<br />

difficulté, émettent péniblement leurs racines,<br />

végètent, s'étiolent et souvent meurent.<br />

i vous garnissez vos corbeilles avec des plants<br />

S gardés sous châssis, habituez-les progressivement<br />

à la vie en plein air avant de les<br />

transplanter, pour leur éviter un brusque changement<br />

d'atmosphère. Commencez la garniture<br />

de votre corbeille par les plantes les plus rustiques,<br />

pour terminer par lés plus fragiles.<br />

Ainsi, plantez d'abord les grandes espèces sui­<br />

vantes qui vous serviront de fond sur lequel se<br />

détacheront des plantes plus petites : Phormium,<br />

Fuchsias, Anthémis, Sauge éclatante, Papyrus.<br />

Une dizaine de jours après, mettez en place :<br />

Calcéolaire, Cinéraire maritime, Centaurée candide.<br />

Attendez les premiers jours de juin pour<br />

les Bégonias et les Pélargoniums zonés. Vous pouvez,<br />

avec ces variétés, réaliser des arrangements<br />

différents. Si le centre de votre corbeile est très<br />

surélevé, faites la composition suivante : mettez<br />

les grandes plantes en bordure se détachant<br />

sur un fond dé plus petites. Quoi qu'il en soit,<br />

mettez toujours en place en premier lieu les<br />

plantes les plus résistantes.<br />

>oun planter, servez-vous d'une planche, sur<br />

laquelle vous pourrez poser les pieds et<br />

vous mettre à genoux. Ainsi vous n e déformerez<br />

pas les lignes et vous ne tasserez pas le<br />

sol. Ayez un aide qui vous passe les plants afin<br />

d'éviter les allées et venues. Posez vos plants<br />

à égale distance sur le sol, puis vérifiez, en<br />

vous mettant à quelques mètres de la corbeille,<br />

si la disposition est bien régulière. Vous n'aurez<br />

pas à déplanter pour replanter s'il faut faire<br />

quelques modifications. Lorsque l'harmonie est<br />

complète, creusez à la houlette u n trou large<br />

et profond pour que la motte de terre entre<br />

largement. Avant de poser le plant, enlevez les.<br />

feuilles mortes, tassez la terre autour de la<br />

motte. Si le sol est peu perméable, ménagez<br />

line petite cuvette autour de chaque plant pour,<br />

faciliter les arrosages. Egalisez au râteau les<br />

endroits affaissés par la planche avant d'y creuser<br />

les trous. E n observant ces prescriptions;<br />

vous obtiendrez des plates-bandes et des corbeilles<br />

régulières d'un bel effet décoratif.<br />

JACQUES ISAHMIAS.<br />

Opînîenj dt cU^1TJ^Q^Lu^Jûccl±icn^r<br />

La T. S. P. à l'école 1 .<br />

Gomment choisir et acheter votre poste de T.S.F.<br />

et ses accessoires.<br />

Il vous faut an poste puissant, capable de faire<br />

entendre dans-vôtre classe au moins toutes les stations<br />

françaises en bon haut-parleur. Inutile de penser à<br />

l'économique galène : elle est excellente pour l'écoute<br />

au casque dans le voisinage d'une station émettrice,<br />

mais insuffisante pour votre cas. C'est pour un poste<br />

à lampes que vous devez vous décider. Un poste<br />

à 4 lampes, montage classique à résonance, capable<br />

d'écouter sur des longueurs d'ondes comprises entre<br />

80 et 3000 mètres, doit vous donner d'excellents<br />

résultats.<br />

Notez : 1° Qu'un poste h quatre lampes ne demando<br />

pas plus d'accessoires qu'un poste il doux lampes.<br />

2* 'Qu'il est toujours agréable d'avoir un léger excès<br />

de puissance qui servira le jour où, pour une cause<br />

quelconque, l'audition ne sera pas aussi bonne que<br />

d'habitude.<br />

3° Que votre poste sera muni d'un dispositif vous<br />

1. Voir Manuel g inAral du 24 avril, p. 642.<br />

permettant de-faire vos réglages et d'écouter au<br />

casque sur trois ou deux lampes seulement.<br />

On ' ' ' W M<br />

ganes,<br />

Cette<br />

mérité d'être adoptée.<br />

Un point d'interrogation important est celui de<br />

l'alimentation du poste. Deux cas sont à envisager :<br />

vous disposez ou non du courant du secteur. Si vous<br />

avez l'électricité chez vous, sachez qu'il existe des<br />

appareils qu'on peut brancher directement sur une<br />

prise do courant sans avoir à installer ni antenne,<br />

ni prise de terre. Une bonne solution consiste à.<br />

chauffer les filaments avec une batterie d'accumulateurs<br />

et à assurer la tension plaque en employant le<br />

courant du secteur. _ .<br />

Considérée au point de vuo qualité des réceptions,<br />

l'alimentation par accumulateurs est la meilleure de<br />

toutes. Au point de vue commodité, l'alimentation par<br />

le secteur tient la premièro place. Si le prix du courant<br />

n'est pas trop élevé, c est aussi la plus économique.<br />

. . . .<br />

Eloigné de toute installation électrique, il ne vous:<br />

reste que la pile sèche ou à liquido. La pile sèche est<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M. SCHONE. 100 Compositions d'histoire £ géographie, j^br. 5.50


69Ï <strong>MANUEL</strong> GENERAL DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE<br />

d un volume réduit, de maniement commode, et so<br />

recommande à ceux qui redoutent toute manipulation.<br />

Afin d'être sûr d'avoir des piles qui feront un<br />

bon usage, exigez qu'elles portent la date dé fabrication,<br />

laquelle aoit être toute récente.<br />

Les piles à liquide, étant rechargeables, sont plus<br />

économiques. Ce sont celles que .je vous conseille<br />

pour le chauffage du filament. Pour la tension plaque,<br />

l'usage des piles à. liquide devient une complication<br />

par le grand nombre d'éléments à charger et entretenir;<br />

aussi mieux vaut s'en teri|r aux piles sèches.<br />

Les lampes seront du modèle à faible consommation<br />

dites radio-micro ;<br />

Le casque d'une résistance totale de 4000 ohms<br />

(2000 par écouteur)'.<br />

Lé choix d'un haut-parleur est délicat : il n'en est<br />

aucun qui vous donnera absolue satisfaction. Les<br />

modèles sont très nombreux, mais leurs types peuvent<br />

se ramener à trois : 1" Le haut-parleur de grande<br />

puissance à excitation indépendante, qui se gardera<br />

de votre ambition par ? on prix trop élevé (2 à 3000 fr.) ;<br />

2° le haut-parleur constitué par un écouteur réglable<br />

de grande dimension, muni d'un pavillon de îorme<br />

variable; 3" le haut-parleur dans lequel les vibrations<br />

dë la plaque téléphonique agissent sur une membrane<br />

mince (papier) dont le but est de transmettre ces vi-<br />

- brations à la plus grande masse d'air possible. Cette<br />

dernière catégorie est la moins bruyante, mais aussi<br />

celle dont les appareils déforment le moins les sons :<br />

elle mérite de retenir votre attention.<br />

Fournissez-vous dans une maison de premier ordre.<br />

Le montage d'un poste avec des pièces détachées est<br />

un travail relativement facile; aussi voit-on surgir<br />

un peu partout.des marchands d'appareils de T. S. F.<br />

Méfiez-vous du trop bon marché. Si, pour trois ou<br />

quatre cents trancs, on vous offre un appareil h 4<br />

lampes en état de marche, il ne peut s'agir que d'un<br />

appareil, fabriqué avec des pièces de second ordre<br />

S il vous est possible de vous rendre chez le fabricant<br />

ou chez son représentant pour faire votre achat,<br />

faites-le. Vous terez essayer votre poste, tes lampes,<br />

les casques et les haut-parlours parmi lesquels vous<br />

devez choisir. Cet essai est lo:n d'être inutile. Si tous<br />

les postes nus construits par la même maison présentent<br />

à peu près les mêmes qualités, il n'en est pas de<br />

même des lampes, des. casques et des haut-parleurs<br />

d'une même marque. Certaines lampes sont « sourdes »<br />

de naissance. Faites monter 4 à 5 casques en série<br />

sur un même appareil et essayez-les successivement;<br />

il y a souvent une différence sensible en faveur de<br />

l'un d'eux. Même contrôle pour les haut-parleurs.<br />

Si le vendeur vous offre de faire lui-même l'installation,<br />

acceptez avec empressement; mettez cette<br />

clause dans vos conditions si la distance qui vous sépare<br />

du lieu de l'achat n'est pas trop grande : vous<br />

serez ainsi assuré d'être danï les meilleures conditions<br />

de réussite avec le minimum d'ennuis.<br />

Procurez-vous quelques-unes des nombreuses brochures<br />

de vulgarisation écrites pour les profanes :<br />

vous y trouverez; avec l'initiation nécessaire, une foulé<br />

de renseignements utiles. Voyez les personnes du<br />

voisinage qui possèdent déjà un poste de T. S. F.<br />

Adhérez au Radio-Club régional qui sera heureux de<br />

diriger vos débuts et par l'entremise duquel vous<br />

obtiendrez des remises intéressantes.<br />

Demandez, en justifiant de votre qualité de membre<br />

de l'enseignement, une remise sur les prix des catalogues<br />

(Au moins 10 %).<br />

Si vous avez besoin de renseignements complémentaires,<br />

demandez-les moi. Je me lerai un plaisir de<br />

vous les adresser.<br />

A RIÇIIAED, Instituteur à La Malèno (Lozôro).<br />

Les fêtes scolaires.<br />

Au cours de la discussion ii laquelle a' donné lieu<br />

les 15 et 1G décembre le vote du budget pour 1020,<br />

TA. le Ministre de l'Instruction publique a formule<br />

ainsi l'un de ses vœux :<br />

i j iM.ii ..G<br />

« Mon ambilion serait que l'éeolo devînt le centro<br />

de la' vie rurale, de la vio villageoise, qu'elle eftt k la<br />

fois .son jardin ot son atelier, i-on cinéma, son posto<br />

de T. Si F.", quo des conférences y fussent faites, qui;<br />

de grandes fêtes y fussent données. »<br />

La T. S F. ii l'école n'est pas'un mythe; j'ai'trouvé<br />

un posto dans des bourgades déshéritées et les petits<br />

campagnards, médusés, profitent de belles auditions<br />

duo? ii l'initiative de leurs maîtres. Quant aux fêtes<br />

scolaires, il est incontestable qu'elles procurent aux<br />

enfants de la joie et du plaisir; elles créent autour<br />

d'eux une atmosphère de bonheur très favorable !i<br />

l'épanouissement des bonnes tendances et des sentiments<br />

généreux. Leur programmo étant judicieuse-'<br />

ment choisi, elles peuvent constituer un commencement<br />

d'initiation littéraire et artistique et une préparation<br />

directe il la vie sociale. La vio scolaire reste,<br />

quoi qu'on fasse, quelque peu terne et factice; il y à<br />

dans son rythme uno certaine monotonie et les livres<br />

par eux-mêmes sont bien trop souvent abstraits,<br />

inertes et froids.<br />

Par les fêtes, les écoles ont le précieux avantage<br />

d'éviter l'isolement, de solliciter le bienveillant intérêt<br />

des anciens élèves, des familles, du public et de gagner<br />

ainsi la sympathie générale. En les organisant, maîtres<br />

et maîtresses font tomber bien dos préventions,<br />

acquièrent une popularité de bon aloi, un surcroît<br />

de prestige qui sont loin de nuire à leur action éducalrice.<br />

Les fêtes peuvent enfin être la source de bénéfices<br />

parfois importants, naturellement affectés à quelque<br />

œuvre utile (cantine, caisse des écoles, bibliothèque,<br />

achat de matériel d'enseignement).<br />

« i^a fête scolaire d'hier, m'écrivait le 22 mars une<br />

institutrice qui dirige une modeste petite école au<br />

nord de ma circonscription, a eu beaucoup de succès<br />

auprès de la population. La commune ne compte pas<br />

700 habitants, mais je dispose désormais de 305 fr.<br />

pour achat de livres. »<br />

Dans un centre plus important de la même région,,<br />

une séance récréative est organisée chaque année avec<br />

le concours des anciens et anciennes élèves. La dernière<br />

a rapporté environ G00 fr. — La directrice<br />

d'une école spéciale de filles, du chef-lieu de canton<br />

de M., m'intorme : « Notre fête fixée au 11 avril est<br />

gratuite; elle est organisée pour remercier nos généreux<br />

donateurs qui ont bien voulu participer à<br />

l'installation de notre bibliothèque. Les programmes<br />

seuls seront vendus pour grossir la souscription qui,<br />

jusqu'ici, nous a donné environ 550 fr. »<br />

De plus en plus l'école sort de son isolement pour<br />

devenir, au cœur de la vie rurale et villageoise, un<br />

centre d'attraction et de rayonnement.<br />

Qui oserait sérieusement soutenir qu'elle a le<br />

droit de négliger l'un des moj'ens les plus efficaces<br />

qu'elle possède pour se faire mieux connaître et<br />

vaincre ainsi l'inlifférence et, dans certains cas, l'hostilité<br />

?<br />

Notre ambition serait que la fête annuelle devint<br />

ii l'école une tradition. M. CDRPOLLIS.<br />

Inspecteur de l'Enseignement primaire, à Bellac.<br />

42' Congrès d e la Ligue de l'Enseignement.<br />

Le 42» Congrès national de la Ligue de l'Enseignement<br />

se tiendra les 21, 22 et 23 mai, à. Saint-Etienne.<br />

C'est au cours de ces importantes assises gue les.<br />

Ligueurs vont sanctionner et consacrer l'Union qui<br />

s'imposait entre toutes les forces du pays qui se réclament<br />

de la laïcité et de l'Ecole démocratique.<br />

Le programme des questions qui seront soumises<br />

aux délibérations du Congrès est ainsi fixé :<br />

La réforme de L'Education nationale et les Conseils<br />

de l'école. — Rapporteur : M. Glay, secrétaire<br />

du Syndicat des instituteurs.<br />

La fréquentation scolaire. — Rapporteur : M. Roger,<br />

Inspecteur général.<br />

Le Cinéma éducateur. —Rapporteur : M. Brenier,<br />

Sénateur de l'Isère.<br />

NOTRE OFFICE GRATUIT de VACANCES<br />

Nous rappelons que les offres de location d'appartements sont reçues jusqu'au 31 mai.


i5 M;ii ^6 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 695<br />

REVUE DAS BULLETIN.» DEPARTENENTAU*<br />

I. — L'extérieur.<br />

Dans quelques écoles, des arbustes (lilas, Yignevierge,<br />

rosiers) ont été plantés dans les cours; on<br />

entretient des parterres as fleurs Ainsi s'affirme de<br />

plus en plus un mouvement général pour faire la<br />

maison de l'enfance belle et parée. (Creuse )<br />

Le rectangle aride de la cour s'agrément'e heureusement<br />

de massifs, de plates-bandes.<br />

Sur la façade de l'école, un rosier, une glycine.<br />

(Manche.)<br />

II. — Le progrès dans la décoration des classes<br />

L'aspect des classes a été profondément modifié<br />

depuis un an; on a fait disparaître les vieux tableaux,<br />

les cartes poussiéreuses qui salissent les murs sous<br />

prétexte de les décorer. On ne les montrera qu'aux<br />

leçons où ils seront utiles. Par contre, on s'est procuré<br />

des gravures, on a composé, avec les enfants,<br />

des frises aux belles couleurs. Des écoles, comme<br />

celles de Belmont-sur-Vair, Vaudoncourt, ont pris<br />

un aspect tout nouveau par l'installation de rideaux,<br />

de vases, do fleurs. Dans la triste école de garçons<br />

de Neufchâteau elle-même, il y a de£ tables cirées et<br />

des murs fleuris. (Vosges.)<br />

Aux sacrifices consentis par les municipalités, les<br />

maîtres ont répondu en décorant les murs de leurs<br />

classes de belles gravures, d'affiches achetées le plus<br />

souvent à leurs frais, de Irises exécutées par les<br />

élèves. Parlois même les enfants se cotisent pour<br />

acheter un vase dans lequel ils entretiennent des<br />

fleurs. (Creuse.)<br />

L'aspect de nos salles de classe se modifie peu à<br />

peu. A l'ancienne conception qu'elles étaient d'autant<br />

mieux ornées que leurs murs étaient plus recouverts<br />

de cartes, de tableaux divers, se substitue la conception<br />

nouvelle, plus rationnelle, que l'esthétique est<br />

d'autant plus satisfaisante que l'ornementation est<br />

sobre, discrèle et de bon goût : des gravures bien<br />

faites, accrochées aux bons endroits et dont la vue<br />

est déjà un plaisir, des frises qui courent tout autour<br />

de la classe et lui donnent un aspect charmant.<br />

(Manche.)<br />

III. — La décoration qui plaît aux écoliers.<br />

Il s'agit d'abord de plaire aux yeux de l'écolier.<br />

Or l'enfant s'mtéresse surtout à l'action. Toute œuvre<br />

d'art dont la beauté réside seulement dans l'harmonie<br />

des proportions risque de le laisser insensible. On<br />

préférera donc aux documents d'architecture, les<br />

tableaux d'intérieur, les beaux paysages animés par<br />

la présence humaine, les scènes historiques intéressantes<br />

par le pittoresque du costume et 1 imprévu du<br />

décor. Comme les petits sont incapables d'interpréter<br />

les minuties du dessin ou les nuances de la couleur,<br />

on adoptera pour eux des tableaux traduisant par des<br />

lignes sobres les gestes expressifs où les attitudes<br />

significatives et dégageant à l'aide de larges teintes<br />

plates l'aspect générdl des êtres ou des objets. A cela<br />

on peut aiouter des frises exécutées par les élèves<br />

eux-mêmes aux heures do dessin ou de travail manuel.<br />

Cette décoration plaît aux enfants parce qu'elle<br />

est leur oeuvre. Elle n'exprime pas la vie du dehors,<br />

mais elle est liée à la vie de la classe. (Corse.)<br />

IV. — Classes décorées par les écoliers.<br />

Nous^ avono pu voir, cette année, au cours de nos<br />

inspections, des salles de classe parfaitement entretenues,-<br />

remarquablement ornées par les e/êves euxmêmes.<br />

On travaille mieux dans une salle où l'on<br />

respire en permanence l'ordre, la propreté, le bon<br />

goût. ( Var.)<br />

L'école accueillante.<br />

V. — Les tableaux d'imagerie scolaire.<br />

Vous avez constaté dans votre classe que certains<br />

tableaux de physiologie pouvaient donner une fausse<br />

idée de l'estomac, qu'en raison des' échelles diverses<br />

qui sont employées, les figures botaniques donnaient<br />

des idées inexactes des proportions des organes de la<br />

plante. Vous en concluez que l'imagerie scolaire peut<br />

être défectueuse. Mais cette imagerie, lorsqu'elle est<br />

bien présentée, peut nous aider à faire comprendre<br />

ce qu'es', par exemple, un métier à tisser, un champ<br />

de cannes à sucre Les imageries-murales, les projections<br />

fixes ou animées intéressent les enfants. Klles<br />

nous permettent de sortir du cercle étroit qui avoisine<br />

l'école Pourquoi vouloir nous confiner entièrement<br />

dans ce cercle? Nous préférons l'observation<br />

directe toutes les fois qu'elle sera possible, mais nous<br />

la compléterons par des images bien choisies, des<br />

dessins que nous ferons nous-mêmes au tableau noir.<br />

C'est dire que nous n'acceptons qu'avec réserve les<br />

critiques adressées à l'imagerie scolaire. (Aude.)<br />

VI. — Ne les montrer qu'au moment de la leçon.<br />

Trop souvent le matériel d'enseignement, destiné<br />

pourtant à l'instruction, a la prétention d'orner les<br />

murs de nos salles de classe. Il vaut mieux le soustraire<br />

aux regards des enfants et l'utiliser au fur et<br />

à mesure des besoins. Ainsi on se réserve la possibilité<br />

d'exploiter l'intérêt qui s'attache spontanément<br />

à la présentation de quelque chose de nouveau. Ainsi<br />

on augmente la valeur démonstrative des documents<br />

dont on se sert pour enseigner. (Corse.)<br />

Quelques maîtres, non avertis sans doute, s'obstinent<br />

à tapisser les murs de leur classe de cartes de<br />

géographie


696 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE i5 Mai-atf<br />

ChRONIQU El vOvDM I NI ô T R/XTIVc<br />

Comité consultatif départemental<br />

de l'Enseignement primaire.<br />

Circulaire du 28 avril 1926,<br />

à MA/- .les.Inspecteurs d'Académie.<br />

« .Comme suite aux circulaires des 20Juin, 8 septembre<br />

et 21 novembre-1925, relatives au Comité<br />

consultatif départemental.de l'Enseignement primaire,<br />

j'ai l'honneur de vuus faire connaître que ce Comité<br />

est désormais un organisme rçgu ier qui doit fonctionner<br />

dans tous les départements.<br />

En principe, il sera convoqué deux fois par an,<br />

avant la fin et avant. le début de l'année scolaire.<br />

Vous pourrez, en outre, le réunir, si hesoin est, il la<br />

fin de.décembre.et à.la fin de mars. Des sessions plus<br />

.nombreuses sont inutiles En cas d'urgence, vous<br />

pourrez toujours pourvoir , aux vacances imprévues<br />

.par une désignation.temporaire et.provisoire.<br />

Avant chaque.réunion.du Comité consultatif, vous<br />

continuerez à . porter à la connaissance du personnel<br />

tous les postes vacanls et, .autant que possible, les<br />

•postes qui peuvent devenir vacants, dans des conditions<br />

telles que .tous les intéressés aient le temps ile<br />

vous.faire parvenir, par.la voie hiérarchique, et dans!<br />

un délai que vous fixerez avec précision, une demande<br />

trégulière de changement.<br />

Vous établirez un tableau récapitulatif "des demandes!<br />

et'vous-donnerez à-tons lesniembres fchrComité'consultatif<br />

la facilité'd'en "avoir connaissance ou copie,<br />

de-manière qu'aumoment de délibérer, chacun puisse'<br />

Tons apporter un avis étudié.<br />

La préparation du mouvement est voire affaire,<br />

personnelle. Je vous prie de continuer à apprécier<br />

vous-même, avec une scrupu euse-exactitude,


i5 IV1.4i 2O PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 697<br />

1» XindiiBte,.piar. ordroid&Jpréférencoj des 1 écoles normales<br />

dont ils désirent suivre'les cours 1 do 4 jeunes'filles.<br />

Les'candidats, et candidates qui-ne sont pas-élèves<br />

on anciens élèves dlune Kcolemorma'e devront passer'<br />

ta vi.-ite médicale dans les conditions prévues au<br />

décret'du-7 juillet lélè.ves.maîlrr.ssos àsl'Ecol'e dès mauvaises attitudes, sur l'éducation se-nsorielle,<br />

normale, d.institutrices. L.'enbeignement leur sera sur los.inconvénients.do la. sédentarité,,e.to. En outre;<br />

aonne aulant: que. possible;, en commun dans l'une' un commenta ro sur. l'emploi, du règlement: général<br />

u 1 autre école selon les modalités proposéespar le d'éducation physique;.première- partie (enfance).<br />

Recteur; saruf- à' l'Ecolo normale dè' Versailles réser­ Dès démonstrations pratiques par les deux profes­<br />

BQEVET ÉLÉMENT AIRE. .1. BA'GUET. 100 Compositions de-Sciences reuTs q T\oi.\a-"l"br. 5.50


698 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE «5 Mai 26<br />

seurs (alternativement avec des groupes de garçons<br />

et avec des groupes de filles) : organisation des<br />

groupes d'enfants en vue de la leçon, composition et<br />

exécution de divers types de leçons complètes (garçons<br />

et fi les), etc.<br />

Des explications sur l'emploi des jeux dans l'éducation<br />

physique : explication et démonstration de<br />

quelque" jeux (garçons et filles); évolutions avec<br />

chant; 1 vganisation d'une fête scolaire d'éducation<br />

physique, etc.<br />

ART. 4. — Les indemnités allouées à l'occasion des<br />

stages intercantonaux d'éducation. physique sont<br />

celles prévues par le décret du 7 mai 1923 pour les<br />

stages départementaux sous les réserves ci-après :<br />

Conférenciers. — Les déplacements de l'inspecteur<br />

d'acalémie ou de l'inspecteur primaire sont prélevés<br />

sur leurs frais de tournées. S'il s'agit d'autres fonctionnaires,<br />

les frais de voyage sont remboursés dans<br />

la classe correspondant à la catégorie du fonctionnaire,<br />

et, s'il s'agit de personnes étrangères h l'Université,<br />

en 1" classe, déduction faite, le cas échéant,<br />

de toute réduction de tarif dont ils peuvent bénéficier<br />

à quelque titre que ce soit.<br />

Chaque conférence d'une heure est rémunérée<br />

40 lr<br />

En cas de séjour obligé du conférencier dans la<br />

localité où a lieu le stage et s'il réside effectivement<br />

hors de cette localité, il reçoit une indemnité de<br />

20 fr. par journée complète.<br />

Professeurs. — Les maîtres chargés do la partie<br />

pratique ont droit :<br />

1° Le cas échéant, au remboursement de leurs frais<br />

de voyage et de séjour, dans les mêmes conditions<br />

que les conférenciers;<br />

2" A 15 tr. par vacation de doux heures ou à<br />

7 fr. 50 par demi-vacation.<br />

Stagiaire*. — Les stagiaires ont droit :<br />

1° Au remboursement de leurs frais de voyage du<br />

lieu de leur résidence ordinaire au lieu où est organisé<br />

le stage;<br />

a) Par route, à raison de 40 centimos au kilomètre;<br />

b) Par voie ferrée, en 3* classe, déduction faite, le<br />

cas échéant, de toute réduction de tarif dont ils peuvent<br />

bénéficier h quelque titre que ce soit;<br />

2° A une indemnité forfaitaire de 15 ir. pour chacune<br />

des journées entières de présence au stage.<br />

En aucun cas, il n'est prévu de frais do suppléance<br />

des instituteurs et institutrices convoqués au mage,<br />

Une somme de 100 fr. au maximum est affectée à<br />

chaque stage pour frais généraux (location et transport<br />

d'appareils, frais de correspondance, goûters<br />

offerts aux enfants des écoles réunis pour les démonstrations<br />

pratiques, pourboires) ».<br />

Voir : En lisant l'Officiel, Correspondance et Bibliographie : pages 701 et 702.<br />

Librairie HACHETTE, 79, boulevard Saint-Germain, Paris (VI*)<br />

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CONDITIONS<br />

1* ANNONCES NON COMMERCIALES (Minimum 2 lignes).<br />

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Pour tous les lecteurs indistinctement abonnés ou non : 10 fr. la ligne.<br />

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i5 Mai 36 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 699<br />

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niar. Accept,. corab. Ofl'i o tr. forte ind.<br />

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1 v. forr., perm. rég. C.-d'Azur. R. fam.<br />

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ÉN. inst" I.-etrVil., perm. Finistère,<br />

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Marno, gare, 2 h. Paila, pêche, chasse,<br />

bon secrétariat, permuterait pour Var,<br />

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lu Paris, S.-et-Oise, gde ville, perm.<br />

Seine, ensemble ou sôpar. M.. G. 6260.<br />

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i5 Mai 26 PARTIE <strong>GÉNÉRAL</strong>E 701<br />

ÏN LISANT L'OFFICIEL<br />

Classement de postes.<br />

Le classement départemental des postes d'instituteurs<br />

et d'institutrices n'est interdit par aucune loi.<br />

Rien ne s'oppose donc à ce que l'autorité académique<br />

établisse, d'accord avec les représentants du<br />

personnel, des règlements de cette nature. (J. 0. du<br />

23 avril 1926. — B., p. 1954.)<br />

Charges de famille des retraités.<br />

Les taux des indemnités pour charges de famille,<br />

prévus par l'article 187 de la loi du 13 juillet 19.5,<br />

sont applicables à ceux des retraités qui en ont bénéficié<br />

pendant leur activité, c'est-à-dire qui comptent<br />

des services admissibles en liquidation accomplis<br />

postérieurement au 1" janvier 1 25, date d'entrée en<br />

vigueur desdits taux. (J. 0. du 24 avril 1926. — S.,<br />

p. 966.)<br />

Logement inoccupé.<br />

Le maire peut, en principe, avec l'approbation du<br />

conseil municipal et l'avis iavorable de l'autorité<br />

universitaire, disposer du logement inoccupé de l'instituteur,<br />

mais c'est sous la condition que la location^<br />

n'apporte aucun trouble dans le fonctionnement de<br />

l'èco.e et ne porte pas atteinte'aux droits des fonctionnaires<br />

qui y sont logés. Le preneur doit, en outre,<br />

s'engager à quitter le logement après un préavis très<br />

court, dés que les mouvements du personnel ou toute<br />

autre raison de service amèneraient l'administration<br />

académique à réclamer pour l'usage scolaire le logement<br />

loué. (J. 0. du 16 avril 1926.,— U., p. 1640.)<br />

Loi des conjoints dans ta Seine.<br />

3^0 institutrices de province sont actuellement<br />

classées dans la Seine, au titre de la loi du 30'décembre<br />

19;1 sur le rapprochement des conjoints<br />

fonctionnaires. \J. 0. du 16 aviil 1926. — D.,<br />

•p. 1839):-- - • "<br />

instituteurs commis d'inspection académique.<br />

Qu'ils aient été nommés au • titre de la législation<br />

sur les emplois réservés ou à la suite de leur admission<br />

au certificat d'aptitude spécial prévu par le<br />

décret du 17 février 1925, les commis d'inspection<br />

académique, anciens instituteurs, conservent dans<br />

Attribution de bourse da lycée. — B. A M. (VENDÉE).<br />

— Quelles règles président à l'attribution des bourses<br />

en 6' de Venseignement secondaire?<br />

A la suite de l'examen, en vue de l'attribution des<br />

bourses, la commission départementale établit 3 catégories<br />

de postulants : .ceux qui doivent, ceux qui<br />

peuvent, ou' peuvent à l'extrême rigueur obtenir une<br />

bourse. Effectué en conformité de l'art. 6 du décret<br />

du 12 février 1926, ce classement tient compte de la<br />

situation de fortune dûment contrôlée, des charges de<br />

famille, particulièrement du nombre des enfants, de<br />

1 aptitude du candidat. On a renoncé au système des<br />

coeffictents, dont les inconvénients ont apparu.<br />

^ L administration de l'enseignement secondaire<br />

n accorde de bourse d'internat que -si la famille<br />

n.habite pas la ville siège du lycéo ou du collège. Est<br />

de réglé la bourse d'externat surveillé, la demi-pension^<br />

représentant, sauf des cas exceptionnels, le<br />

maximum accordé. Pourtant, sur demande expresse<br />

de la famille, il peut s r ajouter à la bourse d'externat<br />

une bourse d'entretien (600 fr., b. entière; 450 fr.,<br />

d quarts do b. ; 300 fr., demi-b.).<br />

Programme limitatif du B. E. — G . A G. (NORD.)<br />

Vans la préparation du brevet élémentaire,<br />

peut-on se borner à l'élude du programme limiatij,<br />

et un. candidat à cet examen sera-t-il interroaé<br />

sur la geotogie?<br />

leur nouveau cadre le classement qu'ils avaient dans<br />

le cadre des instituteurs, mais ils ne peuvent êtra<br />

nommés ni dans le département où ils sont nés, ni<br />

dans le ou les départements où ils ont exercé comme<br />

instituteurs. (J. 0. du 21 avril 1926.— D., p. 1&72.)<br />

Brevet professionnel.<br />

11 pourra être institué, sur la proposition du<br />

comité départemental de l'enseignement lechnique, un<br />

brevet professionnel destiné-à sanctionner les capacités<br />

pratiques et théoriques de l'ouvrier ou de l'employé.<br />

(Arrêté du 31 mars 1926. —J. 0. du 14 avril 1926.<br />

— G., p. 4466.)<br />

Impôt sur le revenu et mariage.<br />

D'après la jurisprudence du Conseil d'Etat, les<br />

revenus personnels de la femme, pendant l'année<br />

de son mariage, doivent, en ce qui concerne la<br />

période comprise entre le 1 janvier de ladite année<br />

et la date du mariage, être ajoutés à ceux du mari,<br />

pour l'établissement de-l'impôt général, dans,le cas<br />

où la femme eiït elle-même été passible de l'impôt si<br />

elle ne s était pas mariée. Lorsque îçs revenus de la<br />

femme pendant l'année du mariage ont. été inférieurs<br />

à 7u0u fr., seule la partie.des revenus qu'elle a réalisés<br />

à compter du mariage peut entrer dans le décompte<br />

du revenu d'après lequel le chef de famille<br />

est imposable. (J. O.du 16 avril 1926.—D.,p. 1837.)<br />

Concours féminins.<br />

Concours d'admission à l'école nationale d'agriculture<br />

de jeunes filles de Coëtlogon. Rennes. 1 er juin 1926.<br />

Examen de dame employée au service du génie<br />

rural 7 juin 192(3.<br />

(J. 0. des 12-13 avril1926. — G-, p. 4444).<br />

Professorat des classes primaires,<br />

des L. et C. de J. P.<br />

Le- nombre maximum des aspirantes à admeltre<br />

en 1926 au certificat d'aptitude à l'enseignement dans<br />

les classes primaires des lycées et collèges de jeunes<br />

filles a été ainsi fixé par arrêté du 22,avril 1926 :<br />

Classes pTimaires. . . . . . . 1 4 . , '<br />

Classes enfantines. . . . . .". 12.<br />

(J. 0. du 25 avril 1926. — G., p, 4794.)<br />

_ Le caractère d'un programme limitatif est sa<br />

rigoureuse précision, laquelle exclut toutes les matières<br />

qu'il , ne mentionne ,pas. Or, le programme du<br />

brevet élémentaire de 1926, qui reproduit exactement<br />

celui de 1925, mentionne sous la rubrique sciences<br />

naturelles ces deux seuls paragraphes : Analomie et<br />

physiologie animales. Anatomie et physiologie végétales.<br />

Maladie de l'enfant de l'institutrice et congé. —<br />

L. A O. (SEINE.) — Pour motif de maladie de son<br />

enfant, l'institutrice a-t-elle droit à un congé<br />

rétribué ?<br />

Tout congé qu'obtient une institutrice, pour soigner<br />

son enfant malade, ou toute autre personne<br />

de sa famille, est un congé pour convenances personnelles<br />

et n'est accordé qu avec retenue totale de<br />

son traitement. A cette règle, il est pourtant fait<br />

exception au cas où l'enfant de l'inslitutrice est<br />

atteint d'une maladie contagieuse : son traitement<br />

lui est maintenu pendant la durée de son éviction,<br />

que fixe l'Inspecteur d'académie, en conformité de<br />

l'arrêté du 12 février 1912. L'absence ainsi autorisée,<br />

motivée par le souci de préserver les élèves de l'école,<br />

compte dans le calcul des 6 mois, de congé rétribué<br />

que, pour maladie personnelle, peut obtenir l'institutrice<br />

au cours de 12 mois consécutifs. 1 Cire, du<br />

1S mai 1920,) LA'CABE.<br />

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702 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> D E L'INSTRUCTION PRIMAIRE i5 Mai i<br />

B II B I L H O G I R A \ I P IHI II I I<br />

Le bon emploi des engrais\<br />

Ce que tout agriculteur doit savoir.<br />

Chacun sait que la plupart des nations agricoles,<br />

entre autres la Belgique, la Hollande, l'Angleterre,<br />

l'Allemagne et le Danemark obtiennent des rendements<br />

supérieurs aux nôtres pour cette raison surtout<br />

qu'on y emploie 5 à 15 fois plus d'engrais chimiques<br />

que dans notre pays.<br />

Si donc nous voulons intensifier la production de<br />

notre sol et-restituer ivla France l'une des premières'<br />

places qu'elle avait autrefois sur le tableau des « compétitions<br />

agricoles » dans le monde, tableau où elle<br />

ligure actuellement au 14* ou au 15* rang, il est grand<br />

temps de provoquer un mouvement de propagande<br />

en faveur des engrais complémentaires ou chimiques<br />

que 80 % de nos cultivateurs ne connaissent pas ou<br />

connaissent mal dans leur composition, leurs effets et<br />

leur utilisation.<br />

C'est pour contribuer à créer ce mouvement de pro.<br />

4. Le bon emploi des engrais. Ce que tout agriculteur doit<br />

savoir par MM. COURTEHOUX, député des Ardennes, agriculteur,<br />

et VAUCHELET, instituteur, un vol.- in-16, broché de la<br />

Bibliothèque de la Vie pratique, 5 fr. Librairie Hachette,<br />

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Ce volume n'est pas envoyé en spécimen gratuit.<br />

pagande et pour tenter de remédier à l'état de choses<br />

énoncé plus-haut que MM. COURTEIIOUX, député ei<br />

agriculteur, et VAUCHELET, instituteur, viennent de<br />

composer une petite brochure de vulgarisation sous<br />

ce titre : Le bon emploi des engrais, simple, élémentaire<br />

et pratique, qui contient tout ce que doivent<br />

savoir les agriculteurs sur la fertilisation des sols ei<br />

leur donne les renseignements nécessaires sur l'emploi<br />

des diverses substances fertilisantes.<br />

Celte brochure est non seulement destinée h éclairer<br />

la masse des cultivateurs et aussi des maraîchers et<br />

des jardiniers professionnels et amateurs, mais elle<br />

sera très utile également aux élèves de nos écoles<br />

rurales et de nos cours postscolaires et — ceci va de<br />

soi — « aux instituteurs décidés à donner une vWe<br />

impulsion à l'enseignement agricole », réclamé aujourd'hui<br />

par tous ceux que préoccupe l'avenir du pays.<br />

Une telle publication a sa place marquée dans toutes<br />

les bibliothèques scolaires et populaires; sociétés et<br />

syndicats agricoles se doivent de la patronner afin de<br />

contribuer, pour leur part, à lui assurer tout le succès<br />

qu'elle mérite d'obtenir.<br />

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111, rue Réaumur, Paris. Toutes les commandes sont payables d'avance, par mandat-poste ou mandatcarte,<br />

chèque-postal (Paris 148.32), chèque-banque, lettre chargée. — Si le paiement est effectué par<br />

mandat-carte ou chèque postal, bien indiquer sur le talon du mandat la mention : « Cartes enseignement,<br />

Commande du... » (mettre ici la date).<br />

Prière d'ajouter, au prix des séries commandées, les frais d'envoi, qui sont spécifiés<br />

dans le tableau ci-après, d'après les quantités de cartes à recevoir.<br />

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10<br />

20<br />

30<br />

40<br />

50<br />

60<br />

70<br />

0.15<br />

0.25<br />

0.40<br />

0.40<br />

0.40<br />

0.55<br />

0.55<br />

80<br />

90<br />

100<br />

110<br />

120<br />

130<br />

140<br />

0.70<br />

0.70<br />

0.85<br />

0.85<br />

1. »<br />

1. •<br />

1. 15<br />

150<br />

160<br />

170<br />

180<br />

190<br />

200<br />

210<br />

1.15<br />

1.30<br />

1.30<br />

1.45<br />

1.45<br />

1.60<br />

1.60<br />

220<br />

230<br />

240<br />

250<br />

260<br />

270<br />

280<br />

1.75<br />

1.75<br />

1,90<br />

1.90<br />

2.05<br />

2.05<br />

2.20<br />

290<br />

SOO<br />

310<br />

de 320<br />

à 650<br />

de 660<br />

à 1200<br />

de 1300<br />

à 2500<br />

2.20<br />

2.35<br />

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MESSAGERIES HACHETTE, 111, rue Réaumur, PARIS (2«)<br />

2.95<br />

4. »<br />

6.20


704 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE i 5 itfai iS<br />

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Monsieur le Directeur des " Galeries Barbes "<br />

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Jt désirerais recevoir gratuitement, sans aucun<br />

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Nous rappelons à MM. les Directeurs, Directrices, Instituteurs, Institutrices<br />

que nous tenons à leur disposition des BONS POINTS, etc.<br />

— Se recommander du « Manuel général de l'Instruction primaire >. —


ar anuel Général 1929-1926. 34 15 Mai 1926<br />

PARTIE SCOLAIRE<br />

TÉ —, A • N T T T P NflTlVI? AîlTÏÏV [Sous cette rubrique, nous mettrons ici, chaquesemaine^ï'annonce de<br />

^IBLlOvjlvAir Xllll» lyuu) LAU1 XLO publications nouvelles pouvant intéresser nos lecteurs et lectrices.]<br />

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LA FENÊTRE (suite.)<br />

Observation. — Education pratique.<br />

Le jeu du vitrier.<br />

La pose d'ur.e vitre. — La maîtresse guettera<br />

vec soin l'occasion de faire assister ses enfants à la<br />

use d'une vitre, soit dans l'école même, soit aux<br />

ilcnlûurs. Le vitrier prendra naturellement aux yeux<br />

es petits spectateurs figure de grand personnage<br />

.ont les moindres gestes seront observés avec une<br />

orle de passion, et commentés avec le plus grand<br />

iérieux. Le jeu du vitrier, proposé et conduit avec<br />

.rt par la maitres;e, n'aura pas de peine ensuite à tenir<br />

la classe en joie pendant quelques semaines.<br />

Le verre est matière dangereuse. — Les entants<br />

ont admiré'le vitrier qui travaille avec tant d'aise une<br />

matière qu'ils ont appris à redouter : il arrache des<br />

débris de verre avec ses doigts, les ramasse avec raliditè<br />

comme s'ils étaient d'moffensifs bouts de bois.<br />

1 n'a pas les mains plus dures que les nôtres, mais il<br />

sait s'y prendre. Apprenons donc, comme lui,<br />

adresse et la prudence qui rendront, plus tard, entre<br />

nos mains. le verre cassé inoffensif.<br />

Les enfants regardent la maîtresse ramasser des<br />

débris de verre, ils s'exercent h manier de la même<br />

façon des morceaux de poterie ou de laience (la main<br />

doit saisir les morceaux sans toucher aux pointes ni<br />

aux arêtes).<br />

Le vitrier a-t-il marché sur les débris de verre qui<br />

paient près de lui sur le sol?• Pourquoi non? Que<br />

"erons-nous pour imiter le soin qu'il a pris de ses<br />

ionliers lorsque nous rencontrerons du verre cassé<br />

dans la rue?<br />

A-t-il laissé traîner les morceaux brisés dont il<br />

l'avait plus que faire? Les a-t-il jetés n'importe où<br />

Apprenons, comme lui, à penser à la sécurité des auros,<br />

ramassons avec prudence les débris du vase ou<br />

lu pot de fleurs que nous avons heurté et réfléchisions<br />

ii l'endroit où il convient de les poser.<br />

Ce vitrier nous a-t-il permis de nous approcher<br />

lors qu'il chassait h coups de marteau sur son ciseau<br />

ïcs restes du vieux carreau? S'est-il placé lui-même<br />

|ur le chemin des débris qui sautaient? Apprenons à<br />

ous parder par la distance et la position propice<br />

os celais dangereux de tout travail qui se fait près<br />

e nous.<br />

Le verre est fragile. — Notre vitrier a Iransorté<br />

et travaillé sans la casser une matière très frailo<br />

(on casse devant les enfants de diverses manières<br />

et après qu'ils se sont placés d'eux-mêmes il<br />

ino distance convenable : une vieille bouteille, un<br />

orceau do vitre, un verre ébréché). Acquérons un<br />

tett de l'adresse ol do l'attention qui nous seront néjessaires<br />

plus tard pour bien poser uno vitro.<br />

Les enfants s'exercent h transporter des objets frailes<br />

sans los heurtor et on les tenant fermement. Ils<br />

îs posent doucement, les placent bien en équilibre<br />

t loin du bord dos labiés ou des étagères.<br />

Ils apprennent il placer dès bouteilles dans un pajer,<br />

à porter une bouteille (enveloppée dans du paicr<br />

ou un lin


CLASSE D'INITIATION — ÉDUCATION MORALE 15 Mai<br />

gnu-ler le dégât au papa ou à la maîtresse afin qu'on<br />

lo répare à temps avec un peu. de mastic fra'is.<br />

Le soin des carreaux.<br />

Toute la' classe convient de veiller à ce que perfoane<br />

ne joue brutalement,'ne monte sur un tabouret<br />

ou une chaise, ne manie un objet long ou encombrant<br />

auprès d'un carreau.<br />

Chacun apprend à poser une table, une chaise devant<br />

une fenêtre de laçon que le coin ne vienne<br />

pas à heurter la vitre si la fenêtre s'ouvre brusquement.<br />

Tous s'entendent pour veiller à ce que les battants<br />

dos fenêtres ouvertes soient bien fixés par leurs crochets<br />

en prévision des courants d'air.<br />

Un enfant vient poser sa main, un autre son front,<br />

un. troisièmo envoie son haleine sur la vitro claire :<br />

tous constatent qu'elle se ternit et décident de respecter<br />

la jproprete de leurs fenêtres.<br />

1 Mi i i n p i<br />

Ë m ::;';.0S^£ÏW.C > U K -<br />

Éducation sociale.<br />

Les fléaux sociaux.<br />

I. L'alcoolisme est un fléau. — C'est au cabaretier<br />

que certaines personnes payent les plus lourds<br />

impôts. Voyez â la sortie des ateliers, des réunions,<br />

le dimanche, etc. Pourquoi boit-on-ainsi? On ne sait<br />

q>:e faire; on a rencontré un ami; on a un peu chaud<br />

ou un peu froid, etc. Ce sont des prétextes. Que<br />

boit-on? Si on ne pouvait boire que de l'eau?... Ce<br />

n'est pas un besoin, c'est une habitude. Il faut la<br />

combattre au début.<br />

Quand l'enfant â joué, il court à la fontaine, au<br />

puits, à la source. C'est dangereux parce que ... Aux<br />

repas, il boit pour avaler parce qu'il ne mâche pas<br />

assez. Inconvénients pour l'estomac. Mais l'habitude<br />

de boire commence. Quand il est plus grand, ce n'est<br />

plus de l'eau qu'il boit. Conséquences. (Manuel général,<br />

n° 12) Puis le vin lui parait tada; il' lui faut<br />

de 1 alcool. Et voilà l'ennemi dans la place....<br />

Tout le monde sait que la vin pris en excès rend<br />

très malade. L'alcool fait bien plus mal encore. Ce<br />

n'est pas étonnant; c'est un poison. On en peut mettre<br />

dans certains remèdes, par ordonnance du médecin.<br />

Mais, naturellement, ceux qui en prennent sous forme<br />

d'apéritifs ou de digestifs (expliiuer) deviennent malades.<br />

Leur maladie, c'est l'alcoolisa, c.<br />

A L'ECOLE PRIMAIRE<br />

Lcçôns de choses.<br />

Les qualités du verre du carreau. — Les enfaii<br />

examinent attentivement les carreaux tandis que<br />

petits groupes viennent successivement manier, pion<br />

ger dans l'eau, chauffer, tâter, tapoter uu morceaud<br />

verre aux bords limés. Quand tous ont expérimenté<br />

chacun dit ce qu'il veut sur le verre de la vitre;<br />

portant sa part à un rapportcoliecufquetamuîircs!<br />

écrit au tableau à mesure qu on lui en fournit<br />

éléments : la vitre est rectangulaire, elle est niinœjf<br />

elle est transparente, elle'est Brillante, elle est lissi,<br />

on se voit dedans quand elle est ouverte eontrota<br />

mur, elle se ternit facilement, elle est dure sous li<br />

doigt, elle résonne quand on la frappe, etc.-'Lovcrn<br />

dont elle est faito est fragile, il no fond pas dura<br />

l'eau froide ni dans l'eau chaude, l'eau glisse sur lai<br />

et no le traverse pas; si on le pose sur urio étoffe<br />

sombre, on s'y voit comme dans une glace, etc. i<br />

S. MASSON, Institutrice.!'<br />

mbtâsitwàtâmœ',mm-<br />

sur l'ivresse? On no l'applique guère. — On vend<br />

l'alcool très cher? Mais pour boire, le buveur se priverait<br />

de man^erl II faudrait ne fabriquer qiio df<br />

l'alcool qu'on no pouirait pas boira (alcool d'énalurépi<br />

On s'en serv rait pour l'industrie.<br />

L'alcool rapporte beaucoup h l'Etat (Importance*<br />

des impôts.) Mais l'alcoolisme lui coûte plus encore s<br />

malades, fous, criminels, asiles, hôpitaux, etc.'Ou l'a<br />

compris en Suède, en Norvège, aux Etats-Unis. La<br />

race redevient belle. En France on n'ose pas....<br />

Les enfants peuvent-ifs fairo quelque chose? Oui.<br />

Laisser faire ceux qui veulent s'empoisonnerî : mais,,<br />

soi-même, ne boire que de l'eau. — Que boivent les;<br />

petits enfants? Les petits des animaux? Du l»it;s<br />

et plus tard de l'eau. —A-t-on vu des animaux boire i<br />

du vin? Il sentent bien que l'alcool est un poison,]<br />

(Expérience). Pins tard, quand l'enfant est déjà.gran'i^<br />

il peut mettre un peu de vin dans l'eau, mais est-ce.<br />

nécessaire? — Préjugé.<br />

A n'importe quel âge, il faut avoir la volonté, I<br />

courage de ne jamais boire du vin pur, ni û<br />

l'alcool. Il faut refuser poliment, mais fermement.<br />

Qui sait ce gui arriverait après le premier verre,t<br />

quand on a déjà perdu un peu la raison,?<br />

11 y aurait moins de monde au cabaret si les jeunes<br />

gens apprenaient à organiser leurs loisirs. (Manuel<br />

général, n° 13). — Si tous îes logis étaient agréables....]<br />

(Rôle de la femme et des entants. Manuel général^<br />

n" 10). Mais il arrive que la femme, elle aussi, s'alcooa<br />

lise. Alors tout est perdu ; c'est la misère et le malheur.'<br />

Pensées. — Les boissons fortes font les homme<br />

faibles. — Maison de buveur, maison de malheur,<br />

C'est une maladie terrible. Si l'alcoolique n'était<br />

pas malade, le verrait-on, sans raison, rire, pleurer,<br />

chanter, prier, menacer, se batire, se rouler à terre, Lectures. — GUY DE MAIT-ASSANT : Contes choisis M<br />

petit fut.) — E. DE AJIICIS : Grands cœurs. (Le fils du<br />

dans la boue? Il n'a plus ni volonté, ni dignité. Il est<br />

devenu lâche, méchant, brutal. Sa famille?... Il faut<br />

geron.)<br />

l'enfermer ou le mettre à l'hôpital; il meurt dans des Consulter. — VICTOR CAMBON : Notre avenir, p. 61.<br />

souffrances horribles. J1 y en a comme cela, en France, Où allons-nous ? p. t>0.<br />

des milliers.... Mauvais pères, mauvais fils, mauvais III. La tuberculose est un autre fléau. — Il y ><br />

citoyens, incapables do se rendre utiles à leur pro­ do pauvres gens qui sont pâles, amaigris, sans force...,,<br />

chain et à la nation. Il y en a qui vont jusqu'au Ce ne sont pas des vieillards; au contraire, il y a<br />

crime.... Qui veut en être?<br />

parmi eux des jeunes gens, dos enfants môme. Le!<br />

L'alcoolisme est un fléau social. (Expliquer). Et uns toussent comme s'ils étaient touiour3 enrhumes,.<br />

c'est en France qu'on en souffre le plus. N'aurons- On dit qu'ils sont atteints de tuberculose pulmonaire,<br />

nous pas honte?<br />

parce quo ce sont leurs poumons qui sont malades.<br />

D'autres ont mal h la gorge, dans les os, dans les<br />

Proverbes. — Boire donne soif. — Qui a bu boira. intestins . autres formes de la tuberculose.<br />

Pensée. — S'il y a des chansons dans les tonneaux, La tuberculose fait mourir chaque annéo, seulement<br />

il y a aussi bien des malheurs et bien des crimes. en France, 1501 00 personnes. — Quollo tristesse de<br />

(J. GIRAEDIN).<br />

voir air.si mourir des jeunes gi nsl Et quelle force<br />

perd ainsi la nation! — La'tuberculose est un<br />

Consulter les documents et publications de la Ligne social. — Il y a des tuberculeux dans tous les pays au<br />

nationale contre l'alcoolisme, 147, bd Si-Germain, Paris. monde, mais plus en France qu'ailleurs. — Cepcfr<br />

II. II faut fuir l'alcool. — Comment fairo pour dant le climat est un des plus s iins.^— Alors, po»'"<br />

empêcher l'alcoolisme de fairo tant do mal? La loi<br />

quoi?—Nous sommes un peuple négligent et no'<br />

brevet élémentaire. J. BAQUET. 100 Compositions de Sciences p rX^Tvoï.\n-"6%r. 5-50<br />

y


Mai a f ÉDUCATION MORALE -<br />

osons pas prendre dos décisions énergiques; — Un<br />

berculeux peut guérir. ,<br />

Rappeler l'origine de la tuberculose : bacille de<br />

ocli. (Expliquer.) — Dire comment se fait la containaiion.<br />

Les crachais se desséchent, se mêlent aux<br />

oussières. Les microbes s'introduisent dans nos pouons<br />

par la respiration ; dans notre estomac avec le<br />

it la viande d animaux tuberculeux; avec les bonn's<br />

les aliments qu'on achéto dans la rue; avec la<br />

livé quand on porle à la bouche un objet conlaminé :<br />

crayon d'un camarade, le verre, lo gobelet d'un<br />

alado ; dans notre sang par les écorchures mal<br />

vôcs; par le conlact avec le manche de l'outil<br />

and le malade a craché dans ses mains, etc., etc.<br />

Q,ii risque de devenir tuberculeux? Surtout les<br />

cooliquus parce qu'ils sont faibles; les travailleurs<br />

ouvrières surmenés; les personnes qui vivent dans<br />

s maisons sombres et mal aérées, etc. — Qui ne<br />

isque rien? — Ceux qui vivent au soleil, au gr.ind<br />

ir, qui peuvent dormir avec la fenêtro ouverte, qui<br />

e boivent pas d'alcool, qui ne font aucun excès, etc.<br />

Avec du soleil et do l'air pur dans la maison, une<br />

e bien réglée (expliquer), on est fort et on rés ste<br />

us microbes. — Or, c'est remplir un devoir envers<br />

utre prochain, c'est se montrer bon citoyen, que de<br />

ester fort pour pouvoir être utile.<br />

IV. D'autres fléaux. — Il y a eu autrefois des maadies<br />

qui ont fait souffrir et mourir en peu de jours<br />

les millions et des millions d'individus [peste, choléra)<br />

es maladies epidémiques répandaient la terreur. —<br />

eur nom est encore employé pour désigner ce qu'il<br />

a de plus mauvais, de plus malfaisant. — Des méecins<br />

courageux ont risqué leur vie pour les comaltre.<br />

D'autres maladies ont été pendant longtemps des<br />

éaux": variole, rage. — Vaincues aussi. Par qui?<br />

omment? — On ne faisait rien pour contracier ces<br />

aladies; on en était victime. — Y a-t-il quelqu'un<br />

ssbz sot pour faire exprès de se rendre malade et<br />

'en mourir? — On est souvent négligent, imprudent,<br />

xemples. — Mais l'alcoolique sait; il veut...<br />

Il y a des personnes aussi coupables que l'alcooîquo.<br />

Elles payent cher des drogues aussi malfaisantes<br />

uo l'alcool pour s'empoisonner plus ou moins lenttnent.<br />

L'usage du tabac est dangereux pour beaucoup de<br />

randes personnes. — Préciser. — A notre époque, il<br />

evient un fléau chez les enfants. — Pourquoi? —<br />

'oyez le fumeur h son premier essai. — Il a l'air riicule.<br />

— Pourquoi? — Puis, pâleur, migraine, volissements,<br />

vertiges.... — 11 n'est plus si fîerl — Il<br />

aut le soigner. — Croit-on qu'il recommencera? —<br />

Iélas !...<br />

Fléau encore, l'opium qui empoisonne les populations<br />

de l'Orient et qu'on a introduit chez nous. —<br />

Expliquer. — Et aussi la morphine, la cocaïne, que<br />

des gens emploient parce que cela leur procure une<br />

vressedont les effets sont redoutables.... Fléau encore<br />

cet^ entêtement : il ne pas laisser pénétrer dans la<br />

liaison, quand on le peut, le soleil et l'air pur, à<br />

ïntasser le fumier tout près, h se laisser envahir par<br />

les mouches portouses des germes do maladies, à<br />

dépenser son argent en plaisirs malsains. — Fléau<br />

d'oii proviennent la plupart des autres : l'ignorpnee.<br />

~ Fléau plus abominable que tous ; la guerre....<br />

LANGUE FRANÇAISE 627 "<br />

Ë ë l<br />

La mer. 431 •<br />

1. — «IO»ITI(l\<br />

LE CARPILLON IMPRUDENT<br />

Il y avait un carpillon qui s'ennuyait dans la petite<br />

rivière oii il était né.<br />

Pensez doncl-En quatre coups de ses nageoires, il<br />

atteignait l'un des bords. Dès que sa mère le voyait<br />

descendre le courant, vite elle le forçait à. revenir en<br />

arrière.<br />

« Ne descends pas le courant, lui disait-elle. La<br />

rivière devient de plus en plus large et tu te perdrais<br />

dans les eaux du grand fleuve ».<br />

Le carpillon eut envie d'aller visiter le fleuve. Il<br />

rencontra un vieux saumon qui remontait la rivière.<br />

« Bonjour, Monsieur Saumon, lui dît-il. Savez-vous<br />

le chemin du grand fleuve?<br />

— Si tu nages devant toi, tout droit, tu l'atteindras<br />

bientôt, dit le saumon. Mais je ne te conseille pas<br />

d'ailer aussi loin ».<br />

Conseils. — Ne crachez pas par terre. •— Ne<br />

ouillez pas vos doigts pour tourner les pages d'un<br />

Le carpillon était jeune et curieux. Il demanda<br />

encore :<br />

ivre. — Ne portez pas à la bouche des objets gui<br />

e vous appartiennent pas. —Lavez-vous les mains<br />

« Qu'y a-t-il après le grand fleuve?<br />

vant de manger. — Vivez au soleil et au grand — La mer immense, dont on ne voit pas les bords.<br />

ir. — Quand vous toussez, quand vous éternuez, — C'est ce qu'il me faut », répondit le carpillon.<br />

icitez voire mouchoir devant votre visage. Etc., etc. Et il partit vers la mer.<br />

En quelques jours, il l'atteignit. Qu'il était content<br />

Consulter le L>vrct : Contre la tuberculose. ( P. BROCARDEL de nager de toutes ses forces sans rencontrer aucun<br />

LAGRUE). Delagrave, éd.<br />

obstacleI Bientôt il eut peine à nager; puis l'eau lui<br />

parut d'un goût désagréable et tout se mit à. tourner<br />

autour de lui. Il monta vers la surface de l'eau : partout<br />

l'océan s'étendait à perte de vue. Il aurait bien<br />

voulu revoir le bord de sa rivière natale ombragée<br />

de saules. Mais il ne put retrouver l'embouchure du<br />

grand fleuve. Un gros poisson surgit devant lui. Le<br />

carpillon voulut s'enfuir. Mais l'autre le rattrapa en<br />

deux coups de ses grandes nageoires, disant en même<br />

temps :<br />

« Un poisson d'eau douce! Quel bon dessert! » Et<br />

d'une bouchée il avala l'imprudent carpillon.<br />

Résumé. — Où vivait le carpillon 5 Pourquoi s'ennuyaitil?<br />

Qui renconlra-t-il un jour?Ou alla-t-il? Etait-il content<br />

en arrivant dans la mer?De quoi s'aperçut-il bientôt? Que<br />

voulut-il iairc ? Que lui arriva-t-il?<br />

Questionnaire. — Nommez des poissons de mer; des<br />

poissons d'eau douce. Que faut-il pour voyager sur la<br />

mer? Comment est l'eau de la mer? Pouriicz-vous vivre<br />

'dans.l'eau comme les poissons?<br />

Enseignement par l'action. — Le jeu des poissons :<br />

On donne aux élèves des noms de poissons. Deux « pêcheurs<br />

» appellent les poissons qui se rangent auprès de<br />

celui qui les nomme; on compare le nombre des poissons<br />

péchés.<br />

II. — VOCABULAIRE.<br />

AU BORD DE LA MER<br />

Recherche des noms. — Le bord de la mer est le<br />

rivage, la plage. Sur la plage, il y a du sable, des<br />

galets-, les flots, les vagues viennent jusque sur la<br />

plage; on voit des bateaux] les baigneurs prennent<br />

des bains.<br />

Les qualités. — La mer est calme ou agitée ; elle<br />

est immense, l'eau est salée. Le sable est jaune, fin,<br />

humide. Les galets sont ronds, durs.<br />

Les actions. — On s'assoit sur le bord de la mer;<br />

les enfants jouent, construisent des maisons de sable;<br />

les baigneurs se baignent, nagent comme des poissons.<br />

La mer monte ou descend, mouille le sable.<br />

Pensées. — L'homme ne meurt pas: il se tue. — Questions. — Que peut-on faire en jouant avec du sable?<br />

Là où le soleil et l'air pur n'entrent vas, la maladie Où peut-on prendre un bain? Où voit-on des bateaux?<br />

entrera. — L'ignorance est un fléau d où proviennent Comment avancent les grands bateaux ? Comment fait-on<br />

presque tous les autres.<br />

avancer les petits? Que lait le vent qui souffle sur la mer?<br />

A . BOSTSARRON,<br />

Actions mimées. — Souffler comme le vent léger,<br />

Inspecteur do l'Ensoignomont primaire. comme le vent de la tempête; nager, rainer.<br />

j W f y ÉLÉMENTAIRE. J. BAQUET. 200 Questions de SCienCesffj£fe^^


62S LANGUE FRANÇAISE : COURS ÉLÉMENTAIRE iS fllui i<br />

III. - INITIATION ,A 1/ ORTHOGRAPHE.<br />

Etude du son final in, ain, dans marin, pin, vin,<br />

bain, main, pain. Copie des mots étudiés.<br />

IV. — RÉCITATION.<br />

LA CHANSON DU PÊCHEUR<br />

La voile bien gonflée,<br />

Le soir à la fraîcheur,<br />

S'en va sur l'eau salée<br />

La barque du pêcheur.<br />

Malgré les grosses lames,<br />

Nous partons confiants.<br />

Il faut nourrir nos femmes<br />

Et nos petits enfants.<br />

M. BOUCBOR. — Chants populaires pour les écoles.<br />

Explications. — Quand part le pêcheur? Où s'en vat-il?<br />

Que va-t-il faire? Quand est-il en danger? Pour qui<br />

EC donne-t-il tant de mal ?<br />

> C OURS ÉrL É M E N TA I R E :<br />

1. — É LOCUTION.<br />

AU PAYS D ES SIRÈNES<br />

Ulysse revenait de la guerre. 11 était roi d'une îlo<br />

appelée Ithaque et qui se trouve sur la côte occidentale<br />

de la Grèce.<br />

Il dut, pour rentrer dans son pays, monter sur un<br />

navire avec ses compagnons.<br />

La traversée était longue; Ulysse et ses compagnons<br />

s'égarèrent. Ils eurent la chance de rencontrer<br />

une île peuplée de pêcheurs. Ces braves gens les<br />

reçurent, les reconfortèrent et leur indiquèrent la<br />

route h suivre.<br />

Mais ils les avertirent qu'un grand danger les<br />

menaçait s'ils passaient auprès de l'île des Sirènes.<br />

Les Sirènes étaient des femmes qui vivaient dans<br />

la mer comme des poissons et elles chantaient de si<br />

belles chansons que ceux qui les entendaient ne pouvaient<br />

s'empêcher de se précipiter dans les flots pour<br />

suivre les mystérieuses créatures.<br />

Ulysse voulait entendre le chant des Sirènes, mais<br />

il ne voulait pas devenir leur proie.<br />

Il boucha les oreilles de ses matelots avec de la<br />

cire, puis il se fit attacher au mât de son navire.<br />

Bientôt les matelots aperçurent l'île enchantée.<br />

Les Sirènes apparurent et se mirent à chanter, si<br />

bien qu'Ulysse fut charmé par les douces mélodies<br />

qu'il entendait. Mais le chant des Sirènes ne troublait<br />

pas ses compagnons car leurs oreilles bouchées de<br />

cire ne leur apportaient aucun son.<br />

Ulysse oublia le danger. Il fit signe h ses matelots<br />

de ven:r le détacher. Mais ceux-ci n'obéirent pas. Ils<br />

ajoutèrent même quelques liens â ceux qui le retenaient.<br />

Ainsi Ulysse traversa sans mal le pays des Sirènes.<br />

Mais toute sa vie il garda le souvenir des chants mélodieux<br />

qu'il avait entendus.<br />

Résumé. — D'où revenait Ulysse? Que devait-il faire<br />

pour rentrer dans son royaume ? Que lui arriva-t-il sur la<br />

mer? Qui le recueillit et le renseigna? Où vivaient les<br />

Sirènes ? Que faisaient-elles? Comment s'y prit Ulysse pour<br />

leur échapper?<br />

Les actions. — La mer baigne les côtes, eut:m<br />

les îles; les vagues s'avancent, >e brisent sur lo r<br />

vage; le vent souffle et soulève les flots. Suivrai<br />

côte, c'est côtoyer.<br />

Exercices d'application. — ORAUX. — 1. Dites troi<br />

noms de mers, trois noms d'océans.<br />

2. Trouvez cinq noms auxquels peuvent convenir l'ai<br />

jectif rocheux {ou rocheuse). Ex.: terrain, côte, ilot, place<br />

cap.<br />

5. Comment appelle-t-on le sel que l'on retire de lamtrj<br />

une guerre qui se lait sur la incr? i<br />

EXERCICE ÉCRIT. — Complétez les phrases .suivantes -.lu<br />

vent soulfle eu ...; les ... sont soulevés par l'ouragan J<br />

se ... sur la ... ; les ... se recouvrent d'écume et la nier ta<br />

le pied de la ...<br />

III. — GRAMMAIRE.<br />

Le genre et le nombre des pronoms personnels,<br />

Un élève dit ce qu'il fait : je parle, j'écris... Toiii<br />

disent: nous parlons, nous écrivons...<br />

Montrer à l'aide d'exemples de ce genre qu'il existe"<br />

un singulier et un pluriel pour les trois personnes,<br />

Montrer que fillettes et garçons sont désignes par<br />

je, me, moi, tu, te, toi, nous, votis, mai3 qu'à la<br />

3" personno on dit il, elle, ils, elles, etc.<br />

Exercices d'application. — 1. Soulignes les proi'OM<br />

personnels : Jean est au bord de la mer. Il est content;'<br />

voyez-le : il fait un château de sable et ce jeu lui pro'cujj<br />

beaucoup de plaisir. Sa mère, assise auprès dé lui, /CSUP<br />

veille.<br />

2 Ecrivez le texte en disant : Jeanne est...<br />

5. Même travail, en écrivant : 'les petits garçons, puis Ici<br />

petites filles.<br />

Conjugaison.<br />

Finir, descendre au futur, mode indicatif.<br />

IY. — ORTHOGRAPHE.<br />

L'OCÉAN<br />

Ecoutez et vous entendrez le. murmure des Ilots<br />

frappant les bords sablonneux de la baie. De mémo<br />

que le ruisseau bondit nuit et jour, de roc en roe,<br />

sans s'arrêter, de même il n'y a pour l'océan ni<br />

trêve ni loisir. X. MAR-V'EU.<br />

Préparation delà dictée. — Copier le texte au tableau,<br />

Faire remarquer l'orthographe de frappant, sablonneux,<br />

trêve, loisir-, une trêve est une interruption dans le brilit,<br />

le mouvement.<br />

Exercices sur la dictée. — 1., Donnez trois sujets ail<br />

verbe bondir, au pluriel, temps quelconque. — 2. Trouve!<br />

trois mots lormés, comme sablonveux, d'un nom suivi dç<br />

eux. — 3. Analysez les verbes écoutez, entendrez,<br />

LA FEMME D U MARIN<br />

Le ciel est pur, la mer unie, bleue, étineelante;<br />

pas de brise, pas un nuage; toutes les barques<br />

sont au large. La ménagère, dont les mains nî'<br />

restent jamais oisives, a jpris son tricot, et elle<br />

est venue s'asseoir sur la dune.<br />

MME COLOMB. — Sur la dune. (Hachette, édit.).<br />

Préparation de la dictée. — Faire remarquer l'orthographe<br />

de unie, bleue, itincelante, qui se rapporteol<br />

à mer; s'asseoir. — Au large —>- en pleine mer. i<br />

Exercices sur la dictée. Faites trois phrases<br />

Questionnaire. — Où se trouve la Grèce? Comment fai-commençant<br />

par tous les, trois commençant par toute&ks<br />

Eait-on avancer les bateaux autrefois? Comment les ma­ — '2. Dites lalonction de pur, oisive.—3. Relevez les vu ttl<br />

rins reconnaissent-ils leur route? Quels dangers menacent et leurs sujets.<br />

les matelots?<br />

V. — COMPOSITION FRANÇAISE<br />

II. — VOCARULAIRE<br />

Construction de phrases.<br />

Recherche des noms. — On distingue les mers, EXERCICES. — 1. Répondez aux questions suivantes:|<br />

les océans, les continents. La côte, le littoral sont Où voguent les bateaux? Où descendent les bateaux<br />

bordés de falaises ou de -plages de sable ou de ro­ qui eombront? Où sont les femmes des marins?<br />

chers. La côto forme des caps, des pointes, des baies, 2. Dites : Pourquoi la mer est agitée? Pourquoi la,<br />

des îles, des ilois, des presqu'îles. Le vent agite les<br />

flots; c'est la tempête.<br />

femme du marin est inquiète? Pourquoi le bateau m<br />

pourra pas résister à la tempête? _ , .<br />

Les adjectifs. — La côte peut être haute, basse, 3. Dites : D'où vient 1e fleuve et où il va? Don<br />

plate, élevée, rocheuse, découpée. Ce qui a rapport vient le nuage et où il va? D'où vient la vague etf<br />

à la mer est marin ou maritime.<br />

elle va? D'où vient le navire et où il va?<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. \ l Chants à I et 2 voîxpar A. DANGUEUGERSt J. BONNET, broché? 2,5(1


5 Mai 26 LANGUE FRANÇAISE : COURS- MOYEN 629<br />

VI. — RÉCITATION<br />

LE VENT SUR LA MER<br />

Quels sont ces bruits sourds?<br />

Ecoutez vers l'onde<br />

Cette voix profonde<br />

Qui pleure toujours<br />

Et qui toujours gronde,<br />

Quoiqu'un son plus clair<br />

Parfois l'interrompe...<br />

Le vent de la mer<br />

Souffle dans sa trompe.<br />

V. HUGO. — Les Voix intérieures.<br />

Explications. — LES MOTS. — L'onde -y l'eau de la mer,<br />

1. _ VOC4BIX.IIRE ET ÉLOCIJTION<br />

Recherche des noms. — La mer a des mouvenents,<br />

une agitation; la marée a un flux, un reflux-,<br />

05 eaux cachent les récifs, les écueils. Les vagues<br />

se jettent sur les brisants qu'ils couvrent d'écume;<br />

la houle agite la mer; les lames sont longues et<br />

troites. l'rès du rivage on entend le clapotis de<br />

eau.<br />

Les adjectifs. — La mer est tour à tour basse,<br />

haute, pleine, étale, houleuse, écumante, moutonneuse.<br />

Les actions. — La mer s'avance puis se retire,<br />

reflue-, les vagues fouettent les rochers, écument, se<br />

brisent, déferlent.<br />

lin suffixe : in; il indique l'origine et sert à former<br />

des noms et des adjectifs : le marin vit sur la mer ;<br />

le citadin vit à la ville; un courant marin agite la<br />

mer, un végétal alpin croit sur les Alpes.<br />

In est parfois diminutif : blondin, turbotin.<br />

Exercices d'application. — 1. Quel est le sens des<br />

expressions : bras de mer, l'empire de la mer, la mer Je<br />

glace, une mer intérieure, le canal des Deux-Mers ?<br />

i. Employez dans une phrase au sens figuré chacun des<br />

mots : écueil, houleux, briser.<br />

a. Trouvez un sujet et un complément de lieu qui coniennent<br />

à chacun des verbe» suivants : refluer, se briser,<br />

déferler.<br />

II. — GRAMMAIRE<br />

Le participe présent.<br />

facteur qui vous remet une lettre; un é'.ranger qui demande<br />

le chemin de la gare.<br />

2. Faites la question et la réponse : votre mère demande<br />

au marchand le prix des pommes de terre ; un enfant vous<br />

demande à prendre part à votre jeu; un camarade vous<br />

emprunte un porte-plume.<br />

III. — ORTHOGRAPHE<br />

LE BRUIT DE LA MER<br />

Bien avant de voir la mer, on entend et on devine<br />

la redoutable personne. D abord, c'est un<br />

bruit lointain, sourd et uniforme. Et peu à peu<br />

mer elle-même ; — pleure -y le bruit du vent 6ur la mer tous les bruits lui cèdent et en sont couverts. On<br />

st triste, surtout la nuit; — sonplus clair —y c'est le bruit en remarque bientôt la solennelle alternative, la<br />

e la vague sur le rivage.<br />

retour invariable de la même note, forte et basse,<br />

LES IDÉES. — Oii est le poète? Qu'écoute-t-il? Comment qui de plus en plus roule, gronde.<br />

ouve-t il le bruit de la mer? Quels sont les deux bruits<br />

MICHELET. — La Mer.<br />

m'ilenlend? . Préparation de la dictée. — SENS DU TEXTE ET DES<br />

V. Hugo a écrit cette poésie « une nuit qu on entendait MOTS. — La mer est personnifiée. Bruit uniforme ->• tou­<br />

mer sans la voir >.<br />

jours égal, toujours le même. — Alternative -y retour du<br />

même bruit à intervalles réguliers; ces bruits donnent une<br />

impression de grandeur imposante qu'explique le mot<br />

solennel.<br />

ORTHOGRAPHE D'USAGE. — Uniforme, cèdent, solennelle.<br />

RÈGLES DE GRAMMAIRE ET D'ACCORD. — Expliquer l'accord<br />

de couverts, la forme affirmative on entend, la nécessité de<br />

l'accent de cèdent.<br />

Questions. — 1. Analysez les sujets des verbes. — 2. Analysez<br />

les noms compléments. — 3. Trouvez six adjectifs<br />

formés avec in (négatif) comme premier élément, Ex. : in<br />

variable.<br />

MARÉE DESCENDANTE<br />

Déjà apparaissaient des taches vertes dans les<br />

herbages submergés, légèrement soulevés par endroits;<br />

et ces taches grandissaient, s'arrondissaient,<br />

devenaient des îles. Ces îles bientôt pri­<br />

rent des aspects de continents séparés par des<br />

océans minuscules, et puis ce fut enfin par toute<br />

l'étendue du golfe une course de déroute de la<br />

marée retournant au loin. On eût dit un long voile<br />

argenté qu'on retirait de sur la terre.<br />

GUY DE MACPASSANT. — Notre cœur.<br />

- Préparation de la dictée. — SENS DU TEXTE ET DES<br />

MOTS. — C'est le tableau de la marée descendante dans la<br />

baie du mont Saint-Michel. L'auteur donne l'impression du<br />

départ de la mer : les taches d'herbage deviennent îles,<br />

continents, la mer s'enfuit. — Submergé -y au-dessous du<br />

niveau de l'eau.<br />

ORTHOGRAPHE D'USAGE. — Apparaissaient, submergés,<br />

s'arrondissaient, minuscules, fies.<br />

RÈGLES DE GRAMMAIRE ET D'ACCORD. — Faire trouver les<br />

sujets des verbes; le temps (passé 2* forme du conditionnel)<br />

de eût dit-, justifier l'accord de séparés.<br />

Questions. — 1. Expliquez l'orthographe de retournant.<br />

— 2. Nature et fonction des propositions dans la dernière<br />

phrase. — 3. Conjuguez devenir, prendre, dire aux temps<br />

simples du mode indicatif.<br />

Jxs vagues écumantes se brisaient sur les rochers.<br />

Les vagues, frappant les récifs, se brisant sur les IV. — COMPOSITION FRANÇAISE<br />

oohers, couvraient le rivage d'écume.<br />

Montrer que se brisant, frappant, expriment une<br />

Constructions de phrases.<br />

action : ce sont des verbes. Ecumantes exprime un Un cri de désespoir retentit : « Nous sommes per­<br />

état : c'est un adjectif.<br />

dus.' Il y a une voie d'eau dans la cale! »<br />

Le participe présent, qui est un verbe, est invariable; Un flot humain se précipite par l'écoutille de de­<br />

1 adjectif s'accorde avec le nom.<br />

vant, la seule ouverte.... Puis des voix étouffées<br />

Exercices d'application. — 1. Employez dans une s'élèvent :<br />

phrase, comme verbes, chacun des participes présents des « C'est vrai! Ce n'est que trop vrai! »<br />

orbes : s'avancer, se retirer, refluer, déferler.<br />

MAYNE-REID. Les naufragés delà Calypso. (Hachette, éd.).<br />

Employez comme adjectifs les participes présents des<br />

erbes : flotter (épaves flottantes), courir (eaux courantes), Le discours direct donne l'impression que l'on assiste à<br />

emouvo r (paroles émouvantes), descendre (gamme des­ la scène. Lorsqu'on emploie cette forme, il faut varier les<br />

cendante).<br />

verbes qui présentent les paroles : un cri retentit, des voix<br />

s'élèvent.<br />

Conjugaison.<br />

Exercices. — Racontez les faits suivants, en fai­<br />

Atterrir, faire naufrage, au futur, mode indicatif. sant parler les personnages : un enfant demande à<br />

un ami des détails sur une fête à laquelle il n'a pu<br />

La phrase : discours direct.<br />

assister ; — vous entrez dans un magasin pour acheter<br />

l'auteur ne raconte pas, il rapporte les paroles des un porte-plume réservoir.<br />

personnages tellos qu'elles ont été dites ou qu'elles<br />

pourraient être dites, il fait parler.<br />

Sujets à traiter.<br />

Exercices d'application. — 1. Employez le discours i. Aimeriez-vous être marin? Justifiez votre opi­<br />

direct et faites parler : un enlant qui demande l'heure; le nion.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE, G. MICHAËUS. 12 Chants scolaires, 1 VO BROCHÉ°~ 8 '' • » 4.25


630 LANGUE FRANÇAISE : COURS SUPÉRIEUR i5 Mai ji<br />

2. Décrivez Ventrée d'un port que vous connaisses,<br />

ou d'après une gravure.<br />

3. Décrives une poissonnerie.<br />

EXEMPLE DE DÉVELOPPEMENT. — La poissonnerie<br />

attire les regards par son enseigne portant l'inscription<br />

: « Aux Halles de la mer ». Entrons. Devant<br />

nous, des poissons s'étalent sur une table de marbre<br />

inclinée où ruisselle un courant d'eau fraîche. Voilà<br />

des maquereaux rayés de vert, des merlans entassés<br />

sur des plateaux de bois, des soles aplaties, des anguilles<br />

de mer jui ressemblent à des serpents. Quelques<br />

homards, couchés sur des plantes marines,<br />

allongent leurs pinces encore menaçantes. Auprès de<br />

la vitrine, des poissons d'eau douce nagent dans un<br />

aquarium de verre. Malgré l'air et l'eau qui circulent<br />

partout, l'âcre odeur du poisson nous poursuit jusque<br />

clans la rue.<br />

V. — RÉCITATION<br />

LA MER<br />

La mer! partout la merl des flots, des flots encor!<br />

L'oiseau fatigue en vain son inégal essor.<br />

Ici des flots, là-bas des ondes ;<br />

Toujours des flots sans fin. par des flots repoussés,<br />

L'œil ne voit que des flots dans l'abîme entassés<br />

Rouler sous les vagues profondes.<br />

Parfois de grands poissons, à fleur d'eau voyageant,<br />

Font reluire au soleil leurs nageoires d'argent<br />

Ou l'azur de leurs larges queues.<br />

La mer semble un troupeau secouant sa toison;<br />

Mais un cercle d'airain ferme au loin l'horizon;<br />

Le ciel bleu se mêle aux eaux bleues.<br />

V. HUGO. — Les Orientales.<br />

Explications. — Le poète donne l'idce de l'immensité<br />

de l'océan : il répète les termes pour montrer la répétition<br />

infinie des mêmes aspects (mer, flots); l'oiseau se latigue à<br />

parcourir ces espaces.<br />

COURS SUPÉRIEUR<br />

I. — VOCABULAIRE<br />

Recherche des noms. — Nommer les gens qui<br />

vivent du travail de la mer : marin, matelot, pêcheur,<br />

mousse ; nommer des bateaux : embarcation, barque,<br />

canot, chaloupe, esquif, navire, vapeur, paquebot,<br />

trois-mâts, transatlantique. Le roulis, le tangage<br />

agitent les navires.<br />

Les adjectifs. — Ce qui a rapport au navire est<br />

naval, nautique; la traversée est longue, monotone ;<br />

la vie du marin est rude, pénible, périlleuse.<br />

Les actions. — Les navires traversent les mers,<br />

abordent, atterrissent, parfois font naufrage, coulent,<br />

sombrent, échouent-, on peut les renflouer-, les marins<br />

naviguent, débarquent.<br />

EXERCICE DE PRÉCISION: DE SENS. — Le pilote<br />

guide le navire; c'est aussi le ministre qui gouverne<br />

l'état; les matelots sont les nautoniers.<br />

Etude d'une famille : navire. — NOMS : navigation,<br />

navigateur, nautonier, naufrage, nef, naufragé, nacelle,<br />

navette. — ADJECTIFS : navigable, naval, nautique.<br />

— V ERBE : naviguer.<br />

Exercices d'application. — 1. Trouvez six noms désignant<br />

des embarcations, classées par ordre de grandeur.<br />

-• Quel est le sens des mots : transatlantique, transalpin,<br />

Irahsandin, transsibérien, transcontinental?<br />

3. Employez dans une phrase, au sens figuré, chacun des<br />

n.ots : sombrer, échouer, traverser.<br />

II. — GRAMMAIRE<br />

Les participes; accord du participe présent.<br />

Montrer à l'aide d'exemples que le participe est<br />

verbe s'il exprime l'action, adjectif s'il exprime l'état.<br />

Etudier les formes des participes : traversant, traversé,<br />

ayant traversé.<br />

Etudier l'accord du participo présent comme au<br />

Cours moyen.<br />

Exercices d application. — 1. Donnez les particltii<br />

fresents des veibcs : communiquer, convaincre, fali"iitr<br />

vaquer, suffoquer. J " \<br />

Donnez les adjectifs verbaux qui correspondent ami<br />

mêmes verbes. j<br />

3-Mettez dans une phrase trois des participes prisait<br />

étudies, puis les adjectifs verbaux correspondants.<br />

III. — ORTHOGRAPHE<br />

LA P UISSANCE DE L 'OCÉAN<br />

Je me rappelle qu'un jour, assis sur le sable,<br />

je regardais venir vers moi la foule mouvante des:<br />

vagues; elles arrivaient sans interruption du fonï<br />

de la mer, mugissantes et blanches: par-dessus<br />

celle qui mourait à mes pieds, j'en apercevais une<br />

autre, et plus loin derrière celle-là, une çutre, et<br />

plus loin encore, une multitude. Enfin, aussi loin<br />

que ma vue pouvait s'étendre, je voyais tout l'horizon<br />

se dresser et se mouvoir vers moi : il y avait<br />

là un réservoir de forces infini, inépuisable.<br />

J.-M. GUYAU. L'irréligion de l'avenir.<br />

Préparation de la dictée. — SENS DU TKXTR IÎT DRS<br />

MOTS. — Qui mourait —>• en arrivant sur une plage de sable.,<br />

la vague perd peu à peu sa grandeur et sa force; dans le<br />

texte, l'auteurdonnel idée de la puissance toujouis renou-<<br />

velée de la mer.<br />

ORTHOGRAPHK D'USAGS. — Rappelle, interruption, multitude,<br />

inépuisable.<br />

RÈGLES DE GRAMMAIRE ET D'ACCORD. — Justifier l'accord<br />

de assis, infini et inépuisable (ces deux termes se rappor-;<br />

lent à réservoir); celle, celle-là désignent une vague.<br />

Questions. — I. Expliquez l'orthographe des mots mugissantes,<br />

épouvante. — ï. Analysez les noms compléments<br />

d'un autre nom (vagues, mer, forces).<br />

VOYAGE SUR M ER<br />

Vingt et un jours de mer nous sépareDt âe<br />

Buenos-Ayres. La plainte animale de la sirène traduit<br />

admirablement, sinon par son ampleur, au<br />

moins par son accent, l'espèce de douleur et d'angoisse<br />

grave que nous éprouvons à l'heure des<br />

grands départs.<br />

Dès que les amarres sont dénouées et que le navire<br />

fait le mouvement de s'éloigner du quai, une<br />

autre sensation accompagne la première, celle,<br />

inquiétante un peu, de s'aventurer pour trois semaines<br />

sur ces planches d'où l'on ne verra que le<br />

ciel et l'eau. Il faut se répéter que chaque jour,<br />

depuis des années, d'autres s'exposent à ce risque<br />

et que presque jamais on n'entend parler de<br />

naufrage.<br />

IILKET. — En Argentine. (Fasquelle, èdit.)<br />

Préparation de la dictée. — SENS DU TEXTE ET DES<br />

MOTS. — La sirène est l'appareil dans lequel la vapeur<br />

comprimée passe avec force, produisant un bruit qui sert<br />

désignai; ce bruit rappelle le mugissement d'un animal:<br />

l'amarre est le câble qui attache le navire au quai. Le teste<br />

traduit la double angoisse qui resuite du départ et aussi<br />

de l'appréhension des dangers du voyage.<br />

ORTHOGRAPHE D'USAGE. — Ampleur, angoisse, amarra,<br />

quai, s'exposent.<br />

RÈGLES DE GRAMMAIRE ET D'ACCORD. —Justifiez i'ac.'i:<br />

de dénouées, inquiétante ; expliquer la forme à l'infinitif à<br />

s'éloigner, s aventurer, se répéter, parler, la forme négative<br />

on n'entend.<br />

Questions. — 1. Analysez les propositions subordonnées<br />

du texte (que nous éprouvons..., dès que les amarres.»,<br />

que le navire..., d'où l'on ne verra..., que chaque jour..,<br />

que presque jamais....) —2. Relevez les verbes en indiquant<br />

leur forme. — 5. Conjuguez Iraduire, dénouer, au présent<br />

et au (utur de l'indicatif.<br />

IV. — COMPOSITION FRANÇAISE<br />

1. Imagines les pensées de Robinson Crusoé quittant<br />

son île pour rentrer en Angleterre.<br />

2. Expliquez les services que la mer rend aux<br />

hommes.<br />

SUJET DÉVELOPPÉ. — 1. Tendant bien des siècles,<br />

la mer a effrayé les hommes. Puis ces terreurs '<br />

été vaincues et de hardis marins ont parcouru<br />

océans, guidés par les étoiles, puis par la boussolt<br />

Aujourd'hui, on traverse une mer plus facilement<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. G. Quénioux. Le Dessin au B. E. 1 vo bxché?" 16 ' • • • ^9®


i5 Mai 26 LANGUE FRANÇAISE — CALCUL 631-<br />

qu'uno chaîne do montagnes : los océans unissent les<br />

peuples plus qu'ils ne les séparent.<br />

2. C'est la mer qui nous fournit le sel marin. C'est<br />

la mer qui est l'inépuisable réservoir des poissons,<br />

des mollusques, des crustacés que nous aimons trouver<br />

sur nos tables. Des milliers d'hommes vivent du<br />

produit de leur pêche, dont ils se nourrissent ou<br />

qu'ils vendent aux populations continentales.<br />

3. Enfin la mer adoucit les climats et les belles<br />

plages de sable permettent aùx citadins, pendant les<br />

mois d'été, do respirer l'air pur qui leur manque dans<br />

les grandes villes.<br />

3. A Belle-lsle-en-Mer, la gardien du phare répare<br />

la lanterne lorsqu'il tombe malade. Il meurt<br />

à Ventrée de la nuit. Malgré son désespoir, la femme<br />

essaye, mais en vain, de réparer le mécanisme de la<br />

la lampe; finalement, elle fait monter ses deux<br />

enfants dans la tour-, toute la nuit, à la main, les<br />

malheureux; orphelins font tourner la lanterne qui<br />

guide les navires (avril 1911).<br />

Imaginez la scène.<br />

SUJET DÉVELOPPÉ. — 1. Ca matin-là, le gardien du<br />

phare de Belle-Isle nettoyait l'énorme appareil dont<br />

la lanterne tournante renseigne les marins et leur<br />

.•innonce le voisinago des rochers et des côtes. Sa<br />

sentant pris d'un malaise subit, il abandonna sa tâche,<br />

comptant la reprendre un peu plus tard. Mais le<br />

malade s'affaiblit, et, à la tombée de la nuit, il mourut.<br />

2. Malgré leur désespoir, la lemma du gardian, et<br />

ses enfants, songèrent à la lumière du phare.<br />

« Il faut allumer la lanterne », dit la" femme. Mais<br />

cela ne suffisait pas : la lanterne devait tourner. Sinon,<br />

les marins, trompés par la lumière, la prendraient<br />

pour un feu fixe, annonçant l'entrée d'un port. Or, le<br />

mécanisme, qua le gardien surpris par la mort était<br />

2n train de nettoyer, n'était pas en état de service.<br />

Malgré ses efforts, la pauvre femme ne parvint pas<br />

à le remonter. Que faire?<br />

La lemme du gardien appelle ses enfants qui montent<br />

au sommet de la tour. Tous les deux, de toutes<br />

leurs forces, mettent en mouvement l'énorme lanterne<br />

qui les éblouit. Ils la font tourner toute la nuit, pendant<br />

qu'en bas, leur mère pleure son époux.<br />

3. Les navires qui passèrent au large de Belte-Isle<br />

cette nuit-là reconnurent le phare à feu tournant;<br />

ils poursuivirent leur route sans inquiétude. Ce n'est<br />

qu'après leur entrée au port qu'ils apprirent qu'ils<br />

avaient dû leur sécurité à une femme et à deux entants<br />

courageux.<br />

V. — RÉCITATION<br />

DANS L E GOLFE D E G ÊNES<br />

Que j'aime à contempler dans cette anse écartée<br />

La mer qui vient mourir sur la grève argentée,<br />

Sans soupir et sans mouvement 1<br />

Le soir retient ici son haleine expirante,<br />

De crainte de ternir la glace transparente<br />

Où se mire le firmament.<br />

De deux bras arrondis la terre qui l'embrasse<br />

A la vague orageuse interdit cet espace "<br />

Que borde un cercle de roseaux;<br />

Et d'un sable brillant une frange plus vive<br />

Y serpente partout entre l'onde et la rive,<br />

Pour amollir le lit des eaux.<br />

ÂPuTnM£TlQU£, SYSTEME,<br />

COURS PREPARATOIRE<br />

La retenue dans la soustraction.<br />

Comptons. — 1. Comptez les boutons que je<br />

montre et dites-moi combien il y en a (ou : écrivez<br />

ce nombre sur l'ardoise) : 1 bande et 6 bt. — 3 b.<br />

et 9 bt. — 5 b. et 4 bt. — 4 bandes, etc. (jusqu'à<br />

75 bt. inclus).<br />

2. Combien faut-il ajouter de boutons h A bandes-<br />

pour avoir 49 b.? 43 b.? 48 b...? — à 6 bandes pour<br />

avoir 61 b. ? 69 b. î 63 b. î — à 7 bandes pour avoir<br />

74 b.? 72 b.? 75 b.?...<br />

3. Combien faut-il ajouter de bandes à 5 boutons<br />

pour avoir 35 b.? 75 b.? 25 b.? 55 b.? 65 b.? 45 b.?<br />

(à 6 b. pour avoir 26 b.? 66 b.?... — à 3b. pour avoir-<br />

73 b.? 43 b.? 23 b.? 53.b.? etc.).<br />

4. Pour avoir 70 b., que faut-il enlever à 73 b.?<br />

75 b.? 72 b.? 71b.? 74 b.? (po.ur avoir 50 b..., 40 b.?).<br />

5. Refaire tous ces exercices à l'aide d'autres<br />

objets.<br />

Observons. — 1. Alignons 12 b., et juste au-dessous<br />

7 b. Combien la 1" ligne a-t-elle de b. de plus<br />

que la seconde? (Combien la seconde ligne a-t-elle de<br />

b. de moins que la 1»?J. Pour le calculer, il suffit de<br />

faire l'opération f2 b. — 7 b. = 5b. Ces 5 b., c'est la<br />

différence entre 12 b. et 7 b.<br />

2. Faire observer- que cette différence est toujours<br />

5 b. quand on ajoute 10 b.. à la ii» ligne et en même<br />

temps, une dizaine ou une bande à la seconde ligne.<br />

3. Paul a 53 b.r Louis en a 17. Combien Paul a-t-il<br />

î 10 „ , de "b. de plus que Louis? (Combien<br />

' ( "• Louis a-t-il de b. de moins que Paul?)<br />

-f 5 %<br />

^ b. — Conduire les enfants à là pratiqué<br />

1<br />

de cette opération par l'utilisation de<br />

3 6 b.. l'observation précédente.<br />

4. Effectuer, à propos de questions simples :<br />

34b. —23b.;34b. —27b. 165b. —31 b.; 65b. —38b<br />

56 b. — 34 b. ; 56 b. — 37 b.174 b. —20b. ; 74 b. — 15 b*<br />

Faisons des comptes.— 1. Mentalement, revoir<br />

les sommes, différences, produits et quotients déjà<br />

étudiés,<br />

2. Dans une boile où il y a déjà 35 jetons, on place<br />

encore 24 et 16 jetons. Qu'y a-t-il dans la boîte?<br />

Puis,, on. retira 49 j. Que reste-t-il? On partage ce<br />

reste en 2 parts égales (3 parts), que vaut chaque<br />

part?<br />

3. J'ai 3 paquets de 22 b. p. chacun. Que me manque-t-il<br />

pour en avoir 75?— Mais j'en donne 18, que<br />

me reste-t-il? J'en fais quatre tas égaux. Que comprend<br />

chaque tas?<br />

4. Voici 74 jetons. Que reste-il si j'en donne 19 à<br />

Marie? — puis 23 à line? — puis 24 à Céline?<br />

COURS ELEMENTAIRE<br />

CALCUL MENTAL<br />

Exercices. — 1. On a une boîte de 92 plumes. Que<br />

reste-t-ii si l'on emploie 18 pl.? puis 25 pl. 7 puis 13 pl. ?<br />

puis 19 pl. ?<br />

T'A tremblent dans l'azur les muettes étoiles;<br />

La dort le mât penché, dépouillé de ses voiles; 2. Dans une salle, il y a 27 personnes. Il entre<br />

Là, quelques pauvres matelots, -<br />

15 pers., il y a donc..., puis 29 pers., puislSpers...,<br />

bur le pont d'un esquif qu'a fatigué la lame, puis 6 pers.... Il sort 9 pers., puis 14 pers., puis<br />

De leurs foyers flottants ont rallumé la flamme, 29 pers., etc.<br />

Et vont se reposer des flots.<br />

3. Quel est le prix de 3 tapis à 27 f. ? — 4 rideaux<br />

LAMARTINE. Harmonies. à.,19 f.? — 10 m. d'étoffe à42 f. ? —100 tabliers à 17 f.<br />

Explications. — L'auteur donne d'une façon parfaite 4. Partager en 2 morceaux égaux un ruban de 98 cm.<br />

1 impression du calme qui règne dans ce golfe bien abrité, (72 cm. : 2. — 48 cm. : 3. — 75 cm. : 3).<br />

a 1 heure où la nuit tombe. — Anse : petit golfe; remarquer 5. Montrer par un dessin que pour partager une<br />

je genre féminin ; — grève : plage de sable ; — esquif :<br />

petite embarcation, canot.<br />

ligne en quatre parties égales, on peut la partager<br />

G. Moraux, en 2 parties égales et ensuite chaque moitié aussi<br />

Professeur d'Ecolo normalo. en 2 parties égales.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. E. JOLIVET. La Lecture expliquée au B. E. 1 ÏÏOCHÉ! 6 ' 5.50


632 CALCUL : COURS ELEMENTAIRE i5 Mai >G<br />

6 Appliquer cette remarque aux divisions suivantes<br />

:<br />

1° 48 cm. : 4. — 84 cm. : 4. — 44 cm. : 4. —<br />

80 cm. : 4.<br />

2° 56 cm. : 4. — 70 cm. : 4 — 92 cm. : 4. —<br />

52 cm. : 4.<br />

ARITHMÉTIQUE<br />

De 10 000 à 20 000 objets.<br />

Exercices. — 1. Ecrivons ou lisons 8059 f. —<br />

7570 1. — 10 000 m. — 11COO g. — 10590 kg., etc.<br />

(.jusqu'à 11 000 objets inclus; — décomposer en unités,<br />

diz., cent, et mille, ou reconstituer les nombres).<br />

2. A 11000 boutons, ajouter 1, 2, 3..., 9 mille b.<br />

(ou cahiers de plaques).— Puis à l'un quelconque des<br />

groupes obtenus, ajouter 1, 2, 3..., 9 centaines ou<br />

plaques — 1, 2, 3,.., 9 dizaines ou bandes — 1, 2,<br />

3..., 9 unités ou boutons, — puis passer au mille<br />

supérieur.<br />

3. Refaire ces exercices en prenant pour unité :<br />

le m. — le 1. — le g. — le kg. — le lranc.<br />

4. Faire lire ou écrire quelques nombres, jusqu'à<br />

20 000 inclus.<br />

5. Quelle est, en litres, la capacité d'un récipient<br />

qui contient 185 kl. et 5 1. ? — 1387 dal.? — 19 kl.?<br />

86 1.?<br />

(Questions semblables à propos de distances — de<br />

poids — de sommes d'argent).<br />

6. Additionner : 4G km. 78 m. + 10 km. 539 m.<br />

4-3 km. 8 dam. -j-73 dam.; — 97 1. -J- 178 kl.+ 6781.<br />

+ 142 dal. 5 1.; — 989 f. + 5 647 f. + 849 f. + 72 f.<br />

-f 7 958 f. —r R. : 19 027 m ., 20 000 L, 15 515 f.<br />

7. Retrancher : 19 532 f. — 13925 f.; 200 kl. —<br />

4S dal.; 176 km. 5m. — 16 km. 849 m.<br />

-> R. : 5607f. — 19 520 f. — 756 m.<br />

8. Faire les produits : 2187 1.x 8 — 1974 f. X9 —<br />

1493 m. X 13 — 978 kg. X 17— 125 g. x 89.<br />

—>-R. : 17 4961.-17 766 f.- 19 409 m. —16 626 kg.<br />

- 11 125 g.<br />

10. Effectuer les divisions : 19 436 m. : 2 —<br />

16572 m. : 3 — 19 276 1. : 4 — 13945 1. : 5. —<br />

17 184 f. : 6 — 11599 f. : 7 — 14384 kg. : 8 —<br />

15 690 kg. : 9.<br />

Problèmes : les quotients.<br />

PROBLÈME-TYPE. — 1. Un marchand a 375 m. de<br />

dentelle. Il en fait 15 coupons égaux. Une cliente<br />

achète 3 de ces coupons. Combien de m. de dentelle<br />

cette cliente achète-t-elle?<br />

37S '75 = zs<br />

i—i—i—i<br />

L'examen du graphique fait comprendre qu'il<br />

s'agit : 1" de calculer la longueur d'un coupon, soit<br />

375 m. : 15 ou 25 m.; 2' de calculer la longueur de<br />

3 coupons, soit 25 m. x 3 = 75 m.<br />

Problèmes. — 1. Sur le même type : (323 m. : 17)<br />

X9; — (336 m. : 24)x7; — (221 m. : 17)xl5.<br />

—R. : 171 m. —98 m. — 195 m.<br />

2. On a 25 paquets de riz de même poids pesant<br />

ensemble 3125 g. Quel est le poids de 12 de ces<br />

paquets? R. :1500 g.<br />

3 Une récolte de 6426 1. de vin a été logée dans 34<br />

tonneaux de même contenance. J'achète 8 de ces<br />

tonneaux. Combien ai-je de 1. de vin?<br />

->R. : 1512 1.<br />

4. Un employé gagne 9468 1. par an. Quelle somme<br />

reçoit-il en 3 mois? — 10 mois?<br />

R. : 2367 f. — 7 890 f.<br />

GÉOMÉTRIE<br />

Quadriller un rectangle.<br />

Observations et exercices. — 1. Rappeler ce<br />

qui a été dit et fait au sujet du dm 1 — du cm® —<br />

du m*.<br />

2. Revoir le quadrillage d'un carré (voir numéro<br />

précédent).<br />

3. De la mémo façon, montrer qu'un roctanglo de<br />

8 cm. sur 3 cm. pout être partagé en 8 x 3 = 24 cm'.<br />

(Effectuer de nombreuses observations sur des rectangles<br />

dont les côtés sont mesurés en m. — dm. —<br />

cm.).<br />

4. A propos de ces exercices, donner l'idée de surface<br />

: place occupée par un carré, un rectangle, un<br />

triangle, une ligure quelconque. Distinguer la surface<br />

du •périmètre.<br />

5. Quand on évaluera le nombre de carrés de 1 cm 1 ,<br />

1 dm* ou 1 m 2 contenus dans un rectangle, on<br />

calculera aussi le périmètre de ce rectanglo.<br />

6. 11 a fallu 231 cm. do galon pour border un tapis<br />

rectangulaire de 72 cm. de longueur. Quelle es!, sa<br />

largeur? En combien do carrés de 1 cm. de côté<br />

pourrait-on quadriller ce tapis?<br />

- —> R. : 45 cm. — 3240 cm'.<br />

SYSTÈME MÉTRIQUE<br />

Les mesures de capacité.<br />

Exercices. — 1. Révision des mesures de capacité<br />

(1* unités décimales; — 2° mesures effectives).<br />

2 Employer cette révision à l'étude des nombres<br />

jusqu'à 20000 inclus.<br />

COURS MOYE N §<br />

ET PRÉPARATION AU CERTIFICAT D'ÉTUDES<br />

ARITHMÉTIQUE<br />

Les calculs d'intérêts.<br />

Généralités sur les placements d'argent —<br />

On a pu économiser une certaine somme : 10 000 f.<br />

— Que faire de ce capitall<br />

1° On pourrait le garder chez soi, dans un coffre-<br />

fort. — Que produirait-il alors? Rien. — 1 est donc<br />

préférable de chercher à le faire produire, en le plaçant.<br />

Comment?<br />

2° On peut le prêter à une personne qui en a besoin.<br />

En échange du service rendu, jusqu'au jour du remboursement,<br />

celte personne vous versera, chaque<br />

année, une certaine somme fixée d'avance et appelée<br />

Intérêt.<br />

3" On peut faire du commerce, ou exploiter une<br />

industrie qui rapporteront des bénéfices.<br />

4° On peut acheter une maison, des champs qu'on<br />

prêtera (qu'on louera) à une autre personne (locataire<br />

ou fermier) qui, en échange, vous payera<br />

chaque année un loyer ou un fermage.<br />

5° On peut le prêter à l'Etat (s'il fait un emprunt)<br />

qui donnera un intérêt appelé rente.<br />

6" On peut le prêter à des sociétés industrielles et<br />

commerciales lorqu'elles font des émissions d'obligations<br />

ou d'actions, ce qui rapporte an intérêt ou une<br />

part de bénéfice appelée dividende.<br />

7° On peut le déposer dans une Caisie d'épargne<br />

ou à la Caisse nationale des Retraites pour la vieillesse<br />

ou dans une Société de Secours mutuels ou<br />

Mutualité fonctionnant sous le contrôle do l'Etat, etc.<br />

REMARQUE. — A la base de chacun de ces échanges<br />

de service, il y a une convention :<br />

Le préteur (créancier, propriétaire, rentier,^actionnaire)<br />

prête à son emprunteur (débiteur, locataire,<br />

fermier) une certaine somme ou uno chose de valeur<br />

donnée (le capital), moyennant un certain intérêt<br />

(loyer, fermage, rente, revenu), payable pendant tout<br />

le temps du placement. — L'intérêt convenu pour<br />

une somme de 100 f. placée pendant 1 an, s'appelle le<br />

taux du placement (Ex. : 5 °/o — ce signifie que<br />

100 f. placés produisent 5 f. d'intérêt par an, — les<br />

intérêts annuels produits égalent donc, dans ce cas,<br />

les 5/100 du capital).<br />

Calcul de l'intérêt.<br />

Calcul mental. — L'intérêt se calcule comme un<br />

tant pour cent. (Voir n" précédent : 1 %, 2 % -<br />

2 1/2 %, 5 % - 10 o/#).<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M, SCHONE. Cent Dictées<br />

a o e Y v o 1 u 5<br />

-<br />

5 0


l5 Mai 26 CALCUL : COURS MOYEN. 633<br />

1. A 5 %, calculer l'intérêt annuel rapporté par<br />

163 sommes suivantes : 200 f. — 700 i. .— 50 f. —<br />

1000 f. — 2400 f. — 48000, f.<br />

2. Une banque donne 2 1/2 °/0 d'intérêt pour l'argent<br />

placé en compte-courant. — Calculer l'intérêt<br />

annuel rapporté par des dépôts de 6000 f. — 15U0 f.<br />

— 90000 1. — MOOO f. — 1800 f., etc.<br />

3. A 4 °/o, — P u ' 9 ^ ®'°/o f°' s ou 6 f°' s 1/100<br />

du capital), calculer les intérêts produits par les<br />

sommes suivantes : 800 f. —250 f. — 1200 f. — 2600 f.<br />

— 301100 f., en 1 an — en 3 ans — en 5 ans.<br />

4. Quel intérêt touchera-t-on au bout de 6 mois<br />

(moitié de l'intérêt annuel) sur les sommes suivantes<br />

placées à 5 % : 300 f. — 4000 f. — 6200 f. — 1800 f.<br />

— 00000 1.1 — sur les sommes suivantes placées à<br />

0 °/0 : 400 f. — 20000 f. — 3200 f. — 5400 f. — 250 f.?<br />

*5. Quel intérêt touchera-t-on au bout do 3 mois<br />

(00 i.) (2/4 de l'intérêt annuel) sur les sommes suivantes<br />

placées 5 4 % — 100 f. — 2400 t. — 1800 f. —<br />

40000 f. ? — sur les sommes suivantes placées à. 8 °L :<br />

2000 f. — 480 f. — 5200 t. — 48000 f., etc.?<br />

Calcul écrit. — 1. Uno personne emprunte 840 f.<br />

au taux do 5 %. Quelle sommo doit-elle remettre au<br />

bout de l'année? —>- R- : 8-10 t. + 42 f. = 882 i.<br />

2. Uno personne possède 56 800 f. Elle en placp la<br />

moitiés 6 °/0 et le reste à 5 °/0. Quel revenu annuel<br />

produit ce capital? ->• R, : 1704 f. + 14-20 f. = 3124 f.<br />

3. Une personne possède 84000 f. qu'elle a placés de<br />

façon que cette sommo lui rapporte 5 % net. Calculez<br />

son revenu mensuel.<br />

—>- R. : Rev. annuel :4200 f. —mensuel : 350 f.<br />

4. Une personne a placé 250000 f., le quart à 4%,<br />

le reste à 6 °/0, Calculer son revenu trimestriel.<br />

->• R. : Revenu annuel : 2500 f. + 11250 f. = 13750 f. —<br />

par trimestre : 3 437 1. 50.<br />

5. Une personne hérite de 82800 f. Elle en place 1/3<br />

à 4 °/p, un second tiers à 5,75 °/0 et le reste à 6,25 %.<br />

On demande quel est son revenu annuel.<br />

—>• R : 1104 f. + 1587 f. + 1725 f. = 4416 f.<br />

6. On place 1740 f. à 5 %. Si on retire ce capital<br />

au bout de 6 ans, quelle somme doit-on recevoir?<br />

- 5 - R. : Somme reçue = Somme placée + ses intérêts.<br />

Or les intérêts = 1740 1. x 5/100 x 6 = 522 f.<br />

pour 1 an.<br />

pour 6 ans.<br />

Somme reçue : 17-10 f. + 522 f. = 2262 f.<br />

7. On a laissé placé pendant 4 mois un capital de<br />

19740 f. au taux de 6,50 °/0. Quelle somme recevrat-on<br />

pour le capital au bout des 4 mois?<br />

->• R. : Remarquer que 4 mois = 4/12 d'année.<br />

D'où intérêts = 19 740 f. x(i,50|100 X 4/12 = 427 f. 70.<br />

pour 1 an.<br />

pour 4 mois ou 4/12 d'an.<br />

En tout : 19740 f. + 427 f. 70 = 20 167 f. 70.<br />

*8. Une personne dépense chaque jour pour 0 f. 80<br />

de tabac et 1 f.50 d'eau-de-vie ; le dimanche, elle double<br />

cette dépense. Combien dépeflse-t-elle ainsi inutilement<br />

en 10 ans et quel intérêt lui rapporterait cette somme<br />

annuellement si elle l'avait placée à 6 %? (O.E.P.<br />

Meurthe-et-Moselle, 1924.)<br />

R. : Dép. par jour 2 t. 30 — par dimanche 4 f. 60 — par<br />

an:959f.10—en lOans: 9591 f.—Intérêt annuel : 575 f.46.<br />

*9. Au moment de la récolte, un vigneron pourrait<br />

vendre ses 50 barriques de vin de 220 1. à raison<br />

de 130 f. l'hectolitre. Il refuse et vend son vin 4 mois<br />

après à raison de 150 f. l'hl., mais il a perdu pour le<br />

soutirage et le remplissage 1/10 de la récolte et les<br />

intérêts à 6 °/0 qu'il aurait tirés du montant de la<br />

1" vente. A-t-il gagné ou perdu à attendre et combien?<br />

(C. E. P. Deux-Sàvres, 1918.)<br />

R. : Prix des 110 hl à 130 f. l'hl, : 14300 f. — intérêts<br />

à 6 °/p pour 4/12 d'année : 286 f. — En tout : H S86 f.<br />

Au bout de 4 mois il ne vend que 99 hl. pour 14850 f. —<br />

" « gagné : 264 f.<br />

*10. Une personne emprunte 2850 f. au taux de 5,50 %.<br />

Combien rendra-t-elle au bout de 7 mois et 6 jours,<br />

capital et intérêts réunis ?<br />

—>- R. : 7 mois et G j. =216 i. — On cherche donc les intérêts<br />

pour 216/ôtO d'année, soit 9 i f. 05.—En tout : ï 9441.05<br />

SYSTÈME MÉTRIQUE<br />

La densité (calcul du poids).<br />

Remarques et exercices. — 1. Si uu dm 3 do<br />

cuivre pèse, en kg. 8,5, que pèsera : 1° 1 cm 3 de ce<br />

métal? (8 g. 5. — Son poids, en g. est S,5); 2° 1 ni 3<br />

de cuivre ? (8 t. 5. — Son poids, en tonnes, est 8,5).<br />

Ce nombre 8,5 est appelé la densité du cuivre.<br />

2. Même remarque pour la fonte grise (D=7, 4 à<br />

7, 8), l'étain (D=:7,29), le plomb (D = 11,35), le liège<br />

(D = 0,21), le sable (1,07 à 1,9), le fer (D = 7,78),<br />

l'alcool (D =: 0,84), le lait (D = 1,03) ie bois de tilleul<br />

(D =0,6), etc.<br />

*3. Comparer le poids de 1 dm 3 (1 cm 3 , 1 m 3 ) d'un<br />

corps avec le poids du même volume d'eau : si l'on dit.<br />

ue la densité de l'or est 19,3, cela signifie que 1 dm 3<br />

'or pèse 19,3 fois le poids d'un dm 3 d'eau. (Prendre<br />

d'autres exemples).<br />

4. La densité de l'aluminium étant 2,56, quel eat lo.<br />

poids de 1 dm 5 de ce métal? 5 dm 3 ? 4 dm 3 7? 6 cm 3 ?<br />

14 cm 3 75?256 cm 3 ? 1 m 3 ? 0 m 3 124? (questions semblables<br />

pour d'autres corps).<br />

5. La densité du pétrole étant 0,84, trouvez lo poids<br />

de 7 1. de pétrole: — 3 1. 75. — 1 dal. — 1 hl. —<br />

3 dal. 1/2. — 1 hl. 75 1. — 4 hl. 9 1. — 25 1. 1/2. —<br />

2 doubles dal. — 1/2 hl.<br />

Problèmes. — 1. Calculez le poids d'un cube de<br />

laiton de 6 cm. d'arête (D = S,55), — d'un cubo d'argent<br />

de 2 cm. 4 d'arête (D = 10, 45), — d'un cubo de<br />

glace de 3 dm. d'arête (D = 0,92).<br />

—R. 1 1 846 g. 80. — 144 g. 4608. — 24 kg. 84.<br />

2. Une plaque de fonte dont la base est un rectangle<br />

de 0 m. 80 sur 0 m. 40 a 2 cm. 5 d'épaisseur.<br />

Calculez son poids, sa densité étant 7,5. -> R. 60 kg.<br />

3. Quel est le poids d'une poutre en chûno dont la<br />

section est un carré de 0 m. 30 do côté. Sa longueur<br />

mesure 3 m. 20. Sa d_ensité est 0,75. —> R. : 216 ko-.<br />

4. Un tas de planches régulières et égales a donné<br />

comme poids 9 tonnes 750. Sachant que chaque planche<br />

a un volume de 4 dm 3 62500 mm 3 et que le bois a une<br />

densité de 0,6, on demande le nombre de planches<br />

contenues dans le tas. (C. E. P., Gironde, 1924.)<br />

->R. : 4000.<br />

5. Une salle de classe a S m. de long, 5 m, de large.<br />

On refait le parquet en employant des planches de<br />

sapin do 2 m. de long, 0,1 do largo et 0 m. 02S d'épaisseur.<br />

Combien en faudra-t-il? — 1° Trouver en dm 3 ,<br />

puis en cm 5 , le volume d'une planche. — 2° Dites au<br />

voiturier le poids du chargement de planches, si la<br />

densité du sapin est 0,6. (Faire le croquis do la salle<br />

et placer 4 ou 5 planches. (C.E. P., H te-Loire, 1925.)<br />

R. : 200 pl. — 5 dm 3 6 ou 5600 cm'. — 672 kg-.<br />

6. Un bidon plein d'huile pèse 9 kg. 850. A moitié<br />

plein de la même huile, il ne pèse plus que 5 kg. 100.<br />

On demande : 1° le poids de l'huile que contient le<br />

bidon plein; 2° le poids du bidon vide. Sachant que<br />

le 1. d'huile pèse 95 dag., on demande de calculer le<br />

poids du bidon plein d'eau. La densité de l'eau est 1.<br />

(C. E. P., Seine-lnf., 1924.)<br />

— R . : 9 kg. 5. — 0 kg. 350. — 10 kg. 350.<br />

GÉOMÉTRIE<br />

La surface du cylindre.<br />

Observations. — 1. Observer dos cylindres creux<br />

ou pleins : boîtes, tuyaux, crayons, mesures do capacité,<br />

tubes; ce sont des cylindres.<br />

2. Former des cylindres à l'aide do fouilles rectangulaires.<br />

— Développer un cylindre : observer les<br />

bases et la surface latérale (leurs dimensions, leurs<br />

rapports).<br />

3. Dessiner le développement de cylindres, les dée<br />

couper et coller. — Trouver comment on peut calculer,<br />

connaissant la hauteur et le rayon : 1° la surfaclatérale;<br />

— 2° la surface totale.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. G. <strong>MANUEL</strong>. 100 Dictées expliquées, 2 séries. C j£||®t,r? a 5.50


634 CALCUL : COURS SUPÉRIEUR • S Mai 16<br />

Problèmes. — 1. Calculez la surface do tûle ou<br />

de papier nécessaire pour • fabriquer un tuyau de<br />

1 m. 40 de long et de 5 cm. de rayon. (L = 2m.,<br />

R = 8 cm.;— L. =: 18cm.,R. =0dm. 25.;— L = 25dm.,<br />

D = Om. 12).<br />

—>-R. : 0 m 2 4396. —1 m* 0048. - 282 cm 5 60. — 0nr9420<br />

2. Quelle est la surface totale de cylindres ouverts<br />

à une extrémité dont les dimensions sont les mêmes<br />

qu'à l'exercice précédent?<br />

—> R. : 0 m ! 447450. - 1 m' 024896. - 302 cm' 2250.<br />

— 0 m 4 9533.<br />

C O U R S S U P E R I E U R<br />

ARITHMÉTIQUE<br />

Valeurs mobilières.<br />

Actions et obligations. — Certaines sociétés<br />

industrielles ou commerciales, appelées sociétés anonymes,<br />

constituent leur capital social en faisant une<br />

émission par souscription publique de parts de ce<br />

capital, appelées actions (généralement do' 100, 250,<br />

500 ou 1000 f.)<br />

Ex !• M [-LES. — 1. Pour exploiter un gisement de<br />

pétrole, nouvellement découvert, une société s'est<br />

constituée en émettant 20000 actions de 500 f. Quel<br />

est SO71 capital'/ -> R. : 10 000 000 f.<br />

Le bénéfice net de la 1" année s'est élevé à 750000 f.<br />

sur lesquels l'assemblée générale des actionnaires a<br />

décidé de prélever 120000 f. pour constituer un<br />

fonds de réserve. Quelle part de bénéfice reviendrat-il<br />

alors à chaque action? Quel cura été le taux<br />

Exercices et problèmes. — 1. On nclièto des<br />

obligations de 500 f. du chemin de fer do l'Est 5 °/0<br />

au cours de 3G0 f. A quel taux placo-t-on son argent?<br />

—V H. : Intérêt brut annuel, 2ï f. ; pour 3fi0 f. d'achat,<br />

d'oti taux brut 25 x 100I3C0 = 6,94 °/0 (taux brut; pour avoir<br />

le taux cxact, il faudrait tenir compte des liais et impots<br />

signalés plus liant).<br />

2. Quelle somme faut-il débourser pour acheter<br />

jUjj • - cours<br />

conrtraction<br />

d e 10"0f.?<br />

-y R. : Prix brut : 310 f. X 30 = , . . P3C0f.<br />

Courtage : 0 f. 30 x 03 =<br />

27 f. M<br />

Taxe : 1 f. x 10 =<br />

• " 101-<br />

Net à payer 9337.90<br />

Plus un timbre quittance de 1 f. (de 1000 à 10000 f.)<br />

3. On achète au cours do ?38 f. une obligation de<br />

l'Orléans 3 % de 500 t. Si l'impôt s'élève li 12 °/0 du<br />

revenu, quel est le taux du placement?<br />

—y R. : Int. annuel : 15 f. — lmpttt : 1 f. 80. — Revenu<br />

net : 13 f. 20. — Taux : 5,54<br />

4. Une personne possède une action du Midi valant<br />

845 f. et ayant donné 60 f. do dividende et une action<br />

de l'Orléans qui rapporte 49 f. et qui vaut 070 f. Quel<br />

est le placement le plus avantageux?<br />

R- : Taux du Midi : 7,10 °l0. — Taux de l'Orléans :<br />

'•31 °/o-<br />

SYSTÈME MÉTRIQUE<br />

Mesures de masse.<br />

du pincement?<br />

NOTA. — Revoir les notions relatives aux mesures<br />

—y R. : Bénéfice distribué : 630000 f., soit par action : do massa données au cours moyen (voir n° 32). — il<br />

f50000 f. : £0 000 = 31 f. 50 — c'est ce qu'on appelle divi­ est utile, au cours supérieur, d'habituer les enfants à<br />

dende. — L'action étant de 500 f., le taux est de 31 f. îi0/5 = employer le mot masse de préférence au mot poids.<br />

6 t.30 °/0.<br />

Remarque. — Lorsque le capital-actions est devenu Exercices et problèmes. — 1. Quelle différence<br />

insutfisant pour perfectionner et développer l'exploi­ y a t-il entre la masse et le poids d'un corps?<br />

tation, les "sociétés peuvent laire de nouveaux em­ -y R. : La masse d'un corps est la quantité de matière<br />

prunts en émettant de nouveaux titres appelés obli­ que contient cc corps, c'est une grandeur invariable-, — le<br />

poids est le résultat de l'action de la pesanteur sur ce corps;<br />

gations mais rapportant un revenu fixe et rembour­ il est variable avec l'altitude et la latitude.<br />

sables à des dates déterminées d'avance, par voie<br />

REMARQUE.<br />

de tirage au sort.<br />

— Dans un même lieu, ces deux grandeurs<br />

étant proportionnelles, le mot poids est couramment em­<br />

Comparer les 2 sortes de placements sous forme d'actions ployé pour désigner la masse d'un corps.<br />

ou d'obligJtions ; le premier petit être plus avantageux, car<br />

lorsque l'affaire est prospere, les dividendes peuvent être 2. Quelle est l'unité fondamentale des mesures de<br />

très élevés, — le second donne souvent un revenu plus masse? La définir.<br />

faible, 1 ais il o tire plus de sécurité : en cas d'insuccès et de<br />

liquidation, les obligations sont remboursées d'abord; et<br />

3. Etablir le tableau des multiples et sous multiples<br />

on pariagc le reste de l'actif entre les actionnaires propor­ du kg. et du g. — Indiquer les différentes séries.de<br />

tionnellement au nombre de leurs actions.<br />

masses effectives, les décrire. Donner la composition<br />

d'une boite de masses marquées.<br />

2. bne société de transports s'est fondée en émettant<br />

7200 actions de 500 f . Par la suite, l'affaire 4. A l'aide d'une balance, indiquer : a) comment<br />

prenant de l'extension, la société a fait une nouvelle on évalue la masse d'un corps donné : boîte, paquet,<br />

émission de 2000 obligations à 6°/o 100 f. chacune. etc.;— b) comment on pèse une masse demandée d'un<br />

La dernière année a procuré à celle entreprise un corps donné : peser 125 g. de sable, — 250 g. de<br />

bénéfice net de 312000 f. sur lesquels l'assemblée billes, etc.; — c) comment on donne, pour une somme<br />

générale des actionnaires décide de prelever 7/5 pour déterminée, d'une denrée à tant le kg. — ou le demi-<br />

le fonds rie réserve. Quel dividende serâ-t-il distribué kg.; — d) comment on pèse des liquides dans des<br />

•par action?<br />

vases (établir d'abord la tare du vase).<br />

—y R. : Capital : 3600000 f. — Au fond de réserve : 5. Faire indiquer les différentes sortes de balances.<br />

62400 t. — Bénéfice à repartir : 249600 f. — Pour les intérêts — Comment peut-on peser juste avec une balance<br />

des obligations : 12000 t. — Reste : 237600 f., soit 33 f. par fausse (double pesée)? — Comment pèse-t-on avec la<br />

action ou 6,60 %•<br />

bascule au dixième? — Quelle est la masse d'un colis<br />

NOTA. — On achète et on vend les actions et obli­ ui, sur une bascule, fait équilibre aux poids suivants :<br />

gations à la Bourse par l'intermédiaire des agents de kg. — 1/2 kg. — 2 hg. — 5 dag.?<br />

change (comme pour les titres de rente). En déduire :<br />

—R. : 57 kg. 5.<br />

1° Ce qu'on entend par cours d'une valeur mobilière;<br />

6. Quel poids faudra-t-il placer dans le petit pla­<br />

2° La recherche, sur une cote, des cours de la veille<br />

teau d'une bascule pour faire équilibro à 4 sacs do<br />

et de l'avant-veille de différentes actions et obliga­<br />

blé contenant chacun 8 dal. 4? Le froment pèse 75kg.<br />

tions; faire dire s'il y a eu hausse ou baisse;<br />

l'hl. et on doit employer le moins de poids possible.<br />

—y R. : Poids total : 252 kg. — Il faut donc mettre 25 kg. 2,<br />

3" Les causes qui peuvent influer sur lo cours de soit le poids de W kg., celui de 5 kg et celui de 2 hg.<br />

ces valeurs— laîre trouver pourquoi les fluctuations<br />

des cours des actions peuvent être plus importantes<br />

*7. Une ménagère achète chez un boucher 1 kg.800<br />

que celles des cours d'obligations.<br />

de viande pour 24f. 30. Les os étant enlevés, le poids<br />

Les opérations de Bourse entraînent des frais variables de la viande n'est plus que les 3/5 du poids primitif.<br />

suivant les actions ou obligations; généralement : courtage, Cette ménagero voudrait connaître : 1° combien lo<br />

0,30 % du montant de la négociation (minimum 1 f. 50), — boucher vend sa viande avec os; — à combien revient<br />

impôt 1 °/00 ou fraction de 1000 f. ;timbre de facture ou 1 kg. de viande sans os.<br />

de reçu.<br />

—y R. : 1 3 l. 50. — Poids de la viande sans os : 1 kg. 08.<br />

En outre. les revenus de ces actions et obligations sont — Prix du kg. sans os : 22 f. 60.<br />

passibles d'impôts sur le teventi dont les rentes françaises<br />

sont exonérées.<br />

H . COIIEN et R . FLANTZ, Instituteurs.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M. SCHONE. 100 Compositions françaises D \F t° t r iraturT in-îiftr. 5.50


l5 i\T»i a6 GÉOGRAPHIE 635<br />

GÉOGRAPHIE"'<br />

de la totalité des mines puisqu'un inspecteur général<br />

des mines avait été adjoint k la Commission de<br />

COU RS» ÉLÉMENTAIRE délimitation de la frontière. Aujourd'hui, après le<br />

retour à la France de l'Alsace et de la Lorraine,<br />

Le Rhône.<br />

notre richesse en minerai de 1er est immense. On<br />

Son cours. — Le Rhône ne naît pas en France. Il peut en extraire, du seul bassin de Lorraine, environ<br />

naît dans un autre pays : la Suisse, qui a de très 40 millions de tonnes, le cinquième de la production<br />

liantes montagnes : les Alpes. 11 se forme au front du monde entier.<br />

d'un glacier à 1 750 m. d'altitude (comparer la Ga­ La grosse difficulté est, dans cette région, d'obtenir<br />

ronne 1 875 m., la Loire 1 375 m., la Seine 47l m.). du coke. Avant la guerre, malgré une enfenfe avec<br />

C'est d'abord un torrent aux eaux toutes troublées. Il les fabricanls du Nord, qui devaient en fournir<br />

se jette dans le lac de Genève; après l'avoir traver­<br />

120 000 tonnes par an, des industriels lorrains<br />

sé, ses eaux sont claires et son cours est régulier.<br />

devaient en acheter beaucoup — et très cher — en<br />

Mais il reçoit tout de suite il gauche un affluent qui<br />

Allemagne. Depuis la guerre — et pour 15 ans — le<br />

bassin de la Sarre fournit du charbon; des traités de<br />

vient dos Alpes et qui salit a nouveau l'eau qu'il commerce avec l'Allemagne sont en cours, qui sont<br />

roule. 1 traverse la partie méridionale du Jura et très importants pour l'avenir de l'industrie dans les<br />

bientôt il se heurte à la barrière du Massif Central. deux pays, car si la France manque de charbon,<br />

Comme fait l'oau quand elle se heurte à un obstacle, l'Allemagne en a trop pour elle et elle manque de<br />

le Rhône chango de direction; et il reçoit la Saône minerai de fer.<br />

qui est une grande rivière de plus de 4001cm. de long, On transforme donc sur place beaucoup de minerai;<br />

lente et calme, très navigable. Il pousse alors droit en 1913 : 75 hauts fourneaux, fournissant 10 O00 lon-<br />

au Sud, rapide, puissant, sonore; rejeté tantôt à nes par jour (les 2/3 de la production française). C'est<br />

droite, tantôt à gauche par les îlots montagneux qu'il par excellence la région des converfisseurs Thomas.<br />

rencontre, il traverse une série de défilés où son lit On fabrique beaucoup de produits courants, exigeant<br />

est h l'étroit, et entre lesquels il s'épanouit à l'aise. peu de main-d'œuvre et faisant beaucoup de tonnage,<br />

La vitesse de son cours atteint 21 mètres par se­ des rails, des poutrelles d'acier, des lingots d'acier.<br />

conde par endroits. Il est difficile aux bateaux de Et on exporte aussi du minerai en Allemagne,<br />

descendre son cours;, il leur est à peu près impossi­ dans le Nord de la France, en Angleterre.<br />

ble Il de se le îetle remonter. dans la Méditerranée par deux branches : La région du Nord est beaucoup mieux placée pour<br />

le Grand-Rhône et le l'etit-Rhône. Comme il coule avoir du coke (Pas-de-Calais, Lens...). Par Dunker-<br />

très vite et, à partir de Lyon, presque en ligne droite, que, il peut arriver du fer espagnol ou suédois ; par<br />

il apporte à la mer beaucoup de sable, de cailloux, les canaux, du fer lorrain. En outre, la région profite<br />

de terres. Aussi a-t-il formé ce qu'on appelle un du_ voisinage de la Belgique où le fer est exploité de­<br />

delta qui, tous les ans, s'avance sur la mer (parler de puis longtemps.<br />

la Camargue, du port d'Aigues-Mortes où s'embarqua De.plus, il y a abondance de main-d'œuvre : depuis<br />

St-Louis et qui est à 6 km. à l'intérieur de3 terres). des siècles, les plaines de la Flandre sont des foyers<br />

Affluents. — Depuis Lyon, il a reçu beaucoup de vie urbaine. Aussi l'industrie y est-elle plus per­<br />

d'affluents. Les deux principaux viennent des Alpes; fectionnée et y fabrique-t-on des produits plus finis<br />

ce sont l'Isère et la Durance.<br />

que dans l'Est. On fabrique surtout des machines<br />

Le Rhône a toujours beaucoup d'eau parce que ses<br />

(Lille, Fives-Lille). Il y a des hauts fourneaux dans<br />

affluents ne viennent pas de régions semblables.<br />

la région de Maubeuge, des forges à Douai, des cons­<br />

Alors que l'été, le lit de la Loire est presque à sec,<br />

tructions métalliques à Denain, Anzin, Valenciennes.<br />

le Rhône coule presque à pleins bords.<br />

Le groupe central n'a pu se maintenir que par la<br />

Importance delà vallée du Rhône. — La vallée<br />

qualité de la main-d'œuvre, le perfectionnement de<br />

du Rhône continuée, par celle de la Saône, est très<br />

1 outillage, la science des ingénieurs. Conditions<br />

importante parce qu'elle fait communiquer les pays<br />

défavorables : pas de minerai, pas de coke, d'où,<br />

du Nord avec la Méditerranée. Cela a fait la fortune<br />

pas de hauts fourneaux, mais beaucoup de labora­<br />

d'une très grande et très vieille ville : Lyon, la cité<br />

toires où les matières premières sont étudiées avec<br />

de la soie qui fut longtemps la.seconde ville de France<br />

beaucoup de soin, les fabrications sont lentes, coû­<br />

et qui en est la troisième. Un grand port s'est établi<br />

teuses, mais précises. Ces usines Isurtout celles du<br />

à proximité de l'embouchure du Rhône : Marseille.<br />

Creusol) disposent d'un matériel spécial et puissant.<br />

Devinez-vous pourquoi il ne s'est pas établi sur le<br />

On produit des aciers spéciaux, des outils, des<br />

Ilhôhe lui-même?<br />

pièces automobiles, des essieux, des ressorts, des<br />

câbles et surtout on y travaille pour la défense nationale.<br />

Les points de groupement sont le Creusol, St-<br />

COURS MOYENETSUPERIEUR Etienne, St-Chamond, Rive de Gier, Monlluçon.<br />

Les machines des navires de l'Etat viennent aussi de<br />

L'industrie métallurgique en France. cette région.<br />

Montrer l'importance des canaux pour recevoir la<br />

Il sera prudent avant de faire cette leçon de s'assu­ minerai.<br />

rer que les élèves savent — au moins en gros — Au point de rue du tonnage, la région du centre est<br />

comment on traite le miner ai pour obtenir lafonte évidemment moins importante que celles de l'Est et<br />

et l'acier.<br />

du Nord. Mais on a bien vu son rôle lors de l'inva­<br />

Les premières grandes usines d'extraction du fer sion allemande; elle a pu fournir l'armement néces­<br />

furent établies au Creusot, à. Commenlry, h Saint- saire, le perfectionner; c'est là, pourrait-on dire, que<br />

Etienne. Cette situation s'est maintenue jusqu'à ce se trouve le cerveau de l'industrie métallurgique<br />

qu'on ait découvert le procédé Thomas pour la dé- française.<br />

phosphoration du minerai : désormais on peut exploi­ 11 y a d'autres centres d'industrie métallurgique<br />

ter et utiliser des gisements chargés de phosphore tels que le groupe parisien, le groupe du Langue­<br />

qui donnaient auparavant une fonte et un fer trop doc, celui de la Basse-Loire. Mais ils sont moins im­<br />

cassants; les minerais les plus pauvres sont devenus portants. .<br />

trop coûteux à exploiter et de ce fait l'extraction se<br />

Questions.<br />

concontre, à peu près tout entière, dans la région 1. Quels sont les •principaux bassins houillers<br />

lorraine.<br />

français'/ — 2. Quels sont les principaux, centres de<br />

Aujourd'hui, il y a trois grandes régions métallur­ l'industrie métallurgique en France 'l — 3. Quels sont<br />

giques qui ont chacuno leur rôle.<br />

les principaux centres de l'industrie textile en<br />

La région de l'Est. — La région lorraine, en effet, France? R . THAIÎAULT,<br />

est une des régions du monde les plus riches en mi-<br />

Inspecteur de l'enseignement primaire<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. J, BAQUET. 100 Compositions de Sciences REIIE'SITVOiîta-i6,"br. 5.50


636 LEÇONS DE CHOSES 15 Mai a6<br />

gpj<br />

NH<br />

Un poisson.<br />

Matériel. — Unpotsson rouge (ou tout autre poisson<br />

vivant) dans un bocal ou un aquarium. Une<br />

ligne pour la pêche.<br />

I. Description du poisson. — OBSERVONS. — Faire<br />

observer la forme du poisson (la dessiner) et comparer<br />

avec la forme" d'un bateau. Evaluer les dimensions<br />

du poisson et faire préciser sa couleur. Remarquer<br />

qu'il est couvert d'écaillés brillantes qui se<br />

cachent en partie lés unes les autres il la façon des<br />

tuiles d'un toit.<br />

Regarder la tête du poisson. La bouche placée tout<br />

en avant s'ouvre et se ferme sans cesse. Sur les côtés<br />

sont deux yeux ronds sans paupières.<br />

Remarquer les ouïes qui se soulèvent légèrement<br />

et se referment et constater la concordance des mouvements<br />

de la bouche et des ouïes. C'est par là que<br />

sort l'eau entrée par la bouche (respiration). Malgré<br />

leur nom, les ouïes ne sont pas des oreilles. Les véritables<br />

oreilles du poisson ne se voient pas.<br />

RÉFLÉCHISSONS.— Pourquoi la forme du poisson et<br />

celle d'un bateau se ressemblent-elles? »—• C'est la<br />

forme la meilleure pour progresser dans l'eau.<br />

Que nous arriverait-il si nous voulions rester dans<br />

l'eau comme un poisson?<br />

Quand voit-ou l'air contenu dans l'eau? a-v Quand<br />

on la chauffe, des bulles se forment. (Rappeler la<br />

leçon : Chauffons de l'eau).<br />

Que respire le poisson?<br />

Le poisson entend-il le bruit? Qu'est-ce qui le<br />

prouve ?<br />

II. Le poisson en mouvement. — OBSERVONS. —<br />

Faire observer les mouvements du poisson. Son corps<br />

ondule quand il avance, sa queue en particulier.<br />

Remarquer les nageoires, observer leur forme, leur<br />

position sur le corps, les mouvements qu'elles exécutent.<br />

RÉFLÉCHISSONS. — Quel est le rôle des nageoires?<br />

Les animaux qui vivent sur terre ont-ils des nageoires?<br />

Des pattes seraient-elles très utiles à un poisson?<br />

III. La pêche. — OBSERVONS.— Faire observer les<br />

différentes parties de la ligne : le fil très fin mais très<br />

solide, le flotteur, les plombs, l'hameçon.<br />

Examiner en particulier la forme de l'hameçon (la<br />

dessiner). Passer l'hameçon dans un morceau de chiffon<br />

pour montrer qu'il retient solidement ce qu'il<br />

accroche.<br />

RÉFLÉCHISSONS. — Que met le pêcheur à l'hameçon<br />

de sa ligne? Pourquoi?<br />

Quand un poisson s'empare de l'amorce, que fait le<br />

pécheur?<br />

Comment sait-il que le poisson mord?<br />

A quoi servent les plombs?<br />

Pourquoi la ligne est-elle fine? solide?<br />

Avez-vous déjà vu pêcher? Où? Quand?<br />

Quels sont les poissons que l'on pêche dans la<br />

rivière voisine?<br />

Où y a-t-il encoro des poissons? »-»• Dans la mer.<br />

Connaissez-vous quelques poissons de mer? Lesquels?<br />

C O U R S M O Y E N ET S U PÉRI E U R<br />

Reptiles, batraciens e t poissons.<br />

Matériel. — Se procurer si possible des animaux<br />

vivants. En cas d'impossibilité, utiliser les gravures,<br />

projections ou films. Squelette de poisson.<br />

I. Le lézard. — OBSERVATION. — Remarquer la<br />

forme allongée du corps, surtout de la queue très cassante,<br />

mais qui repousse. Lo corps du lézard est<br />

recouvert de très fines écailles.<br />

Examiner les pattes. Elles sont pincées sur les<br />

côtés du corjis et sont très courtes. C'est pourquoi lo,<br />

corps do l'animal traîne sur le sol. il rampe, c'est un<br />

reptile. Observer et compter les doigts.<br />

La tète du lézard n'est pas nettement séparée du<br />

corps. Elle se termine par une bouche relativement<br />

grande et porte deux petits yeux. Les oreilles ne sont<br />

pas visibles.<br />

Noter^ enfin quo la températuro du- corps varie avec<br />

la température extérieure et quo l'animal so reproduit<br />

par de3 œufs.<br />

QUESTIONS. — De quoi so nourrit lo lézard? a->- De<br />

vers, d'insectes.<br />

Le lézard est-il utilo?<br />

Le lézard est-il un vertébré? Qu'est-ce qui 16 dis-<br />

Lingue des mammifiresl des oisccncxt<br />

II. Les autres reptiles. — Lo crocodile qui vit dnn?<br />

les pays chauds, généralement au bord des fleuves, est<br />

dangereux.<br />

La tortue a le corps complètement recouvert d'une<br />

carapace écailleuso très folide. Des ouvertures<br />

laissent passer les pattes, la tête et la queue. La tortue<br />

est herbivore.<br />

Certaines tortues marines atteignent une très<br />

grande taille.<br />

Les serpents n'ont pas de pattes. Ils progressent<br />

sur le sol par des mouvements ondulatoires. (Pas do<br />

sternum, côtes flottantes) Ils sont carnivores.<br />

La couleuvre est inaffensive, elle se nourrit de souris,<br />

d'oiseaux, de grenouilles, etc.<br />

La vipère a deux dents crochues qui communiquent<br />

avec des glandes à venin. Elle a pour ennemis les<br />

rapaces nocturnes et le hérisson. (Soins à donner en<br />

cas de morsure).<br />

III. La grenouille. — OBSERVATION. — Xa grenouille<br />

a la peau nue, toujours humide. Sa tête porte<br />

une large bouche et deux gros yeux. Les pattes antérieures<br />

sont petites, les pattes postérieures sont<br />

longues et puissantes et pourvues de doigts réunis<br />

par une membrane (pattes palmées); au repos, elles<br />

sont repliées sous l'animal.<br />

QUESTIONS. — Comment la grenouille progresse-telle?<br />

»-»- Par des sauts.<br />

Quelle est l'utilité de ses fortes pattes postérieures<br />

repliées? «—>- C'ost en allongeant brusquement, ces<br />

pattes que l'animal bondit.<br />

Pourquoi ces pattes sont-elles palmées? B->- Elles<br />

offrent plus de résistance à l'eau.<br />

Comment la grenouille nage-t-elle?<br />

De quoi se nourrit-elle? »—>- Petits insectes.<br />

OBSERVATION. — Faire observer des têtards à différents<br />

stades de leur évolution. Se servir au besoin<br />

d'une gravure. Remarquer que t'animai, d'abord essentiellement<br />

aquatique, devient aérien. Son mode de<br />

respiration se moaifie en conséquence : le têtard a<br />

des branchies, la grenouille a des tournons.<br />

Ces changements de forme sont les métamorphoses<br />

de la grenouille. La grenouille est un batracien.<br />

IV. Autres batraciens. — Le crapaud sécrète par<br />

la peau un liquide venimeux, mais il détruit insectes,<br />

vers et limaces. Il faut donc le respecter (ne pas lo.<br />

toucher).<br />

La salamandre est pourvue d'une quoue.<br />

V. Les poissons. — OBSERVATION. — (Voir la leçon<br />

du Cours Elémentaire). Observer de plus le squeletto<br />

d'un poisson et la forme particulière de la colonno<br />

vertébrale. Dire quelques mots de la vessie natatoire<br />

dont les variations de volume modifient la densité du<br />

poisson.<br />

Les poissons sont presque tous comestibles.<br />

Comme tous les animaux déjà étudiés, ce sont des<br />

vertébrés (Pourquoi?)<br />

Questions d'examen.<br />

Que feriez-vous si vous étiez mordu par une vipère?<br />

— La grenouille ar-t-elle sa forme définitive '<br />

dès sa naissance7 Quels changements subit-elle? —<br />

Les poissons respirent-ils? Gomment? — Un poisson<br />

vivrait-il dans de l'eau bouillie refroidie? Pourquoi? ,<br />

A . BRESTEAIJ, Instituteur.<br />

B R E V E T ÉLÉMENTAIRE. J. BAQUET.200Questions de Sciences^èZ'at'iqucsfora».<br />

res, naturelles et ma- 6.25<br />

lv.in-l6,br. 1


15 Mai » 0 ENSEIGNEMENT MENAGER 637<br />

ïEHsm<br />

ï'-'&y-Pizt<br />

Soins de l'appareil respiratoire.<br />

La ménagère, même instruite, ne doit pas avoir<br />

l'ambition de se passer du médecin. Mais la connaissance<br />

de quelques prescriptions de médecine<br />

usuelle lui sera d'un précieux secours dans les<br />

cas bénins où l'on peut éviter l'intervention du<br />

praticien ou dans les cas urgents en attendant<br />

l'arrivée de ce dernier.<br />

Le nez. — C'est le portier des voies respiratoires<br />

qu'il protège contre les impuretés et les variations<br />

do température de l'air inspiré. Quand il s'infecte,<br />

c'est le rhume de cerveau ou coryza. Cette affection<br />

est généralement bénigne, sauf chez le nouveau-né<br />

qu'elle peut mettre dans l'impossibilité de téter.<br />

Chez les nouveau-nés : nettoyer souvent les narines<br />

avec un tampon d'ouate imbibé d'eau boriquéeet<br />

y mettre matin et soir quelques gouttes d'huile goméiiolée<br />

(et non mentholée, trop irritante) plutôt que de<br />

la vaseline.<br />

Chez l'adulte, renifler G h 8 fois parjourgros comme<br />

un pois de vaseline h l'eucalyptol ou au goménol. Si<br />

l'on est sujet à de fréquents rhumes de cerveau, ne<br />

lias hésiter devant l'achat d'un pulvérisateur dont<br />

l'usage quotidien est très recommandé. Faire des pulvérisations<br />

dans les narines d'une solution huileuse<br />

goménolée au 1/10". Ne pas faire de lavages de nez<br />

qui peuvent amener des complications. Les prises de<br />

poudres sont peu efficaces. Eviter le mouchage violent,<br />

souvent cause d'olite.<br />

Bains de pieds chauds et sinapisés, sinapismes sur<br />

les bras et les cuisses, boissons chaudes.<br />

Les parents et les maîtres doivent exercer une surveillance<br />

attentive sur la respiration nasale des entants.<br />

Les végétations adénoïdes et leurs conséquences<br />

peuvent être conjurées par des soins médicaux et<br />

surtout par une opération anodine.<br />

Affections du larynx. — Il en est deux qui font<br />

la terreur des mamans et qu'elles doivent savoir reconnaître<br />

afin de ne pas trembler inutilement en présence<br />

de l'une, le faux-croup, et de dépister de<br />

bonne heure le vrai croup, très grave.<br />

La laryngite striduleuse ou faux-croup. — C'est<br />

surtout l'apanage des entants. C'est en pleine nuit, sans<br />

que rien puisse le faire prévoir, que le petit malade<br />

se réveille brusquement avec une toux aboyante et<br />

une respiration pénible. Le tableau est certainement<br />

un peu eûrayant pour l'entourage. La crise dure quelques<br />

heures, puis l'enfant s'endort jusqu'au matin et<br />

se réveille aussi gai que la veille.<br />

La médication la plus active est l'application h la<br />

base du cou d'une large éponge ou d'un large morceau<br />

d'ouate imbibé d'eau très chaude et exprimé<br />

fortement avant la mise en place. La révulsion ainsi<br />

faite sera renouvelée dès que la compresse se refroidira.<br />

On y adjoindra des enveloppements ouatésdes<br />

jambes et l'évaporation, dans la chambre, d'eau<br />

maintenue bouillante sur une lampe à alcool.<br />

Le croup véritable.— A rencontre du faux-croup,<br />

il ne débute pas brusquement', c'est peu à peu que la<br />

voix s'enroue chez le malade; la toux, aboyante au<br />

début, perd peu à peu sa sonorité, puis arrivent des<br />

accès de suffocation.<br />

Les enfants sont abattus, de mauvaise humeur, sans<br />

appétit, un peu fiévreux. C'est le médecin seul, appelé<br />

d'extrême urgence, qui doit prendre en main la direction<br />

du traitement.<br />

La toux. — C'est le signe le plus fréquent et le<br />

plus constant des principales affections des voies respiratoires.<br />

Lorsqu'une personne tousse accidentellement et<br />

depuis peu, il conviont qu'elle évite les variations<br />

brusques de tompérature (froid, pluie, etc.). Les vêtements<br />

seront chauds sans exagération. Un préjugo<br />

très répandu consiste à croire que la toux provient<br />

toujours du froid et que la chaleur suffit à la faire<br />

disparaître. D'où ces gens qui, pour un rien, restent<br />

chez eux, s'y surchauffent en se privant d'exercice et<br />

se placent ainsi dans les meilleures conditions pour s£<br />

rendre extrêmement sensibles aux rigueurs atmosphériques.<br />

La toux peut n'être que le signe d'une petite irritation<br />

passagère de la gorge ou des voies respiratoires<br />

et disparaît alors très facilement d'elle-même.<br />

Ou bien elle témoigne d'une plus grave affection et<br />

doit alors être soignee. Doit, être combattue en ellemême<br />

et dans ses causes toute toux accompagnée de<br />

fièvre, ou qui, même sans fièvre, dure plus de quinze<br />

jours.<br />

Contre la toux en général, on emploie les procédés<br />

révulsifs étudiés ci-après. On peut sucer des bonbons<br />

ou pâtes adoucissantes, mais ce sont là de bien faibles<br />

moyens. Se défier des sirops calmants à la publicité<br />

tapageuse qui n'attaquent pas la cause de la toux<br />

mais en calment seulement l'effet, parfois au moyen<br />

de narcotiques plus ou moins déprimants.<br />

Quelle que soit la cause de la toux,.on peut et on<br />

doit toujours en diminuer la fréquence au moyen de<br />

la volonté. Lorsque la démangeaison spéciale de la<br />

gorge survient, la personne qui en a conscience<br />

devra toujours résister à celle-ci et ne tousser qu'à<br />

la dernière extrémité.<br />

La toux, ainsi disciplinée, se fera moins impérieuse,<br />

moins fréquente, et le repos du poumon y gagnera<br />

d'autant.<br />

Bronchites. — On donne le nom collectif de bronchites<br />

aux inflammations des bronches, quel que soit le<br />

niveau où celles-ci sont atteintes. Il en est de très<br />

graves; d'autres, très simples, méritent plus particulièrement<br />

le nom de rhumes.<br />

Dans le simple rhume, on pourra se contenter<br />

d'éviter le froid, de garder la chambre suffisamment<br />

chauffée (18 degrés), de prendre des tisanes émollientes<br />

ou pectorales. On pourra toujours appliquer<br />

de soi-même un cataplasme sinapisé ou des ventouses<br />

sur le haut de la poitrine et des deux côtés.<br />

Si, au contraire, la fièvre dépassait 38 degrés et<br />

durait plus d'un jour ou deux, il faudrait demander<br />

le médecin.<br />

Les boissons chaudes constituent h elles seules un<br />

véritable remède des rhumes, et le grog fait avec de<br />

l'eau presque bouillante, un peu de sucre, du cognac<br />

et une tranche de citron, doit être considéré comme<br />

précieux. 11 soulage et favorise une légère transpiration.<br />

D'ailleurs, toute tisane chaude peut être choisie,<br />

à la seule condition qu'elle plaise au malade.<br />

Mentionnons à ce sujet une boisson chaude pour<br />

malade très peu connue. C'est la limonade de pommes.<br />

Elle se prépare comme une citronnade dans laquelle<br />

le citron est remplacé par des tranches de pommes<br />

assez nombreuses et minces, et sur lesquelles, après<br />

avoir sucré, on verse une certaine quantité d'eau<br />

bouillante. On laisse infuser dans un récipient couvert;<br />

quatre ou cinq pommes suffisent pour un litre.<br />

Cette boisson favorise la transpiration et facilite<br />

beaucoup l'élimination des poisons microbiens par<br />

les voies urinaires. Les malades en aiment toujours le<br />

goût.<br />

EXERCICES PRATIQUES.<br />

I. — Examen et lecture d'un thermomètre médicaL<br />

II. — Préparation d'un bain sinapisé et d'un cataplasme<br />

sinapisé. La réaction qui produit l'essence do<br />

moutarde est sous la dépendance d'un ferment qui est<br />

détruit à 60° ; il importe donc de ne jamais atteindre<br />

cette température.<br />

III. — Poser des ventouses. Se servir de verres ordinaires<br />

aux bords épais afin d'éviter des coupures.<br />

IV. — Apprendre aux tout petits, de très bonne<br />

heure, à montrer le fond de leur gorge.<br />

V. — Préparation d'un gargarisme : 1 cuillerée à<br />

café de bicarbonate de soude ou 5 à 8 gouttes de teinture<br />

d'iode dans un verre d'eau bouillie et apprendre<br />

aux enfants à se gargariser.<br />

VI. — Préparation de* tisanes : par ^infusion, par<br />

décoction.<br />

Les tisanes contre la toux sont à base de fleurs<br />

pectorales (coquelicot, mauve, violettes, guimauve),<br />

de capillaire ou de têto de pavot.<br />

A. PEYREFITTE, Professeur d'E.P. S.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. 12 Chants à 1 et 2 voix par A.DANGUEUûERBt J. BONNET. ^rocW? 2.50


63S DESSIN i5 Mai a6<br />

C O U R S E L E M E N T A I R E<br />

I. — Dessin à vue.<br />

Un chapeau de dame et une bobine.<br />

On recherchera, ayant tout, un modèle plaisant de<br />

couleur, c'est-à-dire : tango, jaune, bleu céleste, vert<br />

printemps, marne, pour rejeter les noirs, bleu foncé,<br />

marron foncé, etc. On agrémentera encore en mettant<br />

une cocarde ou des fleurs ou un ruban de couleur<br />

différente.La laine oulasoie de la bobine pourra<br />

être un rappel de la couleur du chapeau ou de la<br />

couleur de l'attribut.<br />

IL — Décoration.<br />

Une couverture de cahier.<br />

A environ 1 cm. du bord, on fera tracer un cadre.<br />

On n'indiquera pas la largeur de ce cadre. Le choix en<br />

sera laisse au goût des élèves, et ce sera un des points<br />

sur lesquels portera la critique dn maître, car un cadre<br />

Irop étroit aura l'air d*un fil de fer, un cadre trop<br />

m t c m<br />

HIgfl<br />

1ROG|E(Î i JANIElo I<br />

r~H I<br />

BSS1<br />

S'V-îirS<br />

WM<br />

S"=3<br />

mcvuwais<br />

largo écrasera tout l'ensemble. Il y a lîi une question<br />

de juste équilibre, qui, pour un premier exercice, donnera<br />

lieu a pas mal de rectifications.<br />

Ce cadre déterminera un rectangle intérieur qu'on<br />

fera diviser en 1(3 petits rectangles. Dans 6 de ces<br />

rectangles, on répétera un élément floral imaginé<br />

(voir dessin).<br />

Enfin, on terminera par 2 titres, un à la partie supérieure<br />

du rectangle, l'autre à la partie inférieure.<br />

La hauteur des lettres et le développement en largeur<br />

de ces titres seront encore laissés au bon goût<br />

des élèves.<br />

On demandera aussi que les lettres soient faites<br />

avec grand soin, car il faut poser en principe que<br />

dans toute décoration où interviennent des lettres<br />

(couverture de livre, affiche, enseigne, etc.), ces lettres<br />

deviennent un des motifs de la décoration et contribuent<br />

par leur hauteur, leur largeur, leur couleur,<br />

leur soin ou leur lantaisie, leur originalité ou leur<br />

sécheresse, & l'équilibre et à l'expression du tout.<br />

Alors qu'en dessin i vue, les titres ne comptent<br />

pour nous que par leur masso et non par leur détail,<br />

en décoration, ils comptent à la fois par leur masse<br />

et par leur détail.<br />

On pourra avantageusement faire de cet exercice<br />

deux épreuves : la 1" qui sera l'esquisse, le brouillon<br />

corrigé par le maître ; la 2" qui sera la mise au<br />

net, à nouveau notée et critiquée par le maître. Trois<br />

couleurs.<br />

COURS MOYENETSUPÉRIEUR<br />

Dessin à vue.<br />

Un seau couché.<br />

Le dessin de ce seau de forme tronconiquo est une<br />

application des règles générales données précédemment<br />

(voir Manuel 33).<br />

Chercher l'axe du modèle. La plus grande dimension<br />

des ellipses et par suite leur direction est donnée<br />

par un axe perpendiculaire à l'axe du modèle.<br />

Pour les ellipses de la couronne, de base, courbeî<br />

en arceaux (fig. 1).<br />

A noter que plus une ellipse contenue dans un plan<br />

vertical s'éloigne à droite ou à gaucho de notre o?i !,<br />

plus son petit axe augmente, autrement dit plus elle<br />

s'élargit (fig. 2).<br />

A noter encore que les attaches des anses dans un<br />

seau sont placées suivant une liçne qui passe par lo<br />

centre de l'ellipse. Nous rappellerons que ce cenlro 1<br />

est légèrement décalé do manière que la portion<br />

d'ellipse plus près de nous soit plus grande (déjà, vu<br />

dans les surfaces perspectives).<br />

En co qui concerne le dessin du cychndre couche<br />

sur un plan horizontal et do tout objet pouvant*<br />

s'inscrire dans un cylindre, nous dirons :<br />

1° Les génératrices sont convergentes vers la ligne<br />

d'horizon (v. perspective do la boîto cubique, Manuel<br />

32), donc l'axe du modèle monte, descend ou est<br />

horizontal (dans ce dernier cas, 1e cylindre sera de<br />

part et d'autre de la ligne d'horizon);<br />

2° La grande dimension des ellipses est perpendiculaire<br />

à l'axe du cylindro.<br />

Il importe, dans tous ces objets couchés et. cela surtout<br />

pour le cylindre sur un plan horizontal, de bien<br />

déterminer l'obliquité oxacte de l'axe du modèlo par<br />

rapport à l'horizontale ; sans quoi, nous aurions un<br />

modèle qui semblerait placé sur un plan oblique montant<br />

ou descendant.<br />

G. ROUEST.<br />

1 volume in-8%<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. G. MICHAËLIS. 12 Chants scolaires. broché.<br />

4.25


15 Mai a6 TRAVAIL <strong>MANUEL</strong> 639<br />

Le cercle. — Tangentes et i-accords.<br />

I. Découper deux cercles égaux. — Dans l'un<br />

d'eux tracer une corde AB et deux rayons OC, OD ;<br />

découper selon ces droites et coller les morceaux<br />

détachés sur l'autre cercle (fig. 1). La portion du cercle<br />

Fig. 1. Fig. 2.<br />

limitée par la corde AB et l'ar.c est un segment. La<br />

portion limitée par les rayons OC et OD est un secteur.<br />

Dans un même cercle, la grandeur du secteur'<br />

dépend de l'ouverture de l'angle formé par les deux<br />

rayons. Le rapport de cet angle à l'espace autour du<br />

point 0, soit 3(50°, est le même que celui de l'arc à la<br />

circonférence. On exprime co rapport en disant que<br />

l'angle au centre a même mesure que l'arc compris<br />

entre ses côtés.<br />

II. Découper deux cercles de rayons différents,<br />

les coller en faisant coïncider les centres. On dit que<br />

ces cercles sont concentriques; la portion du grand<br />

cercle indiquée en hachures est une couronne (fig. 2).<br />

Si on représente les rayons par R et r, la surface<br />

de la couronne est égale à ir(R 2 — r s ).<br />

III. Découper un cercle et une bande rectiligne<br />

de papier, coller comme l'indique la figure 3. La<br />

bande de papier ne touche le cercle qu'en un point;<br />

elle est tangente au cercle. Le point A est le point<br />

Fig. 3. Flg. 4.<br />

de contact; le rayon mené au point de contact est<br />

perpendiculaire à la tangaite.<br />

IV. Découper trois cercles : un grand et deux<br />

petits et les coller comme l'indique la figure 4. Les<br />

cercles 0 et B sont tangents extérieurement; les<br />

cercles 0 et A sont tangents intérieurement, Dans<br />

(lig. 5), élever une perpendiculaire BC. Tout arc se<br />

raccordant avec AB aura son centre sur BC. Tracer<br />

un arc de centre 0 ; mener uno droite OA et prolonger<br />

(ûg. 6). Tout arc se raccordant avec lo premier<br />

aura son centre sur OB.<br />

Ovale.<br />

En deux points C et D de la droite AB, tracer des<br />

droites à 60» (fig. 7). Les points E et F, C et D sont<br />

les centres des arcs limitant l'ovale. Les rayons de<br />

Fig. 7. Flg. 8.<br />

ces arcs peuvent être plus ou moins grands, mais le<br />

raccord des arcs se fait toujours sur les droites à 60°.<br />

Découper l'ovale.<br />

Ove.<br />

Tracer deux droites perpendiculaires AB et CD<br />

(fig. 8). De 0 comme centre, tracer une demi-circonférence;<br />

puis, des points C et D, mener deux droites<br />

faisant 45° avec CD. Les points C et D sont les centres<br />

de deux grands arcs et le point E le centre du petit<br />

se raccordant avec les deux autres. Découper et coller<br />

l'ove.<br />

Anse de panier.<br />

Cette courbe est la moitié d'un ovale dont on donne<br />

le grand axe AB et le demi petit axe CD (fi g. 9).<br />

Flg. 9. Fig. 10.<br />

Tracer les deux axes perpendiculaires; joindre DE;<br />

prendre CE = CB et DF = DE. Sur le milieu de EB,<br />

1 volume in-16,<br />

broché.


E40 LECTURE DU SAMEDI i5 Mai îtt<br />

rrmFîSï<br />

La Cagnotte.<br />

PERSONNAGES<br />

CHAMPBOURCY, tcntier.<br />

COLLADAN, riche fermier.<br />

BAUCANTIN, percepteur.<br />

CORDENBOIS, pharmacien,<br />

I.ÉONIDA, sœur de Champbourcy.<br />

BLANCHE, fille de Champbourcy.<br />

ILa scène se passe à La Ferté-sous-Jouarre, dans<br />

un salon. Au lever du rideau, les hommes jouent à<br />

ta bouillotte, les femmes travaillent à une broderie.)<br />

SCÈNE I<br />

BLANCHE, se levant et apportant une tirelire en<br />

terre, posée sur le guéridon, quelle présente à chacun<br />

des joueurs. — Un sou?...<br />

COLLADAN, mettant un sou dans la tirelire. —<br />

C'est ruineux, ce jeu-là.<br />

BLANCHE, soupesant la tirelire et revenant à sa<br />

place. — Elle est joliment lourde.<br />

FÉLIX. — Sans compter qu'il y en a trois autres<br />

toutes pleines....<br />

COLLADAN. — Dame ! depuis un an que nous fourrons<br />

des sous là-dedans!...<br />

CHAMPBOURCY. — Supposons que nous ayons<br />

200 francs.<br />

Tous, incrédules. — Oh!<br />

CHAMPBOURCY. — C'est possible... nous allons le<br />

savoir tout à l'heure... à neuf heures et demie, nous<br />

procéderons au dépouillement. Supposons, dis-je, que<br />

nîius ayons 200 francs.... Notre horizon s'agrandit...<br />

nous pouvons donner une fête diçne de nous, et qui<br />

marque dans les fastes de la Ferte-sous-Jouarre.<br />

BLANCHE, se levant. — Ah! le courrier de Paris<br />

qui arrive. (Elle prend deux lettres. Le domestique<br />

ivrt.) Une lettre pour ma tante et une pour M. Colladan.<br />

(Elle regagne sa place.)<br />

COLLADAN, qui a mis ses besicles et regarde sa<br />

lettre. — Ali! c'est de mon fils... de Sylvain... que<br />

j'ai mis à l'école de Grignon pour apprendre les malices<br />

de l'agriculture.... Il voulait être photographe...<br />

alors, je lui ai fichu une gifle et je lui ai dit : Tu<br />

seras fermier... parce qu'un fermier....<br />

CHAMPBOURCY. — Oui... nous savons ça... allons!...<br />

soyons au jeu!...<br />

COLLADAN. — Attendez que je lise ma lettre.... O Mon<br />

« cher papa, je vous écris pour vous dire qu'on est<br />

« très content do moi... j'ai eu de l'avancement... on<br />

« m'a mis à l'étable.... »<br />

CHAMPBOURCY. — A l'étable.... Ce sont des détails<br />

de famille... lisez tout bas....<br />

_ COLLADAN. — Si je lis haut, c'est pas pour vous,<br />

c'est pour moi.... Toutefois que je ne lis pas tout<br />

haut... je ne comprends pas ce que je lis.... (Continuant<br />

sa lettre à haute voix.) « A l'étable... mais,<br />

« par exemple, je n'ai pas de chance, j'ai une vache<br />


i5 Mai 26 LANGUE FRANÇAISE : COURS COMPLÉMENTAIRE 64<br />

Victor Hugo.<br />

Ce qu'on entend sur ta montagne 1 (2* leçon.)<br />

Depuis : « Bientôt je distinguai.... »<br />

Jusqu'à : « L'une disait: •<br />

I. — Intérêt de ce poème. — 1» Il montre que<br />

V. Ifugo à .aimé et vu la Nature en artiste et en philosophe<br />

(comparez avec Bousseau, Chateaubriand,<br />

Lamartine); 2° Il témoigne du goût de Hugo pour<br />

les idées philosophiques très simples, même un peu<br />

communes, mais susceptibles d'une amplification brillante;<br />

3" Il nous révèle un procédé de composition<br />

qui'fait songer à la lugue musicale : retour du développement<br />

sur soi, amplifications, rappel de' l'idée<br />

première (le thème), strophes parallèles, avec, en<br />

outre, l'utilisation accoutumée de l'antithèse ; 4 < >Enfin,<br />

c'est là une page do haute poésie qui laisse, sans conteste,<br />

une impression de grandeur.<br />

II. — Étude de la lorme: le lyrisme. — Ce très<br />

beau poèmo oflre un exemple remarquable des ressources<br />

lyriques de Victor Hugo, telles que la splendeur<br />

des images, la puissance verbale, l'instinct<br />

rythmique et la plénitude sonore de la rime. Ajoutons<br />

que le poète combine avec une virtuosité admirable<br />

les lettres, les sons et la coupe des vers. En particulier<br />

on trouve dans ce passage des exemples. nombreux<br />

de la coupe romantique qui tend à atténuer et<br />

faire disparaître la césure à l'hémistiche, pourlaremr<br />

placer par 3 groupes de 4 syllabes. Dans les deux<br />

premiers vers, observons une allitération des lettres<br />

v et/, qui apportent une douceur musicale; tandis<br />

qu'aux cinquième et sixième vers, par exemple, les<br />

lettres r et çr, rudes et sonores, rendent le grondement<br />

de la mer, — S'épanehant : le mot est du style<br />

élevé et signifie : verser en répandant. Au figuré,<br />

communiquer les sentiments de son cœur, se confier<br />

largement. Ici ce verbe a à la fois un sens matériel<br />

(inspiré par la vue de la mer) et un sens mystique qui<br />

tient aux sentiments ardents du poète. — Chant,<br />

hymne : gradation lyrique. Les vers 9 et 10 expriment<br />

l'accablement par le rejet (était triste) et parla<br />

répétition du t (lettre dure). — Murmure-, bruit sourd<br />

produit par l'expression contenue des sentiments<br />

d'une réunion d'hommes. Ici, murmure de révolte et<br />

de douleur. — Voix et bruit : notez l'emploi exact<br />

fut épargné des fauves. Notez l'originalité et la grandeur<br />

do la métaphore où l'ondulation de la mer est<br />

comparée aux mouvements d'une crinière sur laquelle<br />

passerait la main de Dieu.<br />

Avec la 4" strophe, le lyrisme se transforme; à l'harmonie,<br />

à la splendeur précédentes, succèdent un<br />

rythme plus heurté, un vers tourmenté et comme<br />

grinçant. L'emploi de certaines lettres rudes et dures<br />

(cr, q, t, b}, le nombre de césures, ceriaines répétitions<br />

(et) sont calculés afin de rendre l'inquiétude et<br />

le désordre de la clameur humaine. — Fan/are :<br />

proprement, réunion de musiciens qui ne jouent que<br />

d'instruments de cuivre. Ici le mot est loin d'avoir<br />

cette appréciation précise et spéciale. 11 désigne une<br />

manifestation harmoniouse qui est un chant de<br />

triomphe et de gloire. Dans ce sens, le mot s'emploie<br />

généralement au pluriel. — S'effarer : être pris d'un<br />

! grand trouble moral qui se traduit sur le visage.<br />

Verbe expressif, dramatique. — Le gond, la lyre°de<br />

fer : Ces images impressionnantes, qui se déroulent<br />

dans des vers traînants, témoignent d'une imagination<br />

à la fois religieuse et sombre, qui rappelle le poème<br />

dantesque. — Grinçait: notez le rejet qui ajoute considérablement<br />

à l'effet de ce verbe qui est presque<br />

une onomatopée. — Anathèma c'était la personne<br />

exposée publiquement à la malédiction par l'autorité<br />

religieuse; dans un sens plus général, il signifie : l'excommunication<br />

par le pape. Il s'agit ici des malédictions<br />

que les hommes lancent à Dieu ou échangent<br />

entre eux. — Signalez les allitérations oi et »°qui<br />

assombrissent les vers 33 et 34. — Qui ' pleuraient -.<br />

verbe expressif, parce que familier, humain ; observez<br />

le contraste qu'il établit avec l'évocation lervente et<br />

l'image qui terminent la strophe précédente.<br />

Le ton reste grave, presque sévère, dans le quatrain<br />

qui termine ce passage. — Frères : apostrophe qui<br />

rappelle le prophète. — Inouïes : employé dans son<br />

sens le plus ancien de : Jamais entendues. Il a en<br />

outre, aujourd'hui, le sens plus général do : étrange,<br />

extraordinaire. — L'Eternel : c'est Dieu. Mais ce nom j<br />

qui évoque une durée et une puissance illimitées, est<br />

sévère ; le ver.be écoute, qui le précède, semble souligner<br />

l'impassibilité du Créateur.<br />

Diction.<br />

Ce passage exige, pour être lu correctement et avec<br />

âme, un véritable effort d'attention et de goût. Il lie<br />

peut être question ici de notations précises et détaillées;<br />

nous nous bornerons aux quelques indications<br />

générales qui suivent.<br />

Mettre en valeur les enjambements en les faisant<br />

précéder d'une légère pause. Faire sentir la place<br />

variée de la césure, qui a une valeur rythmique et<br />

qui rompt avec la coupe du vers classique. Enfin,<br />

que le lecteur, par la hauteur et le mouvement de la<br />

parole, rende compte qu'à chaque strophe, à chaque<br />

tableau, correspond une élévation de la voix. On<br />

devra s'appliquer à marquer le contraste entre la<br />

3° strophe (lenteur, harmonie, ferveur religieuse) et<br />

la 4" (accent plus âpre et plus heurté) ; dans l'une et<br />

l'autre strophe, des mots de « valeur ou de « couleur<br />

», tels que : magnifique, temples, clameur, rafale,<br />

s'effare, gond rouillé, archet d'airain, lyre de<br />

far, grinçait, etc., demandent à être mis en relief.<br />

Au dernier tableau seulement, le ton baisse, redevient<br />

grave et sévère.<br />

de l'antithèse, la voix traduisant l'harmonie, l'ordre,<br />

l'intelligence Le lyrisme ; le grandit bruit signifiant à la troisième tumulte, strophe, hasard. qui<br />

débute par un vers d'une envolée pathétique. Les<br />

3 vers suivants commencent tous par le verbe, mot<br />

essentiel, expressif et puissant ; remarquons encore<br />

que chacun de ces verbes se termine par une même<br />

assonance. — Epandait : proprement, versait en étendant<br />

; convient à la mer immense. Rapprocher ^ de<br />

épancher. — Les vers 15 et 16 annoncent 1 interprétation<br />

religieuse que le poêle va donner de ces voix;<br />

évocation des psaumes chantés aux temples de Jérusalem,<br />

et des prières, qui sont des louanges au Créateur.<br />

— Clameur: proprement, ensemble de cris tumultueux<br />

qui, le plus souvent, traduisent des plaintes,<br />

des réclamations. Ici, le mot est légèrement transposé<br />

; il s'oppose à cri ; il contient encoro l'idée d'une<br />

grande voix, mais harmonieuse, soumise, sereine. —<br />

Composition française.<br />

Les vers 19 et 20 n'expriment jias seulement la fer­ Exercices oraux. — 1° Expliquez et appréciez les<br />

veur religieuse et l'extase mystique, ils sont pitto­ images et les comparaisons contenues dans ce poème.<br />

resques; des mots très simples : chacun, se levait, 2° Expliquez les antithèses.<br />

rendent le mouvement infini de la mer. — Le dernier 3° Employez dans des acceptions différentes les<br />

quatrain termine magnifiquement la strophe avec le mots suivants : voilé, profond, auguste, — ciel, hymne,<br />

mot Dieu, terme culminant où montent la pensée et concert, — s'élever, louer, emporter.<br />

le regard du poète. — Daniel : l'un des 4 grands Exercices écrits. — Quels sont les idées philosophi­<br />

prophètes; emmené en captivité à Babylone, auprès ques et les sentiments contenus dans ce poème ?<br />

de Nabuchodonosor, jeté dans la tosse aux lions, il Quelles réflexions vous suggèrent-Us'/<br />

1. Boitel et Brossolctto. Les grands podtes modernes.<br />

p. 99 (Ilacbetto).<br />

GEORGES GILLA.RD. E„ AUMECNTEB..<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE, M. SCHONE. Cent Dictées l'volume in-16, broché» 5.50


642<br />

jf^ftLSTQlRE<br />

Comparaison entre l'Etat social<br />

d'une commune rurale<br />

au XVIIP siècle et aujourd'hui.<br />

Il n'est possible ici que d'indiquer des généralités<br />

que chaque maitre, dans sa commune, peut vérifier<br />

et rendre concrètes par des exemples.<br />

I. Etendue comparée des propriétés au<br />

XVIII' siècle et aujourd'hui. — Exemple de St-<br />

Dier d'Auvergne. — Les 2/3 de la commune sont occupés<br />

par une dizaine de gros domaines, anciennes<br />

fermes solidement bâties et fortifiées, comprenant<br />

même une » maison bourgeoise » ou un château dont<br />

un est encore bab.té (Domaines de 40 à 100 hectares).<br />

Le 1/3 restant (en général les terrains les plus pauvres)<br />

est occupé par les biens communaux ou encore<br />

est partagé entre une foule de petites gens: journaliers,<br />

fermiers, métayers, tisserands. Ces lopins, péniblement<br />

acquis, représentent les noyaux des petites<br />

propriétés paysannès d'aujourd'hui.<br />

A l'heure actuelle, il ne reste dans la commune que<br />

deux grands domaines intacts.<br />

Les autres ont été lentement démembrés par les<br />

petits paysans qui ont constitué à leurs dépens la<br />

petite propriété paysanne d'aujourd'hui (5 'à 10 ha.).<br />

Le démembrement a été particulièrement rapide :<br />

1° Sous la Révolution quand les biens des nobles<br />

émigrés ont été vendus comme biens nationaux ;<br />

2° Sous la Monarchie de juillet, quand la grande<br />

industrie naissante a provoqué dans les villes un appel<br />

de capitaux, beaucoup de gros propriétaires terriens<br />

ont vendu leurs terres, acheté des actions et<br />

déserté la campagne pour venir habiter la ville.<br />

3" A la fin du XIX e siècle, quand les paysans ont<br />

eu enfin assez d'argent liquide pour acquérir les parcelles<br />

qu'ils désiraient depuis longtemps.<br />

Ainsi, les paysans, de fermiers ou métayers sont<br />

devenus propriétaires. La grosse propriété s'est démembrée.<br />

1 e nombre des paysans propriétaires a<br />

considérablement augmenté. De plus en plus, la terre<br />

est possédée par ceux qui la travaillent.<br />

Mais cette évolution a «té plus ou moins rapide et<br />

il s'en faut qu'elle soit aci e .'ee :<br />

1° Dans le Sud-Est, la majorité des paysans était<br />

déjï composée de propriétaires au xvm' siècle;<br />

2° Dans le Centre et l'Ouest, au contraire, presque<br />

toutes les terres étaient possédées par les nobles ou<br />

par le clergé;<br />

3° De nos jours, la grande propriété se maintient<br />

dans les plaines du centre (Bourbonnais), dans les<br />

randes plaines à blé autour de Paris (Brie, Beauce,<br />

r<br />

exin), dans l'ouest (Vendée).<br />

f<br />

Conclusion. — L'acquisition de la terre par les<br />

paysans leur a donné Vindépendance •politique. C'est<br />

ce qui explique que le Sud-Est ait été le premier<br />

conquis en 1789 aux idées révolutionnaires. Au contraire,<br />

l'W où la vie de relation était plus difficile est<br />

resté soumis aux nobles qui habitaient en grand nombre<br />

les campagnes en 1789 et la contre-Révolution<br />

est partie de .la Vendée et de la Bretagne.<br />

La petite propriété a été travaillée avec amour par<br />

son propriétaire. Et cet amour de la terre a eu,<br />

durant tout le xix* siècle, les effets les plus heureux.<br />

(Les faire rechercher.) Mais à l'heure actuelle, des<br />

inconvénients graves apparaissent :<br />

1" Le démembrement des anciens domaines a été,<br />

dans plusieurs régions, poussé à l'extrême. Les petits<br />

domaines constitués au hasard, lopin par lopin, n'ont<br />

Bouvent aucune unité et les économistes ont calculé<br />

que dans ces conditions, le meilleur du labeur paysan<br />

s'épuisait dans l'entretien pénible do parcelles minuscules,<br />

enchevêtrées entre elles, éloignées des bâtiments<br />

d'exploitation;<br />

2° Le défaut de main-d'œuvre, les progrès du machinisme<br />

imposent l'introduction à la terme d'un outillage<br />

moderne d'un coût élevé qui ne peut être<br />

acheté par un paysan propriétaire seul et qui ne peut<br />

être employé quo dans dos domaines suffisamment<br />

étendus et compacts.<br />

Pour faciliter lo remembrement de la potite propriété<br />

ruralo, une loi a été votée qui permet, entro<br />

paysans d'une même commune ou de communes voisines,<br />

des échanges gratuits de parcelles. (Faire connaître<br />

cette loi).<br />

En Prusse, une loi déclare même ces échanges obligatoires.<br />

II. Etat social. — Actuellement, dans une véritable<br />

commune, les petits commerçants et les aubergistes<br />

se sont multipliés.<br />

Auxviii" sièclo par contre, les petits commerçants<br />

étaient bien plus rares. (Comparer lo nombre des épiciers<br />

et des aubergistes aujourd'hui et il y a 5U ans<br />

seulement : on ne buvait presque pas de vin, on<br />

achetait bien moins d'épicerie : sucre, café).<br />

Paysans, fonctionnaires, commerçants se situent<br />

aujourd'hui sur un même plan social; les inégalités<br />

do richesse sont assez peu marquées.<br />

Au xviii* siècle, la commune rurale conservait encore<br />

sapetito noblesse, sa bourgeoisie rurale et souvent<br />

son clergé régulier (expliquer ce terme : le comparer<br />

h séculier, Régulier — qui vit selon une règle,<br />

retiré du monde. Séculier = qui vit dans le siècle, en<br />

contact avec les fidèles) :<br />

1' Sa noblesse ; tous les seigneurs ne s'étaient pas<br />

rassemblés à la cour. Ceux qui n'avaient pas un revenu<br />

suffisant pour y vivre restaient sur leurs terres,<br />

continuaient à vivre, en hobereaux, des droits<br />

féodaux. (Ces droits seront énumérés dans une pro<br />

chaine leçon).<br />

L'exode en grand des nobles terriens à la ville a<br />

commencé sous le règne de François 1 er ; rappeler les<br />

raisons : le roi est plus riche, il peut entretenir une cour,<br />

les rouages du gouvernement central se multiplient.<br />

2" Sa bourgeoisie terrienne et aussi sa bourgeoisie<br />

de robe vivant des chicanes, des procès. (Le nombro<br />

des notaires, des huissiers,' des gens de loi a considérablement<br />

diminué.)<br />

.3° Enfin, dans nombre de petites communes, on rencontrait<br />

un groupement d'hommes ou de femmes vivant<br />

dans dés couvents, des prieurés, selon une règle,<br />

riches de biens et de terres (le clergé possédait en<br />

France le J/3 des terres. 11 y avait 4.100 couvents en<br />

1789) travaillées par les paysans sur lesquels le?<br />

moines prélèvent des impôts'(dîme) tout comme le_<br />

nobles.<br />

Conclusions. — Ainsi l'examen de l'état social<br />

d'une petite commune rurale au XVIII" siècle suffit î><br />

nous montrer les inégalités sociales et l'existence de<br />

classes. Et l'étude des 3 ordres, appuyée ainsi sur des<br />

exemples très proches de l'élève, sera concrétisée.<br />

Ces inégalités ont aujourd'hui disparu. La petite<br />

commune rurale se présente socialement comme bien<br />

plus homogène. Les inégalités s'aperçoivent bien<br />

mieux h la ville où ont émigré, au fur et à mesure<br />

qu'elles se constituaient, les plus grosses fortunes<br />

rurales. (Dans une prochaine leçon, on examinera les<br />

transformations industrielles et urbaines.)<br />

Nombre de paj-sans propriétaires : 2 millions 1/2<br />

(Sud-Est surtout); Nombre de paysans fermiers,<br />

(1 million en 1892 : Nord, Bassin parisien); Nombre do<br />

paysans métayers : (344 mille en 1892, Bourbonnais,<br />

Sud-Ouest; beaucoup moins après la guerre); Salariés,<br />

domestiques : 4 millions en 1892, bien davantage<br />

au XVIII' siècle, 2 millions H peine en 19CG, bien<br />

moins actuellement).<br />

« La dépopulation des' campagnes s'est opérée par<br />

le départ des travailleurs qu'aucun intérêt n'attachait<br />

au sol ; les propriétaires sont restés sur la terre qu'i;s<br />

exploitaient pour leur compte. »<br />

SEIONOBOS (Histoire de France contemporaine)•<br />

QUESTIONS.<br />

1. Quelles sont les catégories de gensquihcbitaicnl<br />

votre commune au xviir siècle cl qui sont disparues<br />

actuellement? — 2. Combien de paysans propriétaires,<br />

de fermiers, de métayers dans votre commune "•<br />

— 3. Quelles sont les causes qui dans votre commune<br />

ont favorisé l'émigration à la ville ?<br />

L. GAOIION.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. G. <strong>MANUEL</strong>. 100 Dictées expliquées, 2 séries,


i5 Mai a6 PHYSIQUE EXPÉRIMENTALE : COURS COMPLÉMENTAIRE<br />

La force élastique des gaz et la loi<br />

de Mariotte.<br />

Expériences. — 1. Fixer sur le mur une règle<br />

plate graduée de 2 m. de longueur. L'appareil représenté<br />

dans la figure ci-comre<br />

comprend deux tubes V et V'<br />

d'un diamètre de 1 cm. environ,<br />

réunis par un tube de çaoutchouc<br />

[1 m.). Le tube V peut<br />

être fermé à sa partie supérieure<br />

par un robinet ou par<br />

un bon bouchon paraffiné. Le<br />

tube V' reste ouvert h sa partie<br />

TfO-<br />

supérieure pour permettre l'action<br />

de la pression atmosphérique.<br />

Ce dernier peut-être déplacé<br />

parallèlement à la règlegraduée<br />

; le premier reste fixe a<br />

la hauteur de la région moyenne<br />

de la règle. V étant ouvert en<br />

haut, on verse dans V' une certaine<br />

quantité de mercure : un<br />

niveau horizontal s'établit suivant<br />

mn (vases communicants).<br />

On note à ce moment la pression<br />

atmosphérique constatée<br />

sur un baromètre voisin (soit<br />

752 mm.) et la hauteur 30 cm.<br />

de la région a du tube V.<br />

L'air de cette région a est à la<br />

même pression, 752, que l'air<br />

extérieur.<br />

2. Elever le tube V' le long<br />

de la règle, après avoir ferme<br />

l'ouverture supérieure du tube<br />

V ; arrêter l'ascension au moment<br />

où la hauteur de la ré-<br />

——Jf gion. a n'est plus que de 15 cm.,<br />

c'est-à-dire réduite 1 sa 1/2. On<br />

est obligé d'élever lé tube V'<br />

jusqu'au trait 1802 mm., alors que le niveau est parti<br />

dn trait 900 (v. la figure); l'ascension a donc été de<br />

1802 — 900 — 902 mm. Mais le niveau du mercure dans<br />

V s'étant élevé de 150 mm., la dénivellation est donc<br />

rte 9l>2 — 150 =: 752 mm. L'air de la région a fait donc<br />

équilibre, par sa force élastique, à la pression atmosphérique<br />

Î52, augmentée du poids de la colonne mercunelle<br />

752 déterminée par la dénivellation. Donc<br />

elle est de 1504 mm. La force élastique de la masse<br />

d'air a est donc devenue 2 fois plus grande, alors<br />

que son volume est devenu 2 fois plus petit.<br />

3. Abaisser le tube V' lentement. Constater l'abaissement<br />

du niveau du mercure dans V. Au moment<br />

où l'air de la région a occupe une hauteur de 20cm<br />

ou 200 mm., constater que la dénivellation par rapport<br />

au mercure du tube V'est rte 376 mm. On déduit<br />

que la force élastique de l'air du tube V est égale à<br />

152 + 376=: 1I2S mm. ou 3/2 atmosphères. Lo vol.<br />

actuel de cet air est les 2/3 du vol. primitif et sa force<br />

élastique est les 3/2 de la force élastique du début.<br />

Conclure : La force élastique d'un gas est en raison<br />

inverse du volume auquel il est réduit.<br />

4. Nous pouvons faire la même constatation en<br />

augmentant 1e vol. primitif de l'air du tube V. Abaisser<br />

1e tube V' progressivement, jusqu'à ce que l'on puisse<br />

constater quo le vol. primitif de l'air du tube V<br />

occupe une hauteur double, c'est-à-dire 60 cm. A ce<br />

moment, lo niveau du mercure de V' coïncide avec<br />

lo trait 224 de la règle. La dénivellation, en sens<br />

inverse do la précédente, est donc 600 — 224 = 37ûn>m.<br />

c est-à-dire la 1/.' do la P. atm. Le vol. de l'air a été<br />

doublé, et sa force élastique est devenue 2 fois plus<br />

petite. Même conclusion que tout à l'heure.<br />

^ REMAKQUE. — Si les forces élastiques d'une masse<br />

donnée d'un gaz sont en raison inverse des volumes<br />

643'<br />

différènts qu'elle peut occuper, on peut donc écrire :<br />

F _ V<br />

F' ~ V'"<br />

Cette égalité donne VF = V'F'.<br />

On aurait donc pour un plus grand nombre d'états<br />

de la même masse gazeuse : •<br />

VF — V-'F' = V" F" = K (constante).<br />

La loi de Mariotte. — Pour une même masse<br />

gazeuze, dont la température reste invariable, le<br />

produit du. volume par la force élastique correspondante<br />

est un nombre constant.<br />

REMARQUE. — Les gaz difficiles à liquéfier, et qune<br />

sont liquéfiables que soumis à des pressions consi<br />

dérables, suivent très sensiblement la loi de Mariotte.<br />

Il n'en est pas de même des gaz que l'on peut liquéfier<br />

facilement (anhydrides carbonique et sulfureux). Ces<br />

deux derniers gaz ne suivent pas la loi de Mariotte,<br />

l'anhydride sulfureux surtout.<br />

Mais pour une pression de quelques atmosphères<br />

seulement, la loi de Mariotte peut s appliquer à tous<br />

les gaz.<br />

Représentation graphique delà loi de Mariotte.<br />

— Nous pouvons consigner dans un graphique les<br />

résultats des<br />

expériences<br />

1, 2, 3 et 4.<br />

Ayant tracé<br />

les axes Ox<br />

et 0y, nous<br />

portons sur<br />

l'axe des x<br />

(abscisses)<br />

les vol. considérés<br />

30,<br />

15, 20, 60<br />

et, sur l'axe<br />

des y (ordonnées),les<br />

forces elas-'<br />

tiques cor-<br />

fSût-<br />

il 28<br />

15 15 M 30<br />

respondantes, que nous avons constatées, savoir : 752,<br />

1504, 1128, 376. En menant des perpendiculaires aux<br />

axes par les points ainsi fixés, et en joignant les points<br />

rlA RPNp'nnIT»A rm nlitionT nnP PmmKo /•RN/VÏIIÔ<br />

vol. ne peut pas devenir nul, et, par suite, la près- .<br />

sion non plus.<br />

Vérifier que les produits des vol. par les forces<br />

élastiques correspondantes sont égaux : 30x752<br />

= 15 x 1504 — 20 X 1128 = 60 x 376 = Iv (constante).<br />

Questions d'intelligence et problèmes. — 1. Une<br />

masse gazeuse occupe un vol. de i dm 3 S sous une pression<br />

de 3,5 kg.-pous par cm*. Sous quelle pression,<br />

évaluée en mm. de mercure, cette même masse aura-t-elle<br />

un vol. de 1 dm 3 75, la température restant constante.<br />

(Densité du mercure : 13,6) f R. 3676 mm. 4<br />

2. Une masse de gaz. a un vol., sous la pression normale,<br />

de 75 cm. de mercure. Quel sera son vol. sous une<br />

pression de 3,5 kg.-poids par cm* (densité du mercure :<br />

13,6)? R. 4 dm' 08.<br />

3. On considère un corps de pompe cylindrique fermé à<br />

sa base, et dans lequel peut se mouvoir un piston pesant,<br />

avec sa tige et la peiite plate-forme que celle-ci supporte,<br />

500 g., et ayant 10 cm 1 de surtace.<br />

Le piston est à 10 cm. au-dessus du fond cîu corps de<br />

pompe. On le charge successivement des masses graduées<br />

suivantes : 5 kg., 10 kg., 15 et ïO kg. Déterminer les<br />

3 positions successives du piston.<br />

4. Le même corps de pompe porte à sa base un robiret<br />

que l'on ouvre et l'on descend le piston à 10 cm. du lond<br />

Puis, à ce moment, on ferme le robinet et on accroche la<br />

plate-forme que supporte le piston au-dessous d'un des<br />

plateaux d'une balance, et, dans l'autre plateau, 011 place<br />

successivement les mêmes masses graduées 5 kg., 10lig.,<br />

16 ky. et 20 kg. qu'on a enlevées de la plate-iorme. Déterminer<br />

les 3 positions successives du piston.<br />

5. Un tel appareil ne pourrait-il servir, avec les 2 dispositifs<br />

précédents, à vérifier la loi de Mariotte? Justifiez<br />

votre réponse, et dites pourquoi ce dernier appareil n'offre<br />

pas la même précis scision que celui des expériences 1, 2, 3<br />

et J, indiquées ci-dessus.<br />

A. VINCENT.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M. SCHQNE. 100 Compositions françaises in-i^br 5.50


644 ALGÈBRE : COURS COMPLÉMENTAIRE i5 Mai 16<br />

Somme et produit des racines<br />

de l'équation du second degré.<br />

A. — Sommaire de la leçon.<br />

Etablir les formules qui donnent la somme et le<br />

produit des racines x' et a:" de l'équation ax'--\-bx + c<br />

= 0 : x' -j- x" — — — et x' x" = -• Dans le cas de<br />

a a<br />

x° -J- px -f- g = 0 x ' -)- x" — — p et x'x" — q.<br />

Applications : Connaissant a priori une racine,<br />

trouver l'autre. — Former une équation du second<br />

degré,-admettant pour racines des nombres donnés. —<br />

Déterminer un coefficient de façon que les racines<br />

satisfassent à des condition'? données.<br />

B. — Exercices d'application.<br />

I.— Vérifier, en résolvant les équations, les relations<br />

entre les coefficients et les racines :<br />

a) 0;- — 16a; + 63 =: 0.<br />

On a : r + ^ = — P- Ainsi p = — —r et - x 7 = g = 1<br />

3. 4 • 12 5 4 * L<br />

L'équation est :<br />

A 1<br />

— + 5 = 0 12*' - 17* + G = 0.<br />

d) \/3 el<br />

Alors : \/5 + \'3 = — p et p = — (\/â + \/3)<br />

et x VS = g = v'ô. R. : *' — (\/ï+ \/S)*. + y/ë = 0.<br />

e) D'une façon générale, pour écrire l'équation du<br />

second degré admettant pour racines 2 nombres<br />

donnés, on prend pour coefficient de x la somme<br />

changée de signe des 2 nombres, et pour terme indépendant<br />

de x le produit des 2 nombres. Ainsi l'équation<br />

admettant pour racines deux nombres dont la<br />

somme est S et le produit P est — Sa;-f-P=0.<br />

IV. — Racines devant satisfaire à une conditipn<br />

donnée : détermination d'un coefficient.— a ) Trouver<br />

la valeur de q dans l'équation x-— 5x-(-q = 0 pour<br />

que les racines soient égalés.<br />

On devra avoir *' = *". Mais on sait que *'+ *" = 5 (1)<br />

et x'x" = q (2). Or, en laisant dans (1) et dans ^2) *' = *",<br />

En résolvant, on trouve .v' = 7 et *" = !>. On voit immédiatement<br />

que *' + J" = — p = 16 et que x'x" = q = 03.<br />

b) I2x'- — ~x + l = 0.<br />

On trouve: x' =<br />

1<br />

- et *" = -•<br />

1<br />

4 o<br />

Alors : - + - = — = —<br />

4 o 12<br />

II. — Sachant que 3 est racine de l'équation<br />

s® — Sx -f- 15 = 0, trouver l'autre racine sans résoudre<br />

l'équation.<br />

Comme x' + x" = S, la racine inconnue est S — 5 = 5<br />

Donc x" = 5. On aurait pu aussi se servir du produit<br />

x'x' = 15.<br />

III. Former une équation du second degré admettant<br />

pour racines des nombres donnés :<br />

а) 2 et 11.<br />

Alors, on aura x'=3. et x" — 11 et l'équation sera de la<br />

forme x- + px + q = 0. Il suffit de déterminer p et a. Or,<br />

x' + *" = —/>, donc — p = 2 + 11 = 13 et p 1 3 .<br />

D'autic part, x'x" — q ou 2xll = ? et q = 22.<br />

L'équation cherchée est : x- — 13* + 22 = 0.<br />

REMARQUE. — Toutes les équations qui dérivent de celleci<br />

en multipliant ou en divisant les deux membres par un<br />

même nombre admettent les mêmes racines, comme :<br />

2A 5 — 26*+ 41 = 0 ou 0,1 * ! —1,3 * + 2,2 = 0.<br />

L'équation trouvée est la plus simple de toutes celles qui<br />

admettent pour racines 2 et 11.<br />

б) —6 et —3.<br />

Dans cc cas — 0 — 5 = — p,<br />

d'où p = t) et (— G)x (— 5) = q = 18.<br />

héponse : x t on a : 2*'= 5 et x"- = q.<br />

D'où: *<br />

et . - 1x 1 - = — 1 = C —<br />

4 0 11 a<br />

+ i'x +18 = 0. Vérifier.<br />

2 3<br />

C) et<br />

3 4<br />

, = ^ = 2,d et q= 2,!> 2 = 6,25.<br />

L'équation est *- — 5* + G,25 = 0 qui a pour racines<br />

*'=*"=2,5. Vérifier.<br />

bl De même, déterminer la valeur de m dans l'équation<br />

: 9x 2 — 9x-f m = 0<br />

pour que l'on ait : x"=2x'.<br />

Comme on sait que x* + x" =<br />

0<br />

-== 1 et que x'x'' =<br />

m<br />

-,<br />

en remplaçant *" par sa valeur en fonction de *', on a :<br />

1 111<br />

*' + 1 2*' = l ou x' = - et *'x2*'= —<br />

o a<br />

ou 2*" = ~ et m = 18*" = lSx fi) = 2.<br />

y \o<br />

REMARQUE. — De nombreux exercices intéressants si<br />

résolvent de même.<br />

C. — Problème d'application.<br />

Trouver les dimensions d'un rectangle, sachant<br />

que son périmètre est 123 m. et sa surface 405 m*.<br />

Désignons les dimensions par *' et *". D'après l'énonce,<br />

on ale'sysième d'équations ;<br />

* ' + * ' = — •<br />

*' *" = 403.<br />

Ainsi, on connaît la somme et le produit des nombres<br />

cherchés. Or, on fait que ces nombres sont les racines de<br />

t'ëqua ion du second degré :<br />

** — S * + P = 0 ou *•- —Gl,5* +403 = 0.<br />

En résolvant, on trouve comme racines :<br />

*' = 7,5 et *" = 51.<br />

Le rectangle a pour longueur E4 m. et pour largeur<br />

7 m. 50.<br />

M. I.AftATTn. Pi'nfessenr à l'Ecole Araeo.<br />

Librairie Hachette, 79, boulevard Saint-Germain, Paris (VI°).<br />

Maillot français<br />

LA PUÉRICULTURE<br />

AU COURS SUPÉRIEUR<br />

D" G. V A R I O T<br />

L'ART D'ÉLEVER<br />

LES NOURRISSONS<br />

HYGIÈNE INFANTILE<br />

Nouvelle édition<br />

Un volume in-16, illustré, broché. 2 fr. 50<br />

N. 8. — Ce volume ne s'envoie pas<br />

gratuitement à titre de spécimen.<br />

Maillot anglais


anuel général 1925-1926. N» 34 15 Mai 1926<br />

E S<br />

SUJETS DE COMPOSITIONS<br />

donnés dans<br />

E X A M E N S E T C O N C O U R S D E<br />

PRÉPARATION AUX EXAMENS<br />

Pour Je Certificat d'aptitude pédagogique, nous<br />

ienons à la disposition de nos abonnés un grand nomra<br />

de sujets à traiter, que nous leur fournirons gratuitement,<br />

sur demande accompagnée d'une bande du<br />

ournal et adressée au secrétariat de la rédaction du<br />

anuel général.<br />

Nous leur proposons, en outre, dans le premier<br />

uméro de chaque mois, deux sujets à traiter, et publions,<br />

le mois suivant, le compte rendu général des<br />

-ompositions reçues.<br />

Nous demander aussi des sujets pour la prépaation<br />

au Brevet supérieur, au Brevet agricole<br />

énager, au C. A. à l'enseignement du travail<br />

anuel (aspirantes), aux Professorats de Lettres,<br />

de Sciences et de Langues vivantes (anglais et<br />

allemand), aux C. A. aux fonctions de Commis ou<br />

Secrétaire d'Inspection académique et k l'Inspection<br />

primaire.<br />

Pour la Préparation des élèves aux examens du<br />

Certificat d'études primaires, des Bourses, du<br />

Brevet élémentaire, et au Concours d'admission<br />

CERTIFICAT D'ÉTUDES PRIMAIRES 1<br />

Orthographe et Écriture.<br />

L'habitude de boire.<br />

Elle est aussi ridicule que funeste. Quand deux<br />

hommes se rencontrent entre les repas, ils ne<br />

s'oifrent pas à manger, pourquoi s'onrent-ils à<br />

boire? Dès qu'on est habitué à boire, on ne manque<br />

naturellement jamais de raisons pour continuer.<br />

On boit quand on se quitte. On boit quand<br />

ou a faim pour engourdir sa faim et quand on est<br />

rassasié pour se donner de l'appétit On boit quand<br />

il fait froid pour se réchauffer et quand il fait<br />

chaud pour se rafraîchir ; on boit quand on a sommeil<br />

pour se tenir éveillé et quand on a des insomnies<br />

pour se faire dormir.<br />

La loi ne punit que l'ivresse publique, mais la<br />

nature ne manque pas de punir l'autre.<br />

QUESTIONS.<br />

I. Pourquoi dit-on que l'habitude de boire est aussi<br />

ridicule que funeste?<br />

II. Expliquez la dernière phrase.<br />

III. Relevez les. verbes ou expressions verbales au<br />

sens pronominal dans la dictée.<br />

RÉPONSES.<br />

I. L'habitude de boire est ridicule, car boire à tout propos<br />

ne se justifie en aucune façon, et funeste, car celui qui<br />

bon altère sa santé.<br />

II. La loi inflige amende ou prison à l'ivrogne qui a causé<br />

ou scandale dans un lieu public, mais elle ne punit* pas<br />

celui qui s'enivre chez lui ou qui ne se fait pas remarquer<br />

oins un endroit public; ce dernier encourt, malgré tout,<br />

des châtiments naturels : déchéance physique, intellectuelle<br />

et morale.<br />

Ul. Se rencontrent; — s'offrent à manger; — s'offrent<br />

r r f 6 !'- - se qui,te ; — se donner; — se réchauffer; — se<br />

nnrMclnr; — se tenir éveillé; — se faire dormir.<br />

Arithmétique pratique et Système métrique.<br />

—- On veut construire une boîte en carton<br />

ayant la forme d'un cube de 15 cm. de côté. Indiquer,<br />

à l'aide d'un croquis coté, comment vous<br />

dessineriez le carton à découper, puis calculer la<br />

surface de ce carton, ainsi que la contenance, en<br />

litres, de la boîte obtenue.<br />

I. Snine, S8 mars 1936 (Adultes).<br />

L ' E N S E I G N E M E N T P R I M A I R E<br />

aux Ecoles normales, nous insérons dos séries<br />

d'épreuves à l'usage des candidats.<br />

TARIF DES CORRECTIONS<br />

1 fr. 50 par composition pour les sujets préparatoires<br />

au Certificat d'aptitude pédagogique;<br />

0 fr. 50 par composition pour le Certificat d'études<br />

primaires;<br />

0 fr. 75 pour le Brevet élémentaire et le Concours<br />

d'admission aux Ecoles normales;<br />

2 fr. pour le Brevet supérieur;<br />

2 fr. 50 pour le Brevet agricole ménager;<br />

3 fr. pour les Professorats et le C. A. à l'Enseignement<br />

du travail manuel (aspirantes);<br />

5 fr. pour les C.A. aux fonctions de Commis ou<br />

Secrétaire d'Inspection académique et pour l'Inspection<br />

primaire.<br />

Dq J>lus, nos correspondants sont instamment priés<br />

de joindre à leurs envois une enveloppe timbrée portant<br />

leur adresse, pour le retour des compositions,<br />

et de répéter, en tête de chaque copie, leur nom, leur<br />

adresse et l'indication de l'examen préparé.<br />

SOLUTION.<br />

Surface du carton employé (sans les attaches) :<br />

lcm ! x 15x13 x6 = 1550cm 5 = 13 dm 2 50.<br />

Contenance de la boîte :<br />

1 cm 3 x 15 x 1S x 15 =3575 cm' = 5 dm' 575 = 3 1. 3 7 5.<br />

II. — La tonne de bois de chauffage vaut 197 f.<br />

Quelle somme totale devra-t-ôn payer pour la<br />

livraison de 800 kg. de bois, sachant qu'on a dû<br />

payer au livreur, pour la descente de ce bois à la<br />

cave, 0 f. 15 par sac de 50 kg.?<br />

SOLUTION.<br />

Prix du bois :<br />

197 f. x S00 197 f. x S<br />

1ÙX) ~ ' 7Û =<br />

Somme donnée au livreur pour la descente en cave:<br />

0f.l5 x 800_ c, f<br />

Somme totale à payer :<br />

157 f. 60+2 f..40 = 160 f.<br />

Rédaction.<br />

Vous avez'certainement lu ou appris par coeur<br />

des fables de La Fontaine dont le renard est uu<br />

des personnages. Lesquelles?<br />

D aprés ces fables, quel serait le caractère du<br />

renard?<br />

SUJET TRAITÉ.<br />

J'ai appris à l'écolo deux fables dans lesquelles le<br />

renard joue un rôle important : n Le corbeau et le<br />

renard », « Le renard et le bouc ». J'ai eu, d'autre<br />

part, l'occasion de lire « Le renard et la cigogne ».<br />

Dans ces trois fables, le trait dominant du caractère<br />

de sire renard me paraît (être la ruse. Pour avoir le<br />

fromage, il demande au corbeau de faire entendra sa<br />

belle voix; pour sortir du puits, il trouve une combinaison<br />

qui lui permet de laisser le bouc à l'intérieur,<br />

et pour que la cigogne ne puisse manger, il sert le<br />

repas sur un plat très large.<br />

Maître renard sait aussi que les gens sont sensibles<br />

à la flatterie : le corbeau se pâme d'orgueil aux compliments<br />

du malin et la ruse alors ne peut que réussir.<br />

11 connaît bien ceux qu'il choisit pour victimes : le<br />

bouc ne brille pas par l'intelligence et le moqueur<br />

sait bien le lui dire, d'ailleurs : « Si le' ciel t'eût donné<br />

par excellence autant de jugement que de barbe au<br />

menton... ». Il se révèle ainsi bon observateur du<br />

caractère de ses contemporains.<br />

Ainsi le renard des fables de La Fontaine pratique<br />

la ruso d'une façon continuelle. Observateur pénê-<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M. SCHÔNB. 100 Compositions d'histoire ^géographie.<br />

i vol. c: Cft<br />

in-10, br.


143 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE i 5 Mai i6 !<br />

Iront, sachant manier avec habileté la flatterie, donné<br />

do tout scrupule, il apparaît cpmme devant faire beaucoup<br />

de victimes parmi les sots et les orgueilleux ; il<br />

ne peut d'ailleurs manquer d'être pris lui-même un<br />

jour à l'un de ses propres pièges, comme cela lui<br />

arrive dans la fable « Le renard et la cigogne ».<br />

Histoire et Géographie.<br />

A. — 1. Quelle^ sont les colonies de la France en<br />

Afrique? — 2. Quelles sont les plaines de France<br />

qui produisent le plus de blé? — 3. Quels sont les<br />

pays étrangers auxquels la France achète le blé<br />

dont elle a besoin?<br />

B. — 1. Par qui les Etats généraux ont-ils été<br />

réunis pour la première fois et pourquoi?— 2. Par<br />

qui furent-ils réunis pour la dernière fois et pourquoi?<br />

RLPOXSES.<br />

A. — t. Algérie, Tunisie, Maroc. — Afrique occiJentale<br />

française (Soudan, Sénégal, Guinée française, Côte d'Ivoire,<br />

Dahomey). — Afrique cquatoriale française (Congo, Ca-<br />

QUESTIONS. ,<br />

I. Dislinguez les différentes propositions conlenues<br />

dans la phrase : Elle lient... se met à courir. Donnez<br />

la nalure et la fonction de chacune d'elles.<br />

II. Sens du mot : indolent. Donnez quatre adjectifs<br />

qualificatifs commençant par le même préfixe.<br />

III. a) Expliquez : ils gagnent l'horizon-,<br />

b) Remplacez : Selon les signes d'un berger<br />

indolent, par un membre de phrase ayant îi peu près<br />

le rnéme sens, maïs composé d'autres mots.<br />

EXPLICATIONS.<br />

I. Quatre propositions : i* « Elle tient toute la route .,<br />

lui manque par contre 0 f. 05 pour en prendre 5.<br />

Quel est le prix d'un pétard? Quelle somme cet<br />

enfant possède-t-il?<br />

SOLUTION.<br />

Le prix d'un pétard est évidemment :<br />

0 f. 30 + 0 f. OS = 0 f. 35.<br />

Le jeune garçon possède :<br />

0 f. 55 X 4 + 0 f. 30 = 1 f. 70.<br />

l'érification : 0 I. 35 x 4 + 0 f. 30 = 1 f. 70.<br />

0 f. 35 X 5 — 0 f. 05 = 1 f. 70.<br />

mei oun)~ — Madagascar. — Côte des Sonialis avec Djibouti.<br />

2. — Plaine du Nord, Picardie, Soissonnais, Beauce<br />

(grenier de la France 1 II. — Un train de marchandises quitte Paris à<br />

6 h. 40 mn. et roule à la vitesse do 35 km. à l'heure.<br />

Un train de voyageurs part de Paris pour la même<br />

ville à 9 h. 40 mn. et roule à la vitesse de 53 km.<br />

à l'heure. A quelle heure rejoint-il le train de marchandises?<br />

SOLUTION.<br />

Quand le train de vovageurs quitte Paris, le train de<br />

marchandises est parti depuis :<br />

U h. 40 mn. — 6 h. 40 mn. = ô h.<br />

et a parcouru : 35 km. x3 = 105 km.<br />

En une heure, le train de voyageurs parcourt, en plus^<br />

que le train de marchandises :<br />

53 km. — 35 km. := 18 km.<br />

, Brie.<br />

Pour l'atteindre, il lui faut :<br />

5. — Etats-Unis, République Argentine.<br />

1 h. x<br />

B. — 1. Pour la première fois, les Etats généraux furent<br />

convoqués en 1302, par Philippc-le-Bel, qui leur demanda<br />

un appui dans fa lutte contre le pape Boniface VIII.<br />

2. — Ils furent, pour la dernière fois, réunis par Louis XVI<br />

à Versailles le 5 mai 17SU. Le roi .voulait leur demander le<br />

moyen de redresser la situation financière, mais ils exigèrent<br />

une ré "orme totale du gouvernement.<br />

BOURSES NATIONALES<br />

{!" série.)<br />

Orthographe.<br />

Les moutons.<br />

Ils reviennent des chaumes où depuis ce matin<br />

ils paissaient, le nez à l'ombre de leur corps. Selon<br />

les signes d'un berger indolent, le chien nécessaire<br />

attaque la bande du côté qu'il faut. Elle<br />

tient toute la route, ondule d'un fossé à l'autre,<br />

ou tassée, unie, moelleuse, piétine le sol à petits<br />

as de vieille femme, guand elle se met à courir.<br />

Ees pattes font le bruit de roseaux et criblent la<br />

poussière du chemin de nids d'abeilles. Mais ils ne<br />

s'arrêtent pas, ils gagnent l'horizon. Par le coteau,<br />

ils montent légers vers le soleil. j. RENARD.<br />

1 ^ = 5h. 50 mn.<br />

Il sera : 9 h.-10 mn. + 5 h. 50 mn. = 15 h. 30 mn.<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE<br />

Orthographe.<br />

L'affaire Calas.<br />

Le 9 mars 1762, un réformé toulousain, le négociant<br />

Calas, expire sur la roue : le Parlement de<br />

Toulouse l'avait condamné comme assassin de sou<br />

propre fils, qui, selon toute apparence, s'était<br />

donné la mort à lui-même. Suivant une fable empruntée<br />

par le Parlement à la crédulité grossière<br />

des confréries de pénitents, Calas avait tué son<br />

fils pour l'empêcher de se faire catholique: La<br />

veuve et les enfants de la victime, après avoir<br />

passé eux-mêmes par les horreurs de la question,<br />

se réfugient à Genève et vont implorer la pitié de<br />

Voltaire. L'histoire ne peut avoir trop d'éloges pour<br />

la magnanimité avec laquelle ce vieillard, déjà en<br />

butte aux clergés de toute l'Europe, osa entrer en<br />

lutte ouverte avec cette magistrature si redoutée<br />

et la fit reculer devant lui. XI sut employer toutes<br />

les armes, même celle delà modération, pour persuader,<br />

pour entraîner le barreau, la cour enfin.<br />

Un tribunal extraordinaire de cinquante maîtres<br />

des requêtes cassa l'arrêt du Parlement de Toulouse,<br />

réhabilita la mémoire de Calas et ordonna<br />

que sa famille fût indemnisée (9 mars 1765). Jamais<br />

la justice et la vérité n'avaient remporté une plus<br />

difficile victoire. HENRI MARTIN.<br />

QUESTIONS.<br />

I. Quel sens ont dans la dictée les mois : réformé,<br />

roue, Parlement, question, magnanimité, barreau,<br />

tribunal extraordinaire, réhabilita?<br />

II. Quelle est la racine du mot crédulité? Citez des<br />

mots de la même famille.<br />

indépendante; — 2* « ondule d'un fossé à l'autre », indépen­ III.' Dans l'expression ; ordonna que sa famille<br />

dante, juxtaposée à la 1", elliptique du sujet; — 3° • ou fût indemnisée, justifiez l'orthographe des deux der­<br />

tassée, unie, moelleuse, piétine le sol à petits pas de vieille<br />

femme », principale, coordonnée à la précédente par la<br />

niers mots.<br />

conjonction ou; — 4" « quand elle se met à courir », subor­<br />

EXPLICATIONS.<br />

donnée par la conjonction quand au verbe piétine dont elle 1. Réformé : « qui appartient à la religion réformée (pro­<br />

est un complément de temps.<br />

testante) ». — La roue était l'instrument d'un odieux sup­<br />

II. Indolent, littéralement « qui a l'air de ne se faire plice ; le patient était attaché à une grande roue après que<br />

aucun (préfixe in) souci » (racine dot, que l'on retrouve ses ïambes et ses bras avaient été rompus. — i ,e Parlement<br />

dans deuil et dans douleur). Incrédule, impitoyable, illégal était, sous l'Ancien régime, une cour de justice correspon­<br />

immatériel ont le même préfixe.<br />

dant à la fois à nos cours d'assises, à nos tribunaux civils<br />

et A nos cours d'appel. — La question èiait un supplice,<br />

III. « Ils gagnent l'horizon » : ils s'avancent vers laligne dont les formes étaient d'ailleurs très variables, que l'on<br />

qui semble limiter (sens de la.racine contenue dans hori- faisait subir aux prévenus, parfois aux témoins, pour leur<br />

ton) la lerre et le ciel devant eux. — « En obéissant aux l'aire avouer ce qu'ils savaient, et cela avant tout jugement.<br />

commandements que leur adresse leur maître immobile ». — La magnanimité est ic l'ait d'une grande âme (magne,<br />

anima). — On appelle barreau l'ensemble des avocats inscrits<br />

et appelés A plaider auprès d'un siège de tribunal. —<br />

Arithmétique et Système métrique. Un tribunal extraordinaire est un tribunal créé exprès<br />

I. — Un enfant veut acheter des pétards. Il cal­ pour juger une cause importante. Le fait était fréquent<br />

cule que s'il en achète 4, il lui restera 0 f. 30. Il | sous l'ancien régime et était l'un des traits les plus caractéristiques<br />

de l'arbitraire du pouvoir. — Réhabiliter la me-<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE. M . SCHÔNE. 200 Questions d'histoire géographie (ipl). in-io.br. 5-50


!\ki n 6 SUJETS DE COMPOSITIONS 147<br />

inoire d'un condamne, c'est, après sa mort, le proclamer<br />

Innocent, l'habiliter de nouveau (re), c'est-à-dire le remettre,<br />

tvideniraent en théorie, en possession de tous fes droits :<br />

t'est une satisfaction et une justice accordées à la famille,<br />

tarliculièrcment a u x héritiers de la victime de^'erreur<br />

judiciaire.<br />

I if. Crédulité a pourracine croire-, c'est l'aptitude à croire<br />

(facilement ce que l'on entend dire Avec croire, croyance<br />

[doublet créance), crédit, crédibilité, incrédule, « s'en faire<br />

\iccroire » sont de la même famille.<br />

I III. Fût indemnisée est' la 5' personne du singulier de<br />

Jrimparfait du subjonctif à la forme passive du verbe indem-<br />

Jiiiser. 1-e mode subjonctif est obligatoire pour la subor-<br />

Idonnée après ordonner que-, le temps imparfait s'impose<br />

•puisque le verbe duquel dépend la subordonnée est au<br />

•passé. — l.e participe s'accorde avec le sujet du verbe<br />

l/aiii Ile, comme participe passé, d'un verbe passif, donc<br />

•employé avec l'auxiliaire être.<br />

Composition française.<br />

On a célébré cette année le troisième centenaire<br />

de la naissance de Mme de Sévigné. En vous inspirant<br />

dés lettres que vous avez lues d'elle, exposez<br />

les raisons qui ont fait ranger la marquise<br />

parmi nos grands écrivains.<br />

DÉVELOPPEMENT.<br />

I.o 5 février 1620 naissait à Paris, dans une de ces<br />

maisons de la Place Royale qui conservent encore<br />

aujourd'hui à notre Place des Vosges la physionomie<br />

du Paris de Louis XIII, Marie de Rabutin-Chantal.<br />

1511e épousa le marquis de Sévigné qui la laissa veuve<br />

tle 1res bonne heure avec deux enfants, une fille, qui<br />

devait devenir Mme de Grignan, et un fils, Charles.<br />

Mme de Sévigné, séparée de sa fille par le mariage de<br />

celie-ci, rie son lils par les nécessités de la vie de la<br />

cour et de la guerre, vécut la plus grande partie de<br />

son temps à l'hôtel Carnavalet, à Paris, où l'on a organisé<br />

l'exposition de son troisième centenaire, dans<br />

ses propriétés des Rochers du Buron, en Bretagne, à<br />

Livry, chez son onc e de Coulanges, 'avec, de loin en<br />

loin des rencontres avec sa fille, soit qu'elle rejoignît<br />

celle-ci en Provence, où M. de Grignan était lieutenant-gouverneur,<br />

ou à Vichy, aux eaux, ou même dans<br />

les terres de Grignan, où elle mourut, soit que<br />

Mme de Grignan vint elle-même à Paris, à Carnavalet.<br />

C'est à sa correspondance, dont la plus grande<br />

partie s'adresse à sa fille, que Mme de Sévigné doit<br />

sa célébrité. Les lettres de la marquise sont pour<br />

nous très intéressantes pour trois raisons. Elles nous<br />

(ont connaître la vie d'une grande dame au xvn" siècle<br />

cl, d'une manière générale, sont comme un tableau<br />

de cette grande époque; elles ont une grande valeur<br />

littéraire; elles sont une contribution précieuse k la<br />

connaissance de leur auteur et des personnes avec<br />

qui elle a été en relation. On peut donc parler de<br />

l'intérêt historique, littéraire et biographique des<br />

lettres de Mme de Sévigné.<br />

Une personne de qualité au XVII" siècle tient essentiellement<br />

à vivre près du roi, dont la résidence, Ver-<br />

••-ailles, est le centre du monde. D'ailleurs, elle suit<br />

le souverain dans ses villégiatures et assiste aux fêtes<br />

qu'il donne ou qu'on lui offre, à Chantilly, où le<br />

prince de Condé a son château, k Marly, à Saint-Cyr,<br />

où Mme de Maintenon fait donner la comédie par<br />

les jeunes filles de la noblesse qu'elle élève suivant<br />

de judicieux principes. Une personne de qualité, pour<br />

taire figure h la cour, doit dépenser beaucoup d'argent.<br />

Elle est donc amenée de temps en temps k<br />

venir passer quelques mois sur ses terres, soit pour<br />

obtenir de ses fermiers la redevance, la partqui lui<br />

revient des ventes des réco.tes et du bétail, soit pour<br />

vivre modestement en attendant de retourner au<br />

" tran-tran » luxueux de l'entourage du roi. Ces<br />

voyages sont le plus courts possible, parce que, loin<br />

du roi, on est k la fois malheureux ou ridicule, suivant<br />

le mot que la marquise prête k M. de Wardes.<br />

On ne s'y engage que pressé par la nécessité, car c'est<br />

"ne grande affaire qu'un déplacement sur des routes<br />

peu sures, k travers des forêts dangereuses ou sur la<br />

Loire, par le « coche d'eau » qui menace parfois de<br />

chavirer. Mais quand on a le bonheur d'être chez<br />

soi, ii portée de Versailles ou de Marly, comme on<br />

est ii l'afflU des petits « potins » ou des grandes<br />

«11 aires du pays et do la cour pour les faire savoir k<br />

ses correspondants 1 Et c'est ainsi que nous sommes<br />

renseignés par la marquise sur le pro:ès de Fouquet,<br />

sur la mort de Turenne, de la même manière que<br />

nous avons connaissance du caractère du roi, de<br />

Mme dé Maintenon, de tel grand seigneur dont « les<br />

gens croient l'être encore plus que lui », sur les petites<br />

nouvelles littéraires : une représentation de la dernière<br />

pièce de Racine,. au théâtre du Matais ou à<br />

Saint-Cyr, une fable dont telle curieuse anecdote a<br />

donné l'idée à La Fontaine. Nous savons comment on<br />

mangeait, comment on s'amusait, comment on voyageait,<br />

comment on mourait au XVII" siècle. Nous<br />

savons comment on concevait la nature, charmante<br />

à Livry où l'on peut assister aux premières manifestations<br />

du printemps, « horrible » quand, loin du<br />

centre et de la joie, on passe à la tiâte devant les<br />

montagnes du Dauphiné, pittoresque avec le port de<br />

Marseille, reposante au Buron où les bosquets iont<br />

un « assez joli effet ». Nous devons à Mme de Sévigné<br />

le plus charmant tableau de ce siècle policé, avec<br />

ses croyances, ses inconséquences et ses erreurs.<br />

L'intérêt littéraire de la correspondance de la marquise<br />

tient tout entier à ce fait qu'elle s'est livrée<br />

spontanément pour tenir sa fille ou ses amis au courant<br />

de ses pensées. Quand elle est vraiment ellemême,<br />

quel naturel, quelle grâce, quelle aisance, quel<br />

espritl C'estla vraie langue du XVII» siècle dans toute<br />

sa pureté et dans tout son abandon, à la fois noble et<br />

familière. Le développement fourmille d'allusions aux<br />

événements du .jour, aux lectures de la marquise qui<br />

sont encore aujourd'hui les nôtres, puisqu'elle a eu<br />

le privilège de vivre à l'une des époques où notre<br />

littérature a eu son plus bel épanouissement.<br />

Aussi est-ce une personnalité bien attachante que<br />

celle de la jolie marquise. Mais quelle source de renseignements<br />

plus précieux sur elle-même que sa propre<br />

correspondance? Elle se peint entièrement, défauts et<br />

qualités, telle que l'a faite son éducation k laquelle<br />

son oncle, l'abbé de Coulanges, a si soigneusement<br />

veillé. Très instruite, sachant le latin, l'espagnol et<br />

l'italien, lisant nos vieux auteurs et les étrangers dan3<br />

le texte même, elle n'est cependant pas la Femme<br />

Savante que Molière a ridiculisée. Elle a fréquenté<br />

la société précieuse et l'Hôtel de Rambouillet sans y<br />

rien abandonner de son bon sens robuste et de son<br />

charme spontané. Elle nous apparaît bien comme<br />

l'incarnation de l'esprit du XVII* siècle que nous sentons<br />

présent avec elle quand elle nous renseigne au<br />

jour le jour sur sa propre existence.<br />

Géographie.<br />

Le Jura : géographie physique et économique.<br />

PLAN.<br />

FORMATION et STRUCTURE : plissements très réguliers, à<br />

l'époque tertiaire, de terrains appelés «jurassiques », parce<br />

que cest dans le Jura que ces plissements 6e présentent<br />

avec les caractères les plus nets. Orientation en France<br />

S. S. O.-N. N. E., la partie nord obliquant dans une direction<br />

0. E. et continuée en Allemagne(jurasouabe et Iranconien\<br />

Expliquer les termes crét, courbe, val, cluse (importance<br />

de la cluse). Principaux sommets.<br />

CLIMAT continental: importance de l'orientation.<br />

HYDROGRAPHIE : Caractères généraux des cours d'eau des<br />

pays calcaires. Rôle des cluses dans la direction des cours<br />

d'eau (type : le cours du Doubs).<br />

GÉOGRAPHIE ÉCONOMIQUE : 1* Agriculture : rôle de l'altitude<br />

(succession de cultures! et de l'exposition (le vignoble) ;<br />

importance de la forêt et de l'élevage. — 2- Industrie : a) dérivée<br />

île l'agriculture (fruitières, scieries, travail du bois,<br />

vins) ; b) travaux d'hiver (horlogerie).<br />

Mathématiques.<br />

I. — Soit un triangle ABC. On mène les bissectrices<br />

de l'angle extérieur B, Bx et By, prouver<br />

que Bx et By sont en prolongement l'une de l'autre.<br />

Soient A' et C les pieds des perpendiculaires<br />

abaissées de A et C sur xy, on considère le triangle<br />

A'HC, H étant le pied de la bissectrice issue de B<br />

dans le triangle ABC. Démontrer que les triangles<br />

ABC et A'HC' ont des aires équivalentes.<br />

SOLUTION.<br />

1" Soit BH la bissectrice intérieure del'angle B et soit By<br />

la bissectricc .de l'angle extérieur : BC. t-cs deux angles<br />

BREVET ÉLÉMENTAIRE J. BAQUET. 200Problèmeset Exercices 4 métrie' 1 1 vol. fn-16, br. 5. c 0


148 <strong>MANUEL</strong> <strong>GÉNÉRAL</strong> DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE l5 Moi 26<br />

adjacents ABC et CBz sont supplémentaires, il est évident<br />

que l'on a :<br />

.. I<br />

,'Z ABC CBr<br />

si + 2<br />

= HB y = 90».<br />

On démontrerait<br />

de même que<br />

xBH = 90°.<br />

Il en résulte que :<br />

*BH + H.Br= i8C°<br />

et que les demi-droites<br />

Bx et By sont en<br />

prolongement l'une<br />

de l'autre.<br />

2* On peut écrire<br />

que: Aire ABC = Aire ABH + Aire HBC<br />

et que : Aire A'HC' = Aire A'BH + Aire HBC'.<br />

Si on compare les triangles ABU et A'BH, on remarque<br />

qu'ils ont même base, BH, et que les sommets A et A' sont<br />

sur une même p ralléle a cette base, ces triangles ont donc<br />

des aires équivalentes.<br />

De inème, les triangles HBC et HBC', qui ont même base<br />

BH ei d s hauteurs égales ont des aires équivalentes.<br />

11 en rèsulie que les aires des triangles ABC et A'HC<br />

sont équivalentes.<br />

XI. — On donne la somme, 19, et le produit, 84,<br />

des racines d'une équation :<br />

aj: 2 -f- bx + c = 0.<br />

1» Calculez les racines de l'équation sans vous<br />

occuper de l'équation elle-même;<br />

2° Calculez ensuite a, b, et c.<br />

SOLUTION.<br />

1* Soient *'et x" les deux racines de l'équation, on peut<br />

écrire: x> + x" = 19, x'x" = 81.<br />

En remarquant que :<br />

(*'+<br />

ona: 19* — 4x81 = [x — x") %<br />

mais 361 — 336 = 25.<br />

Par suite : {x' — X") x = 25 et x' — x" = 5.<br />

On connaît x' + x" = 19 et x'—x" = 5,<br />

on a donc : *'<br />

,<br />

=—-—<br />

19 + 5<br />

= 12, x"=-<br />

„ 19- —=7.<br />

2 " z<br />

2* Puisque l'équation donnée a des racines, ces racines<br />

sont données, en (onction de a, b, et c, par les formules :<br />

x' — — b -f \Jb* — 4 ac x"= — b — \/b* - 4 ac<br />

En faisant la somme, on a :<br />

x x'+ " | =ïi?.<br />

En faisant le produit, on a :<br />

x'x" — - = 81.<br />

a<br />

Mais lVquation : ax' — bx + c — 0<br />

peut s'écrire, en divisant les deux membres par a :<br />

x* + - x + - = 0,<br />

a a<br />

b c<br />

d'où; "puftque r 1 19 et Si = -<br />

a a<br />

x* — 19x + 84 = 0, d'où a — 1 ; i>=— 19; c=84.<br />

Sciences.<br />

Vous avez observé plusieurs lampes électriques.<br />

Décrivez-en deux à votre choix. Expliquez leur<br />

fonctionnement.<br />

INDICATIONS.<br />

La lampe à filament métallique ordinaire ou lampe mono-, j<br />

watt est formée d'un fil métallique peu fusible monté dans<br />

une ampoule de verre souille. Les extrémités dé ce conducteur<br />

sont pincées A deux fils formés d'un acier au nickel<br />

qui traversent le verre; autrelois 011 se servait de platine,<br />

métal très cher, qui, ayant même coefficient de dilatation<br />

que le verre de l'ampoule, se soudait bien à lui; l'acier au<br />

nickel remplace maintenant le platine. — A leur, sor ie de<br />

l'ampoule, ces fils sont soudés a deux petits fils de cuivre<br />

terminés par deux petits plots. Le culot de la lampe porte ;<br />

des ergots ou un pas de vis qui permettent de la réunira<br />

une douille, dans laquelle des tiges de cuivre amenant le<br />

courant entrent en contact avec les plots de la lampe.<br />

(Faire un croquis de ces différentes pièces.)<br />

Le fil métallique est généralement en tungstène, métal-;<br />

tenace, flexible et peu fusible (au-dessus de 3tJU0°j. II est<br />

assez bon conducteur du courant électrique, aussi, pour<br />

une lampe de voltage courant, 110 à 120 volts, doit-il avoir<br />

environ 10 centimètres de longueur; c'est pourquoi on a du<br />

prévoir un système particulier dé support sur lequel le fil<br />

s'enroule en zig-zag.<br />

La lampe présente à sa partie supérieure, ou à l'intérieur<br />

du culot, une petite pointe. Là se trouvait pendant sa fabii*,<br />

cation un petit tube de verre qu'on a fermé au chalumeau..<br />

Brisons cette pointe dans une vieille lampe. On entend un<br />

siiflcinent, et si la lampe était placée dans l'eau lors de<br />

l'ouverture de cette pointe, elle se remplit-d'eau. O11 avait<br />

donc lait le vide à l'intérieur de l'ampoule. De cette façon, !<br />

le fil était soustrait à l'action oxydante de l'air<br />

La lampe dite demi-watt a. une forme particulière : une<br />

sphère surmontée d'un petit cylindre. Le filament est enroulé<br />

comme un ressort à boudin. La spirale detung-tène .<br />

qui parait ainsi être moins longue est accrocheeà des supports<br />

de nickel ; ses extrémités sont pincées, comme dans î<br />

l'autre lampe à deux fils d'acier au picltel. Même description<br />

du culot.<br />

Si, la lampe étant plongée sous l'éaù, on brise sa pointe,<br />

la lampe se remplit, il reste cependant une bulle de gaz: {<br />

c'est un gaz rare de l'air qui généralement a été entonné<br />

dans l'ampoule avant, de faire un vide partiel : argon, lc/<br />

plus souvent.<br />

Grâce à la présence de ce gaz, on peut réduire ur. rcu<br />

la longueur ou fil; il passé un peu plus de courant; la chaleur<br />

dégagée est plus grande; la température est plus<br />

élevée sans qu'il y ait vaporisation du fil de tungstène.<br />

Le gaz, par convection, transmet de la chaleur du filament<br />

au verre de l'ampoule, mais les mouvements gazeux<br />

sont plus réduits, le filament ayant une forme ramassée;<br />

d'autre part, ils i.e vont pas jusqu'au fond du cylindre et<br />

le culot ne chauffe pas outre mesure.<br />

C s deux lampes ayant un fil métallique sont auto-régulatrices<br />

du courant. Un métal étant d'autant plus résistant .<br />

qu'il e-t plus chaud, la variation du voltage se trouve<br />

atténuée.<br />

Ces deux lampes peuvent être alimentées par un courant ;<br />

continu ou un courant alternatif<br />

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justesse et d'une précision parfaites, des leçons pratiques<br />

que nos filles n'oublieront pas.<br />

Elles y puiseront un savoir nécessaire ; elles y apprendront<br />

aussi un art infiniment délicat : en semblant ne s ' occuper que<br />

de ménage et de cuisine, elles auront trouvé le secret de faire<br />

régner un j our à leur propre foyer 1 ' ordre, la joie et la santé,<br />

c'est-à-dire le bonheur. »<br />

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