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JADC - Canadian Dental Association

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––– Nouvelles et actualités –––<br />

La Cour suprême de Terre-Neuve confirme une<br />

décision touchant les dentistes formés à l’étranger<br />

La Cour suprême de Terre-Neuve-et-Labrador a confirmé une décision prononcée par le Comité d’enquête de la<br />

Commission des droits de la personne de la province en octobre 2004.<br />

Suivant cette décision, le Bureau dentaire de Terre-Neuve-et-Labrador aurait discriminé contre 9 dentistes formés<br />

à l’étranger en refusant de leur accorder des permis d’exercer généraux à moins de poursuivre d’autres études et de<br />

réussir un autre examen. Les exigences du Bureau dentaire ont été jugées discriminatoires parce qu’elles restreignaient<br />

le droit des 9 dentistes à la mobilité nationale d’une «façon disproportionnée, négative et défavorable».<br />

La récente décision de la Cour suprême<br />

Dans une décision prise en août 2005, le juge Leo Barry, de<br />

la Cour suprême, a conclu que le Bureau dentaire aurait pu<br />

utiliser son pouvoir discrétionnaire pour résoudre ce problème.<br />

Le juge Barry a cité les exigences de l’organisme de réglementation<br />

provincial touchant l’octroi des permis généraux<br />

lesquelles stipulent : «À moins que le Bureau dentaire n’en<br />

convienne autrement, la détention d’un certificat du Bureau<br />

national d’examen dentaire du Canada (BNED) ou la réussite<br />

d’un autre examen que le Bureau dentaire peut déterminer.»<br />

Selon le juge, les mots «À moins que le Bureau dentaire n’en<br />

convienne autrement» établissent que le Bureau dentaire<br />

aurait pu exercer son pouvoir discrétionnaire dans ce cas.<br />

Il a fait remarquer que le Bureau dentaire aurait dû<br />

s’arrêter aux compétences des 9 dentistes au lieu de considérer<br />

la possibilité que d’autres dentistes se plaignent d’avoir à<br />

se plier au processus d’accréditation du BNED.<br />

Le Bureau dentaire n’a jamais remis en question les<br />

compétences des 9 dentistes, ce qui a été confirmé par le fait<br />

que leurs permis provisoires ne comprenaient aucune restriction<br />

clinique. Le juge Barry a décidé que, comme les compétences<br />

des 9 dentistes n’étaient pas remises en question, leur<br />

demander de se faire accréditer autrement pour déterminer<br />

leurs compétences était irraisonnable et injustifiable.<br />

Le juge a conclu que le Bureau dentaire avait discriminé<br />

contre les 9 dentistes en leur imposant un fardeau (à savoir des<br />

études et un examen supplémentaires) et en leur refusant un<br />

avantage (à savoir la mobilité nationale). Il est clair, a-t-il dit,<br />

que, bien que les actions du Bureau dentaire aient eu des<br />

conséquences involontaires, elles ont néanmoins eu un effet<br />

discriminatoire négatif pour les 9 dentistes.<br />

La Cour suprême a été d’accord avec la première décision<br />

de la Commission des droits de la personne sur tous les points<br />

et a donc rejeté l’appel du Bureau dentaire. Aussi a-t-il attribué<br />

les dépens à la Commission. C<br />

Antécédents<br />

Les 9 dentistes en cause ont émigré du Royaume-<br />

Uni à Terre-Neuve il y a 20 ans. Le Bureau dentaire leur<br />

a alors octroyé des permis provisoires, leur permettant<br />

d’exercer la dentisterie dans des endroits géographiques<br />

précis. Ces permis provisoires ne<br />

comprenaient aucune restriction clinique, mais restreignaient<br />

leur exercice surtout à des endroits ruraux ou<br />

mal desservis.<br />

Au cours des années 1990, les gouvernements<br />

fédéral et provinciaux ont conclu un Accord sur le<br />

commerce intérieur visant à éliminer tout obstacle<br />

juridictionnel qui gênait la circulation des biens et services<br />

dans le pays – y compris la mobilité de la maind’œuvre.<br />

À la suite de l’adoption de cette loi, le Bureau dentaire<br />

a entrepris de négocier un Accord de reconnaissance<br />

mutuelle (ARM) avec les organismes de<br />

réglementation dentaire du Canada en vue de coordonner<br />

les exigences touchant le droit d’exercer dans<br />

chacune des juridictions. Avant cet accord, les 9 dentistes<br />

ont demandé que leurs permis temporaires<br />

soient convertis en permis généraux afin de pouvoir<br />

jouir du droit de mobilité nationale.<br />

Le Bureau dentaire a accepté, mais à la condition<br />

que les dentistes suivent des cours de perfectionnement<br />

professionnel et passent des examens à leurs<br />

frais. Comme des changements ont été apportés par la<br />

suite aux règlements dentaires provinciaux, les permis<br />

des 9 dentistes ont été convertis en 2003, mais ceuxci<br />

se sont vu refuser le droit de mobilité nationale<br />

parce qu’ils ne détenaient pas de permis généraux<br />

avant la date limite de l’ARM, le 1er juillet 2001.<br />

NDLR : Cette décision judiciaire fera date et aura sans doute de lourdes conséquences sur la dentisterie canadienne.<br />

Nous suivrons donc les développements de cette affaire de près.<br />

Faites connaître votre opinion sur ce sujet en visitant le forum des membres de l’ADC à www.cda-adc.ca/forum/default.asp.<br />

<strong>JADC</strong> • www.cda-adc.ca/jadc • Septembre 2005, Vol. 71, N o 8 • 535

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