Dossier Pédagogique - Opéra Théâtre de Saint-Etienne

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04.07.2013 Views

8 personnages prinCipaux Cendrillon (soprano) – surnom de la jeune Lucette Pandolfe (basse chantante ou baryton) – père de Cendrillon Comtesse de la Haltière (mezzo soprano ou contralto) – belle-mère de Cendrillon Noémie (soprano) – fille de la Comtesse Dorothée (mezzo-soprano) – autre fille de la Comtesse La Fée (soprano léger) – marraine de Cendrillon Le Prince Charmant (mezzo-soprano) – amant de Cendrillon Le Roi (baryton) – père du Prince argument acte i – Chez Madame de la Haltière, tandis que les domestiques protestent et que Pandolfe regrette déjà sa nouvelle union, il faut pourtant se préparer. Le soir même se tiendra le bal de la Cour, auquel Lucette, surnommée Cendrillon par ses pestes de sœurs, n’est pourtant pas invitée. Mais alors que la jeune fille s’endort près de la cheminée, sa marraine la Fée apparaît accompagnée de créatures merveilleuses qui l’aideront bientôt à confectionner une robe splendide. Ajoutant à ce cadeau un attelage et des pantoufles magiques, la Fée envoie Cendrillon au palais, lui faisant promettre de rentrer avant minuit. acte ii – Au palais, la fête bat son plein. Cependant, si tous ont répondu à l’invitation, personne ne parvient à divertir le jeune prince. Rêvant de trouver l’amour, celui-ci assiste sans grande conviction au défilé de ses courtisanes. Alors qu’une jeune inconnue fait son entrée, le Prince reprend goût à la fête. Malgré la déclaration d’amour qui lui est faite, Cendrillon refuse de dévoiler son nom et s’enfuit alors que minuit sonne. acte iii – Premier tableau : à peine rentrée du palais, Cendrillon s’inquiète d’avoir perdu l’une des ses pantoufles enchantées. Furieuses que le bal ait été interrompu par la jeune inconnue, la Comtesse et ses filles font une entrée fracassante, critiquant, sans le savoir, la pauvre Cendrillon. Chassant les trois furies, Pandolfe réconforte sa fille, lui promettant de la ramener au pays. Demeurant inconsolable, Cendrillon fuit jusqu’au Chêne des Fées. Second tableau : Réunis, sans se voir, sous l’arbre enchanté, Cendrillon et le Prince font chacun le vœu de retrouver l’être aimé. Apparaissant alors, la Fée teste la sincérité des sentiments du jeune couple, avant de les réunir et de les plonger dans un même sommeil. acte iv – Se réveillant d’un profond sommeil mêlé de rêves étranges, Cendrillon tente de démêler la réalité du songe. Dehors, un appel retentit, invitant toutes les jeunes femmes du royaume à essayer la pantoufle oubliée par la belle inconnue. Dans la cour du palais, les prétendantes se succèdent, jusqu’à l’arrivée de Cendrillon qui gagne aussitôt le cœur du Prince, mais aussi l’affection de sa belle-mère ! FoCus : pourquoi le prinCe CHarmant est-il interprété par une Femme ? Dans l’histoire de l’opéra, beaucoup de rôles masculins ont pu être chantés par des femmes : Chérubin (Les Noces de Figaro), Orphée (Orphée et Eurydice)… En effet, lorsqu’il s’agit d’un rôle de jeune adolescent, n’ayant pas encore mué, la voix d’un chanteur adulte, trop virile et trop puissante, n’est pas adéquate. C’est le cas du Prince Charmant, dont la douceur, la pureté, la tendresse, ne peuvent être véhiculées que par l’usage d’une voix féminine. Lors de la création de Cendrillon en 1899, c’est Mme Emelen qui endosse le rôle. Dans la production de l’Opéra Théâtre de Saint-Étienne, ce sera la mezzo-soprano Marie Lenormand qui chantera le Prince Charmant.

La partition de Cendrillon fait état du grand éclectisme * qui caractérise Massenet. En effet, tant du point de vue des timbres et des sonorités que du point de vue de l’écriture mélodique, ou même de l’atmosphère dramatique, l’auditeur de Cendrillon passe régulièrement d’un univers à un autre, sans pour autant que la cohérence de l’ensemble ne soit entachée. Car en effet, la grande variété des personnages et des situations dramatiques permet à Massenet de déployer une large palette musicale. Ainsi, le registre bouffe * comme le registre sérieux * , l’artillerie féérique autant que le pastiche de la musique de cour, seront mobilisés tour à tour, en fonction du personnage et de la situation. Le guide d’écoute suivant, loin d’être exhaustif, propose d’entrer dans la partition de Cendrillon à travers les différents registres musicaux et dramaturgiques employés. Ceux-ci sont au nombre de quatre : la musique de cour : servant en quelque sorte de décor auditif, elle est liée au Roi, au Palais, aux scènes de bal, etc. le registre féérique : lié à la Fée et toutes les créatures magiques. le registre comique : ton parodique soulignant le ridicule de la noblesse, utilisé notamment par Madame de la Haltière et ses filles. le registre sérieux et/ou sentimental : lié aux relations entre Cendrillon et le Prince ou Cendrillon et Pandolfe. note NB : Les termes suivis d’un astérisque sont à retrouver dans le glossaire (p.31) Cendrillon, mise en scène de Benjamin Lazar © DR La numérotation des pistes proposées est celle de la version CD que nous vous conseillons : Cendrillon, direction Julius Rudel, interprètes : Frederica von Stade, Nicolai Gedda, Jane Berbié, Ruth Welting, chez Sony Classical. Précisons que dans cette version, le Prince Charmant est malheureusement chanté par un ténor. 9

La partition <strong>de</strong> Cendrillon fait état du grand éclectisme *<br />

qui caractérise Massenet. En effet, tant du point <strong>de</strong><br />

vue <strong>de</strong>s timbres et <strong>de</strong>s sonorités que du point <strong>de</strong> vue<br />

<strong>de</strong> l’écriture mélodique, ou même <strong>de</strong> l’atmosphère<br />

dramatique, l’auditeur <strong>de</strong> Cendrillon passe régulièrement<br />

d’un univers à un autre, sans pour autant que la<br />

cohérence <strong>de</strong> l’ensemble ne soit entachée.<br />

Car en effet, la gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong>s personnages et <strong>de</strong>s<br />

situations dramatiques permet à Massenet <strong>de</strong> déployer<br />

une large palette musicale. Ainsi, le registre bouffe *<br />

comme le registre sérieux * , l’artillerie féérique autant<br />

que le pastiche <strong>de</strong> la musique <strong>de</strong> cour, seront mobilisés<br />

tour à tour, en fonction du personnage et <strong>de</strong> la situation.<br />

Le gui<strong>de</strong> d’écoute suivant, loin d’être exhaustif, propose<br />

d’entrer dans la partition <strong>de</strong> Cendrillon à travers les<br />

différents registres musicaux et dramaturgiques<br />

employés. Ceux-ci sont au nombre <strong>de</strong> quatre :<br />

la musique <strong>de</strong> cour : servant en quelque sorte <strong>de</strong><br />

décor auditif, elle est liée au Roi, au Palais, aux scènes<br />

<strong>de</strong> bal, etc.<br />

le registre féérique : lié à la Fée et toutes les créatures<br />

magiques.<br />

le registre comique : ton parodique soulignant<br />

le ridicule <strong>de</strong> la noblesse, utilisé notamment par<br />

Madame <strong>de</strong> la Haltière et ses filles.<br />

le registre sérieux et/ou sentimental : lié aux relations<br />

entre Cendrillon et le Prince ou Cendrillon et Pandolfe.<br />

note<br />

NB : Les termes suivis d’un astérisque sont à retrouver dans le glossaire (p.31)<br />

Cendrillon, mise en scène <strong>de</strong> Benjamin Lazar © DR<br />

La numérotation <strong>de</strong>s pistes proposées est celle <strong>de</strong> la<br />

version CD que nous vous conseillons : Cendrillon,<br />

direction Julius Ru<strong>de</strong>l, interprètes : Fre<strong>de</strong>rica von<br />

Sta<strong>de</strong>, Nicolai Gedda, Jane Berbié, Ruth Welting,<br />

chez Sony Classical. Précisons que dans cette<br />

version, le Prince Charmant est malheureusement<br />

chanté par un ténor.<br />

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