REB -_1959_num_17_1_1211.pdf - Bibliotheca Pretiosa
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208 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES<br />
L'apocryphe grec du transitas Mariae édité par le P. Wenger est encore<br />
collationné avec une vingtaine de recensions du récit de Jean de Thessa-<br />
lonique, lequel vient d'être traduit en russe, d'après l'édition du P. Jugie,<br />
Patr. Or. XIX (1926), 376 ss., parl'higoumène Ambroise, dans Pravoslavnaja<br />
Put1 za 1957 g., p. 1<strong>17</strong>-134. De ce récit, le P. Halkin avait précédemment<br />
publié un épitomé (sans traduction) d'après le Vatic. Ottob. 411, i.\ 473V-<br />
476V (n. 10), qui apporte une nouvelle preuve de l'influence considérable<br />
exercée par cet écrit au cours des âges. La finale mentionne l'ouverture du<br />
tombeau, trois jours après les funérailles de Marie, à l'arrivée de l'apôtre<br />
retardataire. Au sujet de la disparition du corps de la Sainte Vierge, il est<br />
dit simplement que « le Christ l'a transféré dans un endroit que lui seul<br />
connaît ». Bien plus explicite au sujet de l'Assomption se présente l'homélie<br />
attribuée à S. Germain de Constantinople que le P. Wenger, malgré le<br />
rock-and-roll des rotatives où tourbillonne désormais sa fiévreuse existence,<br />
a pu finalement éditer d'après le Mosqu. 215, f. 400-403, grâce à la bonne<br />
obligeance du conservateur du musée historique de Moscou (n. 13). L'homi-<br />
liaste qui semble bien « donner à l'affirmation de la mort (de Marie) une<br />
valeur théologique » peut difficilement être -identifiée avec S. Germain, car<br />
il enseigne la résurrection au troisième jour, tandis que le patriarche de<br />
Constantinople affirme la résurrection immédiate. Au contraire appartient<br />
certainement à S. Germain l'homélie, contenue dans quatre manuscrits<br />
de l'Athos (Vatopédi 633, Lavra Δ 79, Lavra Ε 190, Iviron 589) et un autre<br />
de Halki (Ecole théol. 41), sur la délivrance de Constantinople grâce à<br />
l'intervention miraculeuse de Marie (n. 14). Le P. Grumel placerait volont<br />
iers ce discours en 728. Il y relève deux indications intéressantes sur<br />
l'attaque des Avars et souligne l'absence de référence à l'Acathiste, alors<br />
que Vatop 633 assigne l'homélie à cette fête.<br />
L'hymne Acathiste est généralement attribué à Romanos (cf. infra XIII).<br />
Le roi des mélodes s'est en tout cas complu à chanter les gloires de la<br />
Panaghia. Le mariologue accordera donc son attention à la nouvelle publi<br />
cation des hymnes de Romanos que nous ont offert le professeur Thoma-<br />
dakis et son école, sur la base des manuscrits de Patmos et du Sinaï (n. 15).<br />
A relever notamment l'hymne εις τον εύαγγελισμον της ύπεραγίας Θεοτόκου<br />
(t. Ι, ρ. 301-345) éditée par Papadimitriou d'après le Patmiac. 212, f. 212r-<br />
214V, l'hymne εις το πάθος τοϋ Κυρίου και εις τον Θρήνον της Θεοτόκου (t. II,<br />
ρ. 141-<strong>17</strong>2) dont le texte est établi par N. A. Livadaras (ibid. f. 95v-98r,<br />
ί'Έπος εις την 'ϊπαπαντήν τοΰ Κυρίου (ibid., ρ. 305-332; éd. Lydia AthanaSO-<br />
poulos, ibid. f. 187r-189v), les theotokaria des kondakaria du Sinai (t. III,<br />
éd. Livadaras, Sinaitic. gr. 925, 926, 927) et l'hymne εις τήν άγίαν Γέννησιν τοΰ<br />
Κυρίου ημών Ίησοϋ Χρίστου (ibid., ρ. 355-386), éd. Athanasopoulos, Patmiac.<br />
212, f. 123v-126r. L'édition est extérieurement plantureuse. Aux spécialistes<br />
de nous en dire la valeur critique. Quant aux théologiens, ils ne doivent pas<br />
s'attendre, à l'endroit des commentaires doctrinaux, à des études que ne<br />
sont pas en mesure de letir donner les honnêtes débutants que sont les<br />
collaborateurs du polygraphe athénien.<br />
On comparera le thrène de la Vierge au pied de la Croix de Romanos le<br />
Mélode avec celui d'Acace Diacrousès (xvne s.), pastiche d'un poème plus<br />
ancien (xme s.?), édité par Manousakas d'après Athon. Iviron 535, f. 279V-