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REB -_1959_num_17_1_1211.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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232 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES<br />

tina in onore di Silvio Giuseppe Mercati (Studi bizantini e neoellenici IX),<br />

Rome, Associazione nazionale per gli studi bizantini 1957, p. 53-71.<br />

Les mariologues contemporains manifestent un vif intérêt pour l'étude<br />

des rapports de Marie avec l'Église. Ce thème a été inscrit au programme<br />

des réunions annuelles de plusieurs sociétés d'études mariales et à celui<br />

du récent congrès de Lourdes. On a dit que son succès foudroyant est dû<br />

surtout au rajeunissement de nos études patristiques et procède du généreux<br />

effort consenti par nos théologiens pour repenser tout le développement<br />

mariai à partir des sources. A cet égard le professeur Müller fait, avec le<br />

P. Rahner, figure de pionnier. Son vaste inventaire patristique (n. <strong>17</strong>0,<br />

pour l'Orient : d'Abercius à saint Cyrille d'Alexandrie, pp. 43-157) s'accom<br />

pagne de commentaires qui ont provoqué pas mal de remous. L'envergure<br />

communautaire de la Mère de Dieu se développe autour de l'analogie<br />

Mater-Ecclesia, Ecclesia-Virgo et s'étale au confluent de deux rapproche<br />

ment<br />

: Ève-Marie, Ève-Église. Les Pères apologistes et l'école d'Alexandrie<br />

amorcent l'élaboration doctrinale (n. <strong>17</strong>1-<strong>17</strong>3) que la patristique et les<br />

liturgies orientales (n. <strong>17</strong>4-<strong>17</strong>6) n'approfondiront guère. Seuls saint Ephrem<br />

et saint Épiphane (n. <strong>17</strong>4) manifestent quelque originalité. Ce n'est certes<br />

pas du côté de Byzance qu'il faut aller chercher des arguments en faveur<br />

de la thèse outrancière, défendue par certains, qui veut faire reposer l'ecclésiologie<br />

des Pères directement sur leur doctrine mariale.<br />

La thèse de l'abbé Laurentin affronte « le redoutable problème » du<br />

sacerdoce de Marie (n. <strong>17</strong>7). Nous intéresse particulièrement le chapitre I<br />

(pp. 18-195) qui embrasse « la perspective poétique des homélistes grecs ».<br />

Le premier texte à retenir comme source de la doctrine du sacerdoce mariai<br />

appartient à la célèbre homélie de Laudibus Virginis éditée parmi les œuvres<br />

de saint Épiphane (P. G. 43, 497 A), mais certainement apocryphe. Sans<br />

prétendre lever l'incertitude, L. apporte quelques faits précis : contacts<br />

avec l'homélie de saint Cyrille au concile d'Éphèse et avec celles d'André<br />

de Crète (on débrouille au passage la question d'authenticité) et de Jean<br />

d'Eubée (ce qui permettrait de dater le sermon autour du vii-vnie s.);<br />

témoignages des manuscrits : Paris, lat. (en fait gr.) 4403 Β du vine s.,<br />

Sinait. gr. 491, Par. gr. 1<strong>17</strong>3 du xie s., Vat. gr. 1882, du xiie-xine s., Athon.<br />

Protat. 57 du xni-xive s., Bodl. (Oxford) Baroc. <strong>17</strong>4 du xe s., Bodl. Auct.<br />

Ε 2.6 (Misc. 34) du xne s., Vat. gr. 1216 du x-xie s. La tradition manuscrite<br />

confirme l'attribution de cette homélie à un « Épiphane, évêque de Chypre »<br />

et l'authenticité du vocable si discuté (ιερέα) appliqué à la Sainte Vierge.<br />

L'A. examine également un passage de la deuxième homélie sur la Nativité<br />

de Marie de Théodore Studite (parmi les œuvres de saint Jean Damascene<br />

P. G., 96, 693 A) où l'on décerne à Marie le titre de θυηπόλος νεανις; enfin<br />

il replace ces appellations dans leur cadre et leur genre littéraire (l'homilétique<br />

grecque des vne-ixe s.), étudiant avec soin les thèmes connexes au<br />

sacerdoce mariai (Marie et le pain de vie, Marie et le sacrifice), notamment<br />

chez Proclus de CP., André de Crète, Germain de CP., Jean Damascene,<br />

Joseph l'Hymnographe, Georges de Nicomédie, Taraise de CP., Siméon<br />

Métaphraste et Jacques le Moine. Pendant cette période, le thème du Sacer<br />

doce mariai reste indifférencié et quasi inexistant dans l'homilétique et

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