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REB -_1959_num_17_1_1211.pdf - Bibliotheca Pretiosa

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BULLETIN DE THÉOLOGIE MARIALE BYZANTINE 225<br />

146. E. Delebecque, Sur une lettre du concile d'Éphèse (431), Bull. Assoc. Guill.<br />

Budé, ive série, IV (1956), 74-78.<br />

147. G. de Loverdo, La légende de la Vierge à VAthos, préface à la redécouverte<br />

de la ville ensevelie de Dion. Une simple hypothèse, ibid., ÏII (1953),<br />

50-55.<br />

Plus surprenant encore est le désaccord enregistré au sujet de l'Assompt<br />

ion. Après le P. Jugie, les PP. Balic (n. 114) et Wenger (n. 12) ont pourtant<br />

démontré à profusion que l'Orient a été le premier à prendre conscience<br />

de ce mystère, bien qu'il soit oiseux de vouloir à tout prix en chercher les<br />

traces dans les tout premiers siècles. A ce propos, le P. Cavallera honora<br />

jadis le P. Jugie d'une critique sévère qu'on pourrait retourner contre<br />

Bruns (n. 115). « Parmi les docteurs de l'ancienne Église, saint Cyrille<br />

d'Alexandrie est le premier à fournir un témoignage sur l'Assomption »<br />

(n. 116)! Quoi qu'il en soit, avec saint Germain de Constantinople (n. 1<strong>17</strong>)<br />

et saint Jean Damascene (n. 118), la doctrine reçoit sa formulation. La<br />

liturgie byzantine célèbre bientôt la Dormition avec solennité (n. 119).<br />

C'est d'ailleurs tout l'Orient chrétien qui rivalise de ferveur avec Byzance<br />

sur ce point; non seulement les Églises pravoslaves (n. 120-121), mais<br />

aussi les dissidences monophysites, surtout l'Église copte (n. 124-125).<br />

Selon le regretté P. Tarchnisvili, c'est en Géorgie que se trouverait le<br />

premier témoignage iconographique de la croyance en l'Assomption (n. 126).<br />

Il s'agirait d'un relief d'architrave de l'église de Bolnis-Capenachci, datable<br />

de la première moitié du ve s. au moins (!)<br />

Le concert de protestations qui s'est élevé au lendemain de la définition<br />

du 1er novembre 1950 avait donc de quoi étonner, singulièrement là où<br />

certains orthodoxes, — Grecs pour la plupart — déclarèrent l'Assomption<br />

opinion discutable, sans appui dans la tradition. Plus compréhensible fut<br />

la réaction d'un bon nombre — Russes en général — pour qui n'était irr<br />

ecevable que la définition elle-même, jugée inutile, inopportune, dictatoriale<br />

surtout, puisque prononcée en dehors du concile œcuménique. On trouvera<br />

dans la bibliographie mentionnée plus haut (n. 3) une bonne trentaine<br />

d'articles relatifs à ces remous et datant de 1950-1953. Nous ne citons<br />

que la brochure de deux polémistes hellènes (n. 129) et les deux meilleures<br />

vues d'ensemble sur les diverses réactions orientales, l'une du P. Gordillo<br />

(n. 127), l'autre, dépendant de celui-ci, due au P. Jugie et publié à titre<br />

posthume (n. 128; voir aussi n. 36).<br />

L'une des objections soulevées par l'orthodoxie contre la bulle « Munificentissimus<br />

Dominus » concerne le problème de la mort de Marie. Rome<br />

n'aurait pas dû passer sous silence cette partie intégrante de la vérité<br />

qu'elle définissait. Il est certain que la tradition plaide en faveur de la<br />

thèse mortaliste. A celle-ci les Pères grecs apportent souvent une justif<br />

ication doctrinale (n. 130-131). Mieux traduit, l'épigramme de Nicolas<br />

d'Otrante sur la Koimésis perd toute sa saveur immortaliste (n. 133).<br />

Le P. Jugie n'ignorait pas le poids de l'argument traditionnel et il optait<br />

pourtant pour une solution plus sympathique vis-à-vis de l'opinion d'Arnaldi.<br />

Sa position a suscité une vaste polémique non encore calmée et la<br />

question de la fin terrestre de la Mère de Dieu forme aujourd'hui toute une<br />

15

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