REB -_1959_num_17_1_1211.pdf - Bibliotheca Pretiosa
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216 REVUE DES ÉTUDES BYZANTINES<br />
augmentée. Publications de l'Institut de Lettres Orientales, Université Saint-<br />
Joseph, Beyrouth, 1954, 44 p.<br />
67. P. H. Baghi, Marie dans la doctrine de Ghiwarchis Warda d'après les manusc<br />
rits syriaques de la Bibliothèque Vaticane. Étude historico- dogmatique (Thèse<br />
de doctorat présentée à la Fac. de Théol. de l'Université « De Propaganda<br />
Fide »), Rome, 1957, 3 t., pagin, continue, 850 p.<br />
Les Pères Apostoliques n'ont guère tourné leur attention vers les pri<br />
vilèges de la Madone. Quelques textes de saint Ignace d'Antioche (n. 40),<br />
surtout la mention des τρία μυστήρια κραυγής, Eph. 19,1 (n. 41), pointent<br />
comme une aube timide et ne seront pas sans écho dans la littérature<br />
postérieure (n. 41). Renchérissant sur la discrétion des évangiles, les apo<br />
cryphes, dans leur affabulation, font une place de choix à la Mère de Jésus<br />
(n. 42-43). Comme il informe toute la mariologie subséquente, le Protévangile<br />
de Jacques méritait d'être étudié plus à fond (n. 44). C'est une sorte<br />
d'apologie, composée entre 150-180, de la virginité perpétuelle et de l'éminente<br />
sainteté de Marie. Le P. Jugie avait cru y voir une allusion à la concep<br />
tion virginale de Marie dans le sein de sa mère, et, partant, le premier témoi<br />
gnage en faveur de l'Immaculée Conception (cf. Ulmmac. Conc..., p. 57-<br />
63). Mais faut-il, lire εΐληφε ou λήψεται? Le P. Peretto estime la première<br />
leçon « probabilmente primitiva », mais il ne pense pas que Fauteur ait<br />
voulu insinuer la conception virginale. Notons que les versions arméniennes<br />
et géorgiennes portent le futiir (G. Garitte, Le « Protévangile de Jacques»<br />
en géorgien, Le Muséon, LXX, 1957, 237). Les homélies mariales de Jacques<br />
de Saroug sont truffées de détails piquants pris aux apocryphes grecs ou<br />
autres (n. 45). De ceux-ci on rapproche parfois les livres sibyllins d'où<br />
Marie n'est pas absente (n. 46).<br />
Avec saint Irénée, « le père de la mariologie », la doctrine mariale se déve<br />
loppe en profondeur, notamment à propos de la place de la Nouvelle Eve<br />
dans l'histoire du salut (n. 7-8). Les Pères Cappadociens sont plutôt réservés.<br />
En 1948, le P. Soll leur a cependant consacré une thèse, défendue devant<br />
l'Université catholique de Tubingue et résumée en 1951 dans trois articles<br />
du Theolog. Quartalschrift. Au congrès mariai de Rome (1950), il a réussi<br />
à condenser ce résumé (n. 49). Estimant le problème insuffisamment étudié<br />
un religieux basilien s'est à nouveau penché sur la doctrine mariale des<br />
Cappadociens et en a fait l'objet d'une thèse soutenue en 1957 à l'Institut<br />
oriental de Rome. La présentation est plus aérée, mais substantiellement<br />
on retrouve ici, identique sous un double titre (n. 50-51), le contenu des<br />
trois articles du P. Soll, évidemment exclus de la bibliographie. Il y a<br />
même moins de matière, car Amphiloque d'Iconium, que le P. Ortiz de<br />
Urbina s'est réservé (n. 52), n'entre pas en jeu. A la suite de saint Basile,<br />
d'Amphiloque et de saint Cyrille d'Alexandrie (n. 160), Hésychius de Jéru<br />
salem interprète dans le sens d'une διχόνοια de Marie au pied de la croix le<br />
glaive prophétisé par Siméon. Mais l'exégèse origéniste se trouve chez lui<br />
très mitigée. Le prof. Jiissen (n. 53) montre bien que pour Hésychius ce<br />
trouble n'implique rien de peccamineux, pas plus que les autres faiblesses<br />
qu'il attribue à la Sainte Vierge. D'ailleurs, l'évêque de Jérusalem fait<br />
figure de témoin de l'Immaculée Conception et accorde à la Théotokos