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Bimensuel d'informations générales et d'analyses 2ème Le Gardien
Année - N° 09 - Août 2009 - Prix : 300 FCFA
"Le bon citoyen obéit à la loi, meilleur est celui qui améliore la loi"
Interview Ali Sabo, président de la section MNSD-Nassara de Maradi
«...Nous avons voulu marquer une
étape pour le Niger, pour son avenir
et pour l’avenir des générations qui
viendront après nous...»
Référendum constitutionnel
Les Nigériens aux urnes
Le Gardien N° 09 - Août 2009
Hama Amadou recherché
par Interpol ?!
La date du 04 août 2009 restera, à jamais, gravée dans les annales d’Histoire de
notre pays en ce sens qu’elle marque un tournant décisif pour le Niger et ce, quel
que soit le côté où l’on se trouve. Ainsi, au moment où certains perçoivent le passage
à la 6ème République comme un grave recul démocratique qu’il faudrait combattre
par tous les moyens, d’autres sont convaincus que cet évènement constitue
la preuve éloquente de la maturité de notre démocratie mais aussi celle de la maturité
politique de notre peuple. Mais ce que tout observateur averti et objectif doit
reconnaître et dire très haut, c’est que l’appel au boycott lancé par les partis politiques
opposés à la tenue du référendum, sous la houlette de la CFDR, a eu un
impact certain sur la participation dans la mesure où beaucoup de nos concitoyens
sont restés chez eux, soit pour répondre au mot d’ordre, soit de peur d’éventuelles
perturbations.
Cependant, il est aisé, pour tout celui qui va sur le terrain de constater que le
taux de participation ne s’en est pas, pour autant, mal trouvé. C’est dire qu’il y a
nécessairement lieu de relativiser et surtout éviter que le militantisme, les affinités
et les calculs mesquins prennent le pas sur le devoir d’informer, surtout au niveau
de certains confrères passés AS dans le gangstérisme journalistique. Sans savoir
( ?) au juste ce que cherchent certains nigériens en avançant hativement des chiffres
erronés tirés de leur propre imagination démoniaque, nous estimons que c’est
véritablement mentir au peuple et à la communauté internationale en disant que le
taux de participation n’atteint pas 10 %. Ce chiffre peut être vrai pour ILLELA (encore
qu’il faille vérifier), mais pour des régions comme Maradi, il est indéniable que
la population est sortie masivement voter. Dans certains cas, c’est d’ailleurs à une
exceptionnelle mobilisation qu’on a assisté dans la mesure où à 16 heures déjà,
des bureaux de vote comme Maradaoua ont dépassé les 60% tandis que Nouveau
carré était à plus de 85%. Mieux, à Mayahi, on a assisté à une rupture de stock des
bulletins OUI.
Editorial
Lire page 5
Lire page 7
Certes, n’eût été l’appel au boycott lancé par la CFDR, le taux de participation
aurait atteint un seuil exceptionnel mais malgrés tout, la tendance est à une victoire
écrasante du OUI.
Maintenant, les reflexions doivent être portées sur l’après référendum que la
CFDR annonce tragique pour notre pays. Selon certains responsables de cette
alliance, il s’agira de miser sur la communauté internationale afin qu’elle mette la
pression sur le régime. C’est effectivement un moyen de lutte. Mais c’est un couteau
à double tranchant et les responsables des partis politiques membres de la
nouvelle opposition se doivent de mûrement refléchir. Ils se doivent, en premier lieu
d’avoir une pensée pour le peuple dans la mesure où un embargo ne peut nuire qu’à
ce dernier. Ils se doivent également de penser à leur propre avenir politique surtout
que le peuple ne pourra jamais leur pardonner pareil comportement irresponsable ;
de la même manière qu’il n’a pas oublié leur silence coupable et complice face à la
montée vertigineuse des prix, la TVA (à l’époque), la révocation de plus de 1260
contractuels et bien d’autres dossiers.
Cette classe politique nigérienne, dans son ensemble, doit avoir le courage de
cesser de se mentir à soi même, de surmonter cet épisode et d’aider à construire
un Niger radieux au nom de l’intérêt supérieur de la nation. Ce faisant, elle pourra se
faire peau neuve, se réconcilier avec le peuple et entrer dans ses bonnes graces
ne serait-ce que pour les législatives. Mais en jouant aux prophètes de malheur, aux
oiseaux de mauvais augures, ils se foutent le doigt dans l’œil car si un malheur
devait s’abattre sur le Niger, c’est le peuple nigérien qui en pâtira. Comme le dit un
adage Djerma :« DA ALPHA NÉ JIIRI SI BORI, MARGANTÉ». Autrement dit quand
un marabout prophétise une mauvaise année, il en est aussi concerné.
Hassane Adamou Amadou
«
1

LE GARDIEN
Bimensuel Indépendant
d’Informations générales
et d’analyses
Siège social :
Avenue du Général Seyni Kountché
BP : 218 Maradi – Niger
Tel : 96 33 73 70
Fondateur
Hassane Adamou Amadou
Email : amadihassane @ yahoo.fr
Directeur de Publication
Ali ABDOU
Rédacteur en Chef
Garba Boureyma
Rédaction :
Hassane Adamou Amadou
Mohamed Mamane
Ali Abdou
Garba Boureyma
Composition :
LE GARDIEN
Maquette :
Assane ISSAKA
cel : +227 94 27 16 83
Tirage : 500 exemplaires
sur les presses
de la NIN Maradi
Société
Examens de fin d’année
La moisson de Maman Siradjo
L’année sclolaire 2008/2009 a été
sanctionnée par des résultats relativement
appréciables au niveau secondaire
à Maradi, avec un taux d’admission
de 45.24% au BEPC et environs
41% au baccalauréat. Comparativement
aux résultats de l’année
scolaire écoulée (2007/2008) où l’on
a enregistré moins de 30%, force est
de reconnaître qu’il y a eu d’énormes
progrés. Ces progrés, placés
d’ailleurs dans le contexte particulier
qui est celui de l’année scolaire passée,
émaillée d’une série de grèves
des enseignants contractuels, font
apparaître une prouesse réalisée par
tous les intervenants dans la chaine.
Le mérite appartient donc aux parents
d’élèves, aux élèves, aux partenaires
mais aussi et surtout au
corps enseignant dans son ensemble
et à l’administration scolaire, le tout
placé son la dynamique houlette d’un
homme qui, en dépit de l’incompréhension
des uns et des autres, a sû
imprimer ses marques à l’école ; un
homme qui a sû impulser une nouvelle
dynamique dont le maître mot
est l’effort à tout un secteur long-
temps gangréné par l’immobilisme et
l’affairisme. L’homme en question,
c’est bien sûr le Directeur Régional
des Enseignements Secondaire et
Supérieur de Maradi, Maman Siradji
Moussa. Et comme nous le disions
dans le numéro 00 de votre journal,
l’homme saura sortir l’école nigérienne
(au niveau de Maradi) de l’ornière.
Aujourd’hui, une année après cette
annonce, les résultats commencent
à tomber. Cependant, le concerné ne
plonge pas dans l’auto satisfaction
béate et a tenu à dédier ces résultats
à toute l’équipe, à tous les niveaux,
qui a pu matérialiser cette aspiration
si chère à Maman Siradji. Mieux, ce
dernier compte mieux faire l’année
Examens de fin d’année
Le triomphe du CSP Triomphe
Aux âmes bien nées, la valeur n’attend
point le nombre des années, dit
un adage de chez nous. Cette règle
s’applique non seulement aux hommes
individuellement pris, mais aussi
et surtout aux institutions. Au nombre
de ces institutions qui gagnent et qui
font ainsi rêver figure en bonne place
le CSP Triomphe de Maradi, une
école du reste plus triomphante que
son nom. En effet, en seulement une
année d’existence (car elle a été
ouverte à la rentrée de septembre
2008), cette école s’est taillée une
place au soleil, comme en attestent
les résultats fulgurants obtenus aux
différents examens de fin d’année.
Avec un taux de réussite de 41,17%
au Bac et 52,85% au BEPC, le CSP
Triomphe administre la preuve de son
sérieux, de son savoir-faire et de son
efficacité.
Cette véritable démonstration (2è
de la région au BEPC et 1er au Bac)
de force qui a fait trembler moult concurrents,
médusés, propulse d’emblée
le CSP triomphe au sommet de
la pyramide, dans la région de
Maradi. Mais un tel succès, qui sonne
comme une véritable consécration,
est loin d’être dû au hasard. Plusieurs
facteurs expliquent l’excellence des
résultats de fin d’année.
Ainsi, le premier atout de cette
jeune mais très prometteuse école
réside incontestablement dans la
qualité de ses infrastructures. Toutes
les salles du CSP Triomphe sont en
matériaux définitifs et ventilées. Il faut
dire que cette école n’a pas l’habitude
de lésiner sur les moyen afin d’offrir
aux élèves et à leurs encadreurs un
cadre de travail sécurisé et agréable,
prochaine et a annoncé qu’il mettra
tout en œuvre pour que cet objectif
soit atteint. Comme quoi, à cœur
vaillant, rien d’impossible. Gageons
seulement que tous les sceptiques
s’engagent à ses côtés pour une
école nigérienne toujours crédible et
que le problème d’effectif soit très
permettant une transmission fluide et
efficiente du savoir.
En plus de son infrastructure
adaptée aux exigences d’une formation
vraiment moderne, le CSP
Triomphe dispose d’un corps professoral
compétent, jeune, extrêmement
motivé et disponible, ce qui facilite le
contact et détend l’atmosphère du
travail. A la qualité de la formation
s’ajoute celle d’une administration dévouée
et rompue à la tâche, une administration
toujours à l’écoute et qui
intègre parfaitement les principes de
la modernité à la capacité d’innovation.
Ainsi, tous les documents scolaires
sont entièrement informatisés.
L’école a même conçu une feuille de
copie spéciale pour les devoirs et les
compositions en vue de mettre, tout
au long de l’année, les élèves dans
les conditions de l’examen.
Mais loin de se laisser griser par
ce succès indéniable, le CSP Triom-
rapidement reglé à travers la réintégration
des enseignants contractuels
révoqués. En tout cas, il a tenu la
ferme promesse que, conformement
aux directives reçues cela n’est
qu’une simple question de temps.
Hassane Adamou Amadou
phe l’interprète, au contraire, comme
une invite à mieux faire. La volonté
existe, et les moyens ne font pas défaut.
Il y a donc fort à parier qu’avec
de tels atouts, le CSP triomphe va
certainement bouleverser les hiérarchies
dans l’univers très concurrentiel
de l’enseignement et de la formation
en s’imposant pour très longtemps
comme la référence, le leader
incontesté des écoles privées à
Maradi. Pour consolider et pérenniser
ces acquis, le CSP Triomphe compte
à partir de la rentrée scolaire 2009-
2010 organiser un concours de recrutement
afin de s’assurer du niveau de
ses nouvelles recrues. A compter de
cette année académique, les élèves
seront initiés à l’outil informatique afin
de les mettre au diapason du progrès.
CSP triomphe, c’est le Triomphe assuré
!
Garba Boureyma
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2 Le Gardien N° 09 - Août 2009

Le Gardien N° 09 - Août 2009
Politique
Référendum du 4 août
Le Niger entre Tazarcé et menaces de sanction
Quand le vin est tiré, il ne reste plus
qu’à le boire. C’est ce qu’inspire la situation
politique de notre pays depuis
la mise en œuvre de cette formidable
machine de guerre qu’est le Tazarcé,
une machine pour le moins irrésistible.
Maintenant que la messe est dite,
l’opposition table sur les sanctions internationales
qui pourraient fragiliser
le régime et pousser Tandja à la sortie.
Ce scénario est certes envisageable,
surtout depuis l’annonce par
l’Union Européenne du blocage d’une
aide budgétaire destinée à notre pays.
D’autres sanctions plus sévères pourraient
encore suivre. Ces sanctions
constituent aujourd’hui la voie de salut
de notre opposition politique. Mais
faut-il souhaiter cela à notre peuple ?
En tout cas, l’histoire politique récente
démontre amplement que les
sanctions et autres ambargos poussent
les régimes plutôt à se durcir, car
on ne peut pas rompre avec quelqu’un
et lui donner des leçons. Les
cas El Béchir et autres Mugabé sont
assez révéleurs sur cette question.
Ce qui est sûr, c’est que ces sanctions
font souffrir d’abord et avant les
populations : les dirigeants et leurs
familles ne seront pas inquiétés outre
mesure, car même en cas de déluge,
ils meurent toujours les derniers, les
premières victimes se comptant certainement
parmi les pauvres.
Seulement, est-il raisonnable de
tabler sur le malheur du peuple, de
Des femmes sont venu nombreuses au vote
Une urne dans un bureau de vote d’un quartier de Maradi
l’appeler de tous ses voeux pour simplement
conquérir le pouvoir ? Donc,
que meurt le Niger afin que certains
accèdent au pouvoir ! Quel sinisme,
quel canibalisme politique ! Un leader
qui aspire à jouer un rôle politique
de premier plan peut-il, doit-il se
permettre ce genre de rêve stupide ?
Ne faudrait-il pas plutôt être purement
et simplement une laideur politique
pour s’adonner à un tel fantasme,
un tel canibalisme ?
Mais si cela arrivait, ce serait un
test grandeur nature pour le régime
Tandja. Celui-ci aura l’occasion historique
de prouver son savoir-faire ou
alors sa platitude.
Ce qui est sûr, c’est que cette hypothèse
ne manque pas de fertilité
et d’intérêt pour notre pays, tant on
sait que les relations politiques sont
des relations d’utilité pratique, de profit.
Comme nous le savons, la
France est le chef de file des bailleurs
de fonds du Niger et que sa voix est
prépondérante dans la position de
l’UE. Et cette France là qui a dit à
qui veut l’entendre qu’elle n’a pas
d’amis, mais qu’elle a seulement
des intérêts peut-elle s’aventurer
dans cette voie perilleuse des sanctions
? Possible ! Que nous resterait-il
alors à faire ?
Le Niger pourrait ainsi revoir la ligne
de sa coopération minière avec
la vieille métropole trop habituée à
faire main basse sur nos richesses.
Pour ce faire, l’Etat pouvait annuler
les contrats d’Aréva, nationaliser
l’uranium et octroyer les contrats à
la chine, aux Etats-Unis, au Japon
ou tout autre pays, sauf bien sûr un
pays européen. Nous verions en ce
moment qui sera vraiment sous
ambargo. Et comme la France est le
parrain des bandits armés, il nous
suffirait d’inviter l’armée chinoise pour
des manœuvres à durée indéterminée
dans la partie septentrionale du pays,
partie où naissent toutes les rebellions
téléguidées, télécommandées depuis
la Tour Eiffel, via Kadafi. En plus, un
pipeline nigérian en direction de l’Europe
et actuellement en chantier transite
par notre territoire. Nous pourrions
porter haut, grâce à la barre
sécuritaire, les dividentes de cet oléoduc
en soutirant ce que nous voulons
de ce contrat. Par ailleurs, les demandes
de visa en direction de l’Europe
se font au Consulat de France. En
plus des tracasseries liées aux formalités,
ces visas coûtent excessivement
chers. Pourquoi ne pas instituer le
même système et appliquer les mêmes
règles aux Français vivant dans
notre pays, souvent même sans permis
de séjour ?
Ce faisant, la position française et
au-delà celle de l’UE reste largement
tributaire de la capacité persuasive du
régime en place. Et après tant de siècles
d’exploitation, il est temps que la
France commence à nous traiter en
partenaire stratégique, mais non en
éternel assisté. Ainsi, tout dépendra de
nous et de nous seuls. Personne n’arrachera
notre souveraineté à notre
place. Alors : « Debout Niger,
débout… ! ».
Garba Boureyma
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Campagne référendaire
Seini Oumarou, hôte de Maradi
Dans la tournée nationale qu’il a initiée
dans le cadre de la campagne référendaire,
le Président du Bureau Politique
National du MNSD qu’accompagnent les
leaders du RDP Jama’a, du RSD Gaskiya,
du mouvement citoyen et bien d’autres
personnalités, était dans la capitale économique
du Niger le jeudi 30 juillet dernier.
Accueillis à l’aérodrome de Maradi
par tout un parterre de personnalités politiques,
administratives, coutumières et religieuses
ainsi qu’une foule nombreuse de
militants des différents partis politiques
soutenant le projet référendaire, Seïni
Oumarou et la délégation qui l’accompagne
se sont directement rendus à l’arène
de lutte traditionnelle de Maradi où ils ont
animé un meeting populaire. Principal
sujet débattu : les raisons de l’organisation
du référendum mais aussi et surtout,
la nécessité, pour chaque citoyen soucieux
du devenir de ce pays, de voter OUI,
le 04 août. Et visiblement le message a
été favorablement accueilli comme en témoignent
les différentes interventions enregistrées.
Autres temps, autres mœurs ! C’est
sous ce jour que semble se placer la présidence
Obama. En effet, depuis son arrivée
à la maison blanche, le nouveau Président
américain, Barak Hussein Obama,
est véritablement en train d’insuffler de
nouvelles marques à la diplomatie américaine.
Contrairement à son belliqueux prédécesseur
qui a multiplié par x les ennemis
du pays de l’oncle Sam au cours de
ses deux mandats caractérisés par des
guerres, des invasions et des menaces
tous azimuts, Obama entend privilégier
avant tout le dialogue, la consultation et
la civilité. Dans ce sens, il n’a pas hésité
à se rapprocher avec certains pays jadis
considérés par l’administration Bush
comme faisant irrémédiablement partie de
l’axe du mal, notamment les pays arabes
et la Russie de Medvedev.
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Politique
Cela n’est nullement surprenant dans
la mesure où il est de notoriété publique
que Maradi est pratiquement acquise à la
cause du Tazarcé. Certaines personnalités
comme Ali Sabo, Abdou Liman, Elhadj
Gago, Achirou Seydou du MNSD, Cheïffou
Amadou, Salissou Watchi du RSD et leurs
différentes équipes y ont profondément
travaillé. Et nul doute que le oui l’emportera
haut la main.
Hassane Adamou Amadou
d’Etat américains sont actuellement en
tournée pour désamorcer les « mines »
diplomatiques disséminées ça et là par
Bush et autres Ramsfeld. Ainsi, à l’Amérique
de la psychose, l’Amérique guerrière,
succède une Amérique consciente de sa
place dans le monde et pleinement engagée
à jouer, dans le respect mutuel, le
rôle qui est le sien.
Ce pari de Barak Obama est payant
dans la mesure où les Etats-Unis se réconcilient
lentement, mais sûrement avec
leurs anciens ennemis irréductibles.
Même Cuba n’est pas exclu, de même
que l’Iran et la Corée du Nord qui, à la
faveur de l’intervention personnelle de Bill
Clinton, vient de libérer deux journalistes
américaines condamnées pour espionnage
à la perpétuité ; chose inimaginable
sous la présidence Bush.
Campagne référendaire
De Dakoro à Mayahi Oumarou
Hadari a battu campagne
«Mais il est infatigable, Oumarou
Hadari», tel est le constat fait par beaucoup
d’observateurs de la scène politique
et plus particulièrement ceux de l’évolution
de la campagne référendaire, surtout
dans la région de Maradi. En effet, ils ont
raison de le dire, dans la mesure où, à la
tête de la mission ministérielle de sensibilisation
devant sillonner les départements
de Dakoro et de Mayahi, le Ministre
Oumarou Hadari a fait montre d’une
incroyable endurance. Deux semaines durant,
et en dépit de conditions climatiques
souvent pénibles, capricieuses et insupportables,
la mission a animé meetings
et réunions et ce, dans chaque chef lieu
de commune afin de mobiliser les populations
en faveur d’un oui massif. Partout
où il a passé, le ministre Hadari a beaucoup
insisté sur les réalisations faites par
son excellence Tandja Mamadou, la nécessité
exprimée par une écrasante majorité
de nigériens de parachever les différents
chantiers mais aussi et surtout sur
la nécessité pour chacun de sortir afin de
Dans cette nouvelle orientation de la
diplomatie américaine, le droit semble être
la seule règle. C’est pourquoi Israël s’est
vu sermonné à plusieurs reprises sur sa
politique expansionniste vis-à-vis de ses
voisins arabes, notamment la Palestine
dont les terres ont été expropriées grâce
à la complicité de l’ancienne administration
américaine qui opposait jadis une fin
de non recevoir à toute idée de sanction
des Nations Unies.
L’Afrique occupe également une place
de choix dans les priorités de la nouvelle
amérique. Barak lui-même y a effectué
une visite interprétée comme une prime à
la démocratie puisqu’elle lui a permis de
se rendre au Ghana, un exemple palpable
de bonne gouvernance et de démocratie
sur le continent. Après lui, c’est au
tour de la Secrétaire d’Etat, Hilary Clinton,
de prendre son bâton de pèlerin pour un
périple en cinq étapes sur le continent
africain. Ainsi, après la prime à la démocratie,
l’Amérique accorde en bonus une
autre : celle de l’Agoa.
RADIO PRIVEE GARKUWA
FM 107 MHZ
B.P. 441 Maradi Niger
confirmer ce vœu ardent du peuple. Visiblement
Oumarou Hadari et la délégation
qui l’accompagne, ont convaincu leurs interlocuteurs.
En tous cas, ces derniers
ont promis d’accorder au OUI un score
de 100%. Et selon les échos qui nous
sont parvenus, Mayahi a même enregistré
une rupture du bulletin OU, le 4 août.
Hama Alpha
De Bush à Obama : Quand la force de l’argument
remplace l’argument de la force
TEL : 20410130/20410131
Sacré Obama, le nouveau visage de
l’Amérique, une Amérique volontariste et
philanthrope. Fini donc le temps de la peur
et de la stupeur, place à présent au dialogue
des peuples et à la promotion d’une
humanité résolument en route vers le progrès,
la paix, la liberté et le développement
équilibré. Obama a compris que l’argument
de la force est caractéristique de
l’état de nature et que l’Amérique en tant
que nation civilisée doit tourner la page
des faucons. Et visiblement, ça marche !
E mail : garkuwafm@intnet.ne
Garba Boureyma
4 Le Gardien N° 09 - Août 2009

Le Gardien N° 09 - Août 2009
Politique
Interview Ali Sabo, président de la section MNSD-Nassara de Maradi
«...Nous avons voulu marquer une étape pour le Niger, pour son avenir et
pour l’avenir des générations qui viendront après nous...»
Depuis la dissolution de l’Assemblée Nationale, de la Cour Constitutionnelle
et surtout la mise en œuvre des pouvoirs exceptionnels par le
Président de la République, Chef de l’Etat, notre pays vit une situation
politique quelque peu confuse. La classe politique, les syndicats et la
société civile sont plus que jamais divisés en partisans et adversaires
du référendum. Chaque camp essaie de légitimer sa position tant aux
yeux de l’opinion publique nationale qu’internationale. Ainsi, pour le
pouvoir, la démocratie dans son essence même est d’abord et avant
tout une affaire du peuple qui est l’unique dépositaire de la souveraineté.
Par conséquent, lorsque la situation l’exige, le Président de la République
peut, en vertu de la loi fondamentale, requérir l’avis du peuple
sur toute question qu’il juge nécessaire. En effet, aucune voix n’est plus
autorisée que celle du peuple.
Cette position est partagée par les formations politiques de la mouvance,
une partie de la société civile et de syndicats. Par contre, pour
les adversaires du référendum, rien ne justifie l’entêtement du Chef de
l’Etat à organiser ce qui semble visiblement être le référendum le plus
controversé de notre jeune histoire démocratique. Comme la précédente,
cette position ne manque pas d’arguments et compte à son actif
la majorité des formations politiques et des centrales syndicales. Les
deux camps se livrent à une guerre d’usure ou des tranchées, avec
toute une batterie d’arguments juridiques et politiques brandis de part
et d’autre.
C’est dans ce contexte que votre journal a rencontré le Président de
la Section MNSD Nassara de Maradi, M. Ali Sabo. Voici l’entretien qu’il
a bien voulu nous accorder.
Le Gardien : Notre pays, depuis un
certain moment, vit une situation politique
pour le moins inédite, surtout avec la
division de la classe politique en partisans
et adversaires du référendum. En tant
qu’acteur politique de premier plan, quelle
lecture vous inspire la situation globale
du pays ?
Ali Sabo : Merci ! La lecture que je fais
de cette situation, c’est d’abord et avant tout
la vitalité de notre processus démocratique.
Il est légitime, il est très utile dans la gestion
d’une nation et dans le cadre d’une
démocratie digne de ce nom que la majorité
dirige et que l’oppostion joue le rôle qui
est le sien, c’est-à-dire critique ou déprécie
les actes du gouvernement. A ce titre, la
situation qui prévaut aujourd’hui est historique,
en ce sens qu’elle réflète ce que chacun
peut espérer d’une démocratie qui
s’émancipe et qui fait en sorte que le peuple
comprenne d’autant mieux les choix
qu’il fait par rapport aux options qu’on lui
offre. Donc, je me félicite de constater cela
et je me félicite aussi de constater que,
malgré les attaques d’une certaine opposition,
les forces vives de la nation, plus
précisement l’immense majorité qui croit
à l’avenir de ce pays, continuent d’œuvrer
au-delà de l’environnement international
hostile qu’on veut lui créer.
Le Gardien : Justement, nous savons
que plusieurs délégations internationales
de haut niveau ont séjourné tout récemment
dans notre pays en vue de rapprocher
les positions. Mais malheureusement
ces délégations sont, pour la plupart,
reparties comme elles étaient venues,
c’est-à-dire sans pouvoir en fin de
compte reconcilier les points de vue. A
votre avis, quelle semble être l’option la
plus démocratique : s’en tenir aux textes
déjà existants ou consulter directement
le peuple sur toute question qui engage
directement son avenir et même son existence
en tant que tel ?
Ali Sabo : D’abord vous le savez autant
que moi, tout texte est modifiable, à l’exception
notable du Noble Coran. Ensuite,
si nous avons une véritable politique nationale
de développement, cela veut dire qu’à
tout moment il faut ajuster ; et surtout que
pour ajuster, il faut que les textes qui régis-
sent ce développement soient ajustés, adaptés
au contexte. Déjà à ce niveau, il est naturel
de constater qu’aucun texte ne peut être
immuable, si ce n’est un dogme. Et, à ce
que nous sachions, la constitution n’en est
pas un. Ce sont bel et bien les nigériens qui
l’ont adoptée. Donc, ils peuvent la changer.
Maintenant, il est possible, comme dans le
cas d’espèce, que ce changement dérange
tous ceux qui prennent leurs illusions pour
la réalité. Ainsi, le référendum étant constitutionnel,
étant régi par des dispositions
constitutionnelles, il n’y a pas de raison qu’il
n’y ait pas de référendum au Niger sur quoi
que ce soit. Maintenant, vous parlez de l’environnement
international qui concourt à une
médiation. En fait, au Niger il n’y a pas de
médiation. Le Niger n’est pas en guerre ;
nous sommes dans un débat politique et
partisan. Quand je dis partisan, c’est parce
qu’il y en a qui croient que leur heure est
arrivée et qu’ils doivent goûter au pouvoir.
Quand je dis politique, je veux dire que nous
voulons prendre une position historique
pour notre pays et qu’à ce titre les patriotes
nigériens qui ont conscience de l’enjeu pour
le Niger veulent effectivement d’un changement.
Donc les amis et partenaires étrangers
qui nous ont rendu visite, qui ont discuté
avec nous ont tenté d’apporter une contribution,
croyant que le Niger était à feu et à
sang. Et certains étaient d’ailleurs surpris
de me voir avec des opposants au référendum.
Et cela en soi était une marque leur
ayant permis de dire que nous avons une
démocratie vraiment vivante. Ce qu’on fait
croire à l’extérieur à travers les médias internationaux,
ce sont des situations à même
de créer des foyers de tension regrétable.
Ces amis et partenaires extérieurs nous ont
parlé ; on les a écoutés. Nous avons expliqué
tout le processus qui nous a amené à
ce changement constitutionnel ; et ils ont
compris. Mais vous savez, il y a les principes.
Quand je giffle quelqu’un, même si c’est
à raison et ça peut être une pédagogie dans
notre culture, mais par rapport à l’environnement
vous savez que ce n’est pas bon,
vous me dites attention. Mais ça peut être
toléré. C’est un peu cela qui explique les
rapports que nous avons établis l’opposition
exigeante. Mais nous avons voulu marquer
une étape pour le Niger, pour son avenir
et pour l’avenir des générations qui viendront
après nous. Ce n’est pas pour nousmêmes
: trois ans pour le Président Tandja,
cela ne lui donnera rien qu’il n’ait pas déjà,
ça ne va pas le rajeunir. Au contraire, au
cours de ces trois années il va vieillir davantage
parce qu’il va prendre des mesures à
même de péréniser le développement social
et économique de notre pays.
Le Gardien : Dans la nouvelle constitution
soumise au référendum, le régime
proposé est de type présidentiel. Pourquoi
cette préférence, surtout dans le contexte
qui est le nôtre ?
Ali Sabo : D’abord, nous avons tous été
témoins des situations créées pendant les
neuf années de gestion du régime semi
présidentiel au cours de la 5è République
et même avant. Il vous a été donné d’entendre
souvent que le Président de la République
ne peut pas prendre telle ou telle décision,
c’est le premier ministre qui doit la
prendre, alors même que le programme
électoral de Tandja était à la base de son
élection. Vous avez aussi constaté que le
Président Tandja l’a nommé, mais que seul
le parlement peut le démettre. Vous avez
aussi constaté pendant les régimes précédents
que la cohabitation peut être un facteur
d’instabilité ou de destabilisation d’un
pays, simplement parce que nous n’avons
pas encore mûri. Nous vivons certes une
démocratie très vivace, mais nous n’avons
pas encore mûri démocratiquement, du fait
de la transposition de strates sociologiques
dans notre pays. Vous avez encore des gens
qui sont à des mentalités semi féodales,
vous avez d’autres qui ont des mentalités
de capitalistes, mais primaires. Vous avez
certains intellectuels qui croient qu’ils sont
déjà à une phase émancipatrice du communisme.
Vous avez tout cela. Donc la gestion
de la démocratie est encore à ses débuts
chez nous, puisque les autres pays ont
bâti leur démocratie sur plus de trois siècles.
Nous ne sommes qu’à vingt ans de
démocratisation de notre société. Donc tout
cela, c’est des éléments qui font que le régime
semi présidentiel peut être un facteur
d’instabilté, d’instabilité compte tenu de ce
qu’on a constaté pendant l’AFC, pendant la
5è République. Je pense très sincèrement
que c’est la clairvoyance du Président
Tandja qui a fait qu’on n’a pas eu de clash.
Voyez-vous quand les députés ont décidé
de se débarrasser du premier ministre, ils
l’ont fait. Et si le Président Tandja à l’époque
s’y était opposé, que ce serait-il passé ?
C’est une crise institutionnelle qui allait
s’imposer au sommet de l’Etat. Ensuite, par
rapport à notre propre culture, il est bon,
dans le cadre de la gestion de la démocratie,
que nous transposions notre culture. Et
notre culture est une culture de consensus
et de stabilité : le chef dirige chez nous ; mais
on ne dit pas qu’il dirige de façon monarchique.
A ce titre nous avons constaté, et cela
reste valable dans la majorité des pays africains,
que le régime présidentiel était à
même de permettre la stabilité des institutions.
Personne ne dérange personne, mais
chacun collabore avec chacun afin de permettre
de travailler, et c’est ce que nous recherchons.
Le Gardien : Mais dans ce cas, ne
court-on pas le risque de voir le Président
de la République se comporter comme un
Chef traditionnnel et abuser ainsi du pouvoir
que le peuple lui a confié ?
Ali Sabo : Il est difficile que le Chef de
l’Etat se comporte comme un chef traditionnel
du moment où chaque institution a la
possibilité de proposer et de disposer. Il
sera difficile au président de réfuser de
promulger un texte de loi par exemple proposé
par l’Assemblée et adopté par le Sénat.
Les institutions sont à un tel niveau de
fonctionnement que la confrontation n’est
pas nécessaire. Et il serait également difficile
au président, il lui est d’ailleurs impossible
de dissoudre l’Assemblée, encore
moins le Sénat. Donc voyez-vous, il y a une
synergie qui rend les choses simples et
souples et évite les conflits de compétence.
Ensuite, il y a aussi la société civile, les partis
politiques. Ainsi, dans la sphère de sa
compétence, le président disposera librement
de la totalité de ses attributions. Toutefois,
il reste sujet à la critique et à la censure.
Enfin je pense qu’après les dix années
qu’on a vécues avec le Président
Tandja, les trois prochaines années ne seront
pas des années de dictature, mais plutôt
des années de dur labeur. Nous allons
travailler pour le Niger et les nigériens doivent
se dire aujourd’hui que pour s’émanciper,
pour un développement durable, pour
avoir notre souveraineté, notre fièrté, il faudrait
qu’on travaille, qu’on se lève tôt et qu’on
s’émancipe par le travail, mais pas à travers
le copinage et la mendicité. Si c’est cela
la dictature qu’évoquent certaines langues,
vous pouvez effectivement dire que Tandja
en est un. Et c’est le travail qu’il va vous proposer
pour vous émanciper, pour émanciper
notre pays et notre peuple de toute forme
de tutelle.
Propos recueillis par Garba Boureyma
5

Politique
49 ème anniversaire de l’indépendance
La capitale du Gobir à l’honneur
Le Gouverneur de la Région de Maradi, M. Chaibou Ali Maazou Le Chef de Province du Gonir Abdou Balla Marafa
Le Niger a commémoré, le 03 Août dernier, la 49 ème édition de la fête de l’indépendance.
Pour marquer d’une encre indélébile cette fête nationale consacrée, depuis l’historique
engagement de Maradi de 1984, à la plantation des arbres, les autorités régionales n’ont
pas failli à la tradition. A cet effet, elles ont choisi la capitale du Gobir, Tibiri, pour abriter la
cérémonie de plantation des arbres.
Le travail des enfants à Maradi :
un phénomène à éradiquer !
Le travail des enfants est un phénomène
qui prend de plus en plus d’ampleur dans
la communauté urbaine de Maradi. Chaque
jour, on observe un nombre important de
jeunes filles et garçons qui déambulent sur
les grandes artères et même les ruelles
pour offrir aux clients toutes sortes de produits.
Cette pratique, comme on peut s’en
douter, expose les enfants à plusieurs risques
qui se naissent des contacts que ce
type de processus communément appelé
« Tala » amène les enfants à nouer avec des
personnes de moralité douteuse. Même si
les exemples ne font pas légion, il n’en demeure
pas moins qu’on enregistre souvent
des cas flagrants de violence sexuelle exercée
sur les enfants, des rapts et autres kidnappings.
Au-delà de cette pratique qui foule aux
pieds les droits les plus élémentaires, il
existe d’autres formes d’exploitation, en l’occurrence
les travaux domestiques pour les
lesquels ils sont employés dans certains
foyers. Les gamins, dans ce cas d’espèce,
s’occupent de tâches ménagères en
échange de rémunérations qui ne sont pas
proportionnelles à l’énormité du travail qu’ils
abattent. Dans la plupart des cas, en effet,
les enfants qu’on emploie se contentent
simplement d’être nourris, sans aucune
autre espèce de compensation. Or, il est
En procédant au lancement de la cérémonie, le gouverneur Chaïbou Ali Maâzou a
particulièrement insisté sur la nécessité de planter, mais aussi d’entretenir les arbres car
la lutte pour la sauvegarde de l’environnement, qui figure en bonne place dans les priorités
du Niger, doit être l’affaire de tous. Plusieurs personnalités ont tenu à rehausser de leur
présence l’éclat de la cérémonie et c’est dans une atmosphère bon enfant que plusieurs
centaines d’arbres ont été planté.
Mots croisés
clair que tout travailleur, quel qu’il soit, doit
1. Région naguère réputée grenier du Niger- parti africain dont le Sawaba fut la section
nigérienne ( sigle)
2. De la perse ancienne- un paresseux
3. Sodium en symbole- Volcan du Japon- Monaie d’échange
4. Toucha légèrement en passant
5. Que l’on peut facilement couper – Parcouru en Chine
6. Entame l’action – Appeler à sièger ( inversé)- Réfléchi- Possessif
7. Canaux anatomiques- Voie lactée
8. Appeler la biche- Attribut du cocu
9. Film de Spielberg- Ecussonné- Preuve de versement
10. Aride- Être présent à la rencontre
VERTICALEMENT
1. Reptlles fossiles
2. Perroquet- Enlève au coq la partie au dessus de sa tête
3. Possessif- Fut parlé en France- Terme de soirée
4. Pépinière de cadres- Différent
5. Absurde à faire rire- Dénote un caractère précoce
être recruté et traité en fonction de la réglementation
en vigueur.
6. Préfixe pour la terre- Petits rongeurs
Toutes ces occupations constituent un 7. Auteurs de rumeurs- Métal symbolique- Vieille préposition
sérieux handicap à la formation efficiente de
la personnalité de ces enfants, du fait qu’ils
n’ont la possibilité d’être inscrits à l’école.
8. Valeur du silence- Club de football de Niamey (Sigle)
9. Echarpe ceignant le maire- Signes extérieurs de richesse
Il faut ajouter à cette liste non exhaustive 10. Epoux de fatima- Avance de fonds
le triste sort réservé aux talibés ; ces êtres
fragiles arrachés à leurs familles et confiés
11. Banlieue de Niamey- Chétif
aux soins de maîtres qui en disposent
comme du bétail. Aussi sont-ils chargés
12. Entendu après coup- importun
d’exécuter, gratuitement, toutes les tâches
du maître qui n’hésite pas à administrer des
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1
SOLUTION DU JEU PRECEDENT
châtiments corporels exemplaires pour le
moindre écart. On peut alors, sans risque 2
A G A D E Z B A H
de se tromper, affirmer que la société n’assume
pas son rôle consistant à protéger
les enfants en les mettant à l’abri des dangers,
de toutes sortes d’exploitation.
3
4
R
R I
I S
D O T T
E U R E
R E U H
I
S
R E
A C
S T
.La nécessité d’insuffler une dynamique
nouvelle à la lutte contre le travail des enfants
est plus qu’urgente et cette entreprise
ne doit pas être considérée comme l’apanage
exclusif des pouvoirs publics. Tous les
5
6
7
V O
I
S B
I N D U E O
N O N E N A M
S E S N I E
citoyens doivent y contribuer afin de bâtir une
société harmonieuse, juste et respectueuse
8
T A L R E V E N T
des droits de l’homme en général et ceux
des enfants en particuliers.
9
E T A T R I M R
10
Dikouma Maî Moussa
S E D E N T A I R E
6 Le Gardien N° 09 - Août 2009

Interpol aux trousses de Hama Amadou
Le Gardien N° 09 - Août 2009
Etranger
Un signe qui ne trompe pas
Lorsque, dans une de nos précé-
dentes livraisons, nous avions com-
paré Hama Amadou à Nelson Man-
dela, moult internautes ont trouvé
cette comparaison déplacée. Pour-
tant, l’histoire nous donne encore une
fois de plus raison, surtout suite au
récent mandat d’arrêt international
lancé par la justice nigérienne à l’en-
contre de l’enfant terrible de Youri.
Ainsi, au moment où les supposés
opposants (car ce n’est qu’une sup-
position puisque le titre d’opposant se
mérite) semblent se résigner devant
la vague du Tazarcé, le pouvoir
mulitiplie les intimidations à l’encon-
tre de l’ex pensionnaire du
Guantanamo nigérien.
Véritablement donc, les autres op-
posants ressemblent fort bien à de
vieilles femmes, disons de vieilles
« lionnes » édentées, à côté de Hama
Amadou. Ils ne font peur à personne,
tant ils sont corvéables à volonté.
Même le piège le plus élémentaire
peut les prendre. Leur spécialité poli-
tique, c’est l’extrême naïveté sautée
à la sauce de la myopie, le tout mé-
langé avec une dose de trouille et de
manque d’imagination. Ce mandat
d’arrêt est incontestablement un
prébicite pour Hama, car il démontre
amplement qu’il ne s’agit ni plus ni
moins que de tout faire pour le main-
tenir aussi loin que possible afin, bien
sûr, de manœuvrer en toute liberté.
Sinon comment comprendre
l’acharnement du pouvoir à l’éloigner
de sa patrie. C’est tout simplement
parce qu’il est le seul à représenter
une menace pour le pouvoir en place :
il a en effet plus d’un tour dans son
sac. En plus, il est le seul à avoir
préssenti la véritable intention du Pré-
sident Tandja. Les autres vivaient en-
core l’illusion de l’alternance et ne
manquaient pour rien au monde l’in-
vitation mensuelle au café empois-
sonné de la présidence, la potion
magique du tazarcé. Magique en ce
sens que qui y goûte perd le nord
politique et se voit sclérosé, anémié,
hyberné et pris dans un chaland lourd
de désespoir politique. Zaki qui en a
consommé aussi fréquemment que
les menstrues d’une femme à
l’opogée de la procréation le regrète
très amèrement. Ce café de la prési-
dence sonne d’ailleurs comme une
cigûe, à la seule différence qu’on ne
meurt qu’après une longue période
d’étourderie (référendum), de dé-
mence (victoire du oui), de parano
(nouvelle ère d’opposition, de disette),
et de délire (ambargo, condamnation
de principe, sanctions économi-
ques).
La 6 ème République se fera sans
eux et surtout contre eux ; le oui l’em-
portera surtout grâce au boycott in-
conséquent du vote par une certaine
opposition. Tandja sera le seul maî-
tre à bord et les libertés individuelles,
disons celles de certains individus,
prendront un coup sérieux. Tout peu-
ple a le gouvernement qu’il mérite.
Mais toute démocratie a-t-elle l’oppo-
sition qu’ellle mérite ? Notre démo-
cratie mérite-t-elle ces opposants en
carton mouillé?
Garba Boureyma
7

Santé
Santé : aujourd’hui la Sunisite, les causes et le traitement
La sinusite est une inflammation d’un ou de plusieurs des quatre
sinus (maxillaire, frontal, sphénoïdal ou ethmoïdal) que comporte
le corps humain.
Lorsqu’un virus un champignon (mycose),
une bactérie ou une allergie affecte
les muqueuses du nez, celles-ci réagissent
en s’inflammant et en enflant, provoquant
l’obstruction des sinus. Dès lors, le mucus
n’est plus drainé normalement, et les virus
ou bactéries peuvent se développer rapidement.
Les sinusites commencent donc, dans
la plupart des cas, par une rhinopharyngite
virale qui entraîne une altération des capacités
épuratoires de l’appareil cilié nasosinusien
et peuvent évoluer vers une authentique
sinusite bactérienne. Les sensations
de pression que peut ressentir le malade
sont dues à la surpression provoquée par
l’obstruction des sinus.
Sinusite maxillaire gauche (L’absence de
transparence est un signe de présence de
liquide (pus) dans le sinus
Principaux virus en cause :
· Rhinovirus
· Myxovirus
· Adénovirus
Principales bactéries responsables de
surinfections sinusiennes :
· Haemophilus influenzae
· Streptococcus pneumoniae
· Moraxella catarrhalis
· Staphylococcus aureus
· Anaérobies (rare, lié à un foyer dentaire)
Les champignons :
· Aspergillus
La sinusite peut être de deux types :
· Aiguë : provoquée dans la plupart des
cas par une infection virale du type rhume,
elle se soigne en deux ou trois semaines.
Elle peut également être provoquée par des
allergies ou des abcès dentaires.
· Chronique : elles sont la conséquence
d’épisodes infectieux insuffisamment traités
et sont souvent favorisées par des facteurs
anatomiques ou allergiques.
Différentes localisations :
1. le sinus maxillaire (la sinusite la plus
fréquente, possible dès l’âge de 4-6 ans car,
avant, le sinus maxillaire n’est pas complètement
formé)
2. le sinus frontal (possible à partir de sa
formation vers l’âge de 11-13 ans)
3. le sinus sphénoïdal (après 15 ans)
4. le sinus ethmoïdal (chez le nourrisson
et l’enfant)
Diagnostic
Les personnes à risque : Certaines personnes
sont plus susceptibles que d’autres
de contracter une sinusite. Les adultes sont
généralement les plus exposés, étant donné
que les sinus se forment progressivement
jusqu’à l’âge de 12 ans. Il arrive néanmoins
que les nourrissons et jeunes enfants soient
atteints de sinusite. Les personnes ayant des
antécédents de sinusite ont par ailleurs plus
de chances d’en contracter une à nouveau.
Les personnes souffrant d’allergies ou dont
le système immunitaire est affaibli (à cause
d’une autre maladie par exemple) ont plus
de chances de déclarer une sinusite. Trois
autres éléments accroissent les risques de
sinusite, les personnes atteintes d’une anomalie
congénitale du nez ou des sinus, de
polypes nasaux ou de fibrose kystique.
Les facteurs de risque : Outre les antécédents
médicaux, certains facteurs
environnementaux facilitent l’apparition de
sinusite. Il s’agit par exemple de l’humidité
ou de la pollution de l’air, le stress ou l’exposition
à la fumée de cigarette.
Les signes cliniques
Un diagnostic de sinusite aiguë purulente
avec infection d’origine bactérienne peut être
posé lorsqu’au moins deux des trois signes
ci-dessous sont présents :
· Constance ou augmentation des douleurs
des sinus sous les orbites malgré la
prise d’un traitement symptomatique pendant
au moins 48 heures.
· Une douleur unilatérale ou pulsatile qui
augmente éventuellement : en fin de journée,
la nuit et lorsque la tête est penchée
en avant.
· Une augmentation des écoulements
nasaux (Rhinorrhée) surtout si ceux-ci sont
unilatéraux.
D’autres signes secondaires peuvent
conforter le diagnostic, une fièvre persistante
au delà de 3 jours et/ou des éternuements,
une obstruction nasale, une toux, une
gêne au niveau du pharynx s’ils restent plus
de 10 jours. Des sécrétions nasales jaunâtres
ou verdâtres indiquent souvent une infection
d’origine bactérienne. Une diminution
ou une perte d’odorat ainsi qu’une mauvaise
haleine sont également des symptômes
renforçant le diagnostic. Une radiographie
n’est utile qu’en cas de doute sur le
diagnostic ou éventuellement après un premier
échec de traitement par antibiotiques.
Le scanner n’est quand à lui indiqué qu’en
cas de suspicion de sinusite complexe ou
sphénoïdale, cette dernière n’étant pas visible
par radiographie. Le recueil des sécrétions
par voie endonasale au méat
moyen ou par ponction des sinus est très
rarement réalisé.
La sinusite maxillaire aiguë de l’adulte
Il est facile de la confondre avec une
rhinosinusite aiguë d’origine virale ou une
rhinopharyngite pour lesquels l’aspect
puriforme des sécrétions nasales est normal
pendant les premiers jours.
La sinusite maxillaire de l’enfant
Elle peut se traduire de deux façons différentes
au cours des premiers jours chez
l’enfant :
· Dans sa version aiguë sévère, on note
une fièvre importante (supérieure à 39°c)
associée à des maux de tête (céphalées),
rhinorrhées purulentes et parfois même un
œdème péri-orbitaire.
· Dans sa version subaiguë, la toux associée
à une rhinorhée purulente et une
obstruction nasale sont des signes qui durent
pendant plus de 10 jours sans amélioration.
La sinusite sphénoïdale : Elle reste
assez rare et se révèle par des douleurs
profondes, rétro-orbitaires insomniantes sur
lesquelles les antalgiques n’ont que peu
d’effets. Elle s’accompagne généralement
d’une rhinorhée postérieure (écoulement
des sécrétions nasales dans la gorge).
L’ethmoïdite : Gravissime chez le nourrisson,
elle reste relativement rare. Elle se
traduit par une fièvre importante (39 à 40°c)
accompagnée de maux de tête, une prostration
(repli sur soi), une rhinorrhée purulente
et éventuellement un oedème de la
paupière.
Complications : Dans de rares cas, si
l’infection reste non traitée elle peut s’étendre
et affecter les yeux (surtout pour les
ethmoïdites) ou le cerveau (sinusites
sphénoïdales et frontales), menant à de graves
complications. On retrouve parmi ces
dernières, des méningites, des abcès du
cerveau, des thrombophlébites des sinus
caverneux ou longitudinaux, des empyèmes
sous duraux ou encore des
ostéomyélites (principalement chez les enfants).
Traitements : Sinusite aiguë
Des antibiotiques sont généralement1 prescrits en cas de sinusites, mais cette
attitude reste controversée. Certaines recommandations
estiment que l’antibiothérapie
est indiquée en cas de sinusite prolongée
(plus d’une semaine) ce qui peut
être un indice de surinfection bactérienne2 .
Ils ne sont néanmoins pas toujours indiqués
d’emblée3 , en effet ils sont recommandés4
dans les cas suivants :
· Dans tous les cas de sinusites purulentes
frontales, ethmoïdales ou
sphénoïdales (cf. complications).
· Lorsque la sinusite est diagnostiquée
d’après les critères définis dans la partie
«Signes cliniques». (Recommandation de
Grade B = Présomption scientifique)
· En cas d’échec d’un traitement des
symptômes ou en cas de complications.
(Accord professionnel)
· Dans le cas d’une sinusite maxillaire
unilatérale associée à une infection dentaire.
(Accord professionnel)
· Dans les autres cas de sinusites purulentes.
L’antibiothérapie des sinusites maxillaires
purulentes dure généralement entre 7
et 10 jours. (Recommandation de Grade C
= Faibles preuves scientifiques). L’antibiotique
le plus utilisé dans les sinusites bactériennes
est l’Augmentin sur une durée de
10 jours.
L’antibiothérapie est généralement associée
à un traitement des symptômes. Ces
traitements sont composés en général
d’analgésiques tels que l’aspirine,
l’ibuprofène ou le Tylénol(R) pour lutter contre
les douleurs et notamment les maux de
tête. Des corticoïdes peuvent être prescrits
par voie orale en cure courte (durée maximale
7 jours) pour décongestionner le nez.
Des vasoconstricteurs locaux sont parfois
également prescrits.
Sinusite chronique. - Les sinusites
chroniques apparaissent généralement
après plusieurs épisodes de sinusites
aiguës. Il arrive néanmoins que dès le premier
épisode, la sinusite aiguë évolue vers
la chronicité, notamment quand cette dernière
est insuffisamment traitée. Les sinusites
chroniques sont le plus souvent expliquées
par des allergies, notamment à certains
champignons. Ceci explique que certains
traitements anti-fongiques seraient
capables de diminuer les symptômes des
patients. La chirurgie peut être utilisée dans
de rares cas, elle consiste à rétablir le drainage
des sinus ou rétablir des anomalies
structurelles congénitales du nez. Elle ne
devrait cependant être utilisée qu’en dernier
recours. 5
Prise en charge non médicamenteuse
Il faut favoriser l’évacuation des sécrétions
nasales avec les moyens de base :
se moucher, boire beaucoup d’eau, utiliser
un humidificateur, inhaler de la vapeur ou
encore une solution saline.
En humidifiant le milieu nasal, la vapeur
liquéfie les sécrétions nasales, ce qui permet
de dégager les sinus et de soulager la
pression. Pour profiter des bienfaits de la
vapeur, il n’est pas nécessaire d’utiliser un
appareil ou d’aller dans un sauna. Il suffit
de respirer la vapeur d’un bol d’eau très
chaude en se couvrant la tête d’une serviette
pour garder la chaleur et l’humidité
concentrée. On peut également inhaler l’air
chaud et humide d’une douche ou d’un bain
chaud. On peut aussi profiter des bienfaits
des huiles essentielles d’eucalyptus et de
menthe en les ajoutant à l’eau.
La fréquentation des saunas publics
pourrait causer la sinusite chronique dans
la mesure où celle-ci résulte notamment
d’une allergie aux moisissures. En effet, l’hygiène
n’y est pas toujours impeccable.
L’inhalation d’eau salée permet de dégager
les sinus en les rinçant avec de l’eau
salée.
Autres conseils. - Le repos peut être
utile durant la phase aiguë. Une consommation
d’eau accrue permet d’éclaircir les
sécrétions et de les évacuer plus facilement.
Il faut éviter de s’exposer à des changements
de température importants ainsi qu’à
un air froid et sec, ainsi que maintenir un
bon taux d’humidité, de 40 % à 50 % dans
la maison, en particulier dans les chambres
à coucher (attention de ne pas dépasser
le seuil, car le risque de moisissures
(et d’allergies) augmente alors).
Il convient d’éviter de se pencher la tête
vers le bas, car cela peut accroître la douleur,
de nager sous l’eau, ou de voyager en
avion durant la phase aiguë.
En cas de sinusite chronique, les mesures
préventives permettront de prévenir
l’exacerbation des symptômes.
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8 Le Gardien N° 09 - Août 2009