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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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392 MISE À FEU<br />

L'étoupille à mèche ou étoupille de Funmore (elle devait son nom au lieutenant<br />

Funmore, de la marine royale, qui en avait proposé l'utilisation) ressemblait à<br />

l'étoupille de plume (fig. 236). Elle en différait par les sept brins de laine, chacun de<br />

deux pouces de long, qui dépassaient de la coupelle. On enduisait ces brins d'une pâte<br />

épaisse faite du pulvérin, d'alcool méthylique et de gomme arabique, que l'on passait<br />

ensuite dans du pulvérin sec. Quand on insérait l'étoupille dans la bouche à feu, on<br />

étalait les brins de laine dans la cuvette de la platine à silex au lieu d'y placer de la<br />

poudre d'amorce. Ces étoupilles furent adoptées entre 1818 et 1824, mais on ne sait<br />

pas exactement si elles furent beaucoup utiliséesë l ,<br />

La prochaine innovation importante fut la mise au point des étoupilles détonantes<br />

ou à percussion. Bien que certains documents suggèrent que des modèles<br />

expérimentaux avaient été fabriqués plus tôt, les premières étoupilles détonantes de<br />

service furent manufacturées pour la marine en 1831 <strong>sur</strong> la proposition d'un certain<br />

Marsh, du Royal Arsenal Surgery. Elles comportaient une étoupille principale remplie<br />

de la composition normale, et une étoupille latérale, qui se rattachait à angle droit au<br />

tube de la première, près d'une de ses extrémités, et qui était remplie d'une<br />

composition détonante. Celle-ci était faite d'un mélange de parts égales de chlorate<br />

de potassium et de sulfure d'antimoine. Les deux tubes étaient collés à leur point de<br />

jonction, et l'ensemble était recouvert d'une couche de cire rouge étanche qu'on avait<br />

dissoute dans de l'alcool de vin. On connaissait ces étoupilles sous le nom de<br />

"étoupille à tube de plume à béquille à percussion"42.<br />

La mise à feu de cette étoupille se faisait grâce à une platine à percussion dont<br />

le chien venait frapper le tube latéral qui contenait la composition détonante.<br />

Comme celle-ci était placée <strong>sur</strong> un côté, le chien n'était pas repoussé par le souffle<br />

de l'explosion provenant de la lumière, mais il semble que l'action de cette étoupille<br />

ait été assez lente. On effectua diverses expériences avec des étoupilles et des<br />

percuteurs, y compris avec une étoupille "à fourche" <strong>sur</strong> laquelle le tube de plume<br />

détonant était attaché en travers de la tête du tube principal, dans lequel on av ai t<br />

taillé un cran ou fourche pour l'y maintenir43.<br />

Bien que la marine eût adopté l"'étoupille à tube de plume à béquille" en 1831,<br />

<strong>l'artillerie</strong> royale ne l'accepta pour le service de place et de siège (mais pas pour le<br />

service de campagne) qu'en novembre 1845. Cependant, sa carrière fut brève car en<br />

1846, le colonel Charles C. Dansey, Chief Firemaster au Royal Laboratory de<br />

Woolwich, proposa l"'étoupille percutante à emboîture" qui fut adoptée à la fois par le<br />

service de terre et le service de marine (fig. 236). Durant la même période, on<br />

adopta une platine spéciale conçue par le colonel Dundas, dans laquelle le marteau<br />

revenait en arrière après avoir frappé la composition détonante <strong>sur</strong> la lumière; ce<br />

mouvement empêchait la platine d'être sérieusement endommagée par le souffle de<br />

l'explosion jaillissant de la lumière.<br />

Le corps de l'étoupille était fait d'un tube de plume d'oie de 2,5 pouces de long,<br />

dont on avait enlevé la moelle et que l'on avait gratté et calibré de la manière<br />

habituelle. Son petit bout était coupé, et aussi près que possible de l'autre extrémité,<br />

on forait un trou qui la traversait de part en part. On remplissait le tube de<br />

composition et on le perforait de la manière habituelle. On insérait ensuite dans le<br />

trou un petit tube de plume de pigeon ou "amorce", que l'on avait rempli de<br />

composition détonante, et on l'attachait avec un fil de soie fin. La composition<br />

détonante était un mélange de<br />

Chlorate de potassium<br />

Sulfure d'antimoine<br />

Verre pilé<br />

humecté avec de l'esprit de laque.<br />

mastic à laque. On remplissait<br />

l'amorce avec un peu de poudre<br />

6 oz<br />

6 oz<br />

l oz 10 dr<br />

Le bout ouvert de l'amorce était refermé avec du<br />

la petite partie du tube principal au-dessus de<br />

à grains fins (l.g.) dans le but d'augmenter la

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