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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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MISE À FEU 389<br />

Deux tables, figurant elles aussi dans un carnet de notes manuscrit anonyme des<br />

environs de 1797, indiquent les quantités de matériaux et les coûts de main-d'oeuvre<br />

nécessaires à la fabrication de 1000 étoupilles de plume et de 1000 étoupilles de ferblanc<br />

courtes, ces deux listes sont datées d'octobre 1790. Il apparaît clairement<br />

d'après ces tables qu'on utilisait de la composition et non des mèches, et que l'on<br />

perçait la composition. De plus, sir Augustus Fraser, dans un carnet de notes de<br />

1800, fournit des détails <strong>sur</strong> la fabrication d'étoupilles de plume et le remplissage<br />

d'étoupilles à tube de plume et de fer-blanc. Il est possible que les anciennes<br />

étoupilles aient encore été utilisés au début du XIXe siècle, mais il est clair que ces<br />

innovations avaient été adoptées à la fin des années 178037.<br />

On possède plus d'informations <strong>sur</strong> l'adoption des étoupilles de plume que <strong>sur</strong><br />

celle des tubes courts en fer-blanc. Sir charles Douglas, a qui on avait donné le<br />

commandement du Duke en 1778, proposait à l'amirauté d'adopter les étoupilles à<br />

tubes de plume en meme temps que les cartouches de flanelle et les platines à silex.<br />

L'amirauté ne répondit pas immédiatement à ses suggestions, mais sir Charles équipa<br />

son navire de ses propres deniers avec des étoupilles de plume, ainsi que des platines<br />

à silex et des gargousses à fond de flanelle. Il fut amplement récompensé de sa<br />

prévoyance quand, le 12 avril 1782, les Britanniques, en partie à cause de ses<br />

innovations, remportèrent une importante bataille navale dans les Caraibes. Cependant,<br />

cette bataille marqua la fin du besoin d'innover, et ce n'est qu'à la fin de la<br />

décennie suivante que les étoupilles de plume, ainsi que les platines à silex furent<br />

adoptées par le service de marine38.<br />

La méthode de fabrication des étoupilles à tube de plume et de celles de ferblanc<br />

ne changea pratiquement pas (fig. 235). Les étoupilles de plume étaient<br />

calibrées à 0,2 pouce, grattées, nettoyées et coupées aux deux bouts pour laisser une<br />

longueur de 3 pouces. (Il semble étrange qu'on les calibrât pour les nettoyer ensuite,<br />

mais c'est ce qui ressort des documents consultés). On enlevait la moelle en faisant<br />

passer un petit fil de fer ou de cuivre dans le tuyau de la plume. On plaçait ensuite<br />

individuellement les plumes dans une machine spéciale qui les maintenait fermement<br />

et laissait dépasser 1/4 de pouce de la grosse extrémité; on y introduisait un tranchoir<br />

à sept lames de façon à la découper en sept pointes. On enlevait ensuite la plume de<br />

la machine, on étalait les pointes presque à plat et on passait un fil de laine entre<br />

elles de façon à former une coupelle peu profonde d'environ 7/10 de pouce de<br />

diamètre. Pour terminer, on faisait un point de couture entre chaque pointe afin de<br />

bien fixer le fil. L'étoupille était maintenant prête à être chargée de composition<br />

(fig. 236).<br />

On chargeait les étoupilles de fer-blanc et à tube de plume de la même façon.<br />

La composition de pulvérin était humectée d'alcool de vin et bien mélangée.<br />

L'ouvrier fermait la plus grosse extrémité avec le pouce de la main gauche et<br />

enfonçait le petit bout de l'étoupille dans la composition; il forçait doucement celleci<br />

dans le tube puis la tassait avec un petit chassoir. Il répétait l'opération jusqu'à ce<br />

que l'étoupille soit complètement remplie. On garnissait alors la coupelle de pâte<br />

d'amorce que l'on saupoudrait ensuite de pulvérin; on essuyait soigneusement l'autre<br />

extrémité. On enfilait, par le petit bout, un fil <strong>sur</strong> toute la longueur de l'étoupille et<br />

on la mettait à sécher; on faisait tourner de temps en temps les fils pour les<br />

empêcher de coller. Une fois les étoupilles sèches, on enlevait les fils. Finalement,<br />

on fixait <strong>sur</strong> la tête des étoupilles une coiffe de papier qu'il fallait enlever avant de<br />

les utiliser. On les emballait habituellement par paquets de cent dans du papier39.<br />

Une autre étoupille était connue des services <strong>britannique</strong>s, mais peu utilisée ou<br />

seulement dans les cas d'urgence; c'était l'étoupille hollandaise ou étoupille de papier<br />

(fig. 236). Elle était fabriquée avec du papier à cartouche pour petites armes, coupé<br />

en feuilles d'environ 5 pouces 1/2 <strong>sur</strong> 2 pouces, encollé et enroulé <strong>sur</strong> un mandrin pour<br />

former un tube creux. Ce tube de papier était ensuite calibré, coupé à une longueur

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