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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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MISE À FEU 385<br />

Salpêtre 6 lb<br />

Souffre 2 lb<br />

Pulvérin 1 lb<br />

existait déjà en 1750 23. En 1800, c'étaient les seules proportions mentionnées et<br />

elles restèrent inchangées jusqu'aux environs de 1860, époque où on porta la quantité<br />

de pulvérin à 1 livre 1/4 24.<br />

Les dimensions des porte-feu ne varièrent que légèrement entre les années 1750<br />

et les années 1860. Smith écrivait en 1779 que la longueur d'un porte-feu dépassait<br />

rarement 21 pouces, sa longueur habituelle étant de 17 pouces25. Après 1800, sa<br />

longueur était ordinairement de 16 pouces, mais on en signale aussi de 16 pouces 1/4<br />

et de 16 pouces 1/226. Les diamètres extérieur et intérieur varièrent aussi<br />

légèrement; il semble que les premiers porte-feu aient été légèrement plus minces.<br />

En 1766, par exemple, le diamètre extérieur était apparemment de 6/10 de pouce, et<br />

l'intérieur, de 5/12 de pouce; de 0,64 et 0,43 pouce respectivement, vers 1800; et de<br />

0,675 et 0,45 pouce, en 186727. Ces changements ne semblent guère avoir eu<br />

d'importance.<br />

La fabrication des porte-feu peut se décomposer en quatre étapes: mélange de<br />

la composition; roulage des tubes; charge et amorçage; et emballage.<br />

Après avoir pesé les proportions correctes d'ingrédients (salpêtre, soufre et<br />

pulvérin), on versait ceux-ci <strong>sur</strong> une table où ils étaient mélangés à la main ou avec<br />

un dégorgeoir de bois; on passait ensuite quatre fois le mélange dans un tamis de crin,<br />

puis on recueillait le mélange dans une boîte en bois et on l'emportait dans la<br />

chambre de charge28.<br />

Les étuis étaient faits de papier, encollés puis roulés autour d'un gabarit <strong>sur</strong> une<br />

planche prévue à cet effet. Les sources les plus anciennes mentionnent du papier à<br />

cartouche de 6 livres ou 9 livres, papier grossier et épais probablement utilisé pour<br />

fabriquer les cartouches des charges des pièces de 6 ou de 9 livres. Par la suite, on<br />

spécifia du papier de 60 livres (une rame, soit 480 (parfois 500) feuilles, pesait 60<br />

livres); on ignore en quoi ce papier différait du papier à cartouche, à supposer qu'il<br />

fût différent. Comme il était difficile d'obtenir du papier de 60 livres, aux environs<br />

de 1856, on le remplaça par du papier de 100 livres et on s'aperçut qu'il donnait<br />

d'aussi bons résultats29.<br />

Les feuilles de papier étaient soigneusement encollées d'un côté et laissées à<br />

détremper, après quoi on les enroulait <strong>sur</strong> un mandrin ou calibre que l'on roulait <strong>sur</strong> la<br />

planche de roulage (fig. 233). Les étuis ainsi fabriqués étaient ensuite calibrés en<br />

ajoutant ou en enlevant du papier pour obtenir la dimension désirée. Une fois obtenue<br />

la bonne dimension, on enlevait les étuis du mandrin et on les laissait sécher.<br />

Une fois l'étui bien séché, on repliait les couches de papier une à une vers<br />

l'intérieur, à l'aide d'un poinçon, de façon à former un fond (fig. 233 et 234). On le<br />

plaçait ensuite dans un gabarit de bronze creux, un peu plus court que l'étui. Les<br />

détails de conception du gabarit variaient selon l'époque; vers les années 1800, on<br />

bloquait l'étui en glissant des anneaux de bronze par-dessus, mais vers les années<br />

1820, on utilisait trois vis pour le maintenir. Une fois l'étui en place dans le gabarit,<br />

on y insérait un chassoir (le plus long de quatre) auquel on donnait trois ou quatre<br />

coups de maillet pour bien former le fond. On utilisait différentes méthodes pour<br />

ouvrir l'extrémité de l'étui de façon à éviter de renverser de la composition, mais<br />

vers les années 1720, on plaçait une petite coupelle de bois <strong>sur</strong> l'extrémité de l'étui<br />

dépassant du gabarit et on coupait le papier superflu au ras de cette coupelle.<br />

Ensuite, on introduisait un petit poinçon ressemblant à un épissoir pour ouvrir<br />

l'extrémité supérieure de l'étui; le but était d'empêcher que la composition se répande<br />

quand on la versait, la coupelle et l'ouverture de l'étui faisant fonction d'entonnoir.<br />

On versait ensuite à la louche la composition dans l'étui, puis on y insérait un chassoir<br />

et on tassait la composition en lui donnant 15 coups de maillet; au fur et à me<strong>sur</strong>e

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