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l'artillerie lisse britannique: étude technologique sur l'identification, l ...

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FUSÉES 359<br />

Par contre, la méthode d'amorçage était différente. On perçait quatre trous<br />

<strong>sur</strong> les côtés du godet, en divisant probablement le godet en quatre secteurs égaux.<br />

Un bout de mèche d'étoupilles doublé était fixé dans le godet selon la méthode<br />

habituelle. On insérait ensuite deux autres bouts de mèche dans les trous <strong>sur</strong> les<br />

côtés du godet de façon à ce qu'ils se croisent en son milieu. L'étape suivante, qui<br />

consistait à attacher la mèche avec du boyau de chat n'est pas décrite de façon très<br />

claire dans les documents. On trouve la description suivante dans un carnet de notes:<br />

On prenait alors un morceau de Catgut (,) dont on faisait<br />

passer les deux extrémités dans deux trous adjacents et on<br />

plaçait ensuite un morceau de mèche dans la boucle formée<br />

par le Catgut qui était alors serré, puis fixé par trois noeuds<br />

marins à l'extérieur. 16<br />

Les deux longueurs de mèche additionnelle amélioraient les chances de la mise à feu<br />

de la fusée.<br />

On amorçait alors la fusée avec une pâte faite de pulvérin et d'alcool de vin,<br />

par-dessus laquelle on plaçait une rondelle de papier traité. On terminait l'opération<br />

avec une coiffe de papier brun, probablement ficelée de la même manière que les<br />

coiffes des fusées ordinaires17. Les fusées étaient alors marquées de chaque côté<br />

d'une bande d'une couleur déter minée et d'une lettre de la même couleur <strong>sur</strong> la coiffe<br />

pour indiquer la portée pour laquelle la fusée avait été coupée ou forée avant d'être<br />

livrée.<br />

On ne sait pas exactement si les fusées étaient coupées ou forées. On pouvait<br />

les scier au calibre prescrit, mais il devait être impossible d'insérer correctement une<br />

fusée très courte. Au lieu de cela, à l'aide d'un outil spécial ou vrille en gouge, on<br />

perçait un trou <strong>sur</strong> le côté de la fusée, dans la composition, en fonction de la<br />

calibration désirée et l'on amorçait le trou avec de la mèche d'étoupilles. La flamme<br />

descendait le long de la composition jusqu'au trou ainsi percé puis suivait la mèche<br />

jusqu'à la charge d'éclatement, et faisait exploser l'obus. Dans un manuel d'exercices,<br />

on décrit un procédé par lequel, en plus du perçage du trou, on taillait une rainure le<br />

long de la fusée et on y plaçait la mèche, qui était maintenue par un morceau de<br />

filasse que l'on collait dessus jusqu'au moment où la fusée devait être insérée dans<br />

l'obus18.<br />

Les réformes<br />

La difficulté majeure avec les fusées ordinaires et les fusées des obus Shrapnel<br />

tenait au fait que si on les coupait au lieu de les forer, la composition n'était plus<br />

maintenue, une fois que la fusée avait été coupée pour être insérée dans le goulet de<br />

l'obus. Au moment du tir, la composition allumée, en raison de son inertie propre et<br />

de la pression que l'air exerçait, elle tombait souvent au fond de l'obus, causant son<br />

explosion prématurée. En 1849, le capitaine E.M. Boxer soumit au Board of Ordnance<br />

le dessin d'une nouvelle fusée que l'on ne coupait plus, mais qui était percée <strong>sur</strong> le<br />

côté. En plus du canal à composition percé à partir du haut, il forait un deuxième<br />

canal plus petit <strong>sur</strong> un côté, par le bas. Dans ce second canal ou lumière, il perçait<br />

une série de trous espacés de 2/10 de pouce. Cette lumière était remplie de pulvérin.<br />

Les trous, sauf celui du bas, étaient remplis de poudre comprimée et de mastic.<br />

Quand on préparait la fusée pour l'utiliser, on débouchait un de ces canaux (le choix<br />

dépendait du temps pendant lequel la fusée devait brûler), en s'as<strong>sur</strong>ant que le trou<br />

atteigne le canal à composition. Quand la fusée était allumée par l'éclatement de la<br />

charge de service, la composition brûlait jusqu'au trou percé <strong>sur</strong> le côté. Si ce trou<br />

s'ouvrait à l'intérieur de l'obus, la flamme passait directement à la charge d'éclate-

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